Les organisateurs ont ordonné le retrait des armements offensifs israéliens et érigé un mur noir, provoquant une vive réaction de Jérusalem


À la veille de l’ouverture du Salon aéronautique de Paris au Bourget, les organisateurs de l’événement ont exigé, au nom du gouvernement français, le retrait de plusieurs systèmes d’armement offensifs exposés sur les stands israéliens. Une décision jugée sans précédent et « scandaleuse » par le ministère israélien de la Défense. Selon ce dernier, la demande a été formulée après l’installation complète des pavillons par les représentants israéliens. Refusant de s’y plier, la délégation a immédiatement informé les organisateurs de son opposition formelle, sur instruction du directeur général du ministère, le général de réserve Amir Baram.

En réponse, les organisateurs ont installé durant la nuit une cloison noire autour des stands israéliens, les isolant visuellement des autres pavillons internationaux, dont ceux de la Turquie et de la Chine. “Cette action unilatérale a été menée en pleine nuit, après l’aménagement des stands par nos équipes”, a déploré le ministère dans un communiqué. Israël dénonce une mesure à la fois politique et commerciale, estimant qu’elle vise à écarter ses industries de défense du marché européen. “La France se retranche derrière des considérations politiques pour exclure des systèmes qui rivalisent directement avec ses propres technologies”, indique le communiqué.
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Alors que les tensions régionales sont exacerbées par le conflit entre Israël et l’Iran, Jérusalem rappelle que ses systèmes d’armes ont démontré “une performance impressionnante et précise” lors des dernières opérations. Le ministère israélien de la Défense exige la levée immédiate des barrières et le rétablissement d’un traitement équitable au sein de l’exposition.