Nous avons été longuement présents en France cet été et allons encore y être pour quinze jours en septembre. Disons-le tout net, il y a un changement d’atmosphère en France. La France et bien des chrétiens français sont découragés, voire désespérés. Economie asthénique, chômage en hausse vertigineuse, fausses bonnes nouvelles de reprise, la hantise de ce qui se passe autour, en Grèce, en Espagne, …, un pouvoir politique de plus en plus marqué du côté des choix anti-bibliques, des dérives accompagnées d’une insécurité physique, matérielle, morale grandissante. Je comprends les chrétiens français qui « ne voient rien bouger » et en sont découragés car vivant dans l’œil du cyclone. Et cependant ils ont heureusement tort car, comme le dit l’Ecriture, « c’est dans le creuset de l’affliction que je t’ai élu » (Es. 48 : 10).
Et c’est précisément ce qui est en train de s’ouvrir comme, non une porte, mais une fenêtre de courte durée d’ouverture, mais fenêtre quand même, selon ce que je ressens venir. Je m’explique. Prêchant de façon subite (demande faite du jour au lendemain par un serviteur alors que je le visitais personnellement pour tout autre chose) dans une assemblée en France et, selon le rapport d’un ancien, il y eut des années de prière, actions d’évangélisation, recherche honnête des structures d’église à ramener à l’Ecriture, etc., et au final de la frustration car les fruits escomptés après des années nombreuses de lutte ne semblent pas au rendez-vous. Et dans ce contexte surprenant pour moi, savoir être invité à prêcher sans aucune préparation, il m’est venu pendant la louange Esaïe 46. Lisez ce passage. Ce qui en est ressorti comme un rhéma pour la France, c’est un signal prophétique. Les versets 1 à 2 représentaient devant mes yeux toute la ligne de fond française et européenne depuis la fin de la guerre de 40/45… et la crise actuelle représentée par les idoles Bel et Nebo abattues. L’Europe de l’Ouest, un immense et monotone élan matérialiste durant des décennies avec la consommation effrénée comme religion et sécurité illusoire. Combien à l’époque qui précéda directement la crise actuelle je fus terrassé en France où j’exerçais le ministère (avec un mal semblable en fait partout en Europe de l’Ouest) par le poids d’arrogance et d’autosatisfaction des foules repues aisément des produits matériels abondants.
Les versets 1 à 2 d’Esaïe 46 m’ont fait penser fort clairement au jugement que D.ieu est en train d’appliquer à l’Europe matérialiste, à l’Europe idolâtre (il est intéressant de réaliser que l’Allemagne semble échapper à ce jugement et cela mérite réflexion. Mon sentiment à ce sujet n’est pas bon du tout. Mais c’est un autre sujet).
Toute la suite de ce passage d’Esaïe nous raconte en fait qu’après avoir jugé l’idolâtrie et dépouillé des idoles devenues impuissantes, l’Eternel réinvestit le terrain. Les versets 10 à 13 sont très explicites à ce sujet. Lisez. J’ai donc reçu cette Ecriture comme un rhéma pour la France, bien qu’elle s’adresse fondamentalement à Israël.
La période de prospérité idolâtre de la France entre les années 60 et jusque récemment est suspendue pour un temps « de crise ». Mais le fond de cela est positif et depuis deux ans, lorsque je voyage en France, je constate de façon évidente que l’ancienne arrogance des foules endormies dans le confort consumériste s’est peu à peu « dégraissée » et, lorsque l’on aborde les questions plus essentielles et que l’on se met à parler de D.ieu, il y a un facteur nouveau : L’ECOUTE, l’OUVERTURE. En maints lieux cet été, le Seigneur nous a demandé à mon épouse et moi de donner beaucoup d’amour, parfois de la simple disponibilité silencieuse, posée bien calmement dans l’écoute, dans l’intérêt personnel vis-à-vis des gens, au magasin, à la brasserie, dans la rue,…. Souvent une grande émotion saisissait alors les personnes tellement heureuses de rencontrer un témoignage d’amour et de paix dans une déferlante quotidienne d’angoisses diverses. Nous parlions parfois alors du Seigneur et l’écoute était au rendez-vous.
Voici bien des années, sachant que je devrais quitter la France, le Seigneur m’avait annoncé que j’y reviendrais un jour pour encourager les chrétiens découragés, pour voir se faire aussi une œuvre de salut pour plusieurs, œuvre qui paraissait à l’époque si ardue. CE TEMPS EST LA pour mon ministère et je suis convaincu que D.ieu veut envoyer des étrangers, des hommes et des femmes tout à fait extérieurs au découragement français pour y exercer un ministère puissant en faveur des âmes et de l’Eglise. Cela aussi je l’avais jadis prophétisé. Je proclame sur la France la première moitié du verset 13 d’Esaïe 46. Serviteurs et croyants du monde entier, si vous en avez l’appel, ruez-vous en France, une fenêtre de courte ouverture dans le temps est ouverte et un peuple nombreux, « dégraissé » de ses illusions consuméristes, est en train de soupirer après « AUTRE CHOSE ». Aujourd’hui les pauvres sont de plus en plus nombreux en France et les riches toujours plus riches. Yeshoua va au travers de cette fenêtre ouverte sur la France vers les désillusionnés du tout riches et consommateurs. Entendez la voix de ce peuple de découragés et allez leur porter l’espérance que donne D.ieu en Yeshoua. Quant aux riches à l’aisance insolente, qu’ils méditent ces paroles de Yeshoua : « malheur à vous, les riches, car vous avez votre consolation… » (Luc 6 : 24) et qu’ils réfléchissent vraiment bien à ce qu’il leur revient de faire en ces temps exceptionnels et très courts de salut offert. Les circonstances mondiales vont évoluer très vite et la France sera emportée dans un nouveau tourbillon d’illusions. Mais en ce moment la bonne fenêtre s’ouvre… Entrons tous, les uns pour servir, les autres pour le salut et la vraie sécurité.