Le double jeu de la Turquie – Le 19 janvier dernier, un incident surréaliste s’est déroulé non loin de la frontière turco-syrienne. Incident qui démontre une fois de plus, l’implication de l’Etat turc (dans toutes ses composantes) dans le soutien aux rebelles islamistes syriens.
En effet, ce jour-là, suite à un « tuyau », la gendarmerie de la province turque d’Adana avait monté une opération à l’aube pour intercepter un convoi de véhicules.
C’est ainsi qu’à l’aube, des dizaines de gendarmes turcs ont bloqué le point d’entrée de l’autoroute Andana Sirkeli. Ils y ont intercepté 4 véhicules : 1 voiture Audi A3 et 3 semi-remorques portant les immatriculations 06DY0393 – 06EY2115 – 06FC9193.
Une inspection a eu lieu et des chiens dressés à la recherche d’explosifs ont réagi. Les camions ont donc été ouverts et les gendarmes y ont trouvé : obus de mortier, roquettes et divers types de munitions.
Et bien que les occupants de l’Audi se soient identifiés comme membres du MIT (services secrets turcs), le procureur local a néanmoins décidé d’acheminer tout le convoi vers une caserne de gendarmerie pour une fouille plus complète…
Mais sur la route, le convoi de gendarmerie fut à son tout bloqué par des membres des bureaux régionaux du MIT qui reçurent l’appui du gouverneur local, du directeur régional du MIT, du chef provincial de la police et de 200 policiers…
Après une heure de négociations où il fut affirmé que le MIT travaillait sous les ordres directs du premier ministre et qu’une fouille des véhicules en question serait considéré comme une attaque envers ce dernier, et après que l’état-major de la gendarmerie ait décidé de retirer ses hommes de cette affaire; le procureur se vit obligé de laisser repartir les semi-remorques et les hommes en Audi.
Et pour ceux qui auraient encore un doute, le vice-président de l’AKP, parti au pouvoir, a déclaré après la révélation de cet incident : » C’était des camions du MIT. Ce qu’ils contenaient ne regarde personne ! Pour qui se prennent ces procureurs ? Intercepter des camions du MIT démontrent que certains magistrats ne connaissent pas leurs limites. Ceux qui referaient ce genre d’erreurs devront en assumer les conséquences ».
Pour le procureur à l’origine de la fouille, c’est déjà le cas puisqu’une procédure judiciaire a été enclenchée contre lui !
Une chose est au moins certaine maintenant : les services secrets turcs arment les djihadistes syriens et ceci avec l’appui direct du pouvoir !
http://www.noterror.eu/fr/trafic-darmes-aux-djihadistes-la-turquie-prise-la-main-dans-le-sac/