Source : Liguedefensejuive
Comme l’a expliqué ici même, calmement mais arguments forts à l’appui, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, notre justice ne s’est pas honorée en couvrant d’un voile d’innocence le meurtre atroce et clairement antisémite de Sarah Halimi.
Dans ce jugement, trois fautes lourdes ont été commises: d’abord en tenant les avis des psychiatres pour «scientifiques», ce qui est une plaisanterie: la psychiatrie, comme la philosophie, est tout sauf une science, les biais idéologiques y sont omniprésents, à preuve le fait que sur les trois rapports, l’un concluait à une simple «altération du discernement» du meurtrier, tandis que les deux autres parlaient d’«abolition», ce qui plaidait pour l’impossibilité de le juger.
Ensuite, le fait que la prétendue «bouffée délirante» ait été due à une consommation de stupéfiant dont l’assassin était coutumier aurait dû constituer, non pas une excuse, mais une circonstance aggravante, comme c’est le cas pour les accidents de la route. Enfin, l’acte commis par l’assassin n’avait rien de «fou». Il était au contraire d’une parfaite cohérence avec les versets qu’il lisait et les invocations religieuses qu’il hurlait en défenestrant sa victime.
Comme l’a dit à juste titre maître Goldnadel, «l’assassin présentait le profil classique des criminels islamistes ordinaires», au fond le même que celui du meurtrier de Samuel Paty, le chichon n’ayant fait que porter à son point d’incandescence une haine des Juifs omniprésente dans le fondamentalisme islamiste. Il y a quatre ans déjà, une Une de L’Express consacrée aux nouveaux visages de l’antisémitisme titrait tout simplement: «Dans les quartiers, les Juifs sont la cible de l’islam radical», comme si cette vérité allait désormais de soi.
Ces analyses furent largement confirmées par une étude de la Fondation pour l’innovation politique. Intitulée «Violence antisémite en Europe 2005-2015» et publiée en septembre 2017, elle portait sur sept pays (Allemagne, Danemark, France, Royaume-Uni, Norvège, Suède et Russie).
Le message envoyé par ce jugement est terrifiant. Il banalise l’antisémitisme.
Réalisée par un jeune chercheur suédois, elle concluait que «parmi ces pays, c’est en France que l’exposition des Juifs à la violence antisémite semble la plus forte. Concernant les auteurs des actes antisémites violents, les données disponibles montrent en Europe de l’Ouest la prédominance de personnes de culture musulmane et la quasi-disparition de l’extrême droite, à l’exception de la Russie où, par ailleurs, l’antisémitisme violent semble beaucoup moins répandu que dans les autres pays considérés». Fallait-il dans ces conditions, comme l’ont fait les juges, «comprendre la haine», expliquer par la drogue seule le geste du salaud qui torture et tue une vieille dame parce qu’elle appartient à la «nation des ennemis» et incarne le « diable » ?
Ce qui est certain à tout le moins, c’est que le message envoyé par ce jugement est terrifiant. Non seulement il banalise l’antisémitisme de manière immonde, mais à l’avenir, il suffira à ceux qui veulent régler son compte à un voisin de prendre au préalable le soin de fumer un joint pour avoir de bonnes chances de s’en tirer indemnes. À vomir…
Cher Haïm,
Je suis d’accord avec ce que dit cet article. Cette décision est honteuse.
En tant que français, j’ai honte de ce qui a été fait ici. J’ai aussi honte lorsque je lis : « parmi ces pays, c’est en France que l’exposition des Juifs à la violence antisémite semble la plus forte ».
Avec tout cela, qu’est ce que nous réserve l’avenir ? La porte est ouverte pour encore plus de violence « normalisée ».
Il y a un travail très approfondi à faire OBLIGATOIREMENT dans l’Histoire OCCULTEE – en ce qui concerne le génocide vendéen par exemple (150.000 hommes, femmes et enfants massacrés): deux lignes dans les livres d’Histoire scolaire – de la France pour comprendre ce terrible malaise (au bas mot). Un seul exemple, le génocide vendéen qui fut plus tard un modèle pour Lénine et tous les révolutionnaires habités par une étrange religion clamant « D.ieu est mort » (Nietzche reprendra le slogan, venu des LUMIERES…): installons un système parfait à partir de l’homme (pourtant pécheur et donc foncièrement imparfait !!!!). Voir Descartes, Voltaire l’anti-Jésus absolu et grossier affiché (la détestation de D.ieu affichée), Rousseau et son mythe du sauvage originel « parfait », d’où le discours qui veut que si l’homme est imparfait la faute en revient au système social et non à l’homme clamé par définition bon par nature, une philosophie qui infecte encore ces jours les chrétiens eux-mêmes dans nos milieux évangéliques et messianiques, etc. La théorie de l’homme NOUVEAU sans D.ieu a amené les 100 millions de morts du communisme dans le monde, la folie de Hitler avec son homme nouveau, pur aryen ailleurs a accompli un travail similaire, et elle nous guette toujours en ces jours sous d’autres formes. Pour mieux comprendre cela je conseille vivement la vision du DVD « LA REBELLION CACHEE » de Daniel Rabourdin. Il y est très bien et soigneusement décrit comment les LUMIERES et les « intellectuels » de la Révolution ont produit clairement le fameux « D.ieu est mort ». L’homme y règne… sur l’homme…, sans D.ieu, avec les conséquences effroyables du génocide vendéen accompagné ensuite du génocide mémoriel (phénomène idem pour toutes les aventures totalitaires ! On met sous le tapis les souvenirs tragiques de l’échec !). IL S’AGIT DE L’EMMERGENCE DIABOLIQUE LA PLUS DANGEREUSE DES TEMPS MODERNES et qui explique les aventures totalitaires meurtrières du 20ème siècle. Je mets juste un (grand)bémol à la finale de ce DVD qui se termine en récupération catholique de mauvais aloi, car L’EGLISE CATHOLIQUE en ses excès totalitaires durant des siècles avant la Révolution a, certes « subtilement » et violemment (les oeuvres du diable sont subtiles et s’imposent subtilement, même sous l’étendard de départ de « bons sentiments » préparé le terrain. Et ma traversée des milieux révolutionnaires de gauche effectuée en curieux mais non adhérent dans ma jeunesse m’a permis de constater ceci : discours idéal en dehors, immoralité revendiquée comme révolutionnaire, corruption et vénalité en dedans et dans les faits), l’Eglise catholique disais-je plus haut, a préparé par ses excès le terrain à 1789 et à sa philosophie humaniste. Les tentatives totalitaires ne se vivent jamais sans un despote à la tête concentrant entre ses mains, et soutenus par ses collègues proches, tous les pouvoirs (Robespierre, Lénine, Staline, Mao, Pol pot, Hitler, Mussolini et tant d’autres avant; comme Alexandre le Grand – quel titre ! -, les pharaons, etc., jusqu’à Nimrod et plus haut encore Caïn lui-même). Voyez les émergences d’Erdogan ou des Mollahs iraniens en nos jours à titre d’exemple non exhaustif) N’est-ce pas ainsi que régnèrent durant des siècles des papes et leurs collèges de collaborateurs (privilégiés comme en nomenclatura soviétique, comme en premier cercle autour de Hitler, de Robespierre, d’Alexandre le Grand, de Nimrod, comme, comme, comme… ) à haut niveau ? N’est-ce pas la papauté, elle-même, qui décréta un jour l’infaillibilité du pape, devenu homme de pouvoir absolu ? Ce qui se vérifia en maux terribles sur le plan doctrinal, spirituel et physique pour des millions de victimes. Les systèmes totalitaires ont toujours besoin d’un bouc émissaire. Pour Lénine, Staline, les nobles, les popes, les paysans, ceux qui ne pensent pas « homme nouveau soviétique », pour les autres révolutions communistes c’est idem en Chine, au Cambodge, en Corée du Nord, au Vietnam, en Afrique, …. et actuellement on observe un glissement vers cela aux USA ! Avec comme débouché obligé, le massacre, la déportation en camps de rééducation des masses non adhérentes, l’emprisonnement, la persécution des religions ou des minorités culturelles. Pour Hitler ce furent les juifs, les tziganes, etc qui furent boucs émissaires pour justifier l’émergence de l’homme nouveau aryen, « pur et beau » (en URSS, cela correspondait à a glorification de l' »hommo soviéticus » dont la propagande soviétique répandit d’abondance la figure.
Voilà mon cher Samuel, tu trouveras ici dans cette réponse les deux éléments qui expliquent en profondeur l’inouï aveuglement de la Justice française dans l’affaire Halimi. Le juif a été de la part du système totalitaire catholique (et même protestant, – relire les propos terribles de Luther par exemple dans certains de ses écrits) un bouc émissaire idéal durant des siècles. Durant la période 40/45, il le restèrent pour bien des français qui pensaient comme Vichy et une France profonde ultra catholique et antisémite. L’héritage est là et comme pour l’affaire du génocide vendéen cela s’accompagne d’un mémoricide, d’un oubli volontaire des crimes.
Dans l’affaire Halimi tout au fond la décision de la Justice révèle, et ce qui est pire justifie:
1/ le besoin de bouc émissaire qui débouche sur le génocide ou une collaboration au génocide
2/ le mémoricide, l’oubli, la négation (l’homme nouveau est « parfait », donc pas question de réfléchir à ses actes, ses échecs). Tu remarqueras combien par exemple ailleurs un Erdogan continue farouchement à pratiquer un mémoricide du massacre des arméniens, un autre génocide d’un bouc émissaire…Ainsi ont toujours fonctionné les systèmes tyranniques depuis Caïn et Nimrod; Ainsi fera le plus terrible d’entre eux, sur un plan planétaire quasi universel avant le retour de Ieshoua, l’antichrist !
A vomir effectivement! J’ai vraiment honte d’être française! Cela ne présage rien de bon pour les temps à venir. La France bascule chaque jour un peu plus dans l’horreur et rien ne semble arrêter ce mouvement.