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Scène ordinaire d’un peuple extraordinaire

By 22 juillet 2024ISRAEL

 

PUBLIÉ PAR GALLY LE 20 JUILLET 2024

Deux parachutistes montent dans le train à Beer-Sheva. Poussiéreux, fatigués, les cheveux en bataille.

Ils se frayent un chemin entre les sièges avec un énorme sac et s’installent confortablement sur les places libres. Leurs bottes rouges sont reconnaissables malgré la poussière. L’un a des égratignures sur les mains, l’autre une blessure au-dessus du sourcil droit…

Le train n’est pas encore parti qu’ils dorment déjà profondément. Tout le wagon les couve du regard, leur rendant hommage par un silence inhabituel. Soudain, ils ressemblent à des enfants, je ne veux pas imaginer ce dont ils rêvent…

Le train s’arrête et un jeune soldat monte, son uniforme tout neuf. Sa démarche est hésitante, il semble avoir un certain retard mental et du mal à voir et à entendre.

Il s’approche d’un des parachutistes endormis et demande avec une voix trop forte : “Hé, t’es un héros ? T’as fait la guerre ?”

Le parachutiste ouvre des yeux fatigués et comprend immédiatement la situation. Il sourit et répond : “Oui ! Je vois que toi aussi tu es un soldat et un héros !”

“Je suis volontaire, je peux m’asseoir ici ? Maman dit que parfois je dérange les gens.”

Le parachutiste se redresse : “Bien sûr ! Tu te plais dans l’armée ?”

“Beaucoup ! Je veux aussi être un héros, mais on ne m’a pas encore donné d’insignes et de grades comme toi.”

“On t’en donnera, moi aussi j’étais nouveau un jour, tout le monde commence comme ça.”

“Tu es parachutiste ?”

“Oui.”

“Où étais-tu récemment ?”

Le parachutiste explique patiemment, en souriant, donne des exemples – comme s’il venait de dormir 12 heures.

“Je t’ennuie ? Parfois les gens se fatiguent de moi.”

“Pas du tout frérot ! Tu es super ! L’uniforme te va à merveille”, le rassure le parachutiste.

“Les chaussures me font mal.”

“Voyons ce qu’on peut faire !” Le parachutiste réajuste ses chaussettes, refait les lacets en souriant et demande “C’est mieux ?”

“Oui,” sourit le jeune soldat.

À ce moment précis mon cœur s’est rempli de fierté. Fierté d’appartenir à ce peuple unique.

Source: Yael Sartov

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gally pour Dreuz.info.

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