Michel Garroté, réd en chef –- Trois adolescents juifs ont été enlevés par des terroristes dans les territoires disputés. Divers médias français formulent la chose comme ceci : « Trois colons israéliens enlevés par des activistes palestiniens présumés ». Pour la médiacratie française, les trois adolescents sont des « colons ». Pour la médiacratie française, les terroristes sont des « activistes palestiniens présumés ».
Le fait est que ces trois jeunes adolescents, à l’heure où je publie ces lignes, ont peut-être déjà été assassinés. Et si tel devait effectivement être le cas, l’opinion publique française retiendrait que trois « colons israéliens » ont été tués par « des activistes palestiniens présumés ». Et l’opinion française penserait alors, que si « des activistes palestiniens présumés » tuent des adolescents juifs, c’est parce qu’ils sont des « colons ».
Autrement dit, si on tue de jeunes Juifs, c’est tout simplement la faute à Israël. Certes, je suis habitué – depuis fort longtemps – à l’abject vocable de certains de mes confrères, notamment français, à leur nihilisme, à leur haine de soi, à leur esprit capitulard. Néanmoins, je ne puis m’y habituer.
La tuerie d’Itamar, puis celle de Toulouse, c’était « la faute à Israël ». La tuerie au musée juif de Bruxelles, c’était « la faute à Israël ». Encore un petit effort, et certains médias diront que la Shoah, c’était « la faute aux Juifs ». Et que si un jour Israël était détruit, ce serait « la faute à Israël ». Au fait, existe-t-il quelque chose qui ne soit pas « la faute à Israël » ?
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