Un homme dont la fiabilité est inférieure à zéro
Je n’ai pas parlé, jusqu’à l’article d’Hervé Roubaix, de ma rencontre avec Michael Blum, à Jérusalem, il y a un mois.
J’ai pour principe de ne refuser aucun dialogue avec quiconque se dit ami d’Israël, et dès lors que Michael Blum se dit ami d’Israël, j’ai accepté de dialoguer avec lui.
Si je dois me fier à ce que m’a dit Michael Blum, il est, comme moi, partisan de l’annexion de la Judée Samarie et contre toute concession à l’Autorité palestinienne. Si je dois, toujours, me fier à ce qu’il m’a dit, il regrette que le gouvernement israélien n’ait pas procédé à l’annexion de la Judée Samarie et fasse des concessions à l’Autorité palestinienne.
Lorsque je lui ai reproché d’utiliser le terme « colonies », il s’est référé aux définitions du mot figurant dans les dictionnaires et a souligné que si annexion il y avait, il n’y aurait plus aucune raison d’utiliser le mot « colonies », et que ce serait tant mieux. Il m’a cité, comme référence intellectuelle, Michel Gurfinkiel, qui est un ami dont les positions sont très proches des miennes.
Il a défendu son travail à l’AFP en me disant qu’il y luttait pour parvenir à faire passer des informations positives pour Israël, et que c’était sa façon à lui de se battre pour Israël. Il a pris une photo. Nous nous sommes séparés. J’avais une conférence à donner. Il n’y a pas assisté.
Il a peu après fait part de sa rencontre sur Facebook, et j’ai vu, sous son message, des commentaires consternants, parfois abjects, souvent insultants pour moi, et venus d’Israéliens qui semblent identifier le Likoud ou HaBayit Ha Yehoudi comme des réincarnations du national socialisme.
Je me suis dit qu’avec des citoyens comme ceux-là, Israël n’avait pas besoin d’ennemis. Je me suis dit une fois de plus que les gens de gauche remplaçaient, comme c’est souvent le cas, l’absence d’analyse par des insultes à même de renforcer leur petit confort intellectuel. J’ai repensé avec tristesse à tous les morts que des crétins de ce genre avaient pu provoquer.
J’en ai déduit qu’il mentait à quelqu’un, à moi, ou à ses amis Facebook
J’ai constaté que Michael Blum se plaçait très en retrait des propos qu’il m’avait tenu et que, après s’être présenté à moi comme un homme proche de mes idées et de mes analyses, il se présentait, là, comme un homme très éloigné de mes idées et de mes analyses. J’en ai déduit qu’il mentait à quelqu’un, à moi, ou à ses amis Facebook. Je n’ai pas trouvé cela intègre ou courageux.
J’ai, comme Hervé Roubaix, trouvé ces propos lamentables et méprisables
J’ai lu son billet sur l’acte terroriste de Bruxelles, et sa volonté de disculper les grands médias de toute responsabilité. J’ai, comme Hervé Roubaix, trouvé ces propos lamentables et méprisables.
Les grands médias européens ne cessent de diaboliser Israël et d’inciter ainsi à la haine. Ils ne cessent de présenter une vision falsifiée d’Israël et de la réalité du Proche Orient. Michael Blum le sait, tout au moins il m’a dit le savoir, et tenter précisément de se battre contre cela.
De qui se moque-t-il en écrivant le contraire de ce qu’il m’a dit savoir?
Un homme qui change de propos et d’attitude selon ses interlocuteurs est un homme dont la fiabilité est nettement inférieure à zéro. Les gens qui disent ensuite que Hervé Roubaix insulte gratuitement Michael Blum s’accommodent semble-t-il aisément de cette fiabilité inférieure à zéro. Ils font partie de ceux qui compensent l’absence d’analyse par l’insulte. C’est parce qu’il y a tant de gens comme eux que la connaissance disparait et devient vaine. Je ne les trouve pas même méprisables. Les gratifier de mon mépris serait leur faire trop d’honneur.
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