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Viaud-Murat Le modèle biblique de l’Eglise.Une étude, un canevas biblique qu’il nous faut toujours garder à l’esprit. Relisons soigneusement et examinons comment nous le vivons,…ou non. Notons entre autres la prépondérance des assemblées en maisons (et donc le contact direct et vif avec les païens alentour), l’usage exceptionnel de grands locaux, le fait que les églises (non bibliques de structures) des temps modernes renferment des chrétiens nés de nouveau et nombre d’autres….Le monde et l’église mêlés. Une source immense de gâchis chronophages.

By 2 septembre 2023Études bibliques

Le modèle biblique de l’Eglise.

 

Article de Henri Viaud-Murat.

Comment l’Eglise primitive était-elle organisée, et comment fonctionnait-elle? Ce modèle décrit par la Bible est-il toujours applicable aujourd’hui?

La Bible est la Parole de Dieu. Le Seigneur a pris soin de nous révéler dans Sa Parole quelle est Sa volonté concernant l’organisation et le fonctionnement de Son Eglise.

Il est donc important de souligner, dès le début de cet article, que le modèle biblique de l’Eglise, tel qu’il est présenté dans la Parole de Dieu, doit nécessairement être valable pour tous les temps et dans tous les lieux.

Dans Son intelligence suprême, le Seigneur n’a pas pu nous présenter dans Sa Parole un modèle biblique de Son Eglise, qui n’aurait été valable que pour l’Eglise primitive!

Mais ce sont les hommes qui, tout au long de l’Histoire, ont peu à peu déformé, négligé, et même complètement abandonné le modèle que nous a laissé le Seigneur dans Sa Parole, pour le remplacer par toutes sortes d’organisations et de pratiques purement humaines.

Inutile alors de se demander pourquoi tant d’Eglises chrétiennes fonctionnent aujourd’hui si mal, ou sont incapables de répondre aux vrais besoins de leurs membres.

Tant que nous ne retournerons pas à l’obéissance fidèle au modèle biblique de l’Eglise, la présence vivante du Seigneur, et l’action puissante de Son Esprit, ne pourront pas se manifester pleinement au milieu des chrétiens.

Examinons succinctement comment était organisée et fonctionnait l’Eglise primitive.

Comment était organisée l’Eglise de Christ au commencement?

La véritable Eglise de Christ, qui est Son Corps, et dont Jésus-Christ est la seule Tête, n’est composée que de tous ceux qui se sont repentis de leurs péchés, et qui ont reçu le Seigneur Jésus-Christ comme leur Sauveur et Seigneur.

Dieu leur a alors accordé la grâce de la nouvelle naissance. Il s’agit d’une œuvre surnaturelle, par laquelle le Seigneur fait passer l’esprit de ceux qui se sont repentis et convertis à Christ par une nouvelle naissance.

« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu! Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5: 17-21).

Tous ceux-là composent l’Eglise Universelle de Christ. En Christ, il n’y a qu’un seul peuple. Ce peuple est réparti sur toute la surface de la terre, et c’est le Seigneur, qui seul sonde les cœurs, qui connaît ceux qui Lui appartiennent.

Aujourd’hui, dans toutes les Eglises, il y un certain nombre de « chrétiens, » et même parfois beaucoup de « chrétiens », qui ne sont que des chrétiens de nom ou de tradition, qui n’ont jamais éprouvé une sincère repentance, et qui n’ont jamais accepté dans leur coeur le Seigneur Jésus comme leur Sauveur et leur Maître.

Ils ne sont jamais passés par une nouvelle naissance spirituelle, et ne font donc pas partie de l’Eglise Universelle de Christ, tout en étant membres d’Eglises chrétiennes.

Les premiers apôtres et disciples prenaient soin d’annoncer le plein évangile, afin de permettre au Saint-Esprit de convaincre les auditeurs de péché, de justice et de jugement.

Par exemple, lorsque l’apôtre Pierre annonce l’Evangile aux Juifs, le jour de la Pentecôte, voici ce qu’il leur dit:

« C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins. Elevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez. Car David n’est point monté au ciel, mais il dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié » (Actes 2: 32-36).

Le résultat ne se fit pas attendre:

« Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous? Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. Et, par plusieurs autres paroles, il les conjurait et les exhortait, disant: Sauvez-vous de cette génération perverse. Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes. Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières » (Actes 2: 37-42).

Tous ceux qui ont eu le coeur vivement touché furent aussitôt baptisés d’eau par immersion, et conduits au baptême de l’Esprit.

Plus tard, quand l’apôtre Pierre alla pour la première fois annoncer l’Evangile à des païens, voici ce qu’il leur dit:

« Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu’il apparût, non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d’avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui, après qu’il fut ressuscité des morts. Et Jésus nous a ordonné de prêcher au peuple et d’attester que c’est lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts. Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés » (Actes 10: 40-43).

Là encore, Pierre leur annonça la résurrection de Jésus-Christ, et prêcha la repentance et la foi en Jésus. A nouveau, le résultat ne se fit pas attendre:

« Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. (10-47) Alors Pierre dit: Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous? Et il ordonna qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur » (Actes 10: 44-48).

Notez bien qu’ici, comme au jour de la Pentecôte, tous les convertis ont été immédiatement baptisés d’eau par immersion, sans même attendre le lendemain.

Pierre avait dit aux convertis de la Pentecôte qu’ils recevraient le Saint-Esprit après s’être repentis et avoir été baptisés d’eau. Tandis que dans Actes 10, c’est le Seigneur qui prend les devants en baptisant du Saint-Esprit les païens convertis. Car jamais Pierre n’aurait imaginé que le baptême de l’Esprit puisse être aussi offert aux païens, tout comme au peuple Juif!

On constate, tout au long du Livre des Actes, que les apôtres et les disciples ont toujours été attentifs à soigneusement obéir aux ordres du Seigneur Jésus, qui leur avait dit:

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28: 19-20).

« Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit. Alors les apôtres réunis lui demandèrent: Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël? Il leur répondit: Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1: 4-8).

Jésus ordonne bien à Ses disciples de ne rien faire, sans avoir été revêtus de la puissance de l’Esprit. Ils étaient pourtant convertis, et avaient reçu en eux le Saint-Esprit, après la résurrection du Seigneur, comme tous ceux qui sont nés de nouveau (Jean 20: 22). Mais ils n’étaient pas encore baptisés du Saint-Esprit.

Les apôtres savaient donc qu’ils devaient immédiatement baptiser d’eau par immersion tous les nouveaux convertis, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et les conduire aussitôt au baptême du Saint-Esprit.

Par exemple, dans Actes 8, Philippe a conduit au salut et au baptême d’eau les nouveaux convertis. Mais les apôtres Pierre et Jean sont venus ensuite vérifier s’ils avaient été baptisés de l’Esprit, ce qui n’avait pas été le cas, et ils leur ont immédiatement imposé les mains pour qu’ils le soient (Actes 8: 14-17).

De même, dans Actes 19: 4-6, Paul conduit immédiatement aux baptêmes d’eau et d’Esprit douze disciples qui ne les avaient pas reçus.

Faire attendre parfois de longs mois leur baptême aux nouveaux disciples, sous prétexte de voir s’ils sont réellement convertis, n’est donc pas conforme au modèle biblique.

Il n’était donc jamais question de conduire les nouveaux disciples dans la vie normale de l’Eglise, sans qu’ils aient été immédiatement baptisés d’eau et d’Esprit.

Et la « vie chrétienne normale » peut se résumer au verset suivant:

« Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières » (Actes 2: 42).

La « fraction du pain » était un repas fraternel, au cours duquel ils partageaient le pain et la coupe, symboles du corps et du sang du Seigneur.

Nous avons vu comment était constituée l’Eglise Universelle de Christ. Mais comment était-elle organisée au niveau local?

Au niveau local, l’Eglise Universelle était répartie en églises de localités. Cela signifie que dans chaque localité, l’ensemble des chrétiens qui résidaient dans cette localité constituaient une seule Eglise locale.

Cette unique Eglise locale se réunissait exclusivement dans des maisons. Le nombre de maisons variait selon la taille de la localité et le nombre des disciples de Christ.

Dans les petits villages, il pouvait y avoir un seul petit groupe qui se réunissait dans une maison. Mais dans une grande ville, il pouvait y avoir des centaines, voire des milliers de groupes de maisons.

Par exemple, à Jérusalem, l’Eglise de Christ a grandi très rapidement, au point d’atteindre, quelques semaines ou mois après la Pentecôte, plusieurs milliers de disciples.

Ils ont d’abord cherché à se réunir dans le Temple. Mais ils en ont rapidement été expulsés, et ont alors décidé de se réunir dans des maisons.

« Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de coeur, louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple » (Actes 2: 46-47).

« Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d’enseigner, et d’annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ » (Actes 5: 42).

« Saluez aussi l’Eglise qui est dans leur maison » (Romains 16: 5).

« Les Eglises d’Asie vous saluent. Aquilas et Priscille, avec l’Eglise qui est dans leur maison, vous saluent beaucoup dans le Seigneur » (1 Corinthiens 16: 9).

« Saluez les frères qui sont à Laodicée, et Nymphas, et l’Eglise qui est dans sa maison » (Colossiens 4: 15).

« Paul, prisonnier de Jésus-Christ, et le frère Timothée, à Philémon, notre bien-aimé et notre compagnon d’oeuvre, à la soeur Apphia, à Archippe, notre compagnon de combat, et à l’Eglise qui est dans ta maison » (Philémon 1-2).

Antioche, la troisième ville de l’empire romain, comprenait 500.000 habitants à l’époque de l’apôtre Paul. On estime que 10% de la population était composée de chrétiens, ce qui représente au moins 2.000 groupes de maisons, formant une seule Eglise locale.

« Barnabas se rendit ensuite à Tarse, pour chercher Saul; et, l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils se réunirent aux assemblées de l’Eglise, et ils enseignèrent beaucoup de personnes. Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens » (Actes 11: 25-26).

Une seule Eglise, mais plusieurs assemblées!

N’est-il pas étonnant que, tout au long des trois premiers siècles de la chrétienté, les disciples de Christ n’aient jamais eu l’idée d’ériger de grands bâtiments pour y réunir les nombreuses assemblées locales? Ce n’était donc pas la pensée du Seigneur.

Dieu ne voulait pas que les chrétiens construisent et entretiennent à grands frais des bâtiments faits de mains d’hommes. Mais Il voulait que tous les efforts soient plutôt consacrés à édifier spirituellement Son Eglise, qui est Son Corps, afin de faire des disciples, et de conduire à la perfection tous ceux qui avaient été sauvés.

Les grands bâtiments ont commencé à être construits quand l’empereur de Rome a décrété que la religion chrétienne serait reconnue comme la religion officielle.

Ce n’est pas tant la question de savoir si les chrétiens doivent se réunir dans des maisons ou dans des bâtiments dédiés. Après tout, une maison est aussi un bâtiment. Mais la pensée du Seigneur, clairement manifestée dans le Nouveau Testament, est que les chrétiens doivent se réunir régulièrement dans des petits groupes à taille humaine et familiale, dans lesquels ils peuvent développer une véritable vie de communion fraternelle, de partages et de prières, où chacun doit pouvoir s’exprimer et donner son avis librement.

Parfois, les assemblées d’une Eglise locale pouvaient se réunir dans un grand bâtiment, pour un culte de louange, pour recevoir un enseignement général, pour partager des agapes fraternelles, ou encore pour écouter un compte-rendu de voyage apostolique (Actes 14: 27).

Dans de telles occasions, les chrétiens devaient louer ou emprunter un amphithéâtre ou un vaste bâtiment public, sans avoir le souci de l’acquérir ou de l’entretenir.

Mais il n’est pas possible, dans une grande assemblée, de vivre une véritable communion fraternelle, de partager des sujets de prière, ou encore de faire ensemble une étude de la Parole en échangeant et posant des questions. Tout cela ne peut se faire que dans un petit groupe.

Voici comment Paul définit le fonctionnement d’un tel groupe:

« Que faire donc, frères? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l’édification. En est-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu’un interprète; s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans l’Eglise, et qu’on parle à soi-même et à Dieu. Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent; et si un autre qui est assis a une révélation, que le premier se taise. Car vous pouvez tous prophétiser successivement, afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés. Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes; car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix » (1 Corinthiens 14: 26-33).

Il est clair que chacun était libre d’exprimer ce qu’il avait à coeur de dire, et de proposer un cantique, d’apporter une instruction, une révélation, un message en langues, ou une interprétation.

Mais tout devait de faire avec ordre, et pour l’édification de tous.

Il n’y avait manifestement pas de liturgie pré-établie, de rituel sacro-saint, ou de schéma systématique à respecter. Car là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté! (2 Corinthiens 3: 17). Mais cette liberté ne devait pas être un prétexte à laisser la chair se manifester, ou le désordre s’installer.

Comment devaient être dirigées les églises locales?

Chaque Eglise de localité était dirigée par un groupe d’anciens (presbuteros en grec) ou d’évêques (episcopos en grec). « Presbuteros » signifie exactement « aîné, » et « episcopos » signifie « superviseur, surveillant. » Les termes d’anciens, évêques et superviseurs sont interchangeables dans la Bible, et désignent toujours un groupe d’hommes appelés par Dieu pour surveiller, diriger et paître une église locale. A l’époque, ces dirigeants n’étaient pas appelés « pasteurs. »

Aucun groupe de maison n’était dirigé par un ancien. Mais il y avait sans doute au sein de chaque groupe quelques frères mûrs dont l’autorité spirituelle était respectée.

Au niveau de la localité, tous les groupes de maisons savaient qu’il y avait un groupe d’anciens chargés de superviser l’ensemble du troupeau de Dieu, de définir des objectifs et des priorités, et d’exercer en cas de besoin une discipline nécessaire. On pouvait donc faire appel à eux si l’on arrivait pas à régler les problèmes au niveau d’un groupe.

L’obéissance qui était due à ces anciens n’était jamais une obéissance aveugle. Jamais un ancien ne devait imposer sa volonté aux brebis. Mais celles-ci devaient être convaincues que les anciens leur parlaient de la part du Seigneur, avant de se soumettre, à l’exemple des Juifs de Bérée, qui sondaient soigneusement les Ecritures pour voir si ce que Paul leur annonçait était juste (Actes 17: 11).

S’adressant à des anciens, voici comment Pierre leur parle:

« Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée: Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau » (1 Pierre 5: 1-3).

Ces anciens se faisaient remarquer par les aptitudes particulières qu’ils possédaient, qui les qualifiaient pour ce ministère, jusqu’au moment où ils étaient officiellement reconnus et établis en tant qu’anciens.

« Cette parole est certaine: Si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une oeuvre excellente. Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement. Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Eglise de Dieu? Il ne faut pas qu’il soit un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil il ne tombe sous le jugement du diable. Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable » (1 Timothée 3: 1-7).

« Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville, s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles. Car il faut que l’évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu; qu’il ne soit ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête; mais qu’il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant, attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs » (Tite 1: 5-9).

Notez bien: « des anciens dans chaque ville, » et non dans chaque assemblée de maison.

On ne trouve jamais dans le Nouveau Testament un ancien unique dirigeant une église de localité. Mais il s’agit toujours d’un groupe d’anciens, qui exerçaient un ministère collectif.

Toutefois, dans l’Eglise primitive, certaines déviations commençaient déjà à se manifester, par exemple dans le fait que certains anciens voulaient se comporter en chefs uniques:

« J’ai écrit quelques mots à l’Eglise; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. C’est pourquoi, si je vais vous voir, je rappellerai les actes qu’il commet, en tenant contre nous de méchants propos; non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l’Eglise. Bien-aimé, n’imite pas le mal, mais le bien » (3 Jean 9-11).

L’apôtre Jean dit clairement que Diotrèphe, en voulant être le premier parmi les saints, et en exerçant une autorité abusive, faisait ce qui est mal!

Une autre déviation grave a consisté, dans la suite des temps, à nommer un évêque unique par localité, en abandonnant ainsi la pluralité d’anciens voulue par le Seigneur. Cette tradition humaine a été conservée par l’Eglise Catholique, qui a ajouté la nomination d’archevêques et d’un Pape, ce qui n’a jamais été prévu dans la Bible.

Ces anciens faisaient eux-mêmes partie de l’un des groupes de maisons de l’Eglise locale. Au sein de ces groupes, ils pouvaient exercer le ministère particulier que le Seigneur leur avait donné, outre leur fonction d’anciens. Ils pouvaient par exemple être enseignants (ou docteurs), prophètes, évangélistes ou bergers. C’est ainsi qu’à Antioche, Paul, avant d’être apôtre, était enseignant et prophète.

Un apôtre est simplement quelqu’un qui est appelé par le Seigneur à exercer son ministère ailleurs que dans son église locale. Par exemple, au cours d’une réunion de cinq prophètes et docteurs de l’Eglise d’Antioche, qui devaient sans doute faire partie des anciens, le Saint-Esprit a parlé pour envoyer Paul et Barnabas faire une tournée missionnaire:

« Il y avait dans l’Eglise d’Antioche des prophètes et des docteurs: Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul. Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’oeuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir. Barnabas et Saul, envoyés par le Saint-Esprit, descendirent à Séleucie, et de là ils s’embarquèrent pour l’île de Chypre » (Actes 13: 1-4).

« Apôtre » signifie « envoyé. » C’est donc à ce moment-là que Paul et Barnabas sont devenus apôtres.

Chaque groupe de maison fonctionnait de manière autonome, et chaque membre de ce groupe, homme ou femme, était appelé à exercer la fonction ou le ministère que le Seigneur lui avait confié. Ici le mot « ministère » est pris au sens large, au sens de « service » exercé au bénéfice de toute l’assemblée.

Les seuls ministères qu’une femme ne pouvait pas exercer étaient celui d’ancien, et celui de docteur. Mais elles pouvaient exercer un ministère de prophétesse, d’évangéliste ou de « bergère. »

L’évangéliste est appelé à gagner des âmes au Seigneur, tandis que le berger (ou la « bergère, ») est appelé à prendre soin des brebis, par exemple visiter les malades, exhorter et encourager les faibles, ramener ceux qui s’égarent, etc…

Au niveau de la localité, outre le ministère d’ancien, il existait un autre ministère au service de tous, qui pouvait être exercé par un homme ou par une femme. C’est celui de diacre, ou de diaconesse.

Le diacre était chargé de gérer les affaires matérielles ou financières: distribution d’argent ou de nourriture aux plus démunis, par exemple. Diacres et diaconesses étaient choisis par toute l’Eglise locale, et devaient, comme les anciens, répondre à des critères très précis:

« Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d’un gain sordide, conservant le mystère de la foi dans une conscience pure. Qu’on les éprouve d’abord, et qu’ils exercent ensuite leur ministère, s’ils sont sans reproche. Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. Les diacres doivent être maris d’une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs propres maisons; car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s’acquièrent un rang honorable, et une grande assurance dans la foi en Jésus-Christ » (1 Timothée 2: 8-13).

En résumé, chaque Eglise locale était composée de « saints, » répartis en assemblées de maisons, et dirigés, au niveau de la localité, par un groupe d’anciens, secondés par des diacres et des diaconesses.

« Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ! » (Philippiens 1: 1).

Dans chaque groupe de maison, tous les saints étaient appelés à exercer le ministère (ou le service) particulier que le Seigneur leur avait donné, en fonction de leur place dans le Corps de Christ.

La Bible cite cinq ministères spirituels principaux: apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs (ou bergers) et docteurs. Toutefois, il faut bien comprendre qu’on peut exercer l’un de ces ministères, sans pourtant être appelé à être ancien de l’église locale.

Mais il existe bien d’autres ministères, par exemple, ceux d’exhortation, de libéralité, de présidence, de miséricorde, etc… (Romains 12: 7-8).

Tous ces ministères doivent travailler ensemble, dans la complémentarité, à l’édification et au perfectionnement de tout le Corps de Christ.

Chaque enfant de Dieu, dans l’exercice de son ministère particulier, est aussi appelé à aspirer aux divers dons spirituels que le Saint-Esprit veut distribuer à chacun dans l’Eglise:

« Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de ministères, mais le même Seigneur; diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, les dons des guérisons, par le même Esprit; à un autre, le don d’opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l’interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut. Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ » (1 Corinthiens 12: 4-12).

Nous ne pouvons pas, dans le cadre limité de cette étude, étudier en détail tous ces dons. Toutefois, nous devons insister sur le fait que nous devons aspirer à exercer ces dons (1 Corinthiens 14: 1), et que chacun des membres de l’assemblée est appelé à les exercer pour l’utilité commune, à l’initiative du Saint-Esprit.

Qu’en est-il aujourd’hui?

A la simple lecture de ce qui vient d’être écrit, nous pouvons constater qu’aujourd’hui l’organisation et le fonctionnement de la plupart des assemblées chrétiennes se sont largement écartés du modèle biblique!

Souvent, on ne se soucie déjà plus de savoir si les nouveaux convertis ont rempli les conditions pour passer par une nouvelle naissance spirituelle.

Le Corps de Christ est divisé en de très nombreuses dénominations qui, au mieux, ne se fréquent pas, et, au pire, sont clairement antagonistes.

Au lieu de former un seul peuple au niveau de chaque localité, les chrétiens se joignent à des organisations verticales, chacune ayant sa confession de foi, ses doctrines et ses pratiques.

Des dénominations entières baptisent des bébés qui ne sont évidemment pas convertis, ou ne baptisent plus par immersion, comme l’a ordonné le Seigneur Jésus.

D’autres ignorent complètement le baptême du Saint-Esprit et donc ne le pratiquent plus.

D’autres encore prétendent que le temps des miracles est passé, depuis la mort des derniers apôtres.

Aujourd’hui, la plupart des chrétiens se réunissent dans des bâtiments dédiés, parfois imposants, et leurs assemblées sont souvent dirigées par un pasteur unique, parfois assisté « d’anciens » qui n’ont pas les mêmes fonctions que les anciens de la Bible.

En fait, on appelle maintenant « anciens » des hommes qui ne sont que les collaborateurs des pasteurs ou responsables en titre, tandis que les anciens de la Bible sont les véritables dirigeants des églises de localité.

Actuellement, on a fini par appeler « pasteur » tout dirigeant d’église, qu’il ait un ministère de prophète, d’enseignant, de berger ou d’évangéliste. Tandis que, dans la Bible, un pasteur n’est pas un dirigeant d’église, mais est uniquement celui qui a reçu du Seigneur un ministère de berger pour paître Ses brebis.

Certaines assemblées peuvent être dirigées par deux ou plusieurs « anciens, » parce qu’elles ont réalisé que le modèle du pasteur unique n’existe pas dans le Nouveau Testament. Toutefois, ces assemblées n’ont pas compris que, dans la Bible, les anciens sont les conducteurs d’une église de localité, et non les conducteurs d’une assemblée particulière.

Souvent, les réunions des assemblées sont règlementées de telle manière que le Saint-Esprit peut difficilement S’exprimer librement. Ces réunions comprennent en général un culte du dimanche avec un moment de louange, une sainte cène, et une prédication relativement courte, ainsi qu’une réunion hebdomadaire de prière et/ou une réunion d’enseignement. Mais cela n’est pas suffisant pour développer une vraie communion fraternelle entre les membres de ces assemblées.

La plupart des chrétiens membres de telles assemblées se connaissent mal, et se fréquentent rarement en dehors des réunions. Les enseignements dispensés ne sont pas souvent approfondis et systématiques. En particulier, il est rare qu’on enseigne clairement aux chrétiens comment passer de l’état de chrétien charnel à celui de chrétien spirituel et mûr.

En outre, comme nous sommes parvenus à la fin des temps, de nombreuses séductions et fausses doctrines envahissent beaucoup de dénominations et d’assemblées. Et comme relativement peu de chrétiens étudient eux-mêmes sérieusement leur Bible, ils se laissent facilement entraîner par toutes sortes de mensonges de l’ennemi et de traditions humaines.

Déjà, au temps de Paul, l’apôtre avait averti les anciens d’Ephèse de ce qui allait se passer:

« Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu. C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Eglise du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang. Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous. Et maintenant je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui qui peut édifier et donner l’héritage avec tous les sanctifiés » (Actes 20: 25-32).

Paul révèle ici clairement quel est le but de Satan: introduire au milieu des anciens et des responsables des églises des loups ravisseurs, qui n’épargneront pas le troupeau, et faire s’élever au milieu d’eux des hommes pervers qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux.

Mais Paul leur donne aussi les remèdes à ces maux:

– Prêcher le Royaume de Dieu

– Annoncer tout le conseil de Dieu, sans rien cacher.

– Prendre garde à eux-mêmes, et à tout le troupeau de Dieu.

– Veiller (sur eux-mêmes et sur leur enseignement).

– Se souvenir de son ministère en leur faveur.

Ce sont des conseils qui sont toujours valables, non seulement pour des anciens, mais pour tous les enfants de Dieu!

Paul leur rappelle aussi qu’il n’a pas cessé, nuit et jour, de les exhorter à rester fidèles, en les recommandant à Dieu et à la Parole de Sa grâce, à Celui qui peut les édifier et donner l’héritage avec tous les sanctifiés.

Nous aussi, quel que soit notre ministère ou notre place au sein du Corps de Christ, veillons sur nous-mêmes et sur l’enseignement que nous pouvons recevoir! Gardons un pur amour de la Vérité! Mettons en pratique cette précieuse Parole de Vérité! Veillons aussi sur nos frères et soeurs de l’Eglise! Veillons enfin sur nos conducteurs en priant qu’ils demeurent dans la Vérité, pour annoncer tout le conseil de Dieu, sans rien cacher!

Est-il possible, aujourd’hui, de vivre une vie d’église conforme au modèle biblique?

Sans aucun doute, puisque Dieu nous a donné un modèle biblique valable pour tous les temps!

Il n’est certainement pas possible de réformer toute l’Eglise visible, pour qu’elle redevienne conforme au modèle de l’Eglise primitive. Le mal est trop profond à ce niveau.

Toutefois, au sein d’un petit groupe informel, il est parfaitement possible de vivre une vie d’église conforme à la pensée du Seigneur, tel qu’Il l’exprime dans Sa Parole.

Là où il n’existe aucune assemblée, l’idéal serait de commencer par constituer un petit groupe de maison, d’une vingtaine à une quarantaine de personnes environ aux maximum, selon la taille de la maison, et composé d’un noyau de deux ou trois familles solides dans la foi, autour desquelles viendraient se greffer un certain nombre de chrétiens plus jeunes ou moins mûrs.

Ces chrétiens plus avancés dans la foi, qui connaissent leur appel et leur ministère particulier, devraient avoir à coeur d’agir ensemble dans la complémentarité, en encourageant ceux qui sont plus jeunes dans la foi à réaliser quel est leur appel personnel, afin qu’ils puissent eux aussi commencer à exercer leur propre ministère, au bénéfice de tout le groupe.

Lorsque ce groupe grandit, l’objectif devrait être de constituer un second groupe de maison, autour d’un nouveau noyau solide, afin de pouvoir essaimer, et de créer petit à petit un réseau de plus en plus vaste de groupes de maisons, tous autonomes, mais tous prêts à se soutenir les uns les autres.

C’est à cette étape de leur croissance que ces groupes pourraient envisager de reconnaître deux ou trois anciens par localité.

De temps en temps, tous ces groupes pourraient se réunir ensemble pour un culte ou un enseignement en commun, en louant une salle publique, afin de garder un contact et de ne pas s’isoler.

Quand un groupe de maison grandit, la tentation est de louer ou d’acheter un bâtiment plus grand, afin d’y réunir ce groupe élargi. Mais, de nos jours, c’est alors s’engager dans un processus légal de constitution d’associations cultuelles ou culturelles, de respects de normes de sécurité ou de dispositions législatives, qui vont augmenter le contrôle de l’Etat sur ce groupe, et risquer de priver ce groupe de la liberté spirituelle dont il bénéficiait jusque-là.

Si une telle décision d’élargissement du groupe était prise, il serait sans doute bon de constituer aussi quelques groupes de maison, afin de pouvoir continuer à bénéficier de la communion fraternelle dans un groupe réduit.

Il est donc d’une extrême importance d’écouter alors la voix du Seigneur, afin que les décisions qui seront prises soient conformes à Sa volonté.

Dans le cadre d’une assemblée « classique, » dirigée par un pasteur ou des anciens, et disposant d’un bâtiment plus ou moins important, l’idéal serait de répartir les membres de cette assemblée en petits groupes de maisons, chacun autour d’un ou deux couples ou chrétiens mûrs et fidèles.

Le bâtiment principal serait plutôt consacré à des cultes de louanges ou à des enseignements généraux, tandis que les groupes de maisons seraient réservés à des partages autour de la Parole de Dieu, à la communion fraternelle et aux prières.

Le ou les responsables de cette assemblée devraient laisser à ces groupes de maisons un maximum de liberté et d’autonomie, tout en supervisant et surveillant tout ce qui s’y passe, mais sans aucun esprit de contrôle ou de domination.

Quel que soit le groupe ou l’assemblée, il ne faut jamais oublier que dès que l’on met en place des règles contraignantes et des procédures fixes, ou qu’on s’enlise dans des habitudes ou des traditions religieuses, cela ne peut que limiter la liberté de l’Esprit et freiner le perfectionnement des saints.

Il n’est certes pas facile de concilier la liberté de l’Esprit avec une surveillance nécessaire exercée de manière spirituelle, mais c’est parfaitement possible, quand on fait confiance au Saint-Esprit!

Lorsqu’on veut tout contrôler, afin que rien ne dérape, on ne se rend pas toujours compte qu’on est motivé par la crainte, qu’on ne compte pas pleinement sur le Saint-Esprit, et qu’on oublie que c’est le Seigneur Jésus qui est en fait le seul Chef et la seule Tête de Son Eglise!

C’est pourquoi nous devons tous absolument apprendre à faire confiance au Saint-Esprit, et discerner de quelle manière Il veut nous conduire et nous diriger, que ce soit au niveau de notre vie personnelle, ou au niveau d’une assemblée.

De toutes façons, persévérons dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières! Restons fidèles au Seigneur jusqu’au bout! Comptons toujours sur Sa grâce, et Il nous conduira certainement au but, qui est de monter un jour à Sa rencontre dans les nuées, en tant qu’Epouse glorieuse, pure, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible! (Ephésiens 5: 27).

« Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée; et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas » (Philippiens 3: 15-16).

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  • Rivka dit :

    Merci Haïm pour ce rappel par ce frère,que tu nous a enseigné sur le fonctionnement de l’église. Je me souviens en particulier sur la comparaison entre l’église pyramidale avec à sa tête un pasteur de titre mais pas de réel appel(soigner les brebis)Il dirige tout, et doit être partout à la fois, la plupart du temps, et s’il a des collaborateurs parce que l’église contient beaucoup de membres, il ne peut pas connaître chaque brebis dans ses besoins. Ce genre d’église ressemble à un sapin, alors que les assemblées de maisons se développent comme des plans de fraisiers, selon le modèle biblique initial. Chacun y a sa place, la communion fraternelle se vit au quotidien, car les brebis se connaissent et le ministère en charge les connait bien aussi et peut répondre à leurs besoins spécifiquement. C’est le modèle sur lequel tu nous a enseigné de fonctionner, où tu nous demande en toute liberté, de nous exprimer après chaque message que tu nous transmets de la part du Seigneur. Cela n’est pas possible dans l’autre modèle, puisqu’il est fait de mains d’hommes. Merci Haïm, sois béni.

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