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Le géant pharmaceutique a réfuté les propos du responsable, et remercié Israël pour sa collecte de données
Un responsable du géant pharmaceutique Pfizer a affirmé qu’Israël était une « sorte de laboratoire » pour le vaccin anti-covid que sa société a développé, lors d’une conférence sur la plateforme Zoom la semaine dernière.
Ses propos ont ensuite été repris par des antivaccins, rejetés par les responsables israéliens de la santé, puis clarifiés par la société pharmaceutique.
« Au début de la pandémie, nous avons établi une relation avec le ministère israélien de la Santé, qui a utilisé exclusivement le vaccin Pfizer et l’a suivi de très près, de sorte que nous disposions d’une sorte de laboratoire où nous pouvions observer les effets (du vaccin) », a déclaré Philip Dormitzer, directeur scientifique de Pfizer, lors cette conférence, et dont la vidéo a été diffusée vendredi sur Channel 12.
Dimanche matin, le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash, a rejeté l’affirmation selon laquelle Israël avait une sorte d’accord exclusif avec Pfizer. « Il n’y a aucune exclusivité avec Pfizer, sous quelque forme que ce soit », a-t-il déclaré à la radio 103FM.
Selon lui, Israël « étudie les statistiques, et le monde en tire certainement des leçons, mais je ne suis pas prêt à utiliser le mot +laboratoire ».
Des militants anti-vaccins ont repris les propos de M. Dormitzer, dont Eldad Yaniv, un critique virulent de la politique du gouvernement à l’égard du Covid, qui a déclaré que ces affirmations renforçaient la décision des Israéliens « qui n’acceptent pas de prendre part à l’expérience Pfizer menée en Israël. »
La société Pfizer a ensuite clarifié les propos de M. Dormitzer dans une déclaration transmise à Channel 12.
« Pfizer est au courant d’un clip vidéo présentant une interview de l’un de nos scientifiques qui s’est malheureusement mal exprimé sur un point essentiel que nous souhaitons clarifier : nous sommes reconnaissants de la coopération entre Pfizer et le ministère israélien de la Santé. Il ne s’agit pas d’une étude de recherche clinique. Il s’agit d’une collaboration non interventionnelle de collecte de données factuelles dans le monde réel », a indiqué la société pharmaceutique.
La société pharmaceutique a également précisé qu’elle n’avait pas d’accord exclusif avec Israël, et que « le pays ne sert pas de laboratoire, mais en tant que première nation à atteindre des taux significatifs d’adoption du vaccin, il a pu évaluer le vaccin et la durée de protection dans le monde réel, et partager les données avec le monde entier. »