Netanyahu doit se battre contre Obama et Poutine pour garder le Golan
Les grands dirigeants politiques et les commandants de Tsahal ont été stupéfaits de découvrir que les Présidents des Etats-Unis et de la Russie se sont mis d’accord pour promulguer le retour des Hauteurs du Golan au dictateur syrien Bachar al Assad.
Poutine et Obama veulent chasser Israël du Golan
Le Cabinet israélien a tenu sa session hebdomadaire de ce dimanche 17 avril sur le Golan. Le Premier Ministre Binyamin Netanyahu se rendra en visite à Moscou le jeudi 21 avril pour rencontrer le Président Vladimir Poutine afin de lancer la bataille la plus importante de sa carrière politique et l’une des controverses les plus décisives de ces dix dernières années : la bataille pour l’avenir des Hauteurs du Golan.
Les sources des renseignements de Debkafile à Moscou révèlent en exclusivité que le haut échelon politique et les commandants militaires de Tsahal ont été consternés et choqués la semaine dernière de découvrir que le Président Barack Obama et le Président russe Vladimir Poutine se sont mis d’accord pour soutenir le retour du Golan à la Syrie. Les deux Présidents ont donné le feu vert à leurs plus hauts diplomates, le Secrétaire d’Etat John Kerry et le Ministre des affaires étrangères Sergeï Lavrov pour intégrer cette clause dans une proposition qui doit être élaborée pour la Conférence de Génève afin de mettre un terme à la guerre civile syrienne.
Israël s’est emparé du Golan aux mains de l’armée syrienne il y a 49 ans, au cours de la guerre des Six-Jours en 1967, après la tentative d’invasion syrienne de l’Etat Juif.
En 1981, au cours du mandat du Premier Ministre d’alors, Menachem Begin, Israël a voté une loi définissant le Golan comme un territoire sous souveraineté israélienne. Cependant, elle ne déclarait pas que ce secteur appartenait à Israël.
Alors qu’Israël se préparait à une bataille diplomatique sur l’avenir de Jérusalem et de la Judée-Samarie, Obama et Poutine ont tout simplement décidé d’infliger un revers diplomatique à Israël et au Gouvernement de Binyamin Netanyahu sur une question inattendue : le Golan.
Cela fait partie d’une entreprise des deux grandes puissances afin de faire plein usage de leur coopération diplomatique et militaire concernant la Syrie en imposant des accords aux pays voisins, tels qu’Israël, la Turquie, l’Arabie Saoudite et la Jordanie.
Par exemple, Washington et Moscou tentent d’imposer un accord concernant l’accès à l’Ind »pendance des Kurdes de Syrie, en dépit de l’opposition inflexible d’Ankara. Les deux Présidents font aussi pression sur Riyad et Amman afin qu’ils acceptent la poursuite du règne du Président Bachar Al Assad, au moins pour l’avenir proche.
Les sources de Debkafile révèlent que tout comme les autres mesures diplomatiques ou militaires initiés par les deux larrons Obama et Poutine en Syrie, comme celle de l’éventuelle éviction d’Assad du pouvoir, les deux grandes puissances perçoivent la résolution du problème du Golan comme un processus graduel qui pourrait mettre un temps très long, peut-être même des années. Mais, en ce qui les concerne, Israël devra se retirer de sa barrière protectrice du Golan à la fin de ce processus et retourner aux frontières d’avant-guerre de 1967.
On doit souligner que le Premier Ministre Netanyahu ne se rend pas en voyage à Washington pour débattre de la question du Golan avec Obama. Les séjours fréquents du Premier Ministre, de responsables de haut rang comme Dore Gold et du gratin des officiers supérieurs de Tsahal à Moscou au cours de ces derniers mois montrent à quel point les vents sont en train de tourner au Moyen-Orient.
Cependant, Moscou n’est pas Washington et Israël n’a pas de lobby sous la main dans la capitale russe qui y défende bec et ongles ses intérêts. On doit souligner très clairement que les séjours fréquents de responsables israéliens de haut-rang à Moscou n’ont pas créé une atmosphère politique israélienne qui puisse avoir la moindre influence sur Poutine ou d’autres membres importants des cercles dirigeants russes. Poutine a bien fait des concessions occasionnelles à Israël, dans des domaines qui ont une importance stratégique minimale, mais en ce qui concerne les mesures diplomatiques et militaires au sujet de la Syrie et de l’Iran, Poutine a montré très peu de considération pour la position d’Israël.
On doit aussi souligner à quel point il n’y avait pas le moindre fondement à l’enthousiasme manifesté pour l’intervention russe en Syrie, telle que l’ont montré Netanyahu, certains Ministres ou anciens ministres israéliens pro-russes et d’autres chefs militaires de Tsahal, ainsi que de très nombreux internautes sur les réseaux sociaux.
Tous les appels des experts de la Russie, dont ceux principalement de Debkafile, à faire preuve de la plus extrême prudence à l’égard de Poutine, n’ont pas trouvé la moindre oreille attentive, en particulier au sein du cercle dirigeant de Jérusalem et du haut-commandement de Tsahal à Tel Aviv. Dans le cadre de ces évolutions dangereuses pour Israël, trois acteurs régionaux sont enchantés par l’accord de Moscou et Washington exigeant le retrait israélien du Golan : le tueur en Syrie et dictateur Assad, les gouvernants du régime théocratique génocidaire iranien et le patron du Hezbollah Hassan Nasrallah.
A présent, ils n’ont même plus besoin de risquer une confrontation militaire avec Israël sur le Golan parce qu’Obama et Poutine ont essentiellement décidé de faire le sale boulot à leur place!
DEBKAfile Reportage Exclusif 16 avril 2016, 9:53 PM (IDT)