Poutine SuperTsar… de l’antisémitisme! par Jules Faravener (Europe Israël)

Note de la rédaction: cet article ne reflète pas l’opinion d’Europe Israël mais nous sommes heureux d’ouvrir au débat la question Russo-ukrainienne.

Point de vue du directeur de publication :

La situation pour les juifs en Russie et en Ukraine est beaucoup plus complexe que celle décrite dans cet article: En Russie, s’il existe un antisémitisme ancestral qui a poussé les juifs à faire une Alyah massive en Israël, Poutine se tourne de plus en plus vers Israël et a compris qu’Israël était un allié face à l’Islam radical. En Ukraine, les juifs dénonçaient la montée de l’antisémitisme néonazi avant la révolution. Mais depuis cette révolution deux oligarques juifs jouent un rôle important, Kolomoiski a créé sa propre armée pour défendre ses industries contre l’invasion russe, et Rabinovitch tente de négocier son entrée au gouvernement y compris avec l’extrême droite…

Rien n’étant simple en Europe de l’Est notamment pour les juifs, l’auteur n’exprime ici que sa seule opinion.

Moshé Anielewicz

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Il me semblait important de faire un article sur les relations entre Poutine et les juifs, car les choses sont très confuses au pays de la Propaganda et des complots, et certains juifs pourraient tomber dans le panneau russe, s’ils ne sont pas convenablement armés d’information factuelle. Je ne parlerai pas bien sur de la période KGB de Poutine dont on ne sait pas grand chose, si ce n’est que le KGB était fanatiquement antijuif, qu’il s’invitait dans les entreprises tenues par des juifs, les kidnappait pour les tabasser, et les raccompagnait gentiment dans leur foyer où la famille découvrait avec horreur leur parent en sang, et décidait de partir en laissant leurs biens de manière gracieuse. Non, je ne parlerai que de la partie connue de Poutine, qui a su s’imposer dans tous les milieux, y compris juifs et antisémites, comme un sauveur, un allié, un partenaire providentiel.

Poutine est une superstar en Russie.

Tout d’abord parce qu’il est crédité pour la fulgurante croissance économique de la Russie de 1999 à 2008 après 80 ans de déclin soviétique. Cette croissance a valu à la Russie son entrée temporaire dans le G8 et son inclusion dans le groupe des pays à fort espoir économique: les BRICS (que l’on devrait à présent appeler les BICS).
Ensuite, parce qu’il fait figure de père de la nation, proche des gens simples, défenseur  des pauvres, des déshérités par les méchants capitalistes. (Cette idée est encore populaire, malgré l’échec cuisant du communisme). Il est aussi gardien des traditions russes, des règles si chères à la pensée collectiviste névrosée (ne pas être cupide, homosexuel, ne pas trop montrer sa joie/richesse…). Enfin, parce qu’il est chef de guerre et que les Russes apprécient être dirigés d’une main de fer,  et terroriser les ex-territoires de l’URSS. La prise de la Crimée a d’ailleurs fait oublier la chute du rouble et l’échec des jeux très coûteux et peu rentables de Scotchi.

Les bémols

Poutine n’est pas responsable de la croissance économique russe. S’il est vrai que le dernier soviétique Gorbatchev avait laissé un pays exsangue, après des décennies de collectivisme acharné, et qu’Eltsine n’a pas bien arrangé les choses en offrant à vil prix les plus grandes possessions de l’État russe à des entrepreneurs russes prometteurs mais pauvres (c’était le principe du communisme, tout le monde est pauvre), la croissance fulgurante de l’économie des années 2000 est due aux idées d’un économiste “capitaliste” largement diabolisé par les soviétiques: Milton Friedman.

En effet, l’un des ex-pays satellites de l’URSS attire particulièrement l’attention: l’Estonie passe du communisme au capitalisme de manière radicale. Mart Laar, premier président d’Estonie après la chute de l’URSS met en place toutes les recommandations de Milton Friedman, sans rien remettre en cause, et fait passer en seulement 4 ans son pays de la pauvreté la plus noire au niveau de vie le plus élevé d’Europe. Ce qu’on appellera le “miracle estonien” sera partiellement copié par les pays baltiques, et plusieurs pays de l’ex-URSS qui obtiennent également des résultats glorieux.

C’est alors que la Russie essaie la thérapie de Milton Friedman sous les ordres de son élève russe: Andrei Illarionov. Le résultat est également exceptionnel pour la Russie. Mais en 2004, Poutine décide de mettre en prison Michael Khodorkovsky, le magnat du gaz, et de mettre ses amis à sa place. C’est l’affaire Loukos. Andrei Illarionov jette l’éponge affirmant que “la Russie n’est plus une démocratie”.

La Russie va profiter de l’inertie économique jusqu’en 2008, puis la croissance va ralentir. Ainsi Poutine a fait appel à un capitaliste pour redresser l’économie et a gâché cette évolution dès qu’il a repris la main.

L’affaire Loukos est un grand choc dans le monde. Michael Khodorkovsky, qui a acheté des compagnies de gaz, et des banques à vil prix sous le règne d’Eltsine, était devenu l’homme de 40 ans le plus riche du monde et bien sûr l’homme le plus riche de Russie. Sa technique avait été de rendre son entreprise transparente pour attirer les capitaux étrangers et développer ses activités. Mais Poutine qui n’a jamais vraiment quitté le KGB ira visiter le magnat d’origine juive pour lui extorquer des fonds. Khodorkovsky lui explique qu’il est impossible de justifier la perte de telles sommes dans des comptes transparents. Poutine décide alors de le kidnapper, le passer à tabac et l’enfermer pendant près de 10 ans, le libérant pour sauver les jeux de Sotchi (qui seront catastrophiques) et le G8 à Moscou (qui sera finalement annulé).

Il n’y a pas encore lieu à parler d’antisémitisme. Certes le père de Khodorkovsky est juif, son staff est réfugié en Israël principalement, et Poutine a explicitement traité Khodorkovsky de voleur, afin de justifier la prise de Loukos, mais les russes un peu idiots voient un oligarque qui a volé la Russie plutôt qu’un juif voleur.

L’affaire Loubavitch

A ce moment, Khodorkovsky devient un martyre aux yeux des dirigeants occidentaux. Emprisonné sans procès, Georges Bush exige sa libération, et bloque les avoirs russes liés à Loukos aux USA. Poutine se venge en… empêchant le commerce des enfants adoptifs. En effet, il y a beaucoup d’orphelins en Russie qui sont vendus aux couples américains éligibles à l’adoption. A présent ces enfants restent dans les sordides orphelinats russes. C’est à ce moment-là que les Loubavitch américains ont la mauvaise idée de réclamer les livres de leur bibliothèque. Pour rappel, les Loubavitch, dont le fameux Rabbi, se sont sauvés à Berlin de l’ex-URSS où ils étaient persécutés par Staline. (Remarquez qu’ils avaient déjà une grande expertise géopolitique). Puis à la montée du nazisme se sont sauvés à Paris (encore une mauvaise pioche, quoiqu’en dise Eric Zemmour) puis à Nice (j’arrête mes commentaires) et enfin à New York!

Seulement la bibliothèque Loubavitch, d’une grande valeur ésotérique, spirituelle, sentimentale est restée à Kiev. Staline s’en empare, la proclame propriété du peuple. Espérant naïvement une compréhension de la part de Poutine du concept très nouveau en Russie de “propriété privée”, les Loubavitch demandent en 2013 (le pire moment dans les relations Russie/USA) à récupérer la bilbliothèque de Shnersonn.

Bien entendu, c’est “niet”, mais on ne peut pas encore parler d’antisémitisme car cette décision peut se comprendre dans un contexte international: Poutine nie la nécessité des Loubavitch de fuir l’URSS en 1927, encore moins celle d’aller aux USA. Les Loubavitch essaient de voler la propriété de la Russie et autres banalités.

La guerre contre Israël

Lors de la découverte de Leviathan, les fameuses ressources de gaz au large d’Israël, les choses ont plutôt mal tourné pour les relations avec Israël (non pas qu’elles étaient bonnes). Réclamations libanaises, navire Marmara, pression des pays arabo-communistes, projets terroristes du Hamas…

Jusque là, Poutine tient l’Europe par le Gaz. La Russie a littéralement le monopole du gaz dans toute l’Europe. Et c’est un pouvoir énorme. Lorsque Ioulia Tymochenko a été élue à la tête de l’Ukraine, le gaz a permis à Poutine une manœuvre hallucinante: Poutine a imposé une augmentation du prix du gaz ukrainien juste avant l’hiver. Tymochenko a été forcée d’accepter. L’opposition ukrainienne (secrètement pro Poutine) a crié à la trahison d’état et Tymochenko a été condamnée à la démission, puis à la prison, pour laisser la place à un président bien vu par Poutine. Les prix du gaz n’ont pour autant jamais baissé en Ukraine.

Sarkozy lui même a essayé de passer par les pays du Caucase musulmans riches en gaz et en pétrole en parlant de partenariat, mais selon les caucasiens, il fallait d’abord qu’il s’entende avec Poutine. (De toutes façons, le projet était difficile car la Turquie d’Erdogan souhaitait déjà ennuyer les Français sur leur pipeline, pour se venger de leur non adhésion à l’Europe.)

Israël n’a pas ce problème. Et Israël a les ressources pour concurrencer sérieusement le russe Gazprom. Et le fait que le gazoduc vers l’Europe doive passer par la Turquie ne pose pas de problème non plus: Netanyahou n’a pas hésité à s’excuser auprès d’Erdogan, dédommager les “victimes” terroristes du Marmara, et passer sous silence le génocide arménien. Le jeu en vaut la chandelle. Erdogan a même fait placarder dans toute la Turquie des affiches d’excuses de Netanyahou à Erdogan. Du jamais vu…

Ce qui explique les vétos russes contre les actions en Lybie, en Irak, en Syrie, et dans tous les pays qui ont besoin de justice.

On attend avec impatience qu’Israël puisse enfin extraire le gaz pour connaître la suite des événements!

Back in USSR et protocole des sages de Sion

La prise de Loukos a été si facile pour Poutine que depuis 2004, il s’y prend à cœur joie: dès qu’il veut une entreprise, il met en prison le créateur en le traitant de voleur et mets ses copains à la tête de sa proie. C’est exactement ce qu’il s’est passé pour VK, le “Facebook” des gens de l’est, mais avec toutes les musiques, tous les films, tous les livres gratuits, partagés sans censure (du moment que c’est occidental). Le créateur de VK, Pavel Durov, déclare en exil que ses bureaux ont été saisis par les alliés de Poutine parce qu’il refusait de fournir en secret des informations sur les manifestants ukrainiens de Maidan.

Poutine nationalise ainsi toutes les entreprises importantes de Russie, comme au bon vieux temps de l’URSS, quitte à faire replonger l’économie russe dans le noir.

Et là, il se rappelle… Que faisait le Tsar quand les paysans se plaignaient des taxes, de la mauvaise situation et de leur pauvreté? Il diffusait le protocole des sages de Sion: Les juifs, étaient en fait les véritables dirigeants de la Russie et c’était eux qui volaient les paysans. C’est ainsi que le mot “Pogrom” est entré dans le vocabulaire universel pour décrire les assauts des paysans russes contre le plus vieux des boucs émissaires.

Ainsi, les utilisateurs de VK ont soudain vus apparaître un grand nombre de vidéo antijuives sur leur réseau. Les arguments sont surtout basés sur le détournement de Talmud. De nouvelles personnalités apparaissent pour dire la vérité sur ce que l’on cache: le Talmud est anti russe. Toutes les vidéos du Dr William Pierce sont traduites en russes (ex KKK, créateur du parti nazi américain, fan de détournement de Talmud). Il suffit de rechercher “Talmud” dans VK pour n’avoir que des vidéos antisémites. A titre de comparaison, si l’on cherche “Coran”, il n’y a que des bonnes choses, il y a même une vidéo de Poutine affirmant qu’il admire cette religion!

 

Alors attention, celle là est est vicieuse: récemment, Poutine a invité aussi les rabbins du monde entier pour dire qu’il lutte contre le néo nazisme. Or, en Russie, la définition du néo-nazisme est très éloignée du nazisme! Premièrement, le néo nazisme en Russie est principalement anti-musulman (caucasiens/tatars/tchétchènes), les juifs étant considérés comme russes. Deuxièmement, Poutine a l’habitude de traiter de nazi ces ennemis, comme les protestataires ukrainiens par exemple, qu’il accuse injustement d’antisémitisme d’ailleurs. Aujourd’hui, les russes nationalistes et néo nazis sont révoltés par l’invasion des musulmans caucasiens en Russie et ont soif d’invasion de pays d’ex URSS. Donc lorsque Poutine dit lutter, sous le contrôle rabbinique international contre les néo-nazis voire les antisémites, les Russes n’entendent pas la même chose que les juifs. Promet-il de combattre l’islamophobie? l’Ukraine? Les Pussy Riot? Qu’entend Poutine par néo-nazisme? Chacun peut choisir sa version!

D’autre part, l’assemblée qu’il convoque se compose de plusieurs rabbins et la mise en scène le place bizarrement en position d’infériorité: les rabbins le somment de lutter contre quelque chose, et lui se soumet, sans réserve à leur demande, et il ajoute qu’il aimerait les avoir comme alliés. Le message que renvoie cette mise en scène ressemble étrangement à un ancien mythe russe: celui du protocole des sages de Sion.

En effet, pourquoi Poutine parle de lutter contre les néo nazis russes qui le soutiennent depuis sa guerre en Tchétchénie? Parce que les rabbins contrôlent le monde et l’y obligent? Et c’est parti pour un nouveau complot mondial! Regardez, l’image est très forte, et comme pour l’affaire des Loubavitch, les rabbins étrangers sont complètement à côté de la plaque.

L’islamophilie poutinesque a un nom: l’Eurasisme

On pourrait rétorquer que Poutine a combattu sans pitié les Tchétchènes dépeints comme terroristes islamistes par Poutine. En fait, Poutine n’a jamais accepté que les États de l’URSS se libèrent de la Russie et s’il était difficile de ramener les pays proches de l’Allemagne dans le giron russe, il était très facile de forcer les États plus éloignés sous les ordres russes. Lorsqu’Eltsine a perdu la Tchétchénie (qui exigeait l’indépendance comme les autres États), Poutine décida de se montrer revanchard et commença à se faire connaître du peuple par ses actions et déclarations extrêmes. Bien qu’il qualifia de terroristes les Tchétchènes, il s’agissait surtout d’une guerre nationaliste, et non religieuse. D’ailleurs, dès que Poutine repris la Tchétchénie, il nomma à sa présidence Kadyrov, un musulman dévoué à Poutine, religieux et anti-tchétchène.

En politique intérieure, beaucoup de caucasiens émigrent en Russie et sont loués par les médias pour leur religion qui interdit l’alcool, oblige à se lever tôt pour travailler, font beaucoup d’enfants (les Russes ont un très grave problème de natalité, d’alcool et de motivation à travailler). On ne peut pas dire que la sauce prend vraiment avec les Russes parfois très violemment anti-musulmans. De plus en plus, les bagarres de rues entre Russes et musulmans éclatent, et les médias (donc Poutine) dénoncent généralement un climat d’islamophobie.

Sur le plan extérieur, la Russie est la voie du bloc musulman à l’Onu. Tous les vétos du conseil de sécurité sur la Lybie, la Syrie, l’Irak, l’Iran… viennent de la Russie. Et toutes les propositions de lois anti sionistes proposées par le bloc islamo communiste obtiennent l’aval de la Russie. La Russie et l’Opep (la plus grosse organisation islamo communiste) se tiennent par les prix du barils: ils sont obligés de s’entendre sur leur production pour fixer le prix du baril en fonction de leur ressentiment envers les pays occidentaux.

Sur le plan occidental, Poutine lance une opération de charme envers les pays occidentaux, France, USA et Israel inclus pour soumettre l’idée de l’Eurasisme. Cette idée bizarre d’alliance islamo-chrétienne contre les USA. Le père très spirituel de cette opération de subversion est Douguine, un discret conspirationniste qui possède des relais partout dans le monde, y compris en France (Alain Soral par exemple). Cette subversion est très efficace et a pour but de placer Poutine comme sauveur de tous les maux de la terre. Les juifs ont peur de l’islamisme? Poutine le combat en Tchétchénie! Les islamistes veulent implanter la sharia dans le monde? Poutine est seul capable de les aider, c’est une très belle religion! Les chrétiens ont peur de la perte de leur culture? Poutine est le fier représentant et seul garant du nationalisme! Quel que soit votre problème, la réponse est Poutine.

Poutine défenseur et éducateur autoproclamé des juifs

Malgré tout, Poutine n’hésite pas à se proclamer défenseur de son bouc émissaire, et parfois de façon grossière.

Ainsi, lorsqu’Angela Merkel lui demande naïvement de relâcher les Pussy Riot, il n’hésite pas à répondre que les Pussy Riot sont antisémites et que LUI (pas elle, l’Allemande) ne peut pas défendre des antisémites. L’humiliation est totale, car en direct, Merkel n’a aucune information sur l’antisémitisme supposé des punkettes, et est grossièrement renvoyé au passé nazi de l’Allemagne comme si l’Allemagne n’avait jamais changé. *  Regardez la séquence, même en russe, le moment à 0:52 où il parle d’antisémitisme est assez explicite:

 

La liste est longue sur les petites manipulations malhonnêtes de Poutine pour s’imposer comme défenseur des juifs contre toute logique, et l’exploitation à outrance du nazisme comme subversion.

En parallèle, la télévision contrôlée par Poutine (tous les médias russes sont contrôlés depuis peu),  évoque l’ingratitude des juifs envers tout ce que Poutine fait pour eux. Extraordinaire n’est ce pas?

 

Cette vidéo montre que les juifs ukrainiens ne souhaitent pas la “protection” de la Russie. En effet, il n’y a pas d’antisémitisme en Ukraine, sauf chez les nationalistes russes qui vivent en Ukraine et qui rêvent de revoir l’Ukraine en Russie.

Maidan et les juifs

Tout le monde le sait aujourd’hui, Poutine hait les Ukrainiens autant qu’il haïssait autrefois les Tchétchènes, et selon lui, il a été obligé d’intervenir pour sauver les nationalistes russes ukrainiens (imaginez demain l’Algérie attaquer la France parce que les franco-algériens préfèrent l’Algérie et se plaignent de l’hostilité des Français à leur égard). Il affirme aussi qu’il attaque l’Ukraine pour sauver les juifs de l’antisémitisme ukrainiens. Ça il nous l’affirme à nous, les européens, les occidentaux, parce qu’en Ukraine, personne ne le croirait. En Israël non plus d’ailleurs. A plusieurs reprises, les notables juifs d’Ukraine et originaires d’Ukraine ont affirmé que les pro-russes ont provoqué des attentats antisémites en Ukraine en se faisant passer pour des Ukrainiens. Israël a dû répondre aux appels à l’aide des juifs d’Ukraine en envoyant officieusement une protection officiellement touristique au mouvement Maidan.

Pour l’instant, le seul qui a tout compris, c’est BHL, mais personne ne l’écoute plus, donc j’espère qu’il y en aura d’autres.

Côté russe, la propagande fait rage, les médias poutiniens font mine d’être surpris de la position anti-”nationalistes russes”  des juifs en Ukraine. Il faut comprendre leur étonnement, eux qui ont pris la Crimée et l’est de l’Ukraine juste pour les sauver… Quelle ingratitude!

Conclusion

J’espère qu’avec cet article, les preuves que j’apporte et vos recherches personnelles, je n’entendrai plus un juif affirmer que les ukrainiens sont très antisémites, que Poutine est anti-islam, qu’il fait du bien au pays qui l’a élu (ou pas), et par dessus tout… j’espère que les juifs de Russie ne seront pas trop touchés par cette vague d’antisémitisme artificiellement soulevée,  dont on entendra peut être parler dans les prochaines années.

Attention, il y aura beaucoup de personnes qui ne seront pas d’accord avec cet article malgré tout, et qui trolleront (c’est-à-dire feront des commentaires pourris, ou mensongers) pour défendre Poutine. Certains seront d’ailleurs payés pour cela, comme le révèle l’étude de Peter Himler**, qui avait déjà démasqué les double jeux et propagande de Mahmoud Ahmadinejad, Assad, Arafat et Khadafi.

* Poutine insinue que Merkel soutient les antisémites: “La chancelière allemande Angela Merkel, présente au forum russo-allemand, a “évoqué les jeunes filles qui s’étaient produites dans une église. Est-ce que Mme Merkel sait qu’une de ces jeunes filles a pendu un épouvantail représentant un Juif et a déclaré qu’il fallait se débarrasser de ces gens? Nous ne pouvons pas soutenir les personnes antisémites”, a indiqué M.Poutine devant les journalistes.

http://fr.ria.ru/politique/20121116/196641781.html

** http://www.forbes.com/sites/peterhimler/2014/05/06/russias-media-trolls

Jules Faravener pour Europe-israel.org

Point de vue du directeur de publication :

La situation pour les juifs en Russie et en Ukraine est beaucoup plus complexe que celle décrite dans cet article: En Russie, s’il existe un antisémitisme ancestral qui a poussé les juifs à faire une Alyah massive en Israël, Poutine se tourne de plus en plus vers Israël et a compris qu’Israël était un allié face à l’Islam radical. En Ukraine, les juifs dénonçaient la montée de l’antisémitisme néonazi avant la révolution. Mais depuis cette révolution deux oligarques juifs jouent un rôle important, Kolomoiski a créé sa propre armée pour défendre ses industries contre l’invasion russe, et Rabinovitch tente de négocier son entrée au gouvernement y compris avec l’extrême droite…

Rien n’étant simple en Europe de l’Est notamment pour les juifs, l’auteur n’exprime ici que sa seule opinion.