C’est la fin de « l’opération Sentinelle » où 722 écoles juives et synagogues étaient protégées par l’armée, 200 d’entre elles surveillées 24 heures sur 24, même quand les locaux étaient vides.
Une opération jugée trop dangereuse pour les soldats et usante à terme
Les militaires ont jugé l’opération « dangereuse pour les soldats, régulièrement pris pour cible, et usante à terme pour tout l’édifice », rapporte Le Monde ce vendredi soir 13 février.
Depuis le début de l’opération mi janvier après les attentats qui ont coûté la vie à 17 personnes, l’armée a recensé 371 « incidents » contre les militaires en faction statique devant les lieux protégés.
Ainsi l’armée a observé que « des reconnaissances, prises de vue ou films » ont été opérées par des djihadistes pour la préparation de futurs attentats…
– « 14 agressions graves, que ce soit au couteau, par laser, voire à coups de crosse» ont été recensées contre les militaires stationnés.
– Un djihadiste a tenté d’arracher son fusil à un militaire en patrouille au Trocadéro avant d’être maîtrisé (et probablement déjà remis en liberté)
– A Etampes, un musulman a été repéré à plusieurs reprises par les militaires : quand il a été identifié, les services de police ont réalisé qu’il s’agit d’un membre d’une fratrie de trois rentrés du Yémen et libres de leurs mouvements.
– A Savigny-sur-Orge, une voiture a foncé sur les barrières qui protégeaient un lieu communautaire juif.
– A Nice, 3 soldats ont été attaqué au couteau. Au moins un soldat à le visage défiguré à vie.
Le vaste plan Vigipirate alerte attentat s’achèvera la semaine prochaine sur l’ensemble des régions.
L’effectif avait atteint 10.412 hommes le 15 janvier dans l’opération rebaptisée Sentinelle. Hors cas de force majeure, cet effort est prévu par le gouverment sur une « courte durée », car depuis les attentats, et pour la première fois, le gouvernement a engagé autant de soldats sur le territoire national et à l’étranger, du Sahel à l’Irak.
Les responsables militaires souhaitent un allègement de Vigipirate
L’objectif est de faire diminuer l’effectif militaire par paliers pour descendre de 10 412 hommes à 3 000, et de changer la façon d’agir.
Les 154 unités déployées sur 722 sites juifs, dont la plupart en garde statique, et près de 200 gardés 24 heures sur 24, vont être presque tous remplacées par des patrouilles mobiles : l’armée vient de louer 300 véhicules, des combis à 9 places.
Des discussions sont en cours entre les militaires, les préfets et les représentants de la communauté juive pour réorganiser la surveillance.