Ayelet Levy-Shahar compte interpeller le Premier ministre Benjamin Netanyahou lors d’une rencontre prévue ce jour aujourd’hui avec les familles des soldates captives
Ayelet Levy-Shahar, la mère de Naama Levy, soldate israélienne enlevée par le Hamas, a révélé lors d’une interview accordée à la radio Kan B avoir reçu des nouvelles de sa fille. Un premier signe de vie leur est parvenu en novembre dernier par l’intermédiaire des captives libérées. « Elles ont dit qu’elle était blessée aux jambes mais qu’elle marchait et qu’elle avait traversé des épreuves très difficiles », a-t-elle confié. Plus récemment, il y a quelques semaines, la famille a reçu un second signe de vie. « Nous avons déjà reçu il y a quelques semaines un message officiel indiquant qu’elle est vivante, mais sans aucune information supplémentaire », a déclaré Ayelet Levy-Shahar lors de cet entretien.
Les anciennes captives, libérées fin novembre, ont également pu voir brièvement Naama lors d’un transfert peu avant leur libération. « Elles nous ont dit qu’elle est héroïque et incroyable, et qu’elle a traversé des choses très difficiles et y a survécu jusqu’à ce qu’elle les rejoigne », a ajouté la mère de la soldate. « Elles ont dit qu’elle était blessée aux jambes mais qu’elle tenait debout, marchait, parlait encore et encore. Après une longue période où elle était seule et ne pouvait parler à personne car elle n’était qu’avec ses ravisseurs, quand elle a rencontré les gens avant leur départ, elle n’a pas cessé de parler. J’ai remercié les captives libérées de l’avoir écoutée, c’était tellement important d’entendre ça et qu’elle puisse parler, cela témoigne aussi de son état mental, si elle peut parler c’est encourageant à entendre ».
Une rencontre est prévue aujourd’hui entre les familles des soldates captives et le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Ayelet Levy-Shahar compte bien l’interpeller : « Nous lui poserons les questions liées aux négociations et à la voie à suivre, comment avancer vers un accord, nous savons que c’est possible et faisable. Elle dénonce une situation inconcevable où ce sont les proches qui doivent convaincre les autorités d’agir. « La situation où nous, en tant que familles, devons convaincre le Premier ministre, le cabinet, l’État est inconcevable. C’est leur devoir de se préoccuper des otages abandonnées, de tous les captifs « , a-t-elle souligné.
En décembre dernier, dans une tribune publiée dans le média américain The Free Press, Ayelet Levy-Shahar était revenue sur les images insoutenables diffusées le 7 octobre montrant sa fille aux mains de ses ravisseurs. « Vous avez vu la vidéo de ma fille, Naama Levy. Tout le monde l’a vue. Vous l’avez vue traînée par ses longs cheveux hors d’une jeep quelque part dans la bande de Gaza, son pantalon gris couvert de sang. Vous avez peut-être remarqué les coupures sur ses chevilles, qu’elle est pieds nus et boite. Elle est blessée. Elle est terrifiée. Et moi, sa mère, je suis impuissante dans ces moments de terreur ». Elle interpellait alors les lecteurs : « Que feriez-vous si votre fille était détenue par des violeurs et des meurtriers pendant deux mois ? Peut-être vaut-il mieux demander : que ne feriez-vous pas ? ».