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Une exposition dévoile la vie des Juifs exilés à Babylone (i24News)

By 30 janvier 2015Etz Be Tzion

Un musée à Jérusalem présente des tablettes qui offrent un aperçu du quotidien de la communauté en exil

« L’empire babylonien »

Une collection de plus de cent tablettes d’argile avec des écritures cunéiformes, datant de l’exil des Juifs de Babylone il y a 2.500 ans, a été dévoilée cette semaine à Jérusalem, et donne un aperçu de la vie quotidienne d’une des plus anciennes communautés en exil au monde.

Le professeur Wayne Horowitz, un des archéologues qui a étudié les tablettes, a affirmé au quotidien israélien Haaretz qu’il s’agissait des plus importantes archives de l’histoire des Juifs dans l’Antiquité, depuis la découverte des rouleaux de la mer Morte.

Les tablettes sont exposées au musée des terres de la Bible à Jérusalem, dans une exposition intitulée « By the Rivers of Babylon » (Sur les bords des fleuves de Babylone) qui s’est ouverte cette semaine.

La collection présente principalement des certificats administratifs (des obligations de vente, ses contrats et des adresses) gravées en écriture cunéiforme akkadienne sur des tablettes d’argile, dont certaines ont été cuites dans des fours.

Grace à la coutume babylonienne consistant à inscrire chaque document avec sa date d’édition, les archéologues estiment que l’ensemble des tablettes exposées ont été gravées entre 572 et 477 avant JC.

La plus ancienne tablette de la collection a été gravée 15 ans après la destruction du Premier Temple par Nabuchodonosor, le roi chaldéen de l’époque néo-babylonienne, qui déporta les Juifs à Babylone. La plus récente a quant à elle été gravée environ 60 ans après le retour de certains des exilés à Sion, qui a été permis par le roi Cyrus de Perse en 538 avant notre ère

On ne sait peu que de chose sur la découverte de ces tablettes. Les archéologues supposent qu’elles ont été retrouvées dans les années 1970 dans le sud de l’Irak. Elles ont ensuite fait leur apparition sur le marché international des antiquités.

Le collectionneur David Sofer avait acquis 110 tablettes qui se réfèrent presque toutes à la communauté juive. Sofer a ensuite prêté les tablettes au musée des terres de la bible.

Les pièces exposées révèlent qu’un bloc de plusieurs villages juifs s’était implanté entre l’Euphrate et le Tigre. Une tablette indique que l’un des villages s’appelle Al-Yahudu, un terme babylonien pour désigner Jérusalem.

« C’est la Jérusalem de Babylone », explique Horowitz. Les habitants de Al-Yahudu sont Juifs, comme leurs noms le suggèrent : Gedalyahu, Hanan, Dana, Shaltiel et… Netanyahou.

« Certains de ces noms, comme Yashuv Zadik ou Ya’aliyahu, semblent être inspirés par la déclaration de Cyrus qui autorisa le retour à Sion », ajoute-t-il.

Jusqu’à présent, peu d’éléments avaient été retrouvés sur la vie de la communauté de Judée qui a été déracinée et déportée depuis Jérusalem vers Babylone.

La plupart des tablettes sont des retranscriptions de transactions commerciales, des contrats de location de maisons et de champs..

Sur la tablette numéro 52, un homme appelé Ikisha vend son esclave femelle pour ‘trois pièces d’argent’.

Sur une autre pièce, il est écrit qu’un certain Neriayu Ben Ahikam loue une maison pour « 10 shekels d’argent ». Le locataire s’engageait par cet accord à payer pour les dommages, en cas de détérioration de la demeure.

Sur certaines tablettes, des lettres hébraïques anciennes apparaissent à côté des écritures akkadiennes. Les chercheurs estiment que ces tablettes étaient destinés à être archiver. Sur la tablette numéro 10, qui traite d’une caution pour le l’orge, le nom de Shalemiyahu apparaît en hébreu. « Ce sont les plus anciennes lettres hébraïques de l’exil babylonien, » affirmé Horowitz.

Les 80.000 Juifs qui sont restés à Babylone (l’Irak actuel) après le retour à Sion ont formé ce qui allait devenir l’une des plus vieilles communautés en exil dans le monde qui a existé en continue durant 2.500, ans jusqu’en 1948.

 

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