La communauté internationale via le Conseil de sécurité de l’ONU a affirmé à plusieurs reprises l’importance de dissoudre les milices libanaises, parmi elles le Hezbollah. Ce dernier a complètement ignoré ces appels. Il ne cesse de violer la résolution 1701 de l’ONU qui impose une zone tampon au Liban du sud, vide de tout groupe armé en dehors de l’armée libanaise, et ce encore hier (28/01/15) lorsqu’il a attaqué une patrouille de Tsahal au nord d’Israël.
Hier encore (28 janvier 2015), le Hezbollah a attaqué une patrouille de Tsahal près du Mont Dov en tirant 5 missiles antichars sur les véhicules de la patrouille. L’attaque a causé la mort d’un soldat et d’un officier de l’armée israélienne. Le général de division Portolano, Chef de mission et Commandant de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a fermement condamné les tirs de roquettes, qui sont une grave violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité (source).
Le porte-parole du Département d’État des États-Unis Jen Psaki a également condamné l’attaque du Hezbollah et a exprimé son soutien au “droit légitime d’autodéfense” d’Israël.
RÉSOLUTION 1701 DE L’ONU
À la fin de la Seconde Guerre du Liban en 2006, un cessez-le feu entre les différentes parties a été conclu par la publication de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. La résolution, écrite par le Conseil de Sécurité “[…] lance un appel à Israël et au Liban pour qu’ils appuient un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme fondée sur les principes et éléments suivants :
- […] établissement, entre la Ligne bleue et le Litani, d’une zone d’exclusion de tous personnels armés, biens et armes autres que ceux déployés par le Gouvernement libanais
→ Le Sud-Liban est resté le fief du Hezbollah qui a même augmenté son arsenal militaire. Le Hezbollah possède aujourd’hui près de 100 000 roquettes et missiles à courte, moyenne et longue portées, soit trois fois ce qu’il possédait lors de la Seconde Guerre du Liban.
L’organisation terroriste est fortement ancrée dans la population locale et des drapeaux du Hezbollah peuvent même être vus près de la frontière, preuve de sa présence dans la région. En outre, Tsahal détecte de manière régulière des combattants armés du Hezbollah en uniforme près de la frontière, et ce encore en septembre 2014.
- Exclusion de toute force étrangère présente au Liban sans le consentement du Gouvernement libanais;
→ “Il est impossible que les armes brisent la volonté d’un peuple démocratique et la vérité”, a déclaré Saad Al-Hariri, ancien Premier ministre du Liban en mars 2013. “Nous voulons mettre [les armes du Hezbollah] sous le contrôle et l’autorité de l’État parce que c’est l’Armée qui doit tous nous protéger.” Pourtant, le Hezbollah n’est toujours pas sous la tutelle du gouvernement libanaiset il ne lui rend aucun compte. Il obéit seulement au leadership iranien.
- Exclusion de toutes ventes ou fournitures d’armes et de matériels connexes au Liban, sauf celles autorisées par le Gouvernement libanais;
→ Les armes, dont des roquettes et des missiles, sont passées en contrebande depuis l’Iran vers le Liban à destination du Hezbollah. La Syrie joue d’ailleurs un rôle logistique primordial. Voici les types de missiles que le Hezbollah possède :
De plus, la résolution affirme que :
- […] tous les États devront prendre toutes les mesures nécessaires au niveau de leurs ressortissants, de leurs territoires, de leurs navires et aéronefs de leur nationalité, pour empecher :
La vente ou la fourniture à toute entité ou individu situé au Liban d’armes et de matériel connexe de tous types, y compris des armes et des munitions, des véhicules et du matériel militaire, du matériel paramilitaire et leurs pièces de rechange, que ce matériel provienne ou non de leur territoire;
→ Comme expliqué précédemment, la Syrie et l’Iran envoient des armes au Hezbollah et la communauté internationale n’a pas fait grand chose pour l’en empêcher. Malheureusement, les troupes de la FINUL (Force Intérimaire des Nations Unies au Liban) n’assume pas cette mission comme Kofi Annan l’a expliqué en 2006 : “Les troupes ne vont pas là-bas pour désarmer, soyons honnêtes. La force de la FINUL réalisera seulement des missions d’interception si cela est demandé et formulé par le gouvernement libanais”. La Syrie a par la suite déclaré que le déploiement des forces de l’ONU près de sa frontière serait considéré comme un “acte hostile”. Il serait effectivement difficile pour n’importe quelle force d’empêcher la contrebande d’armes à la frontière syrienne si la Syrie elle-même ne l’autorise pas à être présente.
Depuis sa création, le Hezbollah a toujours utilisé les armes et la terreur comme un moyen pour atteindre ses objectifs : la destruction d’Israël et la mise en place d’une théocratie chiite au Liban. Il a ignoré tous les appels internationaux lui imposant de dissoudre son aile militaire comme expliqué ci dessus. Il continue à servir le seul intérêt de l’Iran et de son guide suprême, l’ayatollah Khamenei, qui met tout en oeuvre pour approvisionner en missiles et roquettes son allié naturel, l’organisation terroriste du Hezbollah.