« En Israël, je sais que j’ai un Etat qui se bat pour moi en tant que juive, alors qu’en France je me sentais complètement seule »
Face aux attaques antisémites qui se multipliaient à son encontre depuis le 7 octobre, Carla Abitbol a fui la France pour se réfugier en Israël. Cette étudiante en troisième année de médecine dans une faculté de Lyon, a raconté sur i24NEWS le cauchemar qu’elle a vécu.
« Tout le monde autour de moi savait que j’étais juive et que j’avais de la famille en Israël, dont un frère qui sert dans l’armée, tout comme mon petit ami. Ce sont des choses que je n’ai jamais cachées, et qui jusqu’ici ne posaient de problème à personne dans mon entourage. J’étais très bien intégrée à l’université et je m’entendais avec tout le monde », dit-elle en préambule.
Jusqu’à ce terrible samedi, jour de l’attaque du Hamas en Israël. « Je n’ai pas pu faire autrement que de partager mon effroi en montrant ce qui s’était passé aux gens autour de moi. Les premiers jours, les gens ont manifesté une certaine solidarité », raconte-t-elle. Mais très vite, à mesure que la contre-offensive israélienne a pris forme et que les médias ont relayé « des massacres à Gaza », le vent a tourné, et la jeune femme a été la cible d’attaques de plus en plus virulentes.
« Hitler n’a pas fini son travail », « Espèce de terroriste », a-t-elle entendu de la bouche de ses camarades de fac, certains allant jusqu’à lui dire « de ne plus revenir à l’université ». Ce déferlement de haine s’est également exprimé sur les réseaux sociaux, beaucoup interpellant le doyen de son université pour tenter de la faire renvoyer. La jeune femme a été victime d’un véritable harcèlement avec des centaines de messages en ligne, provenant pour la plupart de gens qu’elle ne connaissait pas.
Pour se défendre, Carla s’est tournée vers la plateforme Pharos, qui n’a malheureusement pas pu faire grand chose pour elle étant donné que beaucoup de ces messages étaient anonymes. Incapable de suivre ses cours normalement et se sentant démunie, Carla – seule juive de sa promotion à la fac -, a donc fait ses valises pour Israël avec ses parents.
Si elle a entamé un processus d’alyah depuis son arrivée, elle souhaite tout de même pouvoir terminer sa troisième année d’études. A terme, elle espère obtenir une équivalence afin de décrocher son diplôme et exercer en Israël, même si comme elle le sait, le chemin comporte de nombreuses embûches. « Le gouvernement doit nous aider, l’atmosphère en France devient impossible pour les Juifs, au point que nous sommes obligés de fuir », pointe-t-elle.
Elle dit aujourd’hui se sentir mieux en Israël, un pays pourtant actuellement en guerre. Sans compter qu’elle est installée à Ashkelon, une ville du sud qui subit des tirs de roquettes quotidiens. « Ici, je sais que j’ai un Etat qui se bat pour moi en tant que juive, alors qu’en France je me sentais complètement seule », conclut-elle.
ça y est, nous y sommes ! Les juifs ne sont plus en sécurité en France, ni nulle part ailleurs et doivent fuir en Israël ! Pays en guerre, mais sécurité pour eux, au cœur de la tempête ! Préparons nous…. Pourquoi tant de haine envers ce peuple, qui se bat depuis toujours pour la paix ?