Ceci n’est pas un scoop :
Les journalistes sont presque tous de gauche. Ils sont donc christianophobes, bouffeurs de curés, et toujours prêts à ridiculiser le Pape, l’Eglise et le Vatican.
Ceci est un scoop :
A l’inverse, quand la caution du Pape François peut servir leur propagande, ces mêmes médias qui ridiculisent les Catholiques n’hésitent pas à accepter avec déférence la haute autorité morale du souverain Pontife.
AFP, Agence de propagande France palestine (toujours pas un scoop)
Ainsi, l’AFP (oui …je sais) a tordu le sens des mots, a fait tenir au Pape des propos qu’il n’a pas pensé, et mis dans sa bouche des phrases qu’il n’a pas dites.
le Hoax : Pour le Pape, Mahmoud Abbas est un «ange de la paix»
Tous les médias se sont précipités sur un fausse traduction, et ont titré : pour le Pape, Mahmoud Abbas est un ange de la paix. Evidemment que le Pape n’a pas, n’aurait jamais dit ça !
La ficelle était grosse, elle faisait d’une pierre deux coups :
- si Abbas est l’ange de la paix, Israël en est forcément le démon – ce que les médias acharnés ne cessent de tenter de démontrer, et que le Pape François ne soutient pas.
- Si le Pape « canonise » Abbas en ange, alors les crimes qu’il a commis quand il était terroriste et s’appelait Abu Mazen sont effacés. Personne n’imagine le Pape exonérer un terroriste de ses crimes. Le Saint Père n’est pas Chirac, qui offrit les obsèques nationales au terroriste Arafat.
En réalité, le quotidien italien La Stampa d’où les propos ont été rapportés n’a pas du tout écrit cela.
Ce que le Pape a vraiment dit
« La rencontre a été chaleureuse, et a duré 20 minutes en privé. La délégation palestinienne était composée de onze personnes, dont le ministre des Affaires étrangères, le porte-parole du président, et le maire de Bethlehem, qui à la fin de la réunion s’est entretenu en privé avec le Secrétaire d’Etat du Vatican, le Cardinal Pietro Parolin.
Abu Mazen a offert au Pape un petite boîte contenant un rosaire de perles en bois d’olivier, et les reliques des deux nouvelles saintes « palestiniennes » [en réalité l’une est de Galillée, l’autre de Jérusalem et les deux étaient citoyennes ottomanes – la région était à l’époque une province de l’Empire Ottoman].
Le Pape a offert en retour au président de l’Autorité palestinienne une copie de l’Evangelii Gaudium, et un médaillon où figure l’Ange de la Paix qui a « détruit l’esprit diabolique de la guerre ».
Le pontife a alors déclaré à Abu Mazen : « Ho pensato a lei: che lei possa essere un angelo della pace» (j’ai pensé à vous, [et souhaité] que vous puissiez être un ange de la paix. »
Lorsque j’ai lu « ange de la paix », j’ai éclaté de rire. Je savais qu’il s’agissait d’un hoax.
Imaginer que le Pape ait pu prononcer cette phrase lourde de sens, alors qu’il a pris un rôle prépondérant dans la politique étrangère du Vatican, et que chaque mot, chaque geste, est regardé à la loupe, ne pouvait sortir que du cerveau tordu d’un trotskiste pour qui mensonge mille fois répété devient vérité.
Ce que les gauchistes approximatifs ne comprennent toujours pas, c’est qu’internet leur empêche désormais de répéter mille fois leurs mensonges : ils sont vite détruits par la vérité.
Car la vérité, contrairement au mensonge, n’a pas besoin d’être répétées mille fois pour convaincre.
Les propos étaient un défi lancé par le Pape, et non un compliment
Les commentateurs honnêtes (non, pas les médias français) ont donc lu et traduit l’article de La Stampa, et remarqué que les propos étaient un défi lancé par le Pape, et non un compliment.
Laissons de coté le mot « ange », qui ne peut s’appliquer, de consensus universel, à celui qui donne aux terroristes des noms de rue et, au lieu d’emprisonner leurs complices, leurs verse des récompenses.
Comment le Pape François, où n’importe quel diplomate en fait, pourrait-il parler d’ « ange de la paix » d’un homme qui dirige un pays en conflit, et n’a pas su trouver le chemin de la table des négociations depuis sa prise de pouvoir ? Certes il y a des précédents. Les juges du prix Nobel ont en effet donné un prix Nobel de la Paix à un homme, Barack Obama, qui n’avait jamais eu aucune fonction lui permettant de signer le moindre compromis. Mais Obama n’a pas, contrairement aux Palestiniens – refusé de faire la paix.
Les Italiens que j’ai consulté et à qui j’ai soumis l’article de la Stampa m’ont confirmé ce que le Pape a dit à Abbas. Le pontife lui a expliqué qu’il « aimerait qu’il soit », qu’il « pourrait » être l’ange de la paix à venir avec Israël, et ce dans le but de le convaincre de négocier avec Israël.
Ce qui est très loin des propos rapportés.
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