Avant d’être décapités, les enfants ont dit à leurs bourreaux : « Non, nous aimons Jésus. »
Andrew White, un prêtre anglican connu sous le nom de “Vicaire de Bagdad,” témoigne des violences sans précédents que subissent les Chrétiens d’Irak.
Dans la vidéo ci dessous, il raconte l’histoire d’enfants chrétiens d’Irak à qui les jihadistes de l’Etat islamique ont demandé de choisir entre se convertir à l’islam ou mourir. Leur réponse ? “Non, nous aimons Yeshua (Jésus).”
Et les membres de la religion de paix les ont décapité. Quatre enfants.
Cela s’est passé près de Mossoul, dans une région chrétienne passée sous contrôle de l’Etat islamique.
White raconte au site Orthodox Christian Network :
Un jour, l’Etat islamique est arrivé à Ninive et ils ont menacé de mort les Chrétiens. Tous les Chrétiens.
Et ils ont tué… un grand nombre d’entre nous, un nombre énorme.
Ils ont coupé des têtes, coupé des membres, arraché des cœurs, et puis ils sont partis vers le nord.
250 000 Chrétiens sont toujours déplacés. Nous avions 1.5 millions de Chrétiens en Irak. Maintenant, la plus grande communauté au monde, elle se trouve … à Chicago.
Au cours des ans, les Chrétiens ont subi un nettoyage ethnique.
Un jour, des djihadistes sont venu vers un des notre, un chrétien, vers un homme, et ils lui ont dit:
‘Soit tu dis les mots pour te convertir à l’islam, soit nous tuons tous tes enfants’.
Il était désespéré. Il a dit les mots. Et il m’a appelé, désespéré en disant ‘j’ai dit les mots ! j’ai dit les mots !’
J’ai toujours aimé Jésus mais j’ai dit les mots car je ne pouvais pas voir mes enfants être tués. Jésus ne m’aime plus ?
Je lui ai répondu non Eliah, Jésus t’aime toujours, il t’aimera toujours.
Quelques jours plus tard, s’est déroulé une autre histoire. Un groupe de jeunes chrétiens.
L’Etat islamique est arrivé, et ils ont dit aux enfants : ‘dites les mots, dites que vous suivrez Mohamed’,
Mais les enfants, tous âgés de moins de 15 ans, ont répondu : ‘Non, nous aimons Yeshua, nous avons toujours aimé Yeshua, nous avons toujours suivi Yeshua, Yeshua a toujours été avec nous».
Alors ils ont ordonné : «Dites les mots!».
Les enfants ont répondu « non, nous ne pouvons pas».
Ils leur ont tous coupé la tête.
Comment vous répondez à ça? Vous ne pouvez que pleurer.
Voilà ce que nous avons endurons. Voilà ce que nous endurons.
Ils m’ont menacé, ils voulaient me tuer, ils m’ont pourchassé. L’archevêque de Canterbury m’a ordonné de partir. Je ne peux pas discuter les ordres de l’archevêque. Il voulait que je quitte Bagdad.
Alors je suis en Israël maintenant.
Savez-vous quoi ?
Un détail m’a frappé à la fin de cet interview par ailleurs éprouvant. Le site 20 minutes.ch, qui évoque la vidéo du pasteur, a supprimé cette dernière phrase importante – « je suis en Israël maintenant » car elle nuance l’image d’Israël dans un contexte général où ce pays est régulièrement condamné. Joëlle Charrey, la journaliste qui signe l’article, n’a pas pu se résoudre à informer honnêtement, complètement le lecteur. Charrey a décidé que le public ne doit pas savoir qu’en Israël, un chrétien est en sécurité. Elle n’est pas la seule. Mais je l’ai prise la main dans le sac.
Même en Suisse, pays où la morale et le respect des valeurs comptent encore, le journalisme militant a teinté le journalisme d’information, et Joëlle Charrey a préféré censurer un élément de l’interview pourtant utile au contexte. A Bagdad, les Chrétiens sont en danger, massacrés. En Israël, ils sont en sécurité. Mais chut ! Charrey, dont je mets en cause la neutralité, ne veut pas que vous le sachiez.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pourDreuz.info.
http://myocn.net/before-being-killed-children-told-isis-no-we-love-jesus/