Le ministre des Affaires étrangères du Canada, Stéphane Dion, a demandé au Conseil des droits de l’homme des Nations unies de reconsidérer la nomination du professeur de droit de l’Université Western en Ontario, Michael Lynk.
Le professeur canadien a été désigné « Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967». Le ministre a fait cette requête sur son compte Twitter, vendredi le 25 mars.
Le message fait suite à des critiques soulevées par des organisations juives et l’opposition conservatrice à Ottawa, qui a accusé l’universitaire d’avoir un biais défavorable et de longue date à l’égard d’Israël.
Deux député conservateurs, le porte-parole de l’opposition officielle sur les Affaires étrangères, Tony Clement, et le porte-parole adjoint, Peter Kent, ont fait part de leur ferme condamnation de la sélection de Michael Lynk pour ce poste :
« Il est inconcevable qu’un organisme de l’ONU manque à ses propres résolutions et cible injustement Israël en nommant M. Lynk, qui a joué un rôle clé dans le Canadian Palestinian Education Exchange, un groupe qui fait la promotion d’événements comme la ‘Semaine contre l’apartheid israélien’, qui prononce des allocutions à des conférences du mouvement One State, qui vise l’élimination d’Israël, et qui veut qu’Israël soit traduit en justice pour crimes de guerre.»
Selon le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA), Lynk a été profondément impliqué dans l’activisme anti-Israël au Canada. Il a notamment signé des pétitions anti-Israël, appelé Israël à être poursuivi pour “crimes de guerre”, accusé Israël de «nettoyage ethnique», participé à des conférences prônant «un État» (et appelant à la fin d’Israël) et dirigé le CEPAL, un groupe qui promeut la Semaine contre l’apartheid israélien.
Shimon Koffler Fogel, Président Directeur Général du CIJA, a fait la déclaration suivante :
“Nous dénonçons fermement la nomination de Michael Lynk à ce poste. Malgré l’exigence spécifique d’impartialité et d’objectivité requise des candidats au poste, M. Lynk a une longue histoire de participation à des initiatives anti-israéliennes et a multiplié les déclarations publiques qui révèlent de l’hostilité envers les Israéliens.»
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M. Koffler Fogel demande carrément l’abolition du poste de Rapporteur spécial pour les Palestiniens – une fonction qui reflète le biais anti-Israël systémique du Conseil des droits de l’homme.
« … Il est absurde qu’il s’agisse du seul Rapporteur spécial dédié aux droits de la personne d’une communauté particulière. Il est également honteux que le Rapporteur spécial refuse d’enquêter sur les abus des droits des Palestiniens aux mains de leurs dirigeants, en particulier le Hamas à Gaza. En agissant de la sorte, le Rapporteur spécial dissimule de véritables violations des droits de la personne au Moyen-Orient et les obstacles sous-jacents à la paix entre Israël et les Palestiniens. »
Au bureau du ministre Dion, il a été précisé que l’universitaire avait probablement lui-même soumis sa candidature pour le poste :
«Tout le monde peut postuler directement à l’ONU ; ce candidat n’a pas été proposé par le Canada et il ne représente pas les opinions de ce gouvernement».
L’ambassadeur du Canada à l’ONU a dit clairement que les Nations unies devraient sélectionner une personne « professionnelle, neutre et crédible », a rappelé le bureau du ministre.
En toute innocence, Michael Lynk s’est dit ravi d’avoir été choisi et prétend qu’il comprend que sa nomination puisse susciter la controverse, mais que ses écrits et ses opinions ont été dénaturés (Ah bon?).
Les rapporteurs ne sont pas rémunérés et ils ne sont pas considérés comme des employés de l’ONU.
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