L’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) a été créé en 1946 pour promouvoir les droits et le bien-être des enfants. Cependant, comme le démontre la recherche faite par NGO Monitor, dans le contexte du conflit arabo-israélien, l’UNICEF s’est éloigné de cette mission.
L’organisation joue un rôle de premier plan dans une campagne d’organisations non gouvernementales (ONG) visant à placer Israël sur la liste des violations graves des droits de l’enfant de l’ONU, dans le but ultime d’obtenir des sanctions du Conseil de sécurité contre Israël.
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De nombreux gouvernements donateurs de l’UNICEF – y compris le Canada, le Royaume-Uni et la Suisse – imposent peu de restrictions à leur financement et maintiennent une surveillance limitée. En tant que tels, les gouvernements donateurs semblent ignorer les ONG affiliées au terrorisme et les ONG politiques qui reçoivent une partie de leurs fonds et ignorent le rôle immoral joué par l’UNICEF qui se sert de la question des droits des enfants pour attaquer Israël.
Le 7 janvier dernier, le NGO Monitor a publié sur son site le rapport décrivant comment l’UNICEF mène une campagne pour faire figurer Tsahal sur la liste noire de l’ONU en faisant état de « graves » violations des droits de l’enfant par l’armée israélienne.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit de l’anglais le résumé de ce rapport.
La campagne de l’UNICEF et de son groupe de travail sur les ONG pour mettre l’armée israélienne sur la liste noire de l’ONU
Résumé
L’UNICEF mène une campagne pour qu’Israël figure sur la liste noire des «violateurs» des droits de l’enfant de l’ONU. Cette liste figure en annexe du rapport annuel du Secrétaire général des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés (CAAC).
Cet agenda politique de l’UNICEF est une facette importante de ses activités concernant Israël, lesquelles sont totalement incompatibles avec son mandat de « protection de l’enfance » et avec ses directives de neutralité et d’impartialité.
Les partenaires du «groupe de travail» UNICEF-Palestine sont des ONG radicales, anti-israéliennes qui jouent un rôle essentiel dans la conduite de la campagne de l’UNICEF et reçoivent un financement substantiel de l’UNICEF pour ce faire.
La liste noire de l’ONU est presque entièrement composée de groupes terroristes et de milices d’États en déliquescence. En fait, en cherchant à inclure Tsahal dans la liste noire, l’UNICEF et ses ONG affiliées mettent l’armée israélienne sur le même pied qu’ISIS, Boko Haram, les talibans et Al-Qaïda.
Plusieurs groupes palestiniens – dont Défense des Enfants International – Palestine (DCI-P), qui joue un rôle de premier plan dans cette campagne – ont des liens avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) – considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis, l’UE, le Canada et Israël. Selon UNICEF-Palestine, «l’UNICEF a une politique claire de ne pas financer les organisations de soutien qui sont répertoriées comme étant des organisations terroristes par les Nations Unies» – une liste qui exclut le Hamas, le FPLP et le Jihad islamique.
Plusieurs ONG partenaires d’UNICEF-Palestine ont recommandé d’inclure Tsahal sur la liste noire de l’ONU, mais, comble de l’absurdité, ont prétendu qu’elles manquaient de preuves suffisantes pour recommander l’inclusion du FPLP ou du Hamas.
Un élément clé de la campagne des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés est de mettre un terme à l’exploitation et à l’utilisation des enfants en tant que combattants et enfants soldats. Bien que les groupes armés palestiniens utilisent régulièrement les enfants de cette manière, il y a peu de preuves que le financement d’UNICEF-Palestine est consacré à exposer ou à mettre fin à cette pratique. En fait, un bulletin de l’UNICEF concernant les enfants et les conflits armés (CAAC) admet qu’« à Gaza, le Groupe de travail n’était pas en mesure de documenter les cas de recrutement et d’utilisation d’enfants dans les conflits armés à cause des risques de protection liés à la collecte d’informations complètes et détaillées». Cette reconnaissance de l’incapacité de mener à bien la mission fondamentale de son mandat en Israël, en Cisjordanie et à Gaza remet en question la nécessité et l’utilité de continuer à financer l’agence dans cette région.
D’autres partenaires d’UNICEF-Palestine sont des ONG qui cherchent à marginaliser Israël par les initiatives telles que le BDS (boycotts, désinvestissements et sanctions). Un de ces contributeurs est le programme EAPPI du Conseil œcuménique des Eglises, qui est fortement impliqué dans le mouvement BDS des Églises dont les bénévoles prétendent recueillir des données pour la base de données de l’UNICEF.
Les ONG partenaires d’UNICEF-Palestine publient des rapports mensongers et trompeurs sur le traitement des mineurs palestiniens impliqués dans des attaques et arrêtés par Tsahal, avec de nombreuses distorsions et imprécisions et sans donner le véritable contexte. Ces affirmations erronées et non vérifiées se retrouvent ensuite dans la base de données de l’UNICEF dans diverses publications des Nations Unies, ce qui leur confère légitimité et importance.
La campagne de l’UNICEF est financée par l’UE et ses États membres, ainsi que par le Canada et le Japon. La correspondance avec certains États donateurs indique que les gouvernements ne sont pas au courant des ONG politiques qui reçoivent leurs fonds et de l’accent mis par l’UNICEF sur les accusations contre Tsahal. D’autres pays donateurs ont refusé de répondre à nos questions, soulignant le manque de responsabilité et de transparence dans le financement des Nations Unies.
UNICEF-Palestine a signé un accord juridique avec l’Autorité palestinienne et a demandé 3,4 millions de dollars répartis sur les cinq prochaines années à des donateurs internationaux afin d’engager «des mécanismes de droits de l’homme … responsabilisant Israël dans le cadre de ses obligations en vertu du droit international ».
Les rapports de l’UNICEF concernant Israël sont qualitativement différents et plus extrêmes que ceux portant sur les autres pays du Moyen-Orient. Les allégations d’«abus généralisé et systématique» visent à faire écho à la définition des crimes contre l’humanité figurant dans le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. L’UNICEF n’utilise pas un langage similaire pour les autres zones de conflit.
Comme l’a noté une des ONG impliquées, l’inclusion d’Israël sur la liste noire de la CAAC mènerait à la création d’un «groupe de travail mandaté par l’ONU» sur Israël ce qui permettrait de fournir des ressources financières et autres à UNICEF-Palestine et à ses ONG partenaires.
Recommandations de NGO Monitor
Sur la base des conclusions de ce rapport, NGO Monitor recommande:
À l’UNICEF International
De cesser toute coopération avec des ONG ayant des liens avec des organisations terroristes, y compris celles ayant des liens avec le FPLP.
De se rétracter publiquement et de corriger les affirmations inexactes faites dans les reportages de l’UNICEF sur Israël.
De demander à UNICEF-Palestine de dissoudre le groupe de travail actuel et d’établir un nouveau groupe de travail composé d’organisations humanitaires impartiales, de professionnels et d’experts.
Aux gouvernements donateurs
De revoir tout le financement des projets de l’UNICEF pour garantir que les fonds ne sont pas distribués aux ONG ayant des liens avec des organisations terroristes.
D’élaborer et de mettre en œuvre des lignes directrices rigoureuses en matière de financement pour toutes les dépenses gouvernementales afin de s’assurer que les fonds ne sont pas fournis à des groupes ayant des liens avec le terrorisme ou qui encouragent la rhétorique violente ou l’antisémitisme.
De revoir tous les fonds alloués à l’UNICEF afin de s’assurer qu’ils sont utilisés dans le but de réaliser les projets prévus par le gouvernement donateur.
De cesser tout financement que l’UNICEF utilise à des fins de revendications politiques anti-israéliennes. Qu’ils s’assurent que le financement est utilisé uniquement à des fins humanitaires.
D’instituer des mécanismes de surveillance afin d’assurer que l’UNICEF se conforme à des pratiques exemplaires.
Au Secrétaire général de l’ONU
De reconnaître que les rapports de l’UNICEF sur Israël ont été substantiellement compromis et manipulés à des fins politiques délétères, dans le but de déformer la présentation de la situation actuelle et pour cela, devraient être exclus du «Rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés» et de son Annexe.
Les rapports publiés par les ONG membres actuels du Groupe de travail UNICEF-Palestine devraient également être exclus.
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