Par Ari Lieberman
Adapté par www.nuitdorient.com
En décembre 2011, l’ancien porte-parole de la Chambre américaine des Représentants et candidat à la présidentielle, Newt Gingrich a fait l’observation suivante concernant les Palestiniens: « N’oubliez pas qu’il n’y n’a eu aucune Palestine en tant qu’État. Elle faisait partie de l’Empire Ottoman. Et je pense que nous avons eu un peuple palestinien inventé, constitué d’Arabes qui historiquement ont fait partie de la communauté arabe… »
Ce commentaire déclencha un débat enflammé et un déluge de critiques, mais en réalité
il est fondé sur des faits historiques. Comme l’a noté l’historien Benny Morris qui a souligné dans son livre célèbre, « 1948 : la première guerre israélo-arabe« , qu’au tournant du 20ème siècle, la plupart des Arabes résidant sur la terre d’Israël ou de ladite Palestine, se considéraient comme sujets de l’Empire Ottoman. Il y avait certains Arabes palestiniens avec de vagues tendances nationalistes, mais même cette minorité estimait faire partie de la Grande Syrie. Il n’y avait tout simplement aucune référence à une Palestine indépendante pour tout groupe de gens prétendant être « Palestiniens » (1).
Morris note aussi avec perspicacité que les villageois palestiniens ne venaient jamais en aide aux villages arabes voisins, lorsqu’ils étaient attaqués par les forces juives, renforçant ainsi le point de vue que les villageois arabes n’avaient aucun sentiment de solidarité « palestinienne », mais seulement un sentiment de fidélité à leur tribu, au clan et à leur propre village. La notion de peuple palestinien leur était un concept étranger et ils n’étaient aucunement liés par un sens du devoir, pour aider les gens du village voisin.
Zahir Mohsen, membre du Comité exécutif de l’OLP, dans une interview révélatrice de 1977 faite par le quotidien néerlandais Trouw, dit: « Quand l’occasion se présente, les Palestiniens reconnaissent eux-mêmes le fait suivant: le peuple palestinien n’existe pas. La création d’un État palestinien n’est qu’un moyen pour poursuivre notre lutte contre l’état d’Israël pour l’unité arabe. Aujourd’hui, en réalité il n’y a aucune différence entre Jordaniens, Palestiniens, Syriens et Libanais. Seulement, pour des raisons tactiques et politiques, nous parlons aujourd’hui de l’existence d’un peuple palestinien, depuis que les intérêts nationaux arabes exigent que nous affirmions l’existence d’un peuple palestinien distinct pour s’opposer au sionisme. Pour des raisons tactiques, la Jordanie, qui est un État souverain avec des frontières définies, ne peut pas revendiquer Haïfa ou Jaffa. Alors que comme « Palestinien », je peux sans aucun doute exiger le retour à Haïfa, Jaffa, Beer-Sheva et Jérusalem. Toutefois, au moment où nous aurons récupéré notre droit sur toute la Palestine, nous n’attendrons pas une seule minute pour unir la Palestine à la Jordanie« .
C’était un moment rare, mais étonnant de bonne foi. Un membre éminent de l’OLP reconnaissait ouvertement ce que peu d’autres reconnaîtraient facilement. Mais ce n’était pas néanmoins un aveu isolé.
Dans un discours télévisé de mars 2012, le ministre de l’intérieur et de la sécurité nationale du Hamas, Fathi Hammad, a validé l’essentiel du diagnostic de Gingrich sur les Palestiniens. Tout en plaidant en faveur de l’Egypte, Hammad lâche une série d’aveux embarrassants, qui n’étaient certainement pas destinés au public occidental.
« Chaque Palestinien… de la Palestine peut prouver ses racines arabes, que ce soit l’Arabie saoudite ou le Yémen ou n’importe quel autre pays arabe« . Il a ajouté « De mon côté, la moitié de ma famille est égyptienne, et cette situation est la même pour tous »- Et il va même plus loin en posant la question rhétorique: » Si la moitié des Palestiniens sont des Egyptiens et l’autre moitié sont des Saoudiens…Qui sont alors les Palestiniens ? Nous avons des familles qui s’appellent al-Masri(l’égyptien), dont les racines sont égyptiennes ! Nous sommes égyptiens! Nous sommes des Arabes- Nous sommes des Musulmans ! » Il conclut sa diatribe avec l’habituel cri de guerre musulman, « Allahou-aqbar! » La reconnaissance d’une identité palestinienne indépendante est curieusement absente de sa longue diatribe, précisément parce qu’elle n’existe pas du tout, tout simplement.
N’ayant pas une histoire, une culture ou une identité à eux, les Palestiniens ont adopté la stratégie de nier l’histoire juive. Arafat, par exemple, a nié le fait que les Temples juifs, construits par le roi Salomon d’abord et ensuite par Hérode, se dressaient autrefois là où s’élève actuellement la mosquée Al-Aqsa. Ses dénégations étaient tellement absurdes qu’elles ont été ridiculisées par le Président Clinton.
Le successeur d’Arafat, Mahmoud Abbas, prenant exemple sur son maître, a également adopté cette odieuse position. On ne devrait pas s’étonner, car Abbas s’est révélé un négationniste confirmé, malgré ses efforts pour présenter une image acceptable à une opinion occidentale crédule.
Les Arabes palestiniens ont également tenté de rallier des experts occidentaux et des universitaires à leur cause. Dans un livre perspicace, « l’Islam Radical, l’Ouest et l’Avenir de la Ville sainte« , le diplomate israélien Dore Gold écrit que les arabo-musulmans et leurs laquais occidentaux vont jusqu’à nier le lien juif à la terre d’Israël. Pour cela, ils font valoir qu’une grande partie de l’histoire juive antique n’est rien d’autre qu’une mythologie mettant en scène les royaumes de David et de Salomon.
Du point de vue arabe, la tactique est fondée. Rompre tout lien juif antique avec l’histoire d’Israël et miner sérieusement les revendications juives sur sa terre. Mais l’archéologie ne ment pas et ces universitaires occidentaux – du moins ceux qui sont intellectuellement honnêtes — ont été obligés de revenir sur leurs conclusions, après la découverte spectaculaire en 1993 d’une stèle du – 9ème siècle à Tel Dan, au nord d’Israël qui fait clairement référence à la « maison de David ». De nombreuses autres découvertes depuis lors, y compris à Jérusalem, à Tel Zayit et à la forteresse d’Elah ont encore affaibli les croyances des sceptiques et des opposants négativistes.
La Stèle de Tel Dan
Non contents de nier l’histoire juive, les Arabes palestiniens ont tenté d’une manière absurde de se l’approprier, en prétendant que Moïse comme le roi Saül étaient des musulmans palestiniens, qui ont conquis « la Palestine » au profit des Palestiniens (2). Ces commentaires risibles ont été crachés par le Dr Omar Ja’ara’, maître de conférences à l’Université Al-Najah de Naplouse et diffusés à la télévision de l’Autorité palestinienne. Il a ajouté que les actions de Moïse et de Saül étaient l’image de la première libération de la Palestine par la lutte armée « c’est notre logique et notre culture« , a-t-il précisé
Soit dit en passant, l’Université Al-Najah affirme sur son site Internet qu’elle est la première université palestinienne à obtenir le Certificat Européen d’Excellence EFQM (European Foundation for Quality Management). Une proposition à garder à l’esprit la prochaine fois qu’un parent envisage d’envoyer ses enfants hors d’Europe, pour suivre un enseignement supérieur.
Bien sûr, il importe peu que Saül ait vécu environ 1700 ans avant que Mohamad ne soit un zygote. Les faits n’ont absolument aucun rôle dans le milieu universitaire palestinien. Les preuves et les données empiriques sont ignorées. La priorité est au maintien d’un narratif imaginaire, faux, pernicieux et viscéralement antisémite qui nie les faits historiques ou les coopte.
Comme Zahir Mohsen, cette importante personnalité de l’OLP l’avait franchement noté, la revendication d’une identité palestinienne est un mythe dont le but n’est pas conçu pour obtenir une libération ou l’évolution d’un quelconque peuple, mais plutôt pour subjuguer et détruire un autre peuple.
Pour ceux d’entre vous, qui restent encore sceptiques, je vous prie d’écouter les observations faites récemment par un éminent Cheikh, lors d’un sermon religieux à la mosquée Al-Aqsa. Au cours de sa tirade, qui contenait la dose habituelle de vitriol antisémite, le cheikh n’a jamais mentionné, même une seule fois, le désir ou la nostalgie d’un État palestinien. Au lieu de cela, il a exprimé le désir de se joindre à l’Etat islamique, dans la quête du Califat, et il a demandé à la foule des fidèles autour de lui, de faire un serment d’allégeance au Calife musulman, et ces fidèles ont répondu à leur tour en psalmodiant « amen »!
Peu de gens en Occident sont conscients de cette horrible réalité. Ils continuent d’adhérer à l’expression délétère, répétitive et dogmatique de « la solution à deux États ». Ils ne veulent pas réaliser que cette solution représente une menace existentielle pour la seule démocratie du Moyen-Orient et qu’elle aura certainement des conséquences négatives graves pour toute la région.
Notes de www.nuitdorient.com
(1) Avant 1948, le mot « palestine » ou « palestinien » désignait « les Juifs »: le drapeau palestinien en est témoin.
Dictionnaire Larousse de 1939 drapeau palestinien
(2) Récemment encore Mahmoud Abbas disait: « Jésus, un messager Palestinien d’amour, de justice et de paix », présentant le Juif Jésus comme le « Premier Palestinien », une manière de « sensibiliser » la chrétienté à la nouvelle religion, ou plutôt à une affection mentale aigue, la « palestinite ».