Nous vivions donc avec un noyau réduit et un cercle plus large de croyants une aventure d’évangélisation et de formation d’assemblées dans les Ardennes belges. Notre credo était la consécration, prière du matin à 7hrs avec les chrétiens disponibles, cultes, études bibliques et beaucoup de prière. Disponibilité honnête envers D.ieu excluant au maximum tout esprit religieux et d’apparences. Visite aux malades en hôpitaux ou ailleurs sur demande, annonce de l’Evangile par tous les moyens disponibles, actions audacieuses commandées par le Seigneur comme en témoignent les deux exemples décrits plus haut.
Nous connûmes des moments glorieux et je me souviens notamment d’une séance de baptême tout à fait extraordinaire au cours de laquelle la présence de D.ieu fut à ce point tangible que plusieurs chrétiens présents furent saisis d’une conviction de péché tellement forte qu’en larmes certains souhaitaient même reprendre un baptême comme signe de consécration renouvelée. Ce que bien sûr nous ne permîmes pas, tout en les encourageant à vivre très en profondeur l’œuvre de conviction de péché que D.ieu pratiqua alors en eux. Hélas, certains parmi eux, particulièrement poursuivis par un esprit de convoitise matérielle, ne saisirent pas la portée de cet appel et devinrent ennemis de Christ et meurtriers par la suite. Nous eûmes à en souffrir en priorité.
Dans la première partie de la vie de cette assemblée, durant de longs mois, nous vécûmes en harmonie et en paix, priant, luttant ensemble et vivant le royaume de D.ieu de façon toute exceptionnelle. Un beau jour nous fûmes rejoints par un « chrétien itinérant », membre de Jeunesse en Mission, nous disait-il. Ce jeune homme qui stationna et vécut parmi nous durant de longues semaines nous exprima qu’il voyageait en vue de trouver le lieu où le Seigneur le fixerait pour servir. Pour ma part j’ai toujours pensé que là où D.ieu nous mène il est évident que l’on trouve facilement de quoi s’occuper pour servir. Je m’attendais donc à ce qu’en attendant sa grande illumination pour servir D.ieu, ce jeune homme, vigoureux, empli de connaissance biblique, se rende déjà disponible à l’église qui le recevait et l’hébergeait. Hélas je dus peu à peu constater que les traits crispés du visage de ce jeune homme trahissaient bien plus un profond et lamentable égoïsme qu’une recherche de la volonté de D.ieu. Le Seigneur me demanda néanmoins de patienter.
Un beau jour, sans doute un peu lassé de voir toujours les mêmes visages et après qu’il ait vécu des semaines d’oisiveté parmi nous, bien que je lui aie suggéré de s’investir un peu dans le vécu spirituel et pratique de l’œuvre (pour voir si D.ieu ne l’appelait pas là, pensais-je un brin ironique), il me déclara tout à trac avoir à présent la conviction de se rendre à Kölding pour y voir si ce n’était pas là que D.ieu le voulait. Kölding, le lieu d’une école biblique bien connue au Danemark. Mais je ne sais plus s’il voulait s’y rendre ou rejoindre une base de Jeunesse en Mission… En bref, il souhaitait nous quitter car je l’avais exhorté à se rendre utile et à abandonner son égoïste oisiveté.
Ce jeune homme me fit part de son incapacité à se payer un billet de train depuis la Belgique jusqu’à Kölding au Danemark. Il me signifia aussi qu’effectuer le trajet en auto-stop serait long et peut-être pénible. Il restait donc une option qui était que je le conduise en voiture à Kölding et c’est ce que je devinai être dans son esprit. Le bon sens aurait voulu que j’envoie ce jeune homme de 25, 26 ans « sur les roses ». Mais le bon sens de l’humain n’est pas toujours en phase avec les plans de D.ieu. Le Seigneur me demanda d’accepter et de le conduire au Danemark et cela bien que j’étais à l’époque surchargé de travail, ce que ce jeune savait fort bien.
Nous partîmes donc un beau matin. Et conscient d’obéir à D.ieu je choisis d’être d’excellente humeur. Et voici comment, à travers cela, le Seigneur se mit à agir car, arrivés au nord de l’Allemagne, après quelques centaines de kilomètres silencieux et paisibles, ce jeune égoïste commença à être enfin interpellé :
– Mais frère, me dit-il, tu avais beaucoup de travail en Belgique ?
– Effectivement , répondis-je.
– Mais alors, c’est un sacré sacrifice que tu fais là, en abandonnant femme, enfants et toutes tes priorités, non ? me dit-il encore.
– Effectivement, effectivement, frère, heureux que tu t’en rendes compte… et c’est le Seigneur qui m’a commandé de te véhiculer malgré tout. J’ai obéi car il n’y a pas de petites occasions pour servir et trouver ainsi sa place dans le cœur de D.ieu…
Je ne vous dirai rien sur le long silence qui suivit, car au fond le silence… c’est du silence et il se suffit parfois à lui-même.
Ce qui suivit pour le jeune homme, je ne le décrirai pas car il semble avoir eu beaucoup de mal ensuite encore à comprendre ce qu’il avait à comprendre. Mon ministère fraternel à son avantage se termina là, …dans le silence.
Mais c’est alors que surgit dans mon existence un incident positif qui allait aussi inaugurer une histoire qui le fut hélas bien moins.
En effet, sur cette autoroute allemande où nous roulions, juste après notre conversation et le long silence qui suivit, une voiture blanche dernier modèle Volkswagen, un break Passat, nous dépassa à grande vitesse. Et de façon aussi fulgurante que paisible D.ieu me parla aussitôt :
– Tu vas avoir besoin très bientôt d’un nouveau et plus spacieux véhicule en vue de voyages à Mon service et tu devras emmener ta famille assez souvent. Dès ton retour en Belgique, commande ce véhicule et aie foi pour les finances.
(Peu après nous commençâmes l’école à la maison sur direction du Seigneur pour les deux premiers de nos quatre jeunes enfants, ce qui nous libéra considérablement pour une nouvelle dimension du ministère : le service itinérant, selon invitation en Belgique et au-delà). Je compris que D.ieu avait testé mon amour et ma patience avec ce curieux jeune homme sec de cœur et je ressentis, avec cette direction de D.ieu livrée en direct, une manifestation tellement évidente de l’amour de mon Père céleste.
Au retour, en obéissance à D.ieu, je téléphonai au concessionnaire VW de ma région et passai commande immédiate du véhicule, conscient qu’il me fallait obéir et laisser D.ieu agir concernant les finances. Une semaine s’écoula sans que je ne souffle mot à quiconque de cela et de la manière dont cela s’était produit depuis l’épisode de l’autoroute allemande.
En fin de semaine, le culte terminé, j’aperçus deux sœurs en train de bavarder avec une certaine excitation souriante. Ces deux femmes deviendront des acteurs importants de l’histoire qui suit. Les voyant en conversation animée et amicale, je m’approchai d’elles car elles me scrutaient avec force sourires et je devinai que j’étais le sujet de leurs conversations. D’emblée elle me parlèrent ainsi :
– Frère, en priant nous avons toutes deux la conviction que le Seigneur veut te donner un nouveau véhicule et que l’assemblée doit participer à son achat.
Comme on l’imagine je restai pantois, car je ne m’étais ouvert à personne de mon projet déjà mis en œuvre par la foi. Ces sœurs eurent alors la conviction de partager avec les membres de l’assemblée ce qu’elles avaient reçu du Seigneur. Ce fut fait sobrement et les jours passèrent. Pour ma part, n’ayant ensuite pas vu venir à moi de dons spontanés de nulle part, j’entrepris, obligé, d’effectuer un emprunt auprès de ma banque. La suite démontrera que si la personne interpellée avait agi à temps en obéissance au Seigneur cela n’eût pas été nécessaire.
Et c’est ainsi qu’un beau jour une des deux sœurs qui m’avaient abordé avec force sourires réclama avec insistance un rendez-vous avec le pasteur. Le jour venu elle se trouva dans mon bureau en présence de mon épouse et d’une autre sœur.
– Frère, me dit-elle en sortant une enveloppe, je vous demande pardon car je dispose ici d’une somme de 300 000 francs (belges) dont je n’ai pas vraiment l’usage. Voici deux mois que le Seigneur m’a convaincue de vous les offrir en vue de l’achat de votre nouveau véhicule. J’ai résisté à D.ieu durant tout ce temps, mais je veux mettre ma vie en ordre et vous offre de bon cœur cet argent » (qui correspondait au montant quasi exact nécessaire à l’achat de la voiture).
Devant témoin, je lui répondis néanmoins comme ceci :
– Ma sœur, je vous remercie du geste. Mais j’aimerais vraiment que vous gardiez encore un moment cet argent et retourniez à la prière pour une nouvelle confirmation du Seigneur à ce sujet, car bien que cela réponde pleinement au plan de D.ieu selon moi, j’aimerais que vous priiez encore afin de recevoir une dernière confirmation.
La sœur remit l’enveloppe dans son sac à main et nous nous séparâmes, joyeux et bénis. Deux semaines après je découvris sur un relevé bancaire que les 300.000 francs belges avaient été déposés sur mon compte. La sœur avait reçu une telle confirmation qu’elle n’avait même pas trouvé nécessaire de m’en avertir.
Au cours du culte suivant ce don fut signalé avec actions de grâce et témoignage de l’intéressée devant toute l’assemblée des frères et sœurs. Durant approximativement deux années, la chose ne posa ensuite aucun problème sinon que, dans bien des cœurs, une certaine jalousie était née avec le support de l’esprit d’idolâtrie matérialiste propre à beaucoup de Belges. Et cet esprit se traduisait parfois de façon bien sordide puisqu’il m’arrivait de trouver un bouton de culotte ou autre au fond de la boîte à offrande.
Cette sœur qui avait effectué le don était chère à nos cœurs. En effet elle avait en obéissance à D.ieu, témoignait-elle, choisi de déménager en vue de se rapprocher de l’église dans un climat de joyeuse obéissance, de foi et d’enthousiasme (et elle en témoigna dans le numéro 1 de notre journal belge LEVE-TOI ! de l’époque. (NB : LE JOURNAL EST TOUJOURS DISPONIBLE ET ON PEUT DONC Y VERIFIER CE QU’IL FAUT).
TEMOIGNAGE DE LA SŒUR
« Depuis Malmédy – Belgique »
NB : A l’époque de ce témoignage, Haïm et Elishéva n’utilisaient pas encore leurs prénoms hébreux mais bien leurs prénoms : Philippe et Martine .
Chers amis,
Je suis vraiment heureuse de pouvoir vous dire comment le Seigneur Jésus-Christ m’a amenée à Malmédy. Il y a maintenant plus d’un an je fréquentais l’église du pasteur Quenon, à Seraing, église où j’étais particulièrement bénie et intéressée. Malgré toutes les attentions dont le Seigneur me comblait, je percevais dans mon cœur que le Seigneur m’appelait ailleurs. Je dois encore remercier le frère Quenon, son épouse et tous les frères et sœurs de l’église pour l’affection et l’amour fraternel qu’ils m’ont manifesté. En même temps que j’allais à Seraing, je commençai à rendre régulièrement visite à Philippe et Martine Angot à Ligneuville.
C’est ainsi que tous les dimanches après-midi, nous eûmes des réunions de prière chez eux d’abord, et puis chez moi à Wégnez. Ces réunions commençaient vers 3 h et se terminaient au-delà de 20 h. Nous recherchions ensemble la volonté du Seigneur et l’amour de D.ieu pour la région de Malmédy a commencé alors à grandir en moi. Je me suis souvenue que plusieurs années auparavant, j’avais entendu les paroles d’un prédicateur disant qu’il était capital d’évoluer dans le sillon que le Seigneur avait préparé pour chacun de nous.
Action Evangélique et de Pentecôte, dirigé par Philippe, ouvrit alors une salle d’évangélisation à Malmédy.
Chaque dimanche matin,
(Note de Haïm Goël : nous étions encore à l’époque passés dans le moule évangélique et dominical, bien que déjà très fortement interpellés par le Seigneur pour un retour à nos racines juives en termes de christianisme issu du judaïsme – accessoirement mon épouse et moi avons été conduits à identifier aussi nos racines parmi nos ancêtres, les miens, et autour de 300 noms juifs pour mon épouse dans un arbre généalogique qui la relie aussi aux plus importantes familles royales et aristocratiques d’Europe car nombreuses furent les alliances juives avec des personnages de cour durant des siècles. Cette recherche généalogique ayant été éditée par un parent et non de notre chef).
m’y rendant pour le culte, mon cœur se remplissait de joie et d’amour à l’approche de cette ville. D.ieu déversait dans mon cœur le sentiment profond que j’étais chez moi et qu’Il me voulait là.
Pour éviter toute erreur et toute décision charnelle, j’ai demandé très souvent que l’on prie pour moi à ce sujet et le Seigneur a tout arrangé ! Mon travail d’abord. Ayant effectué une demande de transfert du GB (grande surface) de Heusy où je travaillais, pour le GB de Malmédy, j’entendis mes collègues m’affirmer qu’il me faudrait des années pour obtenir un accord. Quinze jours plus tard, j’avais une réponse favorable. Gloire à D.ieu !
Après cela, j’ai décidé de vendre ma maison. Une affichette apposée à la fenêtre et six jours après, ma maison était vendue. J’en ai acheté maintenant une autre sur les hauteurs de Malmédy, que le Seigneur nous a conduits à choisir et qui, je le crois, servira à l’œuvre de D.ieu un jour prochain.
Bien des réparations sont à effectuer à l’intérieur, mais je compte sur l’intervention de D.ieu.
Voilà ! Maintenant je vis à Malmédy, et tellement heureuse. Lorsque j’avais acheté ma première maison à Wégnez, la maison de mon père où j’avais toujours vécu, je pensais que c’était pour la vie. Le Seigneur en a décidé autrement. Bien que j’aie horreur des déménagements, Sa volonté doit passer avant tout. C’est ici, à Malmédy, que mon Père céleste me voulait, dans ce temps. Je m’y sens à ma place, comme si j’y avais toujours vécu.
Je tiens à remercier tous mes frères et sœurs qui m’ont soutenue dans la prière depuis, et particulièrement Philippe, Martine, Evelyne et Georgette (de Seraing).
Il y a un an, nous n’étions à Malmédy que trois pour poser les fondements, Philippe, Martine et moi. Aujourd’hui nous sommes sept, et je crois que le Seigneur va ajouter les âmes qui Le cherchent dans cette région. Chaque matin avec l’église, nous prions pour les besoins de l’œuvre en général, et nous percevons combien le Seigneur agit dans la ville. Il est vrai que la prière fait se mouvoir le bras de notre D.ieu.
L’année passée, nous avions notre première campagne d’évangélisation, à Pâques. C’était très dur, spirituellement. Philippe Angot a de nouveau organisé une campagne cette année, avec la participation de Pierre et Christine Beumier (que nous aimons beaucoup). Quelle évolution pour notre groupe, en un an ! Pour la plupart, nous sommes passés du travail de cuisine et d’intendance au travail de prédication en rue. Depuis, la décision a été prise par Philippe de faire tous les quinze jours une sortie dans les villes de Malmédy ou Verviers. D.ieu nous pousse et nous interpelle dans ces derniers temps à proclamer Sa Parole sur les places publiques et partout ailleurs. Voulez-vous prier avec nous pour nos deux villes et la région, où l’on perçoit d’énormes besoins, qu’il est inutile de décrire ? Que D.ieu vous bénisse et que tout ce que nous entreprenons soit fait par obéissance à Sa volonté manifestée en nous par la douce attestation du Saint-Esprit.
Votre sœur Francine Paulis, diaconesse à Malmédy. »
Le relationnel que nous initiions spontanément, mon épouse et moi, dans le cadre de notre assemblée chrétienne était tout simplement biblique et les besoins d’un frère étaient les besoins d’un frère. Nous donnions bien entendu le ton comme couple responsable, cela allait de soi.
Ainsi j’organisai gratuitement pour la sœur donatrice tout son déménagement d’une ville à l’autre (une cinquantaine de kilomètres), ayant obtenu d’un ami transporteur le prêt d’un camion que je conduisis. L’économie que fit la sœur à l’époque fut donc considérable. J’eus à cœur d’apporter ensuite une aide à son installation dans sa nouvelle maison qui présentait quelques besoins de réfection. Avec un frère ancien, nous rénovâmes gracieusement un plancher de cuisine et plusieurs pans de murs vétustes. J’intervins pour faire effectuer des travaux de bétonnage à l’accès arrière de la maison. Je fis venir de France un chrétien bûcheron que je connaissais et ensemble durant toute une semaine nous abattîmes toute une plantation de sapins qui amenaient de l’humidité et altéraient la luminosité. Arbres coupés, débités, entassés. Par la suite, j’eus à cœur de faire livrer, à mes frais, toute une cargaison de pierres propres à assainir l’accès arrière de sa maison qui était constitué par un chemin de terre de plusieurs dizaines de mètres.
Chaque semaine, la sœur sans permis de conduire et donc sans véhicule, se trouvait embarrassée pour le transport de ses achats de nourriture depuis la grande surface (où elle travaillait) jusqu’à son domicile. Par conséquent, chaque semaine je me déplaçais de chez moi à plus ou moins douze kilomètres pour aller transporter les nombreux sachets de commission à son domicile. Régulièrement, de la même façon je transportais certains de ses enfants qui en pension, assez loin du domicile, qui ailleurs. Cette sœur était divorcée et nous lui accordâmes donc en maintes occasions toute l’aide requise et très souvent un soutien pénible face au comportement très agressif de ses fils qui ne fréquentaient pas l’assemblée, hormis l’un d’entre eux qui le fit très sporadiquement et pour un temps très court.
Plus tard, conduit je crois par le Seigneur, je fis l’évaluation de l’ensemble de ces services rendus et j’arrivai à un résultat surprenant. J’arrivai à un montant de 300 000 frs belges. Ainsi, conduits par D.ieu, cette sœur et nous avions tout simplement illustré à part égale un principe judéo-chrétien de base : l’entraide dans l’amour et la disponibilité. Quand tu as besoin et que je le peux, j’interviens, et vice versa.
Les exemples cités plus haut ne sont pas du tout exhaustifs mais ils sont des exemples et il n’est évidemment pas nécessaire de faire ici tout l’inventaire des geste d’amour qui furent posés. Songeons seulement à l’immense disponibilité qu’un pasteur est appelé à avoir… par amour pour les brebis de son assemblée. Et cependant à certains moments, en lieu et place du légitime soutien moral et financier qu’auraient dû logiquement et sainement nous rendre les brebis, nous eûmes sous bien des formes à récolter des boutons de culotte. N’importe quel serviteur de D.ieu pourrait hélas vous témoigner de ses boutons de culotte dans l’exercice du ministère. Mais nous passions au-dessus, emmenés par l’enthousiasme d’un amour étrange et persévérant. Celui qu’avait déposé un jour Yeshoua en nos cœurs.
J’en profite à présent pour évoquer le témoignage de l’autre sœur avec laquelle la donatrice débattait à la fin d’un culte, rappelez-vous.
Cette femme jouera un rôle nocif qui exista bel et bien, puisqu’elle se rendra coupable de menaces très claires par la suite. En effet, cette sœur traversa un bouleversement surprenant. Je ne puis ici décrire tous les détails privés du vécu de ces âmes et ne m’en sens pas le droit en tant que serviteur. Mais pour être bref, un vent de convoitise évident et très charnel souffla soudainement sur cette femme et sa fille.
Dans un premier temps, la mère résista et finalement se rangea aux choix chrétiennement inacceptables de sa fille pour les reprendre plus tard à son propre compte.
Les anciens furent réunis, la mère et la fille convoquées afin d’être exhortées à revenir au Seigneur loin de choix hyper-mondains et incompatibles avec l’éthique chrétienne. La mère s’emporta avec violence et nous quitta. C’est alors que sa fille qui la suivait, sur le pas de la porte du local, se retournant, me mit en garde contre sa mère comme ceci :
– Elle a promis de te descendre, méfie-toi !
Bien que le climat spirituel de notre rencontre s’était avéré très lourd et pénible, nous perdions deux âmes qui choisissaient délibérément le monde avec des compromis graves. Je choisis de pardonner la violence déployée à mon égard et de laisser ainsi. Que faire d’autre, d’ailleurs ?
Avec le recul j’ai réalisé que dans ce cas j’étais destiné à jouer en tant qu’homme le rôle de bouc émissaire du fait des frustrations et humiliations vécues par une femme de par son époux ou ex-époux. J’ai depuis souvent rencontré ce problème que nous serviteurs sommes amenés trop souvent à vivre, à nos dépens.
Bien des femmes délaissées effectuent un curieux transfert, confondant l’amour purement fraternel qui leur est proposé avec l’amour dont elles ont été frustrées. Lorsque cette confusion prend son essor, s’installe, la vengeance qui se rumine tout au fond à l’égard du genre masculin finit par s’exprimer vers le pasteur et cela d’autant plus que celui-ci ne propose bien sûr qu’un amour fraternel pur et simple. Nous, serviteurs, sommes donc invités dans le cœur de certaines femmes à prendre sans le savoir et encore moins le vouloir la place de l’homme blessant et destructeur pour y rejouer de manière fantasmatique un rôle imaginaire mais bien concret à l’heure de la « vengeance ».
Voyez en tout cela combien les thèmes de convoitise, de vengeance et de meurtre (meurtre moral certes, mais non loin de la violence physique car la violence morale extrême porte en elle la mémoire et la promesse de violences physiques extrêmes) apparaissent, encadrés qu’ils sont par l’idolâtrie et l’esprit de meurtre (évoqués dans le livre BELGES dont ce texte est extrait).
La sœur en Christ qui nous fit le don de 300 000 frs belges était quant à elle divorcée suite à un abandon du domicile par son ex-époux. Et j’eus, lorsque le scandale de ses exigences futures survint, la sensation forte de payer pour l’homme qui les abandonna, elle et ses fils. Redoutable position et, pour peu que nous soyons intelligents spirituellement parlant, on comprendra aisément que notre adversaire à tous utilisait peu à peu les mailles d’un piège terrible animé par les esprits mauvais qui couvrent la nation belge, idolâtrie et meurtre, pour tenter de circonscrire et détruire un ministère, un couple et une famille animés par l’exact contraire biblique de ces choses. Car prêchant Christ en plénitude nous étions aux antipodes.
NOTONS QUE CELA N’A ETE RENDU POSSIBLE QUE PAR LE PASSAGE DE « CHRETIENS » DANS LE CAMP SPIRITUEL ADVERSE.
La leçon est de taille car j’ai la conviction que, sans cela, l’ennemi de nos âmes ne peut rien. Et donc on peut en conclure que nombre de destructions dans l’œuvre du Seigneur sont le fait de portes ouvertes par les « chrétiens » eux-mêmes. Il serait intéressant à ce sujet d’étudier les circonstances interchrétiennes qui se manifestèrent lors de l’invasion de l’Islam tout le long de l’Afrique du Nord, à l’époque chrétienne, juive et païenne. Selon le peu que j’en sais, il semble que les luttes entre chrétiens furent hélas une porte ouverte à l’invasion musulmane.
Le conflit que l’autre sœur et sa fille avaient initié avec son église et la morale chrétienne tournait en grande partie autour de l’idolâtrie matérialiste et de la convoitise qui en découle. La frustration face à un époux non chrétien très matérialiste, idolâtre à ce sujet, était aussi considérable pour diverses raisons. Que j’aie cherché à m’opposer avec amour et raison au chemin nocif prit par la fille et puis par la mère a créé la colère et la haine de cette femme de manière aussi irrationnelle que méchante.
Je vous l’ai dit plus haut, deux années s’écoulèrent entre le moment du don de 300 000 francs belges qui avait été accompli en pleine lumière et avec retenue de notre part, au vu et au su de tous. Le seul événement négatif qui survint durant ces deux ans est celui lié à la révolte et au départ de la personne citée plus haut et de sa fille… avec des menaces.
L’épisode du Refuge (extrait du livre Kehila – Ecclesia)
En 1988, sur une direction de D.ieu, je pris les premières et dernières vacances que j’eus jamais prises. C’est ainsi qu’en famille nous vînmes nous établir pour un mois dans les environs de Sisteron dans les Alpes-de-Haute-Provence, à Entrepierres, village de vacances chrétien.
Nous avions envisagé l’Angleterre et une convention Eurofire avec Reinhardt Bonkhe mais le Seigneur nous envoya tout à fait ailleurs. Nous jouîmes d’à peu près trois ou quatre jours de vacances réels. Mon épouse était enceinte de notre troisième fils. Un beau matin, nous reçûmes la visite du pasteur de l’Assemblée de D.ieu de Sisteron, Monsieur Ashby. Celui-ci vint nous trouver pour nous faire part d’une difficulté. Ils avaient projeté une campagne d’évangélisation avec un évangéliste français qui malheureusement, pour l’une ou l’autre raison de santé, s’était désisté.
Le pasteur et les anciens ayant prié, ils avaient reçu, selon le Pasteur Ashby, la conviction que si j’étais venu là c’était pour remplacer cet homme. Il me demanda donc d’assurer pour les deux semaines suivantes les prédications de cette campagne. Les chrétiens de cette petite église, une trentaine de membres, se déployèrent régulièrement dans les rues de la ville afin d’inviter les gens à cette campagne. L’unique fruit de cette campagne fut Philippe, que je trouvai dans un parc de Sisteron et que je ramenai à l’église pour une des réunions. Philippe, à demi-ivre et traînant derrière lui un énorme sac en plastique rempli d’escargots de Bourgogne prévus pour la vente…! Philippe dégrisé accepta néanmoins le Seigneur.
J’eus l’occasion pendant ces deux semaines d’observer beaucoup l’assemblée et, lorsqu’au terme de cette campagne d’évangélisation le Pasteur Ashby me partagea son désappointement (pensez donc, une seul âme amenée à Christ !), je lui fis part de mes observations : presque tous les chrétiens de cette assemblée avaient besoin d’un travail de mise au point dans toute sorte de domaines non confessés jusque-là. Bref, l’assemblée avait besoin, si pas d’être évangélisée, au moins d’un sérieux « décapage ». DE REPENTANCE.
Le pasteur me donna le feu vert et je commençai le travail qui amena presque tous, au cours d’entretiens privés, à confesser une chose ou l’autre, à se repentir… bref, à mettre de l’ordre. Il s’ensuivit un très net et immédiat, émouvant changement d’atmosphère spirituelle.
Au-delà de mon temps de vacances, je revins plusieurs fois depuis la Belgique où j’étais responsable d’assemblée pour poursuivre cette tâche et, au bout d’une année, le nombre de membres n’était pas loin d’avoir doublé. Au cours d’un de ces retours, un élément assez spectaculaire survint, un élément qui avait tout à fait l’impact apostolique de ceux que l’on rencontre dans le Livre des Actes.
En suivant le récit que je vais faire, essaye, cher ami lecteur, de voir comment les dons spirituels qui vont y être décrits dans leur manifestation vont s’entremêler, s’enchevêtrer en continu pour ne former finalement qu’un seul événement.
C’est souvent ainsi que les dons spirituels se manifestent. Bien plus souvent qu’isolés et uniques. Ceci est d’une grande importance pour qui veut non seulement recevoir l’équipement des neuf dons spirituels mais les pratiquer d’une façon souple, flexible, de manière à atteindre chaque fois le but assigné par le Saint-Esprit.
Alors que j’étais en train de prêcher, j’eus soudain une vision. Que vis-je ? Les culottes courtes avec bretelles d’un enfant, son dos et le départ de ses jambes. Je m’arrêtai de prêcher et immédiatement posai la question à l’assemblée : – Y a-t-il un petit garçon en difficulté dans cette ville ?
Arrêtons-nous déjà ici. A ce stade, un don spirituel et peut-être deux ont déjà été activés. Le premier, à travers la vision : un petit garçon. Il s’agit d’une parole de connaissance qui se développa et prit son essor dans la question que je posai à l’assemblée : – Y a-t-il un petit garçon en difficulté dans cette ville?
Je considère que, d’une certaine manière, le don de foi a été mis en action ensuite. Parce qu’entre le moment de la vision de la culotte courte et du départ des jambes, qui au premier abord n’était pas explicite, il fallut que sous l’onction de l’Esprit je m’expose par la foi afin de poser la question qui suivit.
Une sœur âgée au fond de l’assemblée leva la main et m’interpella: – Frère, il s’agit du fils de l’ancien maire. Il est en train de mourir d’un cancer du sang à l’hôpital.
J’eus alors la conviction de faire venir cette sœur devant. Ma première pensée était que nous priions ensemble pour la guérison de cet enfant. Mais nous n’eûmes pas l’occasion de le faire car je prophétisai sous l’onction, d’une façon très nette, que D.ieu allait guérir l’enfant. Voici donc, pour suivre, le don de prophétie en action. L’enfant fut instantanément guéri et sauvé du cancer à distance, à l’hôpital de Marseille où il dépérissait malgré la chimiothérapie. Je pus vérifier personnellement la chose plusieurs mois après.
D’après ce qu’on a pu observer, l’enfant fut guéri dans les moments qui suivirent la prophétie. Les spécialistes qui suivaient l’enfant attestèrent de la guérison miraculeuse. Ainsi donc, le don de miracle vint clôturer la manifestation du Saint-Esprit en action.
Parole de connaissance, don de foi, prophétie et miracle : quatre dons spirituels furent ainsi mis en action ce jour-là.
La plupart du temps, lorsque j’exerce le ministère sur des terrains très variés, le Seigneur est au rendez-vous avec des miracles, des guérisons, des conversions, des délivrances, et même des enseignements pour lesquels le Saint-Esprit use de « scenarii » où les dons spirituels s’enchevêtrent dans des cheminements toujours uniques.
Une des caractéristiques les plus réjouissantes pour moi, dans cette manière de faire du Saint-Esprit, est l’extraordinaire finesse, précision, avec laquelle ces choses se déroulent. Et tout cela passe, n’est-ce pas merveilleux, avec grâce par le canal de notre intelligence renouvelée.
Combien de fois en esprit n’ai-je pas suivi la guérison d’une personne à qui j’imposais les mains ! Combien de paroles de connaissance n’ont-elles pas amené des individus à remettre de l’ordre dans leur vie ou, plus rarement, à se rebeller….
Au cours de mes nombreux déplacements vers le sud de la France (avec la nouvelle voiture, le break VW Passat…), de plusieurs manières et en diverses occasions, soit directement soit par l’intermédiaire de croyants, le Seigneur me parla de me porter acquéreur d’une maison en vue du développement futur de mon ministère vers le Sud et plus tard l’Afrique. En cela le Seigneur accomplissait deux choses.
La première, une vision reçue en priant qui disait : « Tu vas progressivement refaire dans l’autre sens le parcours de tes ancêtres jusqu’à aboutir à Jérusalem qui sera l’ultime étape de ton ministère terrestre et non loin de l’époque de Mon retour ». Cette promesse fut donnée en un moment intime avec le Seigneur en 1988, nous sommes arrivés en famille en Israël en 2000 et en 2003 nous emménagions à Jérusalem.
La seconde, un projet matériel et spirituel : le Refuge qui deviendra lieu d’assemblée, d’accueil, de cure d’âme, de séminaires et par-dessus tout d’intercession et de combat spirituel intense dans une région de France, les Alpes, profondément ancrée dans l’idolâtrie mariolâtre et le paganisme profond. Nous y connaîtrons, comme on s’en doute, de terribles oppositions et de merveilleuses victoires. L’esprit de meurtre accompagné de la calomnie et de la complicité meurtrière à haute dose de certains milieux pyramidaux et celle de « chrétiens » idolâtres au plan matériel ou fondamentalement orgueilleux, jaloux, rebelles. Des hommes et des femmes aimés à bras ouverts pourtant. Ne nous furent épargnés ni l’hypocrisie, ni presque rien de ce qu’il faut faire pour détruire réputation, courage et santé et tenter de bloquer définitivement un ministère. Je reçus même des menaces de mort proclamées par un paysan païen, mais menaces qui n’auraient jamais été possibles sans les « condamnations à mort » aussi gratuites, non fondées que méchantes, des milieux chrétiens pyramidaux.
Voici un extrait de mon livre La « Bête et son image » sur les débuts du Refuge
Dans le courant de l’année 1990, nous nous sommes portés, par la foi, acquéreurs d’une vaste maison dont nous ignorions, au départ, l’histoire.
L’aurions-nous acquise si nous avions réellement perçu l’enjeu et les combats spirituels qui découleraient de notre installation en France ? Sans doute oui, mais alors nous y aurions mêlé bien des réflexions toutes humaines et finalement inutiles.
Petit historique de notre prise de connaissance de la géographie spirituelle de la région où se situe le bâtiment :
Invité à intervalles réguliers depuis la Belgique, pendant plus d’une année, pour un travail en profondeur dans le domaine de la consécration auprès des membres d’une assemblée pentecôtisante de la région des Alpes-de-Haute-Provence, j’eus le privilège de voir une oeuvre de réveil se mettre en place et une assemblée grandir fortement dans la foulée. De puissantes interventions de D.ieu eurent lieu.
Un aspect de la région était son passé et son paysage spirituel, mariolâtre par exemple, ses traditions occultes et religieuses et l’extraordinaire esprit de confusion spirituelle que l’on sent si aisément poindre dans la France profonde avec son cortège de tensions, frustrations, médisances, calomnies, disputes, divisions qui affectent hélas si facilement le corps de Christ lui-même.
Lorsque nous remontions en famille sur la Belgique depuis Sisteron, il nous fallait passer par Gap et Grenoble. La plupart du temps, arrivés à Grenoble, nous avions l’impression d’avoir effectué un voyage épuisant de treize ou quinze heures, alors que nous venions de parcourir entre Gap et Grenoble à peine cent kilomètres.
Lors d’un de ces voyages, passant à Notre-Dame de La Salette, une passagère (à la vie de consécration bancale, il est vrai) fut prise de terribles vomissements. Retenez ce nom, Notre-Dame de La Salette. C’est un haut lieu de pèlerinage à Marie, c’est-à-dire en fait à la Reine du Ciel.
Nous découvrirons plus tard que toute la région est truffée de parcours de pèlerinages anciens ou actuels, à la vierge. Dans la vallée où nous allions habiter bientôt pendant une quinzaine d’années, sur les croix des calvaires, en lieu et place de Jésus, on trouve Marie. Il semble que cela soit un cas presque unique sur tout le territoire français. Vous l’aurez compris, nous habitions sans doute dans une capitale spirituelle de l’adversaire – la Reine du Ciel – et notre envoi, là dans cette région, ne fut pas le fait du hasard.
Il n’est pas inutile que je vous cite ici un passage de mon livre Bénédiction du Père, Bénédiction des pères : « L’Eglise catholique romaine, au travers du rétablissement du vieux mystère babylonien de la Reine du Ciel, a donc mis au point une espèce de Jésus seul, une espèce de « petit Jésus inoffensif », détaché de son unité initiale avec le Père et l’Esprit. Quand il ne s’agit pas d’un Jésus bien surprenant. Par exemple: un Jésus intransigeant et que seul le cœur d’une mère (Marie bien sûr) peut infléchir. Ceci pour justifier la prière à Marie. Un Jésus impuissant, faible, qui n’aurait pas été capable d’accomplir jusqu’au bout la tâche rédemptrice, Marie ayant fini la chose au travers de ses souffrances de mère. NB: doctrine entendue de la bouche d’un moine de l’ordre des dominicains, conduit au salut et à la vérité dans ma propre maison en 1996. » (NB : les dominicains étant dévoués au « saint office » de l’Inquisition, l’on imagine bien qu’amenant ce moine au Seigneur je me fis là dans la région de coriaces ennemis par conséquent, une fois encore).
Et ceci explique cela en ce qui concerne la présence de Marie en lieu et place de Jésus sur les croix de calvaires.
Je passerai sur les détails du parcours remarquable du point de vue de la sagacité divine et de l’extraordinaire conduite du Saint-Esprit à travers personnes et circonstances qui nous amenèrent depuis la Belgique à nous retrouver un jour face à une grande bâtisse pour l’acquérir, sur le plus haut point de notre vallée.
Retenons simplement que lorsque l’heure est là, toutes circonstances et personnes, même ennemies de D.ieu, se plient à Sa volonté et la servent même. Les péripéties ne manquèrent pas, mais restons-en à l’essentiel. Nous avions été dirigés par une agence de Sisteron vers une maison mise en vente et qui se situait à un gros jet de pierre de celle que nous allions finalement acquérir. La maison nous plaisait mais hélas elle n’était entourée d’aucun terrain et nous ne ressentions pas l’approbation de Dieu pour l’achat.
Nous discutâmes et priâmes longuement. Un paysan qui habitait juste en face nous rejoignit, curieux de connaître nos intentions et, après de longues palabres, d’un doigt autoritaire, désigna plus haut dans la vallée, une vaste maison entourée de plus ou moins 3 000 m² de terrain:
– C’est celle-là qu’il vous faut acheter. Allez-y voir !
Nous nous rendîmes sur les lieux. La maison était habitée par une vieille dame seule. Nous lui expliquâmes que sur les explications d’un paysan cette maison était peut-être à vendre et que dans ce cas nous serions acquéreurs. Depuis le moment où le doigt autoritaire du vieux paysan s’était dressé, nous ressentions fortement l’approbation du Seigneur.
La propriétaire nous fit entrer et, bien que surprise, elle nous confirma qu’elle souhaitait vendre sa maison (où elle séjournait peu car terrorisée par des présences démoniaques, nous le découvrirons plus tard). Après de brèves discussions et une visite complète des lieux, nous fûmes entièrement convaincus (nous étions en prière depuis des mois et étions finalement arrivés à la conclusion très nette que nous touchions au but).
Engagement fut pris de part et d’autre ainsi que le contact avec un notaire. Vous raconter la manière extraordinaire dont le Seigneur pourvut financièrement pour nous permettre l’achat de cette vaste maison serait une autre histoire. Le Seigneur nous avait conduits avec précision et rapidité et cependant nous allions entamer un cycle de tribulations étonnantes. Pourquoi?
Nous ignorions complètement l’histoire de cette maison car, si elle avait appartenu à un certain Monsieur Dreyfus, elle avait aussi appartenu précédemment à un prêtre de forte influence dans la région. Celui-ci recevait très souvent des prêtres d’un séminaire pas très lointain (il est remarquable de constater que le lieu que nous allions acquérir sert depuis lors de lieu de réunions et de prière à bien des pasteurs, à bien des chrétiens évangéliques et messianiques).
A l’intérieur de cette maison, une pièce, nous l’apprîmes par la suite, était spécialement réservée avec son autel, ses peintures murales appropriées, au culte de Marie.
Au moment de rédiger ces lignes, mon épouse et moi avons éclaté de rire, car en effet cette pièce largement « déconsacrée », comme le reste de la maison d’ailleurs, par rapport au culte marial, a été pendant des années utilisée par mon épouse… pour le repassage, tâche humble s’il en est.
Cela s’est produit sans que nous y réfléchissions, au fur et à mesure de l’aménagement et de l’occupation des diverses pièces de la maison. N’est-ce pas parlant de constater que dans la pièce qui servit jadis de lieu d’adoration à une statue et par-delà à une principauté démoniaque d’envergure, la Reine du Ciel, ce soit la féminité et la maternité la plus simple, la plus quotidienne qui s’exprime à travers une tâche aussi humble que le repassage?
Marie, mère de Jésus, mais non pas mère de D.ieu (comment une expression à ce point hérétique et hors de sens a-t-elle pu être maintenue jusqu’à ce jour au sein de l’Eglise de Rome?) Marie ne disait-elle pas d’elle-même qu’elle était l’humble servante du Seigneur?
Nos tribulations commencèrent très vite. Nous vînmes par intermittence habiter la maison pour laquelle le Seigneur nous avait donné tout un projet à facettes multiples. Nous vînmes par intermittence, car j’avais encore charge d’assemblée en Belgique.
L’atmosphère dans notre maison était spéciale, c’est le moins que l’on puisse dire. Les terreurs nocturnes y étaient constantes, nos enfants y furent plus d’une fois réveillés par de terribles cauchemars. Je visitai plus d’une fois la maison en pleine nuit, de la cave au grenier et du grenier à la cave, proclamant le sang de Jésus partout et armé, je vous l’avoue, quelquefois d’un ridicule bâton, tant des présences étranges étaient tangibles, sans que nous arrivions nécessairement à les identifier comme spirituelles ou humaines tant elles étaient opaques. Les ténèbres étaient épaisses dans cette maison et semblaient s’épaissir de jour en jour. Nous allions d’insomnie en insomnie et rien ne semblait vouloir s’arranger. J’étais étonné, car jusque-là j’avais prié de nombreuses fois et avec succès pour des lieux habités de puissances occultes en Belgique. J’avais été confronté à de la sorcellerie de très haut niveau en Afrique, dans une région du Cameroun où j’avais vu au terme d’une campagne d’évangélisation en brousse au moins deux sorciers se convertir et un esprit de réveil commencer à souffler dans une région particulièrement connue pour être un haut lieu de la sorcellerie africaine : Makak.
Mais ici, nous priions, priions et ne voyions rien bouger. Les présences ténébreuses demeuraient, nous en avions froid dans le dos, les lumières s’allumaient seules, jour et nuit. Les portes s’ouvraient, elles aussi seules. Un jour, mon épouse, alors qu’elle louait le Seigneur en langues dans la cuisine, vit une lourde porte de grange sortir seule de ses gonds et être jetée au sol par des mains invisibles.
A la même période, je me rendis en Belgique pour quelques semaines et téléphonai à mon épouse restée en France, à quasiment 1000 kms de distance. Le téléphone venait d’être installé le jour même en France. En plein milieu de la conversation, le Saint-Esprit me prévint qu’il nous fallait raccrocher immédiatement. Car, me dit l’Esprit, la foudre allait être dirigée par des puissances démoniaques vers le téléphone pour le détruire. J’eus juste le temps de prévenir ma femme. Nous raccrochâmes et… la foudre tomba, détruisant mon téléphone-fax en Belgique. Lorsque j’essayai de recontacter ma femme par après, je dus l’appeler chez nos voisins, car la foudre avait détruit au même moment notre téléphone en France !
C’est alors que je compris que le combat spirituel que nous menions pour libérer la maison de ces présences démoniaques allait bien au-delà de la maison et était en connexion avec un conflit spirituel bien plus vaste et bien plus élevé dans la hiérarchie démoniaque.
A partir de ce moment, nous redoublâmes de prière. Je fis venir une équipe qui se disait « spécialisée ». Nous fîmes tout ce qui est raisonnable et biblique en matière de prière pour chasser les puissances ténébreuses qui nous tourmentaient jour et nuit. Nous purifiâmes le lieu et ses arrière-plans jusqu’à l’époque romaine et bien au-delà… Tout ce qu’obtinrent nos spécialistes fut de vivre parmi nous une ou deux nuits habitées d’une expérience de frousse qu’ils n’ont certainement pas oubliée à ce jour. Leurs lamentations nocturnes furent à ce point pitoyables que nous ne les oubliâmes pas non plus.
Nous priâmes ainsi près d’une année, lors de nos séjours intermittents. Quand on s’attaque à des puissances démoniaques qui, au-delà d’une maison, contrôlent par leurs connexions toute une région (je fais ici référence aux multiples lieux de pèlerinage et de culte mariolâtre de cette partie du Sud-Est de la France, Notre-Dame de la Salette, Notre-Dame du Laus, etc. ainsi qu’à la consécration de la France entière à Marie depuis des siècles – voyez mon livre EHAD sur le sujet) il faut du temps et une stratégie adaptée que l’Esprit de D.ieu nous fournit peu à peu dans la prière.
Enfin, après une année de ce combat, la victoire vint. Accompagné d’un frère de Suisse qui devait venir s’installer dans notre vallée, je me trouvai dans la maison, commentant pour la xième fois cette atmosphère tellement spéciale et propre aux lieux habités de religiosité mariolâtre.
C’est alors que je perçus en esprit une parole très claire:
– Rends-toi immédiatement sur le balcon au-devant de ta maison, car aujourd’hui je vais te donner la victoire sur un esprit qui a gouverné cette maison, qui gouverne cette région et qui couvre la France elle-même dans son entier.
Je m’exécutai et sur le balcon, face au paysage de la montagne grandiose et peuplée d’arbres majestueux, j’élevai le doigt et le bras vers le ciel et prononçai ces paroles dictées par le Saint-Esprit :
– Principauté qui te trouve sur cette maison (la Reine du Ciel), sur cette région et sur la France, je te déclare au nom de Jésus-Christ que ton règne est fini et au nom de Jésus-Christ je te commande de te retirer à présent.
A l’instant même où je finissais cette courte et ferme prière d’autorité, j’entendis comme le bruit d’une pièce de tissu qui se serait déchirée en deux depuis l’endroit où je me trouvais jusqu’au ciel. Quelque chose venait d’être déchiré dans les lieux célestes : un contrat, un pacte, une alliance démoniaque.
Au même instant une lumière extraordinaire remplit notre maison et les ténèbres spirituelles qui l’habitaient en sortirent à tout jamais.
(La suite vendredi prochain)
Reproduction autorisée avec mention de la source.
Haïm Goël
Shalom David,
oui je me souviens bien de toi et de ta chère famille. Comment oublier certains de mes frères gitans?
Tu peux facilement prendre contact avec moi par mail: angothaim@aol.com ou par téléphone au 09 73142861 (jusqu’au 15 août)
Meilleures salutations
Haim Goel
Salut, c’est David de Bordeaux. Te souviens tu de moi et de ma famille!
J’ai essayé de te joindre mais impossible…Cela fait quand même 15/17 ans. Cela me ferait plaisir de reprendre contact avec toi de nouveau. Shalom
Cher Dorven,
Actuellement c’est sous forme de lettre de nouvelles (mail ou papier, selon la demande) que nous informons. Et cela depuis de nombreuses années. D’ailleurs, il y a peu, feuilletant les plus anciennes de ces lettres je fus submergé d’émotion autant que de surprise en vérifiant que les thèmes fondamentaux mis à coeur par le Seigneur au long des trente ans écoulés se trouvaient déjà présent au départ, dans les grandes lignes,…il y a trente ans. Tant de choses magnifiques revenaient à la surface en me faisant ainsi rappel de l’extraordinaire fidélité de D.ieu lorsque l’on est à son service depuis tant d’années. Il y aurait là matière à une formidable publication toute à la gloire de l’Eternel…
Un jour peut-être….
Meilleur shalom !
Haim Goel
Chère DORVEN,
Les extraits du journal LEVE-TOI de l’époque sont reproduits (scannés) ce jour même en fin du dernier morceau de la publication, savoir l’extrait numéro 4.
Meilleur shalom
Haim Goel
Shalom,
Je vous cite : le numéro 1 de notre journal belge LEVE-TOI ! de l’époque. (NB : LE JOURNAL EST TOUJOURS DISPONIBLE ET ON PEUT DONC Y VERIFIER CE QU’IL FAUT).
Ce journal existe t’il toujours ?
« cure d’âme » j’aime pas ce terme qui à mon sens n’est pas biblique. C’est un « truc » d’évangélique …
Oui le journal d’origine existe toujours et on peut donc aisément vérifier. Nous pouvons si nécessaire et sous condition d’utilisation biblique et pacifique, faire parvenir une photocopie. L’original, lui est consultable sur place ou à l’occasion d’un de nos déplacements avec rendez-vous. Quant au terme cure d’âme, il n’est pas dans la Bible en tant que tel mais la fonction du ministère pastoral bien compris est concernée par la « cure d’âme », le soin aux âmes si vous préférez.
Meilleur shalom
Haim Goel
Le soin aux âmes, prendre soin des âmes, en effet ces expressions n’ont pas la même connotation que cure d’âmes. Je les trouve plus adaptées.
Shalom
Je vous précise tout de même, que ce n’est pas à des fins de vérifications que je vous ai posé la question.
Je ne parlai pas du journal d’origine mais je ce que je voulais savoir, et certainement je me suis je mal exprimée, c ‘est si ce Journal est toujours imprimé à l’heure actuelle.?
Dans le shalom.