Le dirigeant palestinien a de nouveau tenu des propos polémiques, affirmant notamment que les Juifs ashkénazes « ne sont pas des sémites »
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a suscité la controverse dans un récent discours, affirmant qu’Adolf Hitler avait massacré les Juifs en raison de leur « rôle social » en tant que prêteurs, et non à cause d’une hostilité envers le judaïsme. Il a également déclaré que les Juifs ashkénazes « ne sont pas des sémites. »
Le mois dernier, dans un discours devant le conseil révolutionnaire de son parti, le Fatah, Abbas a avancé que les Juifs ashkénazes descendent d’un ancien peuple turc, les Khazars, qui se seraient convertis en masse au judaïsme. « La vérité que nous devons clarifier pour le monde est que les Juifs européens ne sont pas des sémites », a-t-il dit. Ces propos ont été relayés par l’Institut de recherche sur les médias du Moyen-Orient (MEMRI). Abbas a également remis en question la cause de la Shoah. « Il a été clairement expliqué que [les Européens] ont combattu [les Juifs] en raison de leur rôle social, et non de leur religion », a-t-il ajouté, citant même des auteurs comme Karl Marx pour appuyer son argument.
Ces déclarations ont entraîné une réaction immédiate de l’ambassadeur israélien auprès des Nations unies, Gilad Erdan, qui a critiqué Abbas pour ses propos antisémites sur X (anciennement Twitter). « Voilà le vrai visage des dirigeants palestiniens. Tout comme Abbas blâme les Juifs pour l’Holocauste, il blâme également les Juifs pour tous les problèmes du Moyen-Orient. Alors qu’il répand ce pur antisémitisme, il rémunère également les terroristes palestiniens pour le meurtre d’Israéliens, et fait publiquement l’éloge du terrorisme palestinien », a-t-il affirmé.
« Le monde doit se réveiller et tenir Abbas et son Autorité palestinienne responsables de la haine qu’ils répandent et de l’effusion de sang qui en découle », a ajouté Erdan.
Ce n’est pas la première fois que Mahmoud Abbas tient des propos controversés sur les Juifs. L’année dernière, il a accusé Israël de commettre « 50 Holocaustes », une sortie condamnée par Israël, l’Allemagne et les États-Unis. Pour mémoire, le dirigeant palestinien, qui a étudié l’histoire dans sa jeunesse, a rédigé en 1983 un mémoire controversé sur le génocide des Juifs, dans lequel il prétend que seulement 890 000 Juifs ont été tués lors de la Shoah.