Près de 200 incidents dont sept majeurs ont été recensés en France depuis le début de l’opération « sentinelle » qui consiste à sécuriser des sites dits « sensibles » après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes.
Elle a été lancée il y a quasiment un mois. Le 12 janvier dernier, le gouvernement lançait l’opération Sentinelle qui encadre le déploiement de 10500 hommes sur tout le territoire national afin de sécuriser des sites dits « sensibles » depuis les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes.
Plus 300 sites sont ainsi sécurisés 24h sur 24 en France. En moins d’un mois, 200 incidents ont été recensés, révèle ce samedi l’émission CONFIDENTIELS DEFENSE sur LCI.
Cela va « de la simple infraction à la bonne conduite ou aux règles élémentaires de politesse et de savoir-vivre jusqu’à des agressions armées avec arme de guerre d’hommes cagoulés la nuit », expliquait à l’AFP le général Charpentier à la fin du mois de janvier.
A cette date, on comptabilisait déjà 150 incidents. Depuis, ce chiffres et passé à plus de 200. « Aucune ouverture de feu » mais « cela demande de la part de nos soldats une intelligence de situation » et « une grande vigilance ».
Dernier incident en date : Nice où trois militaires du 54e Régiment d’Artillerie en faction devant un centre communautaire juif ont été agressés à l’arme blanche le 3 février dernier.
L’auteur de l’agression, Moussa Coulibaly, a été placé en détention. Deux des trois militaires ont été blessés, l’un au bras, l’autre au visage. Les trois hommes ont reçu la médaille d’or pour acte de courage et de dévouement. (Photo AFP Valery Hache).
Quelques jours auparavant, à Villeurbanne, un homme a été interpellé après avoir menacé des soldats. Il était équipé d’une arme qui s’est ensuite révélée factice.
Le 4 février à Orléans, trois militaires en faction devant la synagogue de la ville ont été insultés par deux hommes d’une vingtaine d’années. Les deux hommes, placés en détention provisoire, seront jugés le 3 mars prochain.
Le 20 janvier, des militaires en faction devant un lycée juif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) ont été menacés de mort. Quelques jours auparavant, deux soldats postés devant un collège juif du Raincy (Seine-Saint-Denis) ont armé leur fusil d’assaut, après s’être sentis menacés par des hommes qui semblaient manier une arme.
Le 12 janvier, à la Seyne-sur-Mer, un homme a foncé à scooter sur des militaires en faction devant une synagogue en criant « Kouachi ».
Des militaires plus mobiles ? C’est l’une des pistes pour faire évoluer cette opération Sentinelle. Permettre aux militaires de se déplacer en patrouilles plus mobiles afin d’être moins vulnérables qu’en position statique.