Dois je y revenir? Oui, je le dois. Car le mystère s’épaissit chaque jour davantage autour d’Obama. Cela commence, de fait, dès l’origine. Le certificat de naissance qu’Obama a fini par fournir est à l’évidence un faux, et quand bien même j’ai laissé la question de coté en écrivant qu’elle était peu importante, elle ne cesse de revenir sur le devant de la scène. Si Obama semble être né à Hawaii à la date indiquée, ce n’est pas la date ou le lieu qui posent problème, c’est la religion déclarée à la naissance, et la nationalité déclarée. Obama est né musulman, et il semble que cela figure sur l’acte de naissance original, et que ce soit une part de ce qu’il a voulu cacher. On sait qu’il a pratiqué l’islam jusqu’à l’âge adulte, même si c’est très rarement dit, et de toute façon, selon l’islam, il est musulman, puisque son père était musulman.
Il semble, et c’est une autre part de ce qu’il a voulu cacher, qu’il a eu d’emblée une double nationalité, américain et kenyan. Ce ne serait pas grave en soi s’il n’avait, selon toute apparence, usé des deux nationalités, à l’âge adulte. Et ce ne serait pas grave s’il ne semblait pas désormais qu’il a eu la nationalité indonésienne lorsqu’il a vécu en Indonésie et que son nom a été celui de son père adoptif, Lolo Soetoro ( peut-on avoir trois nationalités?).
Ce ne serait pas grave s’il ne semblait pas que ses documents universitaires indiquent qu’il est entré dans les deux universités où il a été inscrit en tant qu’étudiant étranger, et qu’il ait voyagé au Pakistan quand il était encore musulman avec des papiers étrangers (kenyans, indonésiens). Dès lors qu’il a par ailleurs, quand il était étudiant, bénéficié d’aides réservées aux étudiants américains, a t-il utilisé une nationalité pour certains services et une autre pour d’autres services ? Il semble que ce soit le cas.
On vient, par ailleurs, de découvrir, et c’est ce qui me conduit à écrire cet article, que son oncle, Onyango « Omar » Obama, arrêté et jugé récemment pour conduite en état d’ivresse, présent illégalement sur le territoire américain depuis cinq décennies sans avoir jamais régularisé sa situation, a partagé son appartement avec Barack Obama pendant plusieurs mois quand ce dernier était à Yale. Or, Barack Obama a dit et écrit n’avoir jamais connu son oncle. La déclaration de l’oncle d’Obama sur le partage d’appartement entre lui et son neveu ayant été faite en justice, et confirmée par le propriétaire de l’appartement, le porte parole de la Maison Blanche a du réagir, et je livre ici textuellement sa réaction: « Nous savons ce que le Président a écrit sur le sujet dans Les rêves de mon père, car nous avons lu le livre. Nous savons ce qu’a dit le Président. Nous n’avons jamais parlé du sujet avec lui. Il vient de nous informer qu’il avait vécu avec son oncle pendant quelques temps. Nous ne le savions pas. Maintenant nous sommes informés ».
C’est ainsi qu’on s’informe à la Maison Blanche et qu’on gère un mensonge présidentiel ? Il semble que oui. C’est admis par les grands médias ? Il semble que oui, là encore. Mais tant de mensonges sont admis désormais par les grands médias américains, que ce n’est qu’un de plus.
Les services de la Maison Blanche s’informent en lisant un livre qui ne cesse de prendre des libertés avec la vérité, car il est avéré que Les rêves de mon père est à moitié une biographie, à moitié un roman. Allons… Cela fait ambiance de république bananière. C’est admis par les grands médias ? Oui, bien sûr.
Si on ajoute que Les rêves de mon père a très vraisemblablement été écrit par Bill Ayers l’ancien terroriste (non repenti) du Weather Underground, ami d’Obama pendant de longues années, et qui laisse entendre de plus en plus souvent lui-même, très explicitement, qu’il est l’auteur du livre, et si on ajoute que l’autre livre signé Obama, L’audace de l’espoir, semble être de la plume de Jeremiah Wright, cela commence a faire beaucoup.
Il y aurait mille autres points à expliciter. J’ai écrit deux livres sur Obama, très documentés, et je découvre tous les jours des points que j’ignorais. Et que tout le monde ignore ou, plutôt, choisit d’ignorer. Et que j’aborderai dans un troisième livre quand Obama aura achevé sa présidence.
La question se pose en tout cas. Qu est ce qui est vrai chez Obama ? Qu’est ce qui est faux ? Jamais il n’y a eu à la Maison Blanche un Président au passé aussi trouble et falsifié. Jamais les services secrets, les médias, les biographes ont été aussi peu curieux.
Nul décidément ne trouve suspect que tout le parcours universitaire d’Obama, travaux écrits compris, soit gardé hors du regard du public par une armada d’avocats comme s’il s’agissait du secret de fabrication de l’arme atomique. C’est sans précédents.
Et cet homme est Président des Etats Unis ! Et il a été élu et réélu !
Outre ce qu’il fait en politique étrangère, qui équivaut à confier le futur du monde à la Russie de Poutine, à la Chine, toujours dirigée par un parti communiste, et a l’Iran des mollahs, tout en soumettant Israël à des pressions sournoises et incessantes, il ne cesse, en politique intérieure, de signer des décrets (executive orders) pour contourner le Congrès, et confie des pouvoirs de plus en plus étendus aux agences placées sous son contrôle, ainsi l’EPA, qui peut, en invoquant la pollution et le dioxyde de carbone, prendre en main toute l’économie américaine.
L ‘Obamacare est désormais un tel fiasco que certains commentateurs se demandent s’il n y a pas là quelque chose d’intentionnel et de très malveillant. Le nombre de gens inscrits dans le système reste si bas que les calculs de prix vont devoir être révisés à la hausse, d’autant plus que les jeunes ne s’inscrivent pas, et que c’est eux qui étaient censés payer pour les plus agés. Les assureurs qui espéraient des profits records grâce à des procédures de vente forcée typiques du crony capitalism se demandent s’ils ne risquent pas au contraire des pertes record. Ceux qui ont réussi à s’inscrire dans le système se retrouvent avec des primes d’assurance souvent multipliées par deux, ou par trois, et découvrent des franchises exorbitantes faisant qu’ils ne sont pas remboursés pour l’essentiel de leurs visites chez le médecin.
Des médecins par ailleurs refusent des assurés qui ont souscrit et le font savoir, car leur rémunération pour chaque consultation deviendrait trop basse pour payer leurs frais fixes. Des millions de personnes ont vu leurs anciens contrats résiliés et des dizaines de milliers n’ont pas les moyens de payer de nouveaux contrats. Les grandes entreprises, et, maintenant, les moyennes entreprises se sont vues offrir une année de délai avant qu’elles aient l’obligation d’inscrire leurs employés dans le système: il est évident que lorsqu’elles le devront, cela va leur couter très cher, et devront licencier.
Par ailleurs, les statistiques présentées au public sont pour partie trafiquées. Le nombre de chômeurs baisse un peu, mais le nombre de gens passant du statut de demandeur d’emploi à celui d’assisté permanent augmente. Le nombre d’emplois à temps plein diminue et celui des emplois a temps partiel augmente. On compte parmi les chômeurs qui ont retrouvé un travail les employés fédéraux mis à pied quelques jours pendant la fermeture du gouvernement. Il y a eu une croissance, tirée par la production de produits qui restent en inventaire, ne sont pas vendus et ne se vendent pas.
Les journalistes français qui traitent du sujet disent que la croissance « repart » aux Etats Unis. C est le même type de journalistes qui pensaient que la croissance sous Brejnev était si forte que les performances de l’Union Soviétique allaient dépasser celles des Etats Unis, je sais.
Avec des gens comme ceux là, on est bien informé en France !
Le pays qu’Obama cherche à forger serait un pays plus pauvre, avec beaucoup d’assistés votant démocrate pour continuer à être assistés, une couche bobo travaillant pour le gouvernement ou des entreprises d’amis du gouvernement, et une majorité démocrate permanente appuyée sur les noirs, les hispaniques, des blancs appauvris et dépendants et un électorat bobo riche. Ce pays est en voie d’élaboration, hélas. Et les Républicains, en face, sont plus divisés que jamais.
Le candidat de Mandchourie était le titre d’un film des années 1960, et le film montrait un candidat à la présidence téléguidé par le mouvement communiste international. Un remake a été fait voici quelques années qui montrait un candidat manipulé par le mouvement conservateur, cela va de soi : c’était un film des années Obama.
Nul ne peut dire qui manipule Obama exactement, ou même s’il est manipulé, mais s’il l’était par des islamistes ou des marxistes, ce ne pourrait être pire. S’il n’est pas manipulé, c’est pire encore. Et le fait que sa côte de popularité chute présentement ne change rien : il restera Président jusqu’en 2016. Une hypothétique majorité républicaine dans les deux Chambres dans un an ne limiterait qu’en partie les dégâts, puisqu’Obama, je l’ai dit, contourne le Congrès de plus en plus souvent.
Je continue, malgré tout, à aimer les Etats Unis, car les Etats Unis, c’est infiniment plus qu’Obama et ceux qui le servent, mais je n’en trouve pas moins effroyable que cet homme soit à la Maison Blanche.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.
A propos de l’auteur
Guy Millière, (spécialisation : économie, géopolitique). Titulaire de trois doctorats, il est professeur à l’Université Paris VIII Histoire des cultures, Philosophie du droit, Economie de la communication et Maître de conférences à Sciences Po, ainsi que professeur invité aux Etats-Unis. Il collabore à de nombreux think tanks aux Etats-Unis et en France. Expert auprès de l’Union Européenne en bioéthique, Conférencier pour la Banque de France. Ancien visiting Professor à la California State University, Long Beach. Traducteur et adaptateur en langue française pour le site DanielPipes.org. Editorialiste à la Metula News Agency, Israël Magazine, Frontpage Magazine, upjf.org. Membre du comité de rédaction d’Outre-terre, revue de géopolitique dirigée par Michel Korinman. Rédacteur en chef de la revue Liberalia de 1989 à 1992 Il a participé aux travaux de l’American Entreprise Institute et de l’Hoover Institution. Il a été conférencier pour la Banque de France, Il a participé à l’édition d’ouvrages libéraux contemporains comme La constitution de la liberté de Friedrich Hayek en 1994 dans la collection Liberalia, puis dans la collection « Au service de la liberté » qu’il a créée aux éditions Cheminements en 2007. Il a également été rédacteur en chef de la revue éponyme Liberalia de 1989 à 1992. Il a été vice-président de l’Institut de l’Europe libre ainsi que Président et membre du conseil scientifique de l’Institut Turgot. Il fait partie du comité directeur de l’Alliance France-Israël présidée par Gilles-William Goldnadel. Il est l’auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages.
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