Un deuxième exemple :
Ce que je viens d’écrire à l’instant me permet de rebondir sur un deuxième exemple de femme à la caractéristique Jézabel, à laquelle nous venons d’être confrontés récemment. Travaillant depuis peu avec un serviteur qui semblait manifester le désir de rentrer pleinement dans le modèle biblique apostolique de l’Eglise, mon mari a rencontré lors de réunions tenues par cet homme une jeune femme faisant partie de l’équipe d’évangélisation avec laquelle il travaille. Cette jeune femme d’une quarantaine d’années, ayant appris que j’étais malade (maladie sérieuse perçue par tous comme une attaque), est venue trouver mon mari (elle ne me connaissait pas) et lui a dit que le Seigneur lui avait montré que je n’avais pas la foi pour être guérie. Mon mari me connaît depuis quarante ans, et il a vu que j’ai été guérie de graves maladies par le Seigneur. Il connaît ma foi, ma paix et ma confiance dans le Seigneur. Il lui a donc répondu qu’elle se trompait. Elle est revenue plusieurs fois à la charge et avec autorité lui a dit qu’elle ne se trompait jamais, que D.ieu lui parlait et qu’il fallait qu’il accepte ce qu’elle lui avait dit. Calmement Haïm lui a répondu que si c’était le cas il n’hésiterait pas à m’interpeller et qu’il savait aussi que j’accepterais cette interpellation si elle s’avérait véridique. Mais cette femme n’en démordait pas et devenait de plus en plus agressive, en attitude directe de confrontation face à mon époux.
De retour à la maison, il m’en a parlé et nous avons prié ensemble. J’étais en paix, personnellement, reconnaissante envers le Seigneur qui m’a jusqu’à aujourd’hui tellement bénie et qui a pris soin de moi, me protégeant de la mort à plusieurs reprises et m’ayant encore guérie récemment d’une grave maladie du sang qui pouvait déboucher à terme sur une leucémie et d’un glaucome aux deux yeux, après prières de mon époux et de nos frères et sœurs dans l’œuvre.
Quelques mois plus tard, nous sommes repartis pour travailler avec ce serviteur pendant plusieurs semaines et lors de la première réunion de prière, tout le monde est venu gentiment vers moi pour me saluer sauf cette femme que je ne connaissais pas, bien sûr, mais que j’ai rapidement reconnue d’après la description que m’en avait faite mon mari. Elle se tenait dans son coin sans rien dire. Durant tout le temps de notre séjour, elle est restée en retrait mais nous sentions l’hostilité monter. Pas en ce qui nous concerne, étant animés de sentiments bienveillants envers chacun, mais de sa part. Et cette hostilité était particulièrement dirigée contre Haïm. Par ailleurs, dans ce groupe, nous avons rapidement remarqué que plusieurs femmes, comme celle-là, semblaient vouloir faire admettre au responsable qu’elles avaient un ministère. Celui-ci avait d’ailleurs dit à Haïm que cette femme rousse était une excellente évangéliste et qu’il était heureux de l’avoir dans son équipe.
Presque au terme de notre séjour, nous avons prié et Haïm a clairement reçu qu’il fallait qu’il parle de cette situation avec le responsable, cet homme qui, a priori depuis leur rencontre, avait semblé désirer rentrer dans un travail de type apostolique avec Haïm. Il ne cessait d’en parler, mais nous étions en train de découvrir qu’en fait, s’il avait plus ou moins rompu avec le système classique des églises, en renonçant à une masse d’activités, de rencontres de ministères de type pyramidal, et à beaucoup de responsabilités qu’il avait dans ce milieu, pour être à l’écoute du « Saint-Esprit » comme il disait, et découvrir les fondements apostoliques, il n’était malgré tout pas du tout prêt à fonctionner avec l’autorité apostolique nécessaire pour gérer des problèmes comme celui de Jézabel.
Haïm lui a donc demandé un entretien et, obligé de passer par une traductrice, car nous ne parlons pas la même langue, Haïm a exposé le problème à cette jeune personne. Celle-ci nous a tout de suite expliqué qu’elle souffrait personnellement du caractère autoritaire et agressif de cette jeune femme, qu’elle lui avait prophétisé des choses totalement injustes, de même qu’à d’autres sœurs, et que cherchant à s’imposer parmi elles, elle exerçait sur elle un ascendant très négatif.
Le serviteur étant arrivé, Haïm lui a exposé le problème et il lui a répondu qu’il était bien conscient de la chose mais que cette femme avait souffert dans sa jeunesse, qu’elle avait dû prendre en charge l’éducation de ses frères et sœurs, etc., (ah, cette manière de justifier tout aujourd’hui à travers la psychologie moderne, cherchant des excuses au pécheur à cause de ses soi-disant souffrances du passé !) et que dès lors il ne voulait pas la heurter. De plus, nous a-t-il dit, s’il la confrontait en face, il savait qu’elle s’en irait et qu’il perdrait un membre très actif et efficace de son équipe d’évangélisation ( !).
Pour couronner le tout, il a dit à Haïm ce qui suit : « Pourquoi ne l’interpellerais-tu pas toi-même ? ». Ce à quoi Haïm lui a répondu : « Je suis en visite parmi vous, je ne suis pas un ministère reconnu parmi vous, même si tu me dis que je suis un apôtre et que tu aimerais que je sois apôtre parmi vous. Rien n’a été décidé à ce niveau. Ce n’est donc pas à moi d’intervenir, mais à toi, en tant que ministère local. Je veux bien t’appuyer par mon témoignage, mais c’est à toi à prendre autorité.» Notons que cet homme reconnaissait que Haïm était un apôtre et souhaitait travailler en tant que tel avec lui, mais qu’il ne prenait pas la décision de le faire car il savait fort bien que cela l’amènerait à prendre des décisions qu’il ne voulait pas prendre, à savoir trancher avec le milieu pyramidal, et renoncer à ses multiples amitiés humaines auxquelles il tenait beaucoup, pour marcher dans la vérité et être un témoin véridique et cohérent auprès d’eux. J’espère me faire comprendre en décrivant tout cela.
En fait, le combat se situait autant avec cette jeune femme de type Jézabel cherchant à asseoir son autorité spirituelle dans l’Eglise qu’avec ce frère de type Achab, démissionnaire et profitant de l’énergie toute humaine de quelques femmes autour de lui pour asseoir son propre ministère. Triste mais vrai. Si cet homme avait pris courage et s’était associé à mon mari pour faire face à cet esprit au sein même de son équipe, à deux ils auraient eu l’espoir de voir les choses changer et peut-être que cette femme aurait pris humblement sa place, de même que plusieurs autres qui suivaient le même chemin.
Nous sommes donc rentrés chez nous et avons fait le point dans la prière avec nos frères et sœurs. Si cet homme avait été un homme courageux, désireux de marcher dans les voies de D.ieu qu’il connaissait fort bien, en ayant été instruit et semblant vouloir y entrer, s’il avait donc été courageux, il aurait saisi l’occasion d’avoir à ses côtés un apôtre comme Haïm qui, lui, avait payé le prix pour aller à contre-courant de ce qui se pratique partout dans l’Eglise, à savoir refuser la soumission à l’esprit de Jézabel et de la reine du ciel. Il a donc été clair pour nous tous qu’il fallait en rester là dans nos relations avec ce frère et son équipe. Haïm lui a écrit, lui suggérant de prier et réfléchir à ce problème et disant qu’à ce stade-là il ne pouvait pas aller plus loin, mais que si ce frère voulait franchir le pas nécessaire, il restait disponible pour l’aider. A ce jour, nous n’avons pas reçu de réponse, nous demandant si tout ce qui a été apporté là-bas (financièrement, par l’enseignement, le conseil spirituel, la prière) n’était pas plus intéressé qu’autre chose.
Nous avons donc affaire aujourd’hui partout au type de comportement qui suit : certains demeurent dans le milieu pyramidal qui leur convient. D’autres sont conscients qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas bibliquement parlant dans ce milieu et ils s’en éloignent quelque peu tout un gardant un pied dans la place, et ils s’orientent vers des réunions de type « tout Saint-Esprit », avec une soi-disant libération des ministères, y compris féminins. Ils ouvrent ainsi la place d’une autre manière à l’esprit de contrôle humain et à Jézabel, ainsi qu’à son maître, Satan, pour détourner l’Eglise des voies saintes et pures de D.ieu. Ils ne sont même pas conscients qu’ils collaborent ainsi avec l’ennemi de D.ieu.
Prenons garde, mes chères sœurs, à nos cœurs. Il y a un verset dans les Proverbes qui dit : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie». (Prov. 4 :23). Veillons afin de rester dans l’humilité, à notre place, et que nos sentiments, tels que la convoitise, l’ambition, l’esprit de supériorité,…, ne puissent pas avoir accès à notre cœur. Que celui-ci reste pur et attaché à notre Père, à notre Seigneur, tout entier dédié à Lui par amour et pour Le servir, plutôt que cherchant à nous servir nous-mêmes. Que nous soyons comme les saintes femmes de l’Ecriture, prêtes à être plutôt que faire. Prêtes à dépendre de D.ieu pour faire ce que Lui voudra, même à être une simple servante, que personne ne remarque, mais qui accomplit la volonté de Son maître et qui sera recueillie auprès de Lui, là-haut, là où Il lui aura préparé une place de choix, en lui disant : « C’est bien, bonne et fidèle servante… Entre dans la joie de ton Maître ». (Matth. 25 : 21).