Interrogée sur BFMTV, la philosophe s’est insurgée contre l’utilisation du terme de « génocide » à Gaza, affirmant qu’il s’agissait d’une « guerre », « épouvantable comme toutes les autres »
Interrogée sur BFMTV le 26 mai, Elisabeth Badinter a dénoncé l’absence de débat sur la situation à Gaza, alimentée « par des personnes de mauvaise foi » : « Dès lors qu’une armée, en l’occurrence l’armée israélienne, dit aux habitants de Gaza ‘montez vers le nord parce qu’on va attaquer le sud’, c’est la preuve même qu’il n’y a pas de génocide. Le génocide est la volonté de détruire jusqu’à à la dernière personne d’un peuple, d’une nation. Ce n’est pas du tout ce qui se passe ici ».
Elisabeth Badinter s’agace de l’oubli généralisé concernant les circonstances du déclenchement de la guerre : « Qui l’a déclarée, et dans quelles conditions ignobles ? Et on voudrait qu’Israël reste les bras ballants ? » Sur les réactions face au drame qui se joue dans le territoire palestinien, où on décompte plus de 30 000 morts selon le ministère de la Santé du Hamas, et qui a touché de très nombreux enfants, elle note que l’émotion internationale est sans précédent : « Personne n’a réagi comme ça pour la guerre en Syrie ou pour aucune guerre. C’est la guerre, c’est épouvantable mais c’est la guerre. Parler de génocide est une honte et un non-sens historique, une ignorance crasse », a encore affirmé la veuve de l’ancien Garde des sceaux, Robert Badinter.