Gerald Steinberg, le président de NGO Monitor, a démontré qu’un réseau antisioniste instrumentalise le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour faire accuser Israël de crimes de guerre.
On s’en doutait, mais grâce au président de NGO Monitor, qui a publié le 13 mars dernier dans The Jewish Chronicle un texte dans lequel il décrit le modus operandi du Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH), il n’y a plus de doute possible : les voies du CDH sont plus mystérieuses que les voies du Seigneur.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) est l’une des nombreuses organisations qui se sert d’un langage moralisateur pour mieux dissimuler la réalité, à savoir que ses fonctionnaires et ses activités sont contrôlés par des régimes tels que ceux de la Russie, de la Chine et les dictatures du Moyen-Orient, tous connus pour leur absence totale de respect des droits humains.
Il n’est donc pas surprenant qu’Israël soit la principale cible des « enquêtes » et des condamnations du CDH.
Mais celui-ci a, entre autres, le défaut d’être très secret. Ses rapports sont caractérisés par un manque de transparence et sont souvent rédigés par des personnes tapies dans l’anonymat et affligées d’un inquiétant manque d’impartialité politique.
Le Rapport Goldstone
Pendant des années, les véritables auteurs du document de 500 pages condamnant Israël pour «crimes de guerre», publié en 2009 sous le nom de Rapport Goldstone, étaient restés inconnus.
Même le juge Richard Goldstone n’avait pas saisi à quel point «son» Rapport était biaisé et c’est bien plus tard qu’il a reconnu que les allégations qu’il contenait étaient sans fondement.
En fait c’était Grietje Baars, une marxiste radicale, liée au Centre palestinien des droits de l’homme, l’auteure du Rapport Goldstone
Récemment, cependant, Hillel Neuer, le directeur de UN Watch, a publié les résultats d’une recherche détaillée montrant qu’en fait c’était Grietje Baars l’auteure du Rapport Goldstone. C’est elle qui l’a émaillé d’un chapelet d’accusations envers Israël proférées par les ONG «humanitaires» qui curieusement épargnaient le Hamas.
Mme Baars enseigne les droits de l’homme à l’Université de la Cité de Londres. En plus d’être une marxiste radicale, elle est une personnalité importante dans un réseau qui utilise le droit international pour tenter de faire condamner Israël.
Comme d’autres dans ce réseau, Mme Baars est étroitement liée à de puissantes ONG antisionistes telles que le Centre palestinien des droits de l’homme et Diakonia, une association caritative de développement suédoise.
Mme Baars assiste ces ONG dans leurs campagnes de poursuites judiciaires contre les militaires et les responsables israéliens.
Diakonia est principalement financée par le gouvernement suédois (environ 30m £ par an, soit 45 millions de dollars), ce qui a pour effet de la mêler à cette corruption morale.
Cet «organisme de bienfaisance» avait présenté un long « rapport » à la Commission Goldstone, donnant à penser que Mme Baars, en tant que rédactrice principale du rapport, était en conflit d’intérêts.
Le Rapport Schabas
Cette sordide histoire Baars-Goldstone est tout à fait pertinente en ce qui concerne la dernière «enquête» du CDH sur Israël, cette fois sous la direction du Canadien William Schabas (un autre professeur de droit international de ce même réseau), du moins jusqu’à ce qu’il ait été contraint de démissionner pour avoir « omis » de mentionner avoir travaillé pour l’OLP [en 2012, il avait rédigé pour l’Organisation dont les initiales veulent dire Libération de la Palestine de la présence sioniste, un avis juridique] dans sa demande d’emploi à l’ONU.
Le dossier à charge et le texte accusatoire, sous la responsabilité de M. Schabas, ont également été réalisés par une coterie mystérieuse de fonctionnaires de Genève.
C’est l’ancienne juge américaine, Mary McGowan Davis qui a hérité de la direction de ce qui reste de la commission Schabas.
Contrairement à M. Schabas, Mme Baars et Diakonia, Mme McGowan Davis n’est pas impliquée dans un réseau radical international qui mène contre Israël une véritable guerre juridique.
Mais, autant que je sache, elle n’a pas pas pris ses distances avec eux. Elle a accepté d’être l’adjointe de M. Schabas. Elle a donc participé à la nature biaisée, top-secrète de la version finale du Rapport Schabas, en continuité avec le processus de guerre juridique commencé avec le Rapport Goldstone.
Même si Mme McGowan Davis a demandé au CDH une période supplémentaire de trois mois pour finaliser le rapport, il sera toujours connu comme le Rapport Schabas, et il restera terni par les fondements immoraux et les procédés secrets de Schabas, [qui n’ont pas été supprimés du rapport].
En termes d’éthique juridique, la meilleure décision serait de dissoudre la commission et d’exposer les activités rocambolesques du CDH.
Pour restaurer un minimum de transparence, il faudrait divulguer la liste complète du personnel qui a œuvré à ce document afin d’éviter une répétition de l’embarrassante cachotterie Baars-Goldstone.
Si elle faisait cela, Mme McGowan Davis aurait l’honneur d’avoir restauré les fondements moraux du droit international.»
Gerald Steinberg, président de NGO Monitor et professeur de science politique à l’Université Bar Ilan en Israël.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc pour Dreuz.info.