Le « Shema Israël » (écoute Israël) constitue le fondement du message mosaïque et rappelle que le Dieu d’Israël est Un. Les prophètes d’Israël élaborant sur le verset du shema, prophétisent un temps où le Dieu d’Israël sera aussi celui des nations, comprenant donc le shema comme une affirmation que le Dieu d’Israël est le seul Dieu et qu’il n’y en a pas d’autre. La Loi et les prophètes sont donc unis dans la même affirmation. (Note d’Etzbetzion : Marc 12.29 dit : « Jésus répondit: Voici le premier: Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu [YHWH], est l’unique Seigneur. » Le Shema se retrouve donc bien également dans la Brit Ha’Hadasha, et dans les paroles de Yeshoua Lui-même).
La reconnaissance d’un État palestinien gagne du terrain en Europe, où une proposition de résolution doit être débattue et votée au Parlement européen lors de la session plénière du 24 au 27 novembre à Strasbourg et la venue du pape dans cette ville est directement liée à cela. Du côté de la Commission européenne, la question a aussi pris de l’ampleur depuis l’arrivée de Federica Mogherini aux commandes de la diplomatie européenne. Car dès sa prise de fonction, la haute représentante pour les Affaires étrangères de l’UE a rapidement adopté une position ambitieuse surla question palestinienne, en déclarant notamment dans la presse qu’elle serait « heureuse si, au terme de son mandat, l’État palestinien existait. » Quand on sait que seule la Commission décideet donc fait les lois en Europe, la voix de Federica Mogherini la chef de la diplomatie européenne fait force de loi. Diplômée en sciences politiques, elle est l’auteur d’une thèse universitaire dont le thème reste d’une brûlante actualité : elle traitait des rapports entre religion et politique dans l’islam. Ce pur produit d’Erasmus en fait donc une européiste convaincue et la thèse qu’elle a soutenue renvoie à l’idée que la religion et le monde politique doivent être unis dans la même doxa en Europe. Depuis Gaza où elle s’était rendue pendant le dernier conflit avec Israël, on peut se faire une idée de cette doxa, car elle a prévenu que le monde « ne supporterait pas » une quatrième guerre. Autrement dit, si Israël attaquait une fois de plus Gaza, c’est comme si Israël entrait en guerre contre le monde…
Si on met en parallèle la visite du pape en Israël en mai où il s’est présenté en prince de la paix en soulignant le contraste avec l’Etat d’Israël en éternel conflit avec les Arabes et particulièrement les Palestiniens, on comprend que l’union du Vatican et de l’Europe fait un cocktail explosif pour l’Etat d’Israël. Son geste le plus éclatant pendant son voyage fut la chaleureuse accolade devant le Mur occidental entre lui et ses deux amis l’accompagnant dans ce pèlerinage, le rabbin Abraham Skorka et le professeur musulman Omar Abboud. Trois Argentins, montrant ainsi que Jérusalem n’est pas que l’affaire des croyants établis sur place. L’invocation pour la paix, réunissant plus tard les présidents israélien Shimon Pérès et palestinien Mahmoud Abbas dans les jardins du Vatican le 8 juin, qui fut comme un prolongement du voyage pontifical à Jérusalem. A cette occasion il fut demandé à chaque représentant du « monothéisme » de prier pour la paix. Au cours de la séquence confiée à la délégation musulmane, qui faisait suite à la prière des deux autres traditions religieuses, juive et chrétienne, un imam a ajouté au texte officiel en arabe les trois derniers versets de la deuxième sourate du Coran, dite de la « Vache » : « Pardonne-nous (Allah), pardonne-nous et prends pitié de nous ! Tu es notre maître et notre protecteur. Soutiens-nous contre le peuple des kafir ! » Un terme, qui peut se traduire par « infidèles » et qui est utilisé par les courants radicaux de l’islam pour justifier des attaques contre les non-musulmans. Le monde musulman a alors jubilé de la naïveté des catholiques d’avoir permis cette invocation du Coran au Vatican. Ainsi, si des musulmans attaquent des juifs en Israël, ils le feraient de manière légitime selon le Coran et l’Europe condamnerait tout acte de riposte de la part d’Israël comme étant un témoignage contre la volonté de paix dans le monde…
Il ne faut pas se leurrer, le Vatican et l’Union européenne instrumentalisent le conflit judéo-palestinien. L’Europe cherche par ce biais à se présenter comme un leader politique de la paix dans le monde et le pape cherche à se hisser au-dessus de toutes les religions comme le leader incontesté des religions monothéistes. La barbarie des attentats à Jérusalem actuellement le souligne de plus en plus et si on y adjoint la sauvagerie de l’Etat Islamique, c’est tout le monde islamique qui est en passe de basculer dans le camp du mal absolu. Au milieu du chaos islamique du monde arabe, Israël se défend comme il peut face à un ennemi contre lequel aucune arme, ni aucune armée ne peuvent rien faire, car la guerre qui est en cours est avant tout de nature spirituelle. Dans cette guerre entre le bien et le mal, Satan est en lutte ouverte dans le Ciel pour ravir le trône et s’établir comme dieu à la place du Dieu d’Israël. Ce qui se passe sur Terre actuellement n’étant que le reflet de ce qui se passe dans le monde spirituel et le champ de bataille se déplace clairement vers Jérusalem où va avoir lieu la mère de toutes les batailles.
Le déplacement du pape à Strasbourg s’inscrit parfaitement dans le contexte du moment et le diable déplace son pion sur l’échiquier politique pour en faire son prophète de la paix et de l’humanité dans le monde. Sa visite ce mardi 25 novembre aux instances européennes de Strasbourg sera la plus courte de l’histoire: il restera 3 heures 50 minutes sur le sol alsacien! Le temps de prononcer deux discours, l’un au Parlement européen, l’autre au Conseil de l’Europe. Ce cinquième voyage de François hors d’Italie est inclassable: «Ce n’est pas un voyage de chef d’État», précise le père Lombardi, porte-parole du Vatican, mais plutôt «la visite d’une autorité religieuse et morale mondialement reconnue à une instance internationale». «Ce n’est pas non plus un voyage en France», insiste-t-il. Le protocole français est d’ailleurs réduit à celui d’une «visite privée».
Malgré les déclarations du père Lombardi, ce voyage est éminemment politique. C’est en tant que chef d’Etat que le pape François vient en Alsace. Car le Vatican n’est pas que le siège de l’Eglise catholique, il est également un Etat, ayant le statut d’Etat observateur à l’Onu (Organisation des Etats-Unis). Le rôle politique du pape en Europe est essentiel, le choix d’un Jean-Paul II polonais visait à l’intégration des pays de l’Est et celui du pape François sera de rappeler les racines chrétiennes (il faut comprendre catholiques) à une Europe en mal de croissance économique et dont les peuples européens doutent de plus en plus de la pertinence de l’Union. Il faut donc combattre par tous les moyens la montée en puissance des partis extrémistes qui progressent partout en militant pour une sortie de l’Union.
Le pape en venant à Strasbourg rappellera avec force que l’Europe par ses valeurs est une représentation politique et un développement de l’œuvre du Vatican, et que son âme est d’essence catholique. Ces valeurs sont clairement affichées sur son drapeau et sa monnaie, qui sont frappés du sceau marial représenté par les douze étoiles de la Vierge Marie de la rue du Bac à Paris et la couleur bleue du drapeau renvoie au bleu marial la Reine du Ciel. Cette représentation de la Vierge Marie couronnée est une réplique de la femme couronnée d’Apocalypse 12 et qui vise à affirmer que l’allégorie de la femme représente l’Eglise catholique romaine qui restaure l’autorité de Rome en Europe au travers du pape. Du pontife romain Constantin à celui du Vatican aujourd’hui la continuité historique de l’Empire romain est assurée comme l’annonce les Ecritures.
En intervenant dans le champ économique, c’est les vertus de l’euro comme monnaie européenne que le pape va défendre et par la même occasion la marque de la bête qui permet d’acheter et de vendre sur le continent. L’intervention dans le domaine politique visant à gagner les esprits en vantant les valeurs démocratiques et sociales de l’Europe. En agissant ainsi c’est les Loi divines qui sont visées en déliant le signe sur la main de la maison d’Israël pour le remplacer par la marque de l’euro et remplacer le diadème par la couronne mariale. C’est pourquoi j’écris « shema Israël », car une autre voix totalement antéchrist va s’exprimer à Strasbourg pour subjuguer Ephraïm et confondre Juda.
Le choix politique du Vatican en direction d’un représentant d’Amérique du Sud vise également les Eglises évangéliques qui prennent progressivement la place du catholicisme dont les églises se vident au profit des temples protestants ou pentecôtistes. Le pape part donc également en guerre contre les évangélistes par le biais social, puisqu’il les accuse de favoriser un développement économique à l’américaine où l’argent par la doctrine de la prospérité fait de Mammon le nouveau dieu. La lutte contre les inégalités sociales, cheval de bataille du pape François, n’est donc qu’un moyen détourné d’attaquer les évangélistes sur le terrain économique.
Les discours sur la paix et la justice sociale ont donc un double sens dans la bouche du pape et visent indirectement Israël pour la paix et les Eglises évangéliques pour les injustices sociales. Le pape cherchant à se placer au-dessus des uns et des autres comme alternative à la paix et la charité. Israël comme les deux parties d’un même bois vont être visées à Strasbourg par le pontife romain. Le but étant la conquête de Jérusalem par l’établissement de l’autorité du pape sur la ville en la divisant en deux parties se faisant une guerre religieuse et dont lui seul serait le garant de la paix. Tout en restaurant l’image du catholicisme, qui se déclare en faveur des pauvres, là où les Eglises évangéliques favorisent le développement d’un capitalisme totalement débridé.
Source: Schoenel Blog 2