Si tu ne peux être mon ami, ne sois pas mon ennemi©
La mobilisation se fait clairement sentir, en France comme en Israël, tout à la fois contre la résolution 2334 du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui a déclaré illégales les implantations israéliennes, et la tenue ce 15 janvier à Paris de la conférence de paix voulue par la France pour « régler le conflit israélo-palestinien ».
Pour mémoire, les Etats-Unis, via leur Congrès, ont désavoué l’administration OBAMA, qui s’était abstenue lors de l’adoption de la résolution, et le discours clairement antisioniste de John Kerry (cf. Le Congrès américain dénonce la résolution de l’ONU sur Israël)
S’agissant de la conférence, Israël a été on ne peut plus clair de puis plusieurs semaines déjà en affirmant son refus d’y participer, seules des négociations directes entre les principaux intéressés ayant une chance d’aboutir à la paix. Voir notamment Israël mène une offensive diplomatique visant à contrer la Conférence de Paris. Vidéo / Paris viole le « Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ©
En Israël même, une « manifestation d’indignation » devrait être organisée ce 15 janvier devant l’ambassade de France de Tel-Aviv, à l’initiative d’Olivier Rafowicz.
En France, et parallèlement à une pétition qui prend de l’ampleur (Pétition : Annulons la conférence de Paris sans Israël!) le même jour, aura lieu en France, quelques heures plus tôt, à 11h, devant l’ambassade d’Israël un autre rassemblement, qui réunira la majorité des associations juives.
Pour avoir un aperçu des motivations de ce rassemblement, on se rapportera utilement au communiqué du Collectif d’Urgence, qui rassemble plusieurs organisations juives (pour mémoire, ce collectif avait appelé à se mobiliser en décembre devant le siège de M6 suite à la diffusion du reportage de Bernard de la Villardière, et devant le Quai d’Orsay en octobre dernier, suite à l’abstention de la France à l’UNESCO) :
Nous ajouterons, pour notre part, que le passif de la France en qui concerne Israël est particulièrement lourd, ce qui explique l’ampleur de la mobilisation aujourd’hui.
S’il ne fallait prendre que les exemples les plus récents : les votes puis l’abstention de la France à l’UNESCO, lors de l’adoption de la résolution niant le caractère juif de Jérusalem.
Son vote au conseil de sécurité de l’ONU, qui a abouti à l’adoption de la résolution 2334. Vote qui est passé comme une lettre à la poste, tant nous semblons résignés devant notre lâcheté, et devant le choc qu’a été l’abstention des Etats-Unis.
De manière générale, la France, par ses médias, ses collectivités territoriales, s’est retrouvée gangrenée par le conflit israélo-palestinien, qu’elle veut tantôt arbitrer – à quel titre ? – ou auquel elle veut – le plus souvent – prendre partie.
Nous n’avons pas le temps, afin d’illustrer cela, remonter aussi loin que nous l’aurions voulu.
Mais en voici des exemples.
La tolérance coupable des manifestations pro-palestiniennes durant l’été 2014 sur le sol français. La tolérance aujourd’hui encore des manifestations en faveur du boycott d’Israël.
Les décisions des mairies autorisant le boycott des produits israéliens pourtant interdit par la loi et la jurisprudence (à titre d’exemples : Ivry-Sur-Seine, ville occupée © et Clermont-Ferrand, nouvelle colonie palestinienne ?©)
L’incohérence pathologique de la France, qui, précisément, par sa loi et sa jurisprudence, puis par le fameux voeu adopté par la Mairie de Paris l’an dernier et qui aurait dû insiprer d’autres, condamne le boycott des produits israéliens, mais qui va transposer ensuite dans sa législation l’étiquetage de ces produits voulu par l’Union Européenne.
Les exemples prolifèrent qui attestent qu’Israël est sollicité, pour son expertise par exemple en matière de terrorisme, et courtisé au niveau économique. Les échanges culturels sont là.
Mais parallèlement, le Parlement français reconnaît la Palestine en décembre 2014 (Le Sénat adopte aussi le texte de reconnaissance de l’État palestinien)
Comment ne pas être indigné lorsque l’on entend les propos d’un représentant de l’Etat Français, en l’occurrence Harlem Desir, justifie l’abstention de la France à l’Unesco en octobre dernier :
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Justification hémiplégique d’Harlem Désir sur l’abstention de la France lors du vote à l’UNESCO
Les médias sont tellement gangrenés par ce parti pris antisioniste qu’on ne sait par où commencer pour lutter contre la désinformation.
Un exemple flagrant, la diffusion au mois de décembre 2016, de l’émission de Bernard de Villardière a servi de catalyseur à ce dégoût, cette lassitude, cette indignatio, et tout cela en même temps, devant ce chantier immense que eprésente le retour des médias français à un semblant d’objectivité (De la Villardière complice des terroristes©)
Nous cherchons tous péniblement des journaux qui, ne serait-ce que par leurs titres, abordent le conflit israélo-palestinien de façon objective.
Car nous ne voulons que cela : nous ne demandons pas à ce que l’on prenne parti pour nous. Mais au moins ne vous mêlez pas en prenant parti contre nous !
Avons-nous demandé à ce que vous vous invitiez dans ce conflit auquel de toute façon vous ne comprenez rien, enfin auquel vous ne voulez rien comprendre ?
Contrairement aux islamistes et aux palestiniens qui vous intégrés depuis des années dans ce conflit, nous, nous ne voulons rien !
Cessez seulement, par vos titres de journaux, par vos décisions municipales, par vos votes aux parlements français et étrangers de prendre parti.
A défaut d’être nos nos amis, ne soyez pas nos ennemis !
Cette schizophrénie n’est plus tenable. Il n’est plus possible, pour un juif français, de continuer, pour défendre son pays d’adoption, de mettre en avant les exemples de la France amie d’Israël, tant les exemples contraires sont des signaux – que les islamistes et terroristes ont compris et entendus depuis longtemps – que le territoire français on peut l’investir et en faire ce que l’on veut.
Nous devons cesser d’être naifs et admettre une fois pour toutes que les élites de la France sont majoritairement antisionistes, et que nous devons être pragmatiques et exiger d’eux une neutralité.
Cesser de nous contenter des messages réguliers envoyés par la France pour honorer Anne Frank et les rescapés de la Shoah.
C’est très mauvais signe un pays qui honore la Shoah aussi souvent. C’est un très mauvais signe qu’il soit nécessaire de la commémorer aussi souvent.
Nommer notre ennemi, ou plutôt notre ennemi commun, l’islamisme, nous suffirait.
Solange Hendi pour JFORUM