Quatre personnes aux États-Unis ont été contaminées par le bacille ayant infecté le canidé.
ÉPIDÉMIOLOGIE. Pour la première fois aux États-Unis, le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies d’Atlanta (CDC) rapporte qu’une petite épidémie de peste pulmonaire qui s’était déclarée dans l’État du Colorado en 2014 avait en fait pour origine… un chien infecté. Celui-ci a contaminé son propriétaire et, au total, ce sont quatre personnes qui ont été atteintes. Aucun cas de transmission de l’agent pathogène responsable de la maladie, Yersinia pestis —présent dans les puces — n’avait jusqu’alors été rapporté pour un canidé, à l’exception d’un cas en 2009 en Chine.
PNEUMONIE. Ce chien, un Pit-bull, est mort après avoir souffert de fièvre, de troubles moteurs et de vomissements sanglants. Son propriétaire, qui avait été en contact étroit avec lui jusqu’à son euthanasie, a alors développé une pneumonie et ce sont les examens sanguins qui ont révélé la présence deYersinia pestis. Les jours suivants, trois autres personnes, dont deux employés d’une clinique vétérinaire où le chien avait été admis, ont également développé une infection pulmonaire, due au même bacille comme en ont témoigné les analyses biologiques pratiquées.
Autre élément troublant : la quatrième malade a sans doute été directement contaminée par le propriétaire du chien lui-même. La transmission d’homme à homme de la peste n’avait pas été décrite sur le sol américain depuis 1924. Les quatre patients ont été traités par antibiotiques et ont tous survécu.
Source: Sciences et Avenir