Propos recueillis par Robert Sender, entretien avec Alexandre Arcady publié dans Actualité Juive le 13 novembre 2014
« La mort d’Ilan est toujours présente », disiez-vous.
Elle est bien sûr toujours en nous. Elle correspond au déclenchement du désarroi de notre communauté, voire de toute la population.
Au delà de la communauté juive pour vous ?
Bien sûr, sa mort a agi comme une sonnette d’alarme. C’est la raison pour laquelle la mère d’Ilan a écrit le livre que j’ai adapté, et que moi-même j’ai eu envie de réaliser. En ce moment, cette alerte représente encore plus une nécessité qu’hier.
Pour autant «24 jours» n’est pas anxiogène.
J’ai fait un film au plus proche de mon ressenti. Une volonté de nous mettre à la place de cette famille ordinaire, française, de confession juive, qui s’est retrouvée dans un drame absolu. On y voit l’universalité de cette histoire, dans laquelle chacun peut s’identifier en se disant : « ça lui est arrivé, cela aurait pu advenir à quelqu’un d’autre. » C’est un vrai film de cinéma qui malheureusement raconte une horrible histoire vraie. C’est une tragédie tellement forte qui permet de connaître les détails du drame, et la vérité des faits sur l’affaire Ilan Halimi. Même si on a de l ‘appréhension sur ce meurtre, en voyant ce film, on amorce une sorte de deuil de sa disparition… Lire l’intégralité.
« 24 jours » d’Alexandre Arcady, DVD, VOD, 14,99E. Universal. Bonus : Entretiens avec Alexandre Arcady, Zabou Breitman, Pascal Elbé. La tournée, les scènes coupées…