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Une survivante d’Auschwitz serre la main d’un ancien SS et sème le trouble. SAPS

By 29 avril 2015Lève-toi !

"J'ai rencontré Oskar Gröning, me suis présentée et ai tendu ma main", témoigne l'ex-déportée. (EvaMozesKor/Twitter)

« J’ai rencontré Oskar Gröning, me suis présentée et ai tendu ma main », témoigne l’ex-déportée. (EvaMozesKor/Twitter)
 Eva Kor a remercié Oskar Gröning pour avoir pris sa part de responsablité et lui a serré la main.

Elle a choisi de pardonner à son bourreau. Pour lui assurer de sa sincérité elle lui a donné une accolade. Eva Kor, 81 ans, une survivante d’Auschwitz venue des Etats-Unis pour assister auprocès d’Oskar Gröning, l’ancien comptable du camp, est allée parler à ce dernier après avoir témoigné contre lui.

Celle qui a été cobaye du Dr. Mengele aux côtés de sa soeur jumelle décédée « a remercié [Oskar Gröning] pour avoir pris sa part de responsabilité » et a estimé que l’homme ne devrait pas être poursuivi.

« J’ai rencontré Oskar Gröning, me suis présentée et ai tendu ma main. Il a attrapé mon bras et s’est évanoui. J’ai appelé à l’aide. Quelle étrange réaction ! », a décrit la survivante sur Twitter.

Oskar Gröning a demandé « pardon » pour sa « faute morale » mais conteste toute responsabilité pénale.

Colère des autres victimes

Mais cette poignée de main a suscité la colère des autres victimes. Dans une lettre, les avocats des parties civiles reprochent à Eva Kor de « toujours plus ostensiblement » se mettre en scène, rapporte Europe 1.

Depuis, Eva Kor s’est justifiée à plusieurs reprises, notamment sur la plate-forme Quora traduite par le site Slate :

Au début, quand j’ai discuté avec mon avocat, je ne voulais vraiment pas être impliquée dans des poursuites contre un nazi, car j’ai pardonné aux nazis […] L’objectif le plus important de ce procès, de mon point de vue, n’est pas de lui dire ce que je pense, mais d’apprendre aux jeunes néonazis qu’Auschwitz a existé […] Je dois reconnaître que Gröning, au moins, a fait un effort. Je ne pense pas que cela en fasse un héros, mais au moins, il était prêt à l’admettre devant un tribunal […] Je ne m’autoriserai pas à haïr. Je pense que la haine détruit la personne qui l’éprouve davantage que la personne qui la subit […] Si j’étais le juge, je le condamnerais à donner des conférences aux jeunes dans toute l’Allemagne sur la nature maléfique de l’idéologie nazie.

Source: L’OBS

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