Tsahal corrige les erreurs du déploiement en Judée-Samarie©
Au beau milieu d’une vague de terrorisme qui frappe Jérusalem, la Judée-Samarie, au cours des festivités de Succoth, et qui a déjà eu pour grave conséquence le meurtre de quatre Israéliens, on ne peut pas négliger de considérer comme partiellement co-responsables certains officiers supérieurs de Tsahal et d’autres membres de l’appareil sécuritaire israélien.
En laissant de côté tous les problèmes politiques, on peut signaler une décision du chef d’Etat-Major de Tsahal Gadi Eisenkot de réduire le nombre de forces de Tsahal en Judée-Samarie de façon à les rendre disponibles pour les affecter à d’autres missions. C’était un erreur grave, dans le contexte actuel, que le Premier Ministre Binyamin Netanyahu et le Ministre de la Défense Moshé Ya’alon approuvent cette réduction d’effectifs, devant les alertes répétées concernant un sursaut dans les attentats terroristes, particulièrement à Jérusalem.
Yaalon et Eisenkot ont corrigé cette erreur dès jeudi 1er octobre, immédiatement après le meurtre d’Eitam et Na’ama Henkin par des tueurs qui donnent toutes les indications d’avoir opéré comme de véritables professionnels. Ils ont ordonné le redéploiement immédiat de 4 bataillons vers les points chauds signalés dans certaines zones de Judée et Samarie.
Il n’y a aucun moyen de revenir en arrière et de restaurer la sécurité dans ces zones en une nuit. Cela prendra du temps, et, pendant cette période, d’autres attentats terroristes sont prévisibles dans un avenir proche.
Le sentiment général dans certains milieux de l’armée est que les commandants responsables de la sécurité en Judée-Samarie et Jérusalem, jusqu’aux chefs des brigades régionales, ne correspondaient pas aux bons choix pour faire face à des situations sécuritaires complexes et sensibles. Les responsables qui ont procédé à ces nominations peuvent être tenus pour responsables d’avoir présumé de façon inappropriée à la situation régnant dans ces secteurs, en pensant qu’elle resterait calme sur le long terme et ils ont, par conséquent, failli à mettre sur place les meilleurs officiers capables de gérer les menaces actuelles.
En l’espace de 48 heures, en pleine période de fêtes juives, deux couples de parents israéliens ont subi des attaques de terroristes palestiniens. A la suite du meurtre du premier couple, Eitam et Na’ama Henkin, par des hommes armés, dans une embuscade depuis un véhicule, près d’Alon More, jeudi soir, un deuxième couple et leur enfant âgé de deux ans s’est fait poignardé dans la vieille ville de Jérusalem, samedi soir 3 octobre, par un autre terroriste palestinien, alors qu’ils étaient en chemin vers le Mur Occidental. Ils se trouvaient au beua milieu de la foule qui se pressait dans la rue principale menant au Kotel.
Le père et un deuxième homme sont morts de leurs blessures avant d’arriver à l’hôpital, la mère est en état grave. L’enfant a été frappé au pied. Une quatrième victime est en état très grave. A la suite de cette attaque au couteau, le terroriste s’est emparé de l’arme de côté de l’une de ses victimes et a commencé à tirer sur les touristes qui passaient, avant que les gardes-frontières de la police ne parviennent à le neutraliser. Ce terroriste qui a trouvé la mort a, depuis lors, été identifié comme étant Muhand Halabi, 19 ans, d’El Bireh, près de Ramallah.
Les victimes, dont l’identité a été révélée plus tard, sont : Nehamia Lavi, 41 ans, résident de la Vieille Ville de Jérusalem et Rabbin de la Yeshiva Ateret Cohanim. Le Rabbin Lavi était marié et père de sept enfants. La seconde victime est Aharon Bennett, 23 ans, militaire en srvice dans Tsahal, qui vivait avec sa femme et son enfant de deux ans à Beitar Ilit. Sa femme et une autre femme blessée au cours de l’attaque sonten état grave. L’enfant a été légèrement blessé.
Jérusalem est assailli depuis plusieurs semaines par une forme de terrorisme palestinien particulièrement agressif et en pleine escalade. Les escadrons lourdement renforcés de la police des frontières et des troupes de Tsahal semblent, de toute évidence dans l’incapacité de faire face avec fermeté ou de faire avorter cette spirale de la violence.
L’attentat fatal au couteau, à Jérusalem, samedi fait suite à deux autres attaques ailleurs au cours de la nuit, dans la ville : un tir à l’arme à feu contre un véhicule israélien près de Maale Adoumim. Dans le quartier Sud, des tirs à l’arme à feu provenant de Jebel Mukabar ont atteint le quartier juif vosin de Nof Zion. Personne n’a été blessé dans ces deux incidents. Samedi soir, on a assisté à de nouveaux tirs depuis Jebel Mukabar.
La police a imposé un couvre-feu dans la Vieille Ville de Jérusalem et fermé toutes les portes donnant sur le Mont du Temple. La descente de grande envergure de l’armée sur Naplouse à la poursuite des meurtriers d’Eitam et Na’ama Henkin a permis un important coup de filet contre la plupart des principaux suspects.
Tôt dimanche matin, les troupes de Tsahal ont encerclé une autre maison à Jénine. Selon des reportages palestiniens, ce domicile sert de résidence à Qais Saadi, un agent opérationnel du Hamas qui est très connu à Jénine. Les soldats de Tsahal ont utilisé la « procédure dite de la cocotte-minute », qui comprend l’utilisation d’une frappe de missile contre ce genre de repaire de terroristes, afin de lui faire comprendre qu’il est encore temps de se rendre.