VATICAN : LE PAPE FRANÇOIS A REÇU POUR LA PREMIÈRE FOIS UN TRANSSEXUEL
Diego Neria Lejárraga, un espagnol de 48 ans né femme, est le premier transsexuel à être reçu en Vatican par le pape François. Leur conversation est restée strictement confidentielle.
Diego Neria Lejárraga a vécu «une expérience merveilleuse, intime et unique». Ce transsexuel espagnol, né femme et devenu homme à 40 ans passés, a raconté à Hoy avoir été reçu par le pape François le week-end dernier au Vatican.
Il était accompagné de sa fiancée. Cette audience, hors du programme d’audiences officielles et première du genre, n’a pas été confirmée mais pas non plus démentie par le Vatican. «Nous ne faisons aucun commentaire», a réagi un porte-parole interrogé par l’AFP.
Diego Neria Lejárraga, 48 ans, avait écrit en décembre au pape argentin, après s’être senti rejeté par sa paroisse de Plasencia (ouest de l’Espagne), d’après Hoy. Un prêtre du lieu l’aurait même traité de «fille du diable», selon ce journal.
A la suite de sa lettre, le transsexuel espagnol a reçu, contre toute attente, un appel du pape à la veille de Noël. Et le souverain pontife l’a reçu près d’un mois plus tard en audience. Questionné par Hoy, Diego Neria Lejárraga n’a pas voulu dévoiler le contenu de leur conversation. «Ce qui s’est passé lors de cette rencontre, ce qui s’y est dit est quelque chose qui doit rester entre les personnes qui étaient présentes parce que c’est une chose que je désire vivre dans la plus stricte intimité», a déclaré celui qui a attendu lamort de sa maman pour changer de sexe.
Le souverain pontife ne s’est jamais exprimé sur les transssexuels
Le pape François téléphone, écrit régulièrement à des personnes du monde entier qui lui exposent leurs difficultés, et il en reçoit quelques unes dans son emploi du temps chargé. Jorge Bergoglio ne s’est pas exprimé sur la condition des transsexuels. Il a exprimé dans le passé son hostilité au mariage gay.
Sur la question de l’homosexualité, François s’est montré ouvert aux personnes, en affirmant qu’il n’était pas en mesure de «juger» un homosexuel «qui cherche le Seigneur». Même si sur le fond, il est resté sur la ligne traditionnelle du catéchisme de l’Eglise catholique, qui prêche la chasteté et condamne l’acte homosexuel sans condamner la personne.
Source: Le Parisien