Human Rights Watch très grincant, a indiqué que si la loi est votée, « les gouvernements les plus répressifs pourront remercier la France. L’ONG a rappelé que le projet, tel qu’il est rédigé, « contrevient [même] aux engagements internationaux de la France relatifs aux droits humains ».
Lors de l’examen du projet, Christiane Taubira toujours très attentive aux voyous, a voulu faire passer un amendement destiné à empêcher l’utilisation des techniques de renseignements en milieu pénitentiaire.
Vous avez bien lu.
Pour la ministre, la loi doit s’appliquer avec discernement : pas de quartiers pour les innocents férocement suspects, mais rien contre les coupables forcément victimes injustes d’une société qu’elle aura passé son mandat à punir, en permettant aux délinquants, violeurs et criminels, de rester le moins longtemps possible éloignés des affaires.
Elle reconnaît d’ailleurs sans complexe que la loi porte atteinte aux Droits fondamentaux : « il est évident que les techniques de recueil sont susceptibles de porter atteinte à la vie privée. »
Miracle : l’amendement Taubira a été rejeté. Une vingtaine de députés socialistes moins suicidaires ont eu une lueur de santé mentale et ont voté avec la droite une égalité de traitement tant défendue à gauche.
Pas assez serviles
Lors des débats, Bernard Cazeneuve a signifié à mes confrères qu’ils ne sont pas assez serviles au goût du gouvernement. Amour de la démocratie oblige, esprit du 11 janvier vivant, le ministre socialiste considère que les médias ne sont pas assez paillassons.
S’en prenant directement à l’Obs, il répondait à la députée Isabelle Attard : « Moi, ce qu’il y a dans les articles de presse, par principe, je ne le crois pas. »
Pour une rare fois, la gauche méprisante est d’accord avec le peuple méprisée.
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