Des élus belges nomment Barghouti, terroriste palestinien en prison, pour le prix Nobel
Les membres du Sénat et de la Chambre des représentants belges disent que le terroriste condamné 5 fois à perpétuité pour assassinat détient la clé de la paix dans la région
Les législateurs belges de tout le spectre politique ont nommé le leader du Fatah actuellement en prison, Marwan Barghouti, pour le Prix Nobel de la paix, ont rapporté les médias palestiniens mercredi.
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Barghouti purge actuellement cinq condamnations à perpétuité dans une prison israélienne pour son rôle dans les attentats terroristes meurtriers pendant la Deuxième Intifada au début des années 2000.
Des activistes palestiniens font campagne pour sa nomination pour un prix Nobel depuis avril.
Les législateurs tant du Sénat belge que de la Chambre des représentants ont écrit une lettre au comité de nomination des prix Nobel faisant l’éloge de Barghouti comme étant un militant de la paix qui détiendrait la clé pour de futures négociations entre Israël et les Palestiniens.
« C’est un acteur important pour l’avenir d’une région plus fragmentée que jamais », dit la lettre, selon le Palestine News Network. « La paix demande la libération de Marwan Barghouti et des prisonniers politiques, et plus généralement la libération du peuple palestinien vivant sous occupation depuis des décennies ».
La lettre affirme également que l’octroi à Barghouti du prestigieux prix contribuerait à amener la solution à deux Etats insaisissable et « ressusciterait l’espoir indispensable pour sortir de l’impasse actuelle ».
Les groupes pour les droits palestiniens, les législateurs et les responsables ont commencé une campagne mondiale pour désigner Barghouti pour le prix Nobel de la paix en avril.
Les Belges sont les premiers Européens à désigner Barghouti pour le prix. Selon PNN, le Parlement arabe et l’ancien lauréat du prix Nobel de la paix, l’Argentin Adolfo Perez Esquivel, ont également soutenu le prisonnier israélien.
Barghouti est l’ancien chef de l’aile armée Tanzim du Fatah et a été condamné par Israël pour avoir fondé la Brigade des Martyrs d’Al-Aqsa, un autre groupe terroriste du Fatah.
Il a été condamné en 2004 pour cinq chefs d’assassinat et une tentative d’assassinat, et a été impliqué et tenu responsable de quatre autres attaques terroristes.
Barghouti est resté politiquement actif derrière les barreaux, et est souvent présenté comme l’un des rares successeurs probables du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, âgé de 82 ans.
Un récent sondage effectué par le Centre palestinien pour la recherche politique et les sondages a révélé que si des élections présidentielles palestiniennes avaient lieu, Barghouti l’emporterait sur Abbas et sur le candidat du Hamas, Ismail Haniyeh.
Barghouti est considéré comme un symbole unificateur dans le monde divisé de la politique palestinienne, qui est partagé entre le Hamas, le Fatah et plusieurs factions plus petites.
Il est également soutenu par quelques éléments de la gauche israélienne comme successeur possible d’Abbas pour son soutien à une solution à deux Etats et son renoncement supposé de la violence. Il est également considéré comme un acteur politique légitime, disposant de suffisamment de crédibilité dans les rues palestiniennes pour pouvoir aboutir à un accord de paix.
Si Barghouti remportait le prix, il deviendrait le deuxième dirigeant palestinien considéré comme responsable de terrorisme par le gouvernement israélien à devenir lauréat du prix Nobel de la paix.
Feu Yasser Arafat, l’ancien chef de l’Autorité palestinienne qui est mort en 2004, a remporté le prix aux côtés des anciens Premiers ministres israéliens Shimon Peres et feu Yitzhak Rabin pour leurs efforts conjoints dans les accords de paix d’Oslo de 1993.
Arafat est considéré par beaucoup en Israël comme un terroriste jamais repenti qui a condamné les pourparlers pour la paix de Camp David de 2000 et a orchestré la vague d’attentat suicide de la deuxième Intifada qui s’en est suivi.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.