Les Pays-Bas auront la possibilité de s’écarter de la stricte adhésion aux politiques européennes en matière d’asile et d’immigration, suite à une décision de la Chambre des représentants ce mercredi – et pas de l’extrême droite raciste, comme le décrivent les médias, rageurs.
La motion présentée mardi préconise un accord de retrait similaire à celui du Danemark, qui a géré efficacement l’immigration de masse pendant deux décennies. Le système de retrait permet à un État membre de se retirer d’un domaine spécifique de la politique de l’UE s’il choisit de ne pas y participer, a rapporté la presse néerlandaise.
La motion était présentée par :
- le PVV. Dirigé par Geert Wilders, le PVV combine des points de vue conservateurs, de droite et de gauche dans un programme populiste et, sur certains thèmes comme les soins de Santé, les services sociaux et les soins aux personnes âgées, il peut être considéré comme étant de gauche et social,
- le NSC (Nouveau contrat social), parti de centre-centre droit,
- le BBB, ou BoerBurgerBeweging, est un parti politique néerlandais connu sous le nom de Mouvement des agriculteurs et des citoyens, considéré comme un parti conservateur, et
- le VVD, un parti libéral fondé sur une philosophie libérale, promouvant le libéralisme politique, économique, classique et culturel, ainsi que l’idée de l’État-providence – (qui est l’inverse du libéralisme !)
Elle a été soutenue par :
- Le SGP, ou Staatkundig Gereformeerde Partij, qui est un parti politique enraciné dans la tradition historique chrétienne, sa politique étant basée sur les idées de Saint Augustin et de Martin Luther. Le programme du parti est conservateur et repose sur les dogmes de l’Église de la Réforme.
- Le Forum pour la démocratie (FVD), parti politique de droite, national-conservateur et fortement opposé à l’Union européenne.
- JA21, un parti conservateur libéral qui prône moins d’Union européenne, moins d’immigration, plus d’ordre public, plus d’opportunités pour les entreprises privées et plus d’attention à la culture néerlandaise.
Une majorité du Parlement a soutenu la motion.
Le modèle danois, un exemple cohérent d’immigration sous contrôle
Le Danemark a pu adopter l’une des politiques d’immigration et d’asile les plus intelligentes de l’UE après que ses citoyens ont voté en faveur d’une clause de non-participation à la Justice et aux Affaires intérieures de l’UE, à la suite de la ratification du traité de Maastricht en 1992.
Grâce à ce vote, le Danemark ne participe pas à l’élaboration de la politique européenne en matière d’immigration et d’asile.
La politique migratoire cohérente du Danemark a inspiré le projet des Pays-Bas.
Elle comprend :
- un accès limité aux prestations et aux services sociaux pour les nouveaux arrivants,
- des conditions strictes pour le regroupement familial,
- un accès restreint au marché du travail pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue danoise et
- les demandeurs d’asile doivent financer leur propre hébergement.
Le pays va maintenant mettre en place un système similaire pour les futurs plans et accords européens.
Protection contre le globalisme européen
Le vote néerlandais est considéré comme une réaction à la décision du Parlement européen de novembre qui a approuvé les plans, présentés sous la direction de l’euro-fédéraliste Guy Verhofstadt, visant à supprimer le veto national pour les États membres de l’Union européenne dans 65 domaines différents.
La proposition prévoit de faire de la politique climatique et environnementale une “compétence exclusive” de l’UE, de rendre l’euro obligatoire dans tous les États membres, d’introduire une défense européenne et d’accorder à l’UE une plus grande influence dans les domaines de l’éducation et de la “diversité des genres”.
De nombreux États membres de l’UE ont exprimé leurs inquiétudes quant aux réformes fédéralistes de grande envergure de la proposition.
Geert Wilders, chef du parti PVV a salué cette décision comme une “motion historique” et a qualifié les résultats du vote d’”historiques”.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.