« Mon frère meurt de faim à Gaza, ce n’est pas exagéré de parler de Shoah », affirme le frère de Rom Braslavski
« Nous ne travaillons pas, nous n’avons pas de routine. Nous n’avons pas de vie », témoigne Amit Braslavski

Amit Braslawski a reçu lundi matin des nouvelles qui lui « laissent de l’espoir » concernant son frère Rom, otage détenu à Gaza depuis plus d’un an, a-t-il déclaré à Kan, sans préciser la nature de ces nouvelles. Son témoignage intervient après la diffusion d’une vidéo de propagande du Hamas montrant Rom dans un état de dénutrition avancée.
« Nous traversons une période difficile. C’est mon petit frère que je vois dans cette vidéo, je vois comme il se tord de douleur », confie Amit Braslawski à la radio israélienne. Dans les images, Rom, visiblement amaigri, supplie qu’on le sorte de sa captivité. « Il implore qu’on le fasse sortir de cet endroit. Après cette vidéo, nous avons tout fait pour obtenir des informations sur Rom », explique son frère.
La famille vit dans l’angoisse permanente depuis l’enlèvement. « Nous ne travaillons pas, nous n’avons pas de routine. Nous n’avons pas de vie », témoigne Amit. Le contraste avec sa situation le hante : « Quand je regarde où il se trouve, et que moi je suis chez moi, je peux allumer la climatisation, manger, boire, et lui meurt de faim. On voit qu’il souffre. »

Sans détour, Amit évoque les images les plus sombres de l’histoire : « Ce n’est pas exagéré de parler de Shoah, de peau sur les os. C’est vraiment ce qui se passe là-bas maintenant. » Il dénonce une stratégie délibérée du Hamas : « C’est probablement leur campagne pour nous faire souffrir, mais je vois mon frère comme je ne l’ai jamais vu de ma vie. »
Ziv, le plus jeune frère de Rom, âgé de 13 ans, a également pris la parole. « La situation est bouleversante. Je n’ai pas d’autre mot pour la décrire », confie l’adolescent. Il évoque la personnalité rayonnante de son frère disparu : « Il était le clou de la soirée, le plus remarquable partout où il allait. Rom laissait toujours une trace de son passage. »
Le jeune garçon, dont la scolarité est perturbée par ce drame familial, refuse de considérer toutes les images comme de la propagande : « Je le connais. Je sais quand c’est de la propagande et quand ça ne l’est pas. » Il conclut avec détermination : « C’est une question de quelques jours, nous devons l’avoir à la maison. Tant qu’il n’est pas rentré, notre lumière reste éteinte. »
La famille lance un appel à la mobilisation internationale pour faire connaître le sort de Rom.