Non à la stigmatisation des Juifs de Judée Samarie
Il existe des villes et des villages juifs en Judée Samarie.
Nul, sinon des partisans de l’épuration ethnique anti-juive ne devrait y voir quoi que ce soit de répréhensible. Force est de constater qu’il existe des partisans de l’épuration ethnique anti-juive.
Ceux-ci sont, d’abord, les Arabes vivant en Judée-Samarie qui, abreuvés de propagande anti-juive par l’entité totalitaire appelée Autorité palestinienne, veulent ce que veut le chef de l’entité, Mahmoud Abbas, à savoir une Judée-Samarie judenrein : parce que la propagande anti-juive émanant de l’entité totalitaire appelée Autorité Palestinienne incite au meurtre de Juifs, les villes et villages juifs de Judée Samarie doivent être sur leurs gardes, se protéger, être protégés contre toute potentialité d’acte criminel.
Les partisans de l’épuration ethnique anti-juive sont aussi les journalistes européens, qui (à de rares exceptions près), plutôt qu’employer le mot d’implantations pour désigner villes et villages juifs de Judée-Samarie parlent de « colonies », et qui pour désigner les Juifs vivant dans ces villes et villages parlent de « colons » : ce qui leur permet d’écrire des articles au ton délicatement antisémite quand un crime survient. Plutôt qu’écrire, par exemple, « des enfants juifs ont été égorgés par des assassins barbares» (ce qui pourrait émouvoir leurs lecteurs), ils écriront « des colons ont été exécutés par des activistes ».
Les partisans de l’épuration ethnique anti-juive sont aussi les dirigeants politiques européens (là, sans la moindre exception aujourd’hui), et les membres de l’administration Obama, qui parlent de la Judée Samarie comme d’un « territoire palestinien occupé », et approuvent les exigences du chef de l’entité totalitaire appelée Autorité palestinienne, donc sa volonté de voir la Judée Samarie judenrein.
Les partisans de l’épuration ethnique anti-juive sont, en outre, hélas, des Juifs israéliens de gauche et d’extrême gauche qui semblent tant apprécier le chef de l’entité totalitaire appelée Autorité palestinienne qu’ils sont prêts à lui offrir une Judée-Samarie judenrein, et à diaboliser les Juifs vivant dans les villes et villages juifs de Judée-Samarie.
Soumis à des pressions multiples, le gouvernement israélien s’en est pris dans le passé à des logements construits de manière illégale par des Juifs Israéliens de Judée Samarie. Des tensions avec l’armée ont pu en résulter. Des Juifs israéliens de Judée Samarie ont pu, sur le fond de ces tensions, de la diabolisation qu’ils subissent de la part de Juifs israéliens de gauche et d’extrême-gauche, de la propagande anti-juive incitant au meurtre disséminée au sein des populations arabes par l’entité totalitaire appelée Autorité Palestinienne, commettre des exactions : ce qu’on appelle en anglais « price tags », en français « prix à payer ». Ces exactions sont incontestablement répréhensibles, qu’elle prennent la forme d’actes de vandalisme, ou celle de graffitis. Et elles doivent être réprimées.
Qu’on dise qu’elles servent la propagande anti-israélienne dans le monde arabe et en Europe est excessif : quasiment tout ce que font des Juifs Israéliens est utilisé par la propagande anti-israélienne, à l’exception des discours anti-juifs tenus par certains membres de la gauche et de l’extrême gauche israéliennes.
Qu’on qualifie ces exactions d’actes terroristes est absolument scandaleux, et plus scandaleux encore lorsque les mots viennent de détenteurs de postes ministériels, tels Yitzhak Aharonovitch et Tzipi Livni. Lacérer un pneu ou faire un graffiti est fort peu en comparaison d’un attentat suicide, d’un égorgement ou d’un assassinat au couteau. Les membres de la famille Fogel tués atrocement à Itamar en mars 2011 auraient sans aucun doute préféré que leurs agresseurs se contentent de lacérer des pneus ou de faire des graffitis insultants. J’appartiendrais aux proches de gens assassinés par de réels terroristes, je ressentirais un profond dégoût.
Je n’appartiens pas aux proches de gens assassinés, mais j’ai en moi un amour fraternel pour le peuple israélien, et tout particulièrement pour les proches de gens assassinés, et je ressens un profond dégoût. Qu’un écrivain de gauche israélien tel qu’Amos Oz puisse avoir eu l’obscène audace d’associer le mot « nazi » aux auteurs de ces exactions montre qu’on peut être un grand écrivain et parler comme un sinistre abruti, prêt à relativiser les crimes du nazisme et à traiter des Juifs de nazis.
Tout en réprouvant ces exactions, et tout en regrettant que l’échauffement des esprits chez certains Juifs vivant dans des villes et villages Juifs de Judée-Samarie ait conduit et conduise à des excès, je suis résolument du côté des Juifs de Judée-Samarie, résolument hostile à tous les partisans de l’épuration ethnique anti-juive en Judée-Samarie, résolument révulsé par l’abus d’utilisation du mot terroriste, surtout par des membres de cabinets ministériels, et résolument convaincu qu’Amos Oz dont je ne pensais déjà pas le plus grand bien (il a, dès 1989, lancé des imprécations odieuses contre les Juifs de Judée Samarie) mérite plus que jamais mon mépris.
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