Tsahal élève le niveau d’alerte à la frontière libanaise à la suite de la frappe présumée.
Hassan Nasrallah a fait savoir à ses chefs militaires qu’ils devaient se préparer à combattre sur « 3 fronts » : en Syrie, au Liban contre les attentats et contre le territoire israélien.
Israël a fait transiter un message au Gouvernement libanais, par l’entremise de la FINUL, au Liban, afin de bien lui faire comprendre qu’il sera tenu globalement responsable de toute velléité du Hezbollah de mettre à exécution ses menaces.
A la suite de reportages sur une frappe israélienne présumée contre un convoi près de la frontière libano-syrienne, le Commandement Nord de Tsahal a décidé, mercredi soir, d’augmenter le niveau d’alerte pour les forces stationnées le long de la frontière avec le Liban, redoutant des tirs de représailles.
On a aussi recommandé aux fermiers dont les terres sont proches de la frontière de se tenir à l’écart de la barrière de sécurité. Tsahal a refusé de commenter.
Pendant ce temps, le Secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est indirectement exprimé, sur l’attaque de lundi soir contre un convoi d’armes en route pour le Hezbollah au Liban, que les médias libanais ont attribué à Israël.
Lors d’une interview avec MSNBC, Kerry a déclaré que les Etats-Unis étaient au courant que la Syrie transférait clandestinement des armes au Hezbollah, qui représentent une menace pour Israël.
L’Administration américaine entretient des pourparlers sur ce que seront les prochaines mesures à prendre pour résoudre la crise syrienne, et inclut les voisins de la Syrie – don’t Israël- dans ces discussions, d’après Kerry. Selon Kerry, le Président américain Barack Obama l’a pressé, ainsi que d’autres responsables de l’Administration, à rechercher d’autres options afin de trouver des solutions à la crise syrienne.
“Personne n’est satisfait de la situation actuelle. Nous comprenons tous qu’il s’agit d’une crise humanitaire majeure, qui fait pression sur la Jordanie et le Liban. Il y a la menace des armes transférées entre Assad et le Hezbollah et cela pose une réelle menace pour Israël. Il y a aussi de réels défis pour la Turquie. Tous ces Etats sont impliqués dans des pourparlers avec nous sur ce que sera la prochaine étape. Je vous promets que l’Administration travaille dur pour faire aboutir ces discussions et que le Président n’écarte aucune option de la table.
En début de journée, mercredi, après une journée entière de silence, le Hezbollah a admis, pour la première fois que les forces aériennes israéliennes ont bien mené une attaque à la frontière libano-syrienne. Le Hezbollah reconnaît des dégâts, mais pas de morts, malgré les preuves du contraire, réunies par d’autres médias.
« Lors d’un récent discours, Hassan Nasrallah a prévenu que l’état de préparation du Hezbollah contre l’ennemi [israélien] n’avait rien à voir avec les autres combats », écrit Ibrahim Al-Amin dans les colonnes du quotidien libanais Al-Akhbar.
« Mais ce qu’il n’a pas dit en public, il l’a révélé au personnel militaire de son parti. Il leur a lancé unappel à agir, expliquant que les forces de résistance [du Hezbollah] pourraient être contraintes demener le combat sur trois fronts simultanément : en Syrie, sur le front intérieur [le Liban], et contre l’ennemi [israélien]. »
Mardi soir, un responsable israélien a déclaré au Time-Magazine que Tsahal a bien mené cette frappe dans la Vallée de la Beqa’a. Il a déclaré que le convoi attaqué comprenait probablement des missiles équipés d’ogives plus puissantes et dangereuses que celles dont disposait le Hezbollah jusqu’à présent. L’éventail des possibilités se réduirait à certains types de missiles russes capables de transporter des ogives nucléaires, comme le SS-21 « Tochka« , que nous avons présenté hier, ou le SS-26-Iskander.
SS-26 Iskander
Mercredi matin, des sources sécuritaires ont dit au Daily Star que la cible de la frappe était deux camions – l’un transportant des missiles et l’autre une rampe de lancement. Ils étaient en route pour des installations de stockage du Hezbollah au Liban.
On a d’abord pensé que la frappe avait eu lieu sur le territoire libanais, mais rien n’exclut la possibilité qu’il ait en en fait eu lieu en Syrie, à quelques kilomètres de là.
Yoav Zitun, Yitzhak Benhorin
Publié le : 26. 02.14, 22:22 / Israel News
Adaptation : Marc Brzustowski.