Un exemple des tunnels terroristes et de contrebande du Hamas entre le poste frontière de Rafah avec l’Egypte et la bande de Gaza.
Un simple cessez-le-feu à Gaza laisserait au Hamas le temps de réarmer et de renouveler ses activités terroristes.
La démilitarisation de la bande de Gaza mettrait fin aux activités terroristes du Hamas.
Quel but est le plus logique?
Le président Barack Obama et le secrétaire d’Etat John Kerry ont travaillé dur pour parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Cet effort est à courte vue – et pire encore. Un simple cessez-le-feu serait de facto une victoire pour le Hamas. Il donnerait au Hamas le temps et l’espace de respiration dont il a besoin pour faire passer plus d’armes, réparer ses tunnels terroristes, et lancer de nouvelles attaques terroristes contre Israël. Il ne durerait que pour mieux prolonger la guerre.
Lorsque le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accepté le 15 Juillet la proposition de cessez-le-feu, il a expliqué sa décision en ces termes: « Nous avons accepté la proposition égyptienne afin de permettre la démilitarisation de la bande de Gaza – de ses missiles, roquettes et tunnels – par des moyens diplomatiques. »
Ainsi, Netanyahu a déclaré lors d’une conférence de presse télévisée le 16 Juillet:«La chose la plus importante vis-à-vis de Gaza est de s’assurer que l’enclave sera démilitarisée».
Voici les sous-sols de la ville de Shuja’iya que les israéliens ont bombardés cette nuit : tout un arsenal et des postes de commandement terroristes sous les immeubles d’habitation, la mosquée et l’hôpital.
Dans un plan présenté au bureau du premier ministre et au Comité Knesset des Affaires étrangères et de la Défense la semaine dernière, l’ancien ministre de la Défense, Shaul Mofaz, a présenté un plan détaillé pour la démilitarisation de la bande de Gaza.
De même, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique qui est maintenant l’envoyé du Quartet pour le Moyen-Orient, a déclaré sur la chaîne israélienne TV 10 le 15 Juillet qu’il doit y avoir un « plan à long terme pour Gaza … qui traite des exigences de la sécurité réelle d’Israël de façon permanente … le Hamas ne peut pas poursuivre l’infrastructure militaire dont il dispose. »
Certes, nettoyer Gaza de ses armes et de son infrastructure militaire ne serait pas une tâche facile, compte tenu du vaste arsenal que le Hamas a amassé depuis le dernier cessez-le-feu il y a deux ans. Au début de la guerre actuelle, le Hamas avait environ 10.000 roquettes à portée de main. Ces missiles sont plus sophistiqués que les années précédentes, ils transportent des charges lourdes d’explosifs et peuvent atteindre Israël partout, même jusqu’à Nahariya, le long de la frontière nord d’Israël avec le Liban.
Le Hamas a également des drones armés. Il a d’énormes dépôts d’armes et des laboratoires de fabrication de bombes. Il a des tunnels en béton où les terroristes se cachent et où passent les armes qui sont introduites en contrebande.
En Mars de cette année, la marine israélienne a intercepté un navire d’armes iranien à destination de Gaza. Cachées sous des sacs de ciment de fabrication iranienne il y avait des dizaines de roquettes M-302 sol-sol d’une portée de 75 à 150 km. (Remarque: la distance entre la bande de Gaza à Tel-Aviv est de 60 km.) La cache d’armes comprenait également près de 200 obus de mortier, et 400 000 cartouches de munitions. En 2009 et à nouveau en 2011, Israël a bombardé les convois d’armes transportées du Soudan à Gaza.
Qui sait combien d’autres de ces livraisons d’armes iraniennes ou soudanaises ont réussi à échapper aux Israéliens et à atteindre Gaza?
Ce n’est pas seulement un problème pour Israël. C’est un problème pour l’ensemble du monde libre. Israël est en première ligne dans la guerre internationale contre le terrorisme. Gaza n’est qu’un champ de bataille. Comme nous le savons depuis longtemps, ce qui commence à Gaza ou Bagdad ou Kaboul se propage vite à Londres, Madrid et New York.
La communauté internationale a démontré que quand elle rassemble sa volonté, elle peut désarmer les terroristes. Une pression internationale sévères et des sanctions ont contraint la Syrie à entamer le démantèlement de ses armes chimiques l’année dernière. La pression et la fermeté britannique ont entraîné le désarmement des terroristes de l’IRA. Peut-être que cette expérience est à l’origine de l’appel de l’ancien Premier ministre Tony Blair pour le démantèlement de l’infrastructure terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
Au lieu de continuer à verser des milliards de dollars d’aide financière dans le trou noir connu sous le nom de «économie de Gaza», la communauté internationale doit porter son attention sur les armes de Gaza. Il est temps à l’instar de ce que l’Irlande a réussi et des progrès faits en Syrie, de démilitariser la bande de Gaza. Les habitants de Gaza ont besoin de beurre, et non pas de munitions, et les gens du monde libre ont besoin de paix, et non pas de terrorisme.
La septième leçon de la guerre de Gaza: la démilitarisation de la bande de Gaza, pas un cessez le feu, doit être l’objectif non seulement d’Israël, mais de l’ensemble du monde libre.
Moshe Phillips et Benyamin Korn sont membres du conseil des sionistes religieux d’Amérique.
Sources : The Algemeiner – 20 juillet 2014 –
Moshe Phillips and Benyamin Korn
Traduction Europe Israël
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