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L’ONU rejette la résolution palestinienne; Abbas demande l’adhésion à la CPI (i24News)

By 31 décembre 2014Etz Be Tzion

Netanyahou a persuadé le Rwanda et le Nigéria de s’abstenir de voter; la France vote en faveur contre toute attente.

« Cour Pénale Internationale »

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé mercredi avoir signé une demande d’adhésion au Statut de Rome, première étape pour se joindre à la Cour pénale internationale, moins de 24 heures après que le Conseil de sécurité de l’ONU ait rejeté le projet de résolution palestinien.

Abbas a menacé à plusieurs reprises de demander l’adhésion à la CPI afin de porter plainte contre Israël pour crimes de guerre.

De son côté Israël s’est dit « satisfait » mercredi du rejet par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution palestinienne portant sur la reconnaissance de la Palestine dans les frontières de 1967.

« Tout Israélien qui souhaite une paix avec nos voisins ne peut être que satisfait des résultats de ce vote », a affirmé à la radio publique le vice-ministre des Affaires étrangères Tzahi Hanegbi.

« L’échec de la résolution doit apprendre aux Palestiniens que les provocations et les tentatives d’imposer des mesures unilatérales à Israël ne les mèneront nulle part », a pour sa part estimé le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.

« Ce vote a porté un coup aux efforts (du président palestinien) Mahmoud Abbas pour nous plonger dans l’embarras et nous isoler », a ajouté Tzahi Hanegbi, un proche du Premier ministre Benyamin Netanyahou. « C’est également une victoire pour l’approche israélienne qui consiste à dire que seules des négociations directes sans conditions préalables peuvent permettre, à supposer que cela soit possible, un compromis historique », a-t-il poursuivi.

Huit pays ont voté en faveur de la résolution: la Chine, la Russie, l’Argentine, le Tchad, le Chili, la Jordanie, le Luxembourg et contre toute attente la France; ce qui est insuffisant pour constituer la majorité nécessaire de neuf voix en faveur.

Kena Betancur (Getty Images/AFP/Archives)Kena Betancur (Getty Images/AFP/Archives)« L’ambassadeur palestinien à l’ONU Riyad Mansour le 22 juillet 2014 lors d’une réunion du Conseil de sécurité à New York »

Deux pays se sont opposés: les Etats-Unis et l’Australie; et cinq pays se sont abstenus: la Grande-Bretagne, la Lituanie, le Nigeria, la Corée du Sud, et le Rwanda.

En outre, les médias israéliens rapportaient ce matin que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait personnellement appelé les dirigeants du Nigeria et du Rwanda juste avant le vote pour les inciter à ne pas soutenir le projet de résolution palestinien.

« J’aimerais remercier les États-Unis ainsi que l’Australie (…) et exprimer ma gratitude la plus sincère envers les présidents du Nigeria et du Rwanda avec qui je me suis entretenu et qui m’ont personnellement promis de ne pas appuyer la motion palestinienne », a déclaré Netanyahou mercredi matin.

Les États-Unis n’auront donc pas eu besoin d’exercer leur droit de veto, que leur statut de membre permanent du Conseil leur confère et dont ils se sont souvent servis pour bloquer des résolutions défavorables à Israël. Ce veto aurait provoqué la colère des pays arabes alliés de Washington dans la coalition qui combat les djihadistes de l’État islamique en Syrie et en Irak. Aussi, John Kerry se serait entretenu par téléphone ces dernières 48 heures avec les responsables de 12 Etats-membres du Conseil et le président palestinien Mahmoud Abbas, a rapporté la presse américaine.

La France vote en faveur

TwitterTwitter« Ambassadeur français à l’ONU »

Mais c’est la France qui a provoqué la surprise, quand le ministère israélien des Affaires étrangères a appris – quelques heures avant le vote – que Paris avait « changé d’avis » et s’apprêtait à voter en faveur.

Les diplomates français ont passé des semaines à travailler sur une nouvelle version de la résolution palestinienne, donnant à Israël plus de temps pour un retrait de Cisjordanie, plus d’assurances au niveau sécuritaire et surtout un phrasé « plus doux » concernant la question des réfugiés.

Cette résolution a été rejetée par les Palestiniens et la version présentée au vote la nuit dernière était encore plus virulente que la précédente car il comprend la libération des prisonniers palestiniens et exige la cessation de toute activité de colonisation israélienne, y compris à Jérusalem-Est.

Et pourtant, Paris a dit oui.

« La solution à deux Etats devient un mirage: la poursuite illégale de la colonisation compromet la viabilité d’un Etat palestinien », a déclaré l’ambassadeur français à l’ONU.

François Delattre a par ailleurs précisé que, selon lui, toutes les conditions étaient réunies pour un embrasement généralisé de la région, ajoutant qu’il « regrettait l’absence de consensus au sein du Conseil ».

La ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne, Federica Mogherini, a quant à elle déclaré que le vote au Conseil de sécurité soulignait « l’urgence » qu’il y a à relancer le processus de paix entre Israël et les Palestiniens. « Maintenant, plus que jamais, l’Union européenne va promouvoir et soutenir les efforts pour parvenir à une paix durable. »

Réunion d’urgence

AFP/ArchivesAFP/Archives« Insignes des sièges de la ministre des Affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni, et du représentant palestinien Saeb Erekat à l’ONU, le 27 septembre 2013 »

Saeb Erekat, chef palestinien des négociations, a annoncé la tenue d’une réunion d’urgence mercredi afin de peser les options et « envisager l’avenir » selon les médias palestiniens.

« Le fait que ce projet de résolution ait été rejeté ne va pas nous empêcher de continuer à faire pression sur la communauté internationale, notamment sur l’ONU » a déclaré mardi l’ambassadeur de la Jordanie à l’ONU.

Ryad Mansour, le représentant des Palestiniens à l’ONU considère que le rejet du projet de résolution « montre que le Conseil de sécurité dans son ensemble n’est pas prêt et n’a pas la volonté d’endosser la responsabilité du chemin qui ouvre les portes à la paix

Le conseiller israélien à l’ONU a pour sa part déclaré: « le chemin menant à la création d’un Etat ne doit pas être pavé de provocations ».

i24news avec AFP

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