Au cours des années qui suivirent j’eus l’occasion, sur une direction de D.ieu, de délier certains endroits de l’emprise de la Reine du Ciel, un esprit qui gouverne en bien de lieux (et qui est lui-même renforcé par tout ce qui est de type Jézabel et Achab sur la terre).
Je me souviens de cette église située sur le plus haut point géographique de la ville de Paris et depuis laquelle le Seigneur me demanda un jour de délier Paris de l’emprise de la Reine du Ciel. Les jours, les semaines et les mois qui suivirent furent fertiles en bouleversements très étonnants, ne serait-ce, et peut-être surtout, qu’au sein de l’assemblée où cela fut pratiqué.
Dans notre région, les conséquences furent radicales et puissantes. Elles se situent évidemment et principalement dans l’invisible, mais croyez-moi, elles se vérifient aussi dans le concret.
J’ai refait de nombreuses fois le parcours que je faisais autrefois entre Gap et Grenoble en passant plus particulièrement par Notre-Dame de la Salette qui est un lieu de pèlerinage à Marie et il ne m’est plus jamais arrivé d’éprouver l’épuisement et les troubles que nous ressentions jadis à faire ce parcours de plus ou moins deux heures.
En lieu et place de l’esprit démoniaque qui fut chassé, nous avons par contre ressenti et vécu la présence de nombreux anges et ceci bien des fois (dans des moments de louange, etc.) ! Mais ceci est une autre histoire et une autre étape de notre vécu. Un vécu de combat spirituel qui s’étendit à toute la région dans les années qui suivirent. Aujourd’hui le Refuge continue à accueillir et à être un Centre dédié à la prière, aux retraites spirituelles, etc.
Voici donc pour la naissance du projet Refuge. Il me faut préciser que ce projet largement attesté par le Seigneur en maintes occasions fut proposé à l’assemblée des Ardennes belges pour qu’il fût prié à cet égard. Le projet reçut de nombreuses confirmations dans la prière et à plusieurs reprises des membres le visitèrent pour des vacances d’été à l’époque. Mais auparavant il avait fallu envisager la question du financement de l’achat du bâtiment. A l’unanimité et malgré l’assentiment général pour le projet, les membres se déclarèrent non solidaires pour cet achat. J’en conclus que D.ieu m’appelait seul à mettre ma foi en action. Ce que je fis avec la même simplicité de cœur que pour la Volkswagen. Je me rendis au Refuge et y restai quelques jours en prière quand le Seigneur me convainquit de revêtir costume et cravate et de me rendre dans une banque de Gap pour y exposer mon projet. Mais de le faire dans l’attitude ferme, décidée, de quelqu’un… qui a la foi.
Chez le banquier :
– Monsieur, merci de me recevoir, je viens vous trouver pour négocier un prêt en vue de l’achat d’une maison et de son grand terrain dans les Alpes-de-Haute-Provence. Je me dois d’être franc avec vous car je ne dispose d’aucun revenu fixe. Mes seules rentrées sont constituées par les dons volontaires qui me sont faits par des assemblées lorsque je suis invité à y prêcher. Mes rentrées sont donc irrégulières et pas nécessairement abondantes.
Je perçus que le banquier « encaissait le coup » car mon audace lui parut évidente. Il réfléchit quelques instants et je compris qu’il semblait néanmoins « impressionné » par quelque chose… (s’il ne le savait pas, je savais moi que D.ieu m’accompagnait ce jour-là ou au moins un de ses anges). Il me dit ensuite :
– Franchement vous n’avez aucune chance d’obtenir quoi que ce soit sans un apport personnel très important, mais après tout, je vais ouvrir un dossier de demande de prêt et nous verrons bien.
La première étape était franchie en obéissance de foi à l’Eternel. Le Seigneur me demanda alors de ne parler à personne de mon besoin d’argent car il me fallait, c’était évident, un apport personnel. La deuxième étape était dans les mains du Père et la suite allait le démontrer de façon saisissante.
Suite à des réunions organisées dans la foulée d’un époustouflant meeting parmi les Hommes d’Affaires du Plein Evangile en Suisse, tout un groupe de croyants m’avait sollicité pour le démarrage d’une œuvre en maison. Je n’entrerai pas dans les détails du travail merveilleux et puissant que D.ieu organisa en ces jours-là.
J’avais reçu le feu vert de mon assemblée des Ardennes belges et je me rendis donc ensuite régulièrement là-bas pour y fortifier cette jeune assemblée en maison, le projet étant aussi à terme de faire intervenir un ministère d’apôtre respecté (Daniel Moser) de Suisse pour une continuation apostolique car je n’avais à l’époque encore été reconnu que comme évangéliste dans le corps.
Mon ministère devait s’y limiter dans le temps à quelques mois car le Refuge et l’Assemblée de Belgique constituaient avec mon ministère itinérant des défis suffisants. Par la suite hélas, un « pasteur » de Suisse francophone prit contact avec le couple de base de l‘assemblée en maison malgré ma méfiance et mes réticences. Cet homme se vantait de façon fort déplacée de son véhicule dernier cri et sa convoitise transpirait en plusieurs points du comportement. Je ne percevais pas l’homme de D.ieu, le berger prêt à donner sa vie pour les brebis mais plutôt le berger prêt à les tondre. Il était d’un abord séduisant.
Il agissait, ayant eu vent de mon souhait de déléguer la suite du travail entamé à l’apôtre Moser.
Cet homme dont je tairai le nom, car qu’importe, D.ieu sait, D.ieu juge… et nous devons pardonner, séduisit rapidement le couple de référence avec lequel et pour lequel nous avions travaillé durant des mois (cure d’âmes, réunions, etc.). Sa tactique fut simple, dénigrer ma vision du Refuge, mépriser le travail effectué et tenter d’attirer ces gens (une trentaine) dans son assemblée au lieu d’encourager le travail d’assemblée en maison déjà effectué. Tout cela bien sûr derrière mon dos et en mon absence.
En gros il se saisissait sournoisement du travail effectué à l’avantage des âmes par moi depuis des mois pour l’annexer à son assemblée. Cet homme se révéla avoir bien des déboires par la suite. Il s’exila sur un autre continent.
Le résultat ne se fit pas attendre et malgré tout l’amour, les fruits et le ministère que nous avions offerts à cette assemblée naissante, nous reçûmes un courrier de la part du jeune couple nous annonçant brutalement que nous étions d’office démissionnés du travail que nous avions effectué durant tous ces mois. La chose est importante à signaler car cet incident ouvrira par la suite la porte à un autre incident bien plus grave.
Mais revenons à la belle aventure et aux circonstances miraculeuses autour de l’achat du Refuge.
Le Seigneur m’avait donc demandé le silence sur le financement de l’achat mais pas sur le fait du projet et les frères et sœurs de Belgique ainsi que ceux de cette jeune assemblée de maison en Suisse étaient au courant du projet « Refuge » dans les Alpes françaises.
Je vins donc en Suisse selon le programme établi depuis de longues semaines pour visiter l’assemblée en maison des environs de La Chaux-de-Fond. Tout se passa à merveille car le Seigneur y avait énormément agi les temps derniers. Un sataniste avait même été amené au Seigneur et délivré de puissants démons. Le couple chez qui se tenaient les réunions avait bénéficié de nombre de libérations et de conseils spirituels de cure d’âme et le bonheur régnait.
Je logeais dans leur maison lors de mes passages.
Au cours d’un bel après-midi, l’épouse me parla avec un large et aimable sourire et me dit :
– Cher frère, j’ai parlé autour de moi de ton projet du Refuge dans les Alpes, de ta vision future et, surprise, mon père souhaite vivement te rencontrer car il veut t’aider à réaliser ce projet.»
Nous éclatâmes de rire et de joie. Pour moi, la chose était évidente à une semaine de la date de la visite à la banque de Gap, le Seigneur mettait Lui-même en route la deuxième phase concernant le besoin financier. Sur coup de fil de la sœur, rendez-vous fut pris avec son père.
C’est le lendemain, si mes souvenirs sont exacts, que je rencontrai le père au domicile de ce couple. La jeune femme, fille du futur donateur, s’éclipsa car il s’agissait selon son opinion d’une rencontre privée entre son père et moi.
Cet homme, après avoir déclaré son intérêt pour notre vision en son aspect accueil et compte tenu de tout le travail pastoral de conseil spirituel et de cure d’âme effectué à sa connaissance en Suisse, me posa en toute simplicité la question suivante :
– Combien souhaites-tu comme aide pour soutenir l’achat du Refuge ?
Je ne m’attendais pas à une telle question et j’aurais pu lui répondre en nommant la somme complète requise. Mais je ne m’en sentis pas le droit et préférai lui suggérer de décider lui-même du don qu’il souhaiterait faire.
L’homme dans un grand sourire m’annonça alors un montant qui correspondait au tiers de la somme, en me demandant :
– Cela suffira ?
Priant intérieurement je lui répondis que oui, car cela devait suffire, pensai-je, comme apport personnel auprès de la banque de Gap. Et ce fut effectivement le cas.
Avant de nous séparer et après remerciements chaleureux comme il se doit, j’eus néanmoins le réflexe de demander si cette somme d’argent constituait un don ou un prêt car après tout rien n’avait été dit à ce sujet. Il me répondit avec un éclat de rire :
– Prends cet argent et fais ce que tu as à faire avec. Va et ne t’occupe plus de cela !
J’en conclus encore aujourd’hui avec tout le recul nécessaire qu’il s’agissait d’un don. Au reste durant de longs mois les choses restèrent ainsi et cet homme me fit encore don d’un mobilier dépareillé certes mais suffisant pour meubler un peu notre jeune Refuge. J’entamai aussi un travail pastoral de relation d’aide avec ce frère et son épouse car le couple en manifestait le souhait. Je pris donc la direction de Gap et de la banque et fus reçu par le banquier qui, à l’écoute de mon témoignage, me dit simplement :
– Eh bien, vous allez vite en affaire, vous ! Bravo ! Evidemment dans ces conditions je dois vous dire que le prêt est accordé. Venez avec votre épouse pour la signature.
Je dois ici signaler à propos du Refuge que bien que vivant essentiellement par la foi, en vingt ans de remboursements, jamais il n’a manqué sur notre compte la somme mensuelle nécessaire, bien que nous ayons eu souvent des périodes de disette. Merci Seigneur !
Je rentrai en Belgique avec l’annonce et le joyeux témoignage de la façon dont D.ieu venait d’agir. Mais, je l’ignorais, l’épisode du don pour la voiture plus celui de ce nouveau don, pour l’acquisition du Refuge pour lequel je m’étais risqué seul par la foi, étaient en train de semer la jalousie dans pas mal de cœurs adeptes du bouton de culotte pour l’offrande du culte. Dès cette époque des contacts curieux et malsains, nous le découvrirons, furent pris par une personne de notre assemblée de Belgique avec les donateurs suisses.
Dans les mois qui suivirent advint hélas aussi l’épisode décrit plus haut où nous reçûmes sous l’influence perverse du « pasteur » suisse signalé plus haut un courrier nous annonçant que nous étions démissionnés sans appel de l’œuvre plantée par nous en Suisse. Nous étions, mon épouse et moi, dévastés par tant d’ingratitude et de mépris mêlé de brutalité. Nous avions tant aidé et aimé ce jeune couple…
Rappel, c’est le couple de base dont l’épouse était la fille du donateur suisse qui nous écrivit. La suite, on la devine, et le don accordé par cet homme au cours d’un entretien privé deviendra plus tard un « prêt » à récupérer à tout prix.
Le jeune couple qui ne connaissait en rien les termes de l’échange avec leur père et beau-père ameuta un pasteur français de passage en Suisse, Fernand Bertho, qui me fit convoquer et m’accusa, sans que j’aie le droit de réponse, mais le « devoir étrange » par contre du silence total, devant un parterre de serviteurs. Je fus accusé sans la moindre preuve d’avoir tenté « de spolier un brave homme ». Ce pasteur/accusateur/inquisiteur brutal et dominateur était un pur produit du milieu pyramidal. Son attitude fut d’une injustice flagrante, car comment peut-on recevoir d’aussi graves accusations tout en ordonnant en public le silence à l’accusé qui tente simplement de donner lui aussi son point de vue sur l’affaire ? Cela se déroula à Bangui où Pierre Trushel m’avait convié à prêcher pourtant.
Au final, je dois le dire, totalement écoeuré, je décidai de rédiger un document m’engageant, lorsque j’en aurais les moyens, à rendre la somme donnée et transformée par eux en prêt.
A cette époque, du fait de tant d’injustice imposée comme justice chrétienne, imaginez cela, j’entrai dans une période de trouble profond et finis, syndrome de Stockholm aidant, à croire que j’étais probablement un monstre mais que je ne l’avais pas perçu, compris. Je ne puis vous décrire les états par lesquels je passai peu à peu après deux rencontres de « tribunal ecclésiastique » (oui l’épisode se renouvela) où j’espérais donner mon avis, mais où je fus déclaré coupable avec interdiction de me défendre, silence imposé et prière de réparer au plus vite un tort que je n’avais en rien causé.
Je n’étais lié par aucun lien dénominationnel ou fédératif avec les hommes de ces rencontres et ne leur étais donc redevable en rien (et c’était peut-être cela « mon problème »… à leurs yeux !). Je me rendis à leur invitation à ces deux rencontres avec libre et franche disponibilité, celle d’un homme qui n’a rien à cacher. Jusqu’à ce jour et donc bien des années après, ces hommes ont imperturbablement conservé leur a priori meurtrier et gratuit. J’en ai eu la confirmation dans un échange avec un des leurs, président de sa fédération.
A priori gratuit, cela reste à prouver, car j’ai compris de longue date, hélas, qu’en milieux pyramidaux si vous êtes repéré comme ce qu’ils nomment un « électron libre » hors de leur « zone d’autorité toute humaine et proclamée toute divine » (et de quel droit, si ce n’est de répéter le lancinant romain du « hors l’église – catholique – point de salut » !?), il convient de vous paralyser avec les moyens de l’hypocrisie. Ma femme fut témoin de toute cette iniquité, terrifiante car venue de « chrétiens » déclarés serviteurs. Elle en fut profondément blessée pendant un temps et à jamais dégoûtée de fréquenter ces milieux chrétiens dénominationnels (le corps véritable du Messie se trouvant ailleurs, nous n’y perdîmes rien).
A moyen terme sous le choc d’une forme de vertige moral, j’entamai ce qu’il faut nommer une dépression nerveuse que je dus néanmoins choisir de traverser sans secours médicamenteux car je devais « rester sur le pont » pour mon épouse et mes jeunes enfants à nourrir (nous vivions par la foi et pas question de congé maladie payé par un employeur).
Au contact de ces hommes, je vérifierai en d’autres circonstances que la médisance à tous crins doublée en façade de souriante expression de fraternité, voire de mensonge, faisait hélas partie de leur stratégie d’hégémonie. Je ne donne guère de noms ici, à quoi bon puisque le pardon est passé. Mais j’encourage ces hommes, s’ils viennent à lire ces lignes, à se repentir et, illusoire espérance sans doute, à réparer. Réparer, voilà un courage que j’ai très, très rarement vu se manifester. Et quand je l’ai vu c’était pour des causes bien secondaires. Comment s’étonner en Europe, dès lors, de constater la pauvreté du nombre de chrétiens. Lorsque la tête est malade, que peut-il advenir du corps ?
Malade et désespéré, je me devais de rester en même temps disponible pour les croyants dont nous avions la responsabilité. J’assistai aussi à l’époque à tant de manœuvres inter-clochers qui n’étaient au fond motivées que par la recherche du pouvoir et…, il faut le dire, de l’argent qu’il donne. Comment vous expliquer le désarroi que l’on ressent lorsqu’une chère âme que vous aimez, avez grandement aidée, et qui a les moyens de vous soutenir financièrement quelque peu durant deux ans, vous apprend qu’elle stoppe son soutien, car ayant demandé l’avis de ce qu’elle nomma « une figure d’autorité », savoir un des participants du tribunal inique décrit plus haut, elle s’était entendu dire qu’il serait plus sérieux de stopper le soutien à mon ministère pour l’orienter ailleurs ? Ailleurs, suivez mon regard,…
Il est vrai aussi qu’un jour, en public, cet homme parlant de moi dont la présence dans la région l’exaspérait, déclara qu’il « allait me casser ». Peu de temps après, cet homme influent décéda.
Tout cela survint trois ou quatre ans après l’épisode du don de Suisse. Cette dépression et les terribles angoisses vécues, jusqu’à nos jours présentes par moment, furent aussi à l’origine d’une maladie grave et possiblement mortelle si l’on ne s’oblige pas à un suivi médicamenteux. Par la grâce de D.ieu et bien que la médecine refuse de me déclarer guéri, je vis sans symptômes depuis qu’un beau jour assez récent je pris la résolution de prendre autorité au nom de Yeshoua sur cette maladie que je perçus en priant comme étant le fruit d’un véritable esprit de meurtre.
Bien plus tard, le donateur devenu « prêteur » sous la pression venue semble-t-il de plusieurs directions, me conduisit devant la justice française pour hâter le retour de « son » argent. Il est significatif à mes yeux que tout de suite après ces choses apparut chez lui un cancer foudroyant qui paraît-il l’emporta en quelques semaines. J’espère que les protagonistes de ces terribles injustices ont depuis laissé le Seigneur les convaincre de repentir. Je n’en ai eu aucune trace depuis, mais j’ai choisi le pardon. La preuve en est dans le fait que je trouve la force de décrire tout cela avec sérénité.
Le pardon est venu pour toutes ces choses mais quelles terribles leçons à retirer !
Revenons en Belgique, avec mon retour juste après le don de Suisse.
A ce moment de toute cette étonnante histoire, le soleil était au beau fixe, l’œuvre en Belgique vivait ses moments glorieux et bénis (rappelez-vous les deux témoignages du début de cette section du livre. Ce sont deux témoignages parmi d’autres), le Refuge était acquis et nous avions entamé son nettoyage spirituel (comme vous l’avez lu plus haut), nettoyage qui n’était que le prélude à bien plus dans ce domaine.
Les déplacements de ministère itinérant, vers le sud de la France entre autres, vinrent à augmenter et la nécessité de notre départ vers le Refuge s’imposa peu à peu à tous. La chose fut longuement priée avec tous les membres et nous choisîmes de rechercher un serviteur à même de s’installer dans les Ardennes belges pour occuper le poste pastoral d’ancien. Nos recherches durèrent une année durant laquelle les activités au Refuge crûrent d’importance. Et un culte y était né avec un noyau de croyants.
Finalement devant la difficulté à trouver un homme de D.ieu à même d’assumer cultes et réunions diverses en Belgique, une assemblée générale fut convoquée et un long et profond temps de prière fut organisé en vue de saisir la pensée du Seigneur. Il nous apparut que l’essentiel était le corps et non l’une ou l’autre église et qu’il était tout à fait, faute de serviteur, préférable de dissoudre la structure administrative et de laisser à chacun le choix de rejoindre l’une ou l’autre assemblée de son choix. Tous manifestèrent soulagement et approbation. Certes la tristesse était au rendez-vous pour tous mais les priorités de l’appel de D.ieu faisaient autorité pour chacun.
Ceci nous libérerait pour la nouvelle étape de notre ministère en France.
Nous déménageâmes en France, laissant les frères et sœurs se charger de la transmission du matériel vers une autre association. Lors de cette dissolution, hélas, certains aspects furent décevants car il subsistait pour 100 000 frs belges de factures en court.
Devant le caractère démissionnaire de tous à ce sujet (il ne devait plus rester beaucoup de boutons de culottes au fond de certains tiroirs), je pris en charge (par la foi, une fois encore) le paiement des 100 000 frs sans en avoir le premier centime.
Je ne souhaitais pas que le témoignage chrétien soit bafoué derrière moi auprès de fournisseurs… Et D.ieu dut faire encore maints miracles financiers autour de ces 100 000 frs belges mais tout fut payé.
Une vie nouvelle démarre au Refuge.
Les Alpes-de-Haute-Provence, un cadre unique non loin du Lac de Serre-Ponçon. Ceux qui connaissent la région savent de quoi je parle. Lorsque je découvris la beauté absolue des paysages, j’eus les larmes aux yeux et remerciai le Seigneur pour le cadeau. Venant du Nord pluvieux, nous étions sous le charme et ce fut l’occasion de louer D.ieu, si grand en Sa création variée où tout est toujours semblant de chaos et d’harmonie si étrangement mêlés.
Le Refuge se trouve être une grande bâtisse dans un hameau de sept maisons et fermes anciennes.
A notre arrivée, seul un vieux couple habitait les lieux en permanence. Leur joie fut à l’égal de leur surprise, car la solitude devait leur peser.
Outre le combat que nous avions poursuivi durant une année contre la Reine du Ciel (je vous en ai touché un mot plus haut), nous fûmes aussi en guerre spirituelle avec les puissances païennes qui habitaient la vallée. C’est ainsi que le jour de notre arrivée en famille, nous avions roulé toute la nuit depuis la Belgique et, à seulement 10 kilomètres du Refuge, je dus stopper au petit matin pour dormir dans la voiture. Ma chère épouse s’endormit aussi et les enfants étaient profondément enfoncés dans les coussins à l’arrière du véhicule, la Passat.
Soudain Elishéva fut réveillée par un profond malaise. Ouvrant les yeux dans l’aube naissante elle vit en esprit venir à nous et tourner autour de la voiture une apparition spirituelle en forme d’homme habillé en paysan et armé d’un fusil braqué.
Il était menaçant et inspecta notre véhicule et ses occupants endormis. Par la suite nous reconnaîtrons en cette apparition étrange un paysan empli de haine et de sorcellerie de la vallée où nous allions vivre et fonder un centre spirituel.
Charmant accueil ! Notre aimable voisin, Monsieur Chaine, nous posa bien sûr moultes questions. Qui êtes-vous ? Que faites-vous, etc. ?
D’emblée, l’hostilité spirituelle à notre encontre démarra. En effet ce brave paysan de voisin qui nous avait réservé un accueil favorable au premier abord se braqua sèchement quand, après nous avoir demandé de quoi nous vivions, je lui expliquai que nous étions un ministère vivant par la foi.
Pour cet homme, cela équivalait à vivre sur le compte d’autrui. Un travail non salarié ne pouvait être que le vécu d’un parasite.
Il s’informa donc auprès d’une « respectable » institution pyramidale protestante ou évangélique de Gap sur notre compte. Et on lui répondit que « là- haut » dans la montagne ce qui s’installait ne pouvait être qu’une secte.
Le mot terrible était lâché dans l’insouciance des résultats et nul doute que notre projet d’évangéliser la vallée se trouva considérablement freiné à partir de là. Il nous faudra toute la force d’un témoignage d’excellence au travers du vécu de famille durant des années pour dissiper très lentement l’hostilité. D’autant que le sorcier qui était venu rôder autour du véhicule sous forme probable et démoniaque de voyageur astral se révéla être le cousin du brave paysan que nous avions (et avons toujours) comme voisin.
Merci les « chrétiens » de Gap ! Nous avons aussi pardonné. Je ne décrirai pas plus avant nos aventures dans cette vallée des Alpes. Il y faudrait tout un livre pour en décrire les sommets glorieux et les gouffres qui le furent moins.
La Belgique jalouse, idolâtre, meurtrière, se manifeste.
Un bel après-midi alors que je remontais un mur délabré en bordure de chemin dans notre propriété des Alpes, je vis venir une voiture de gendarmerie. Ces messieurs semblaient fort embarrassés car nous avions eu jusque-là d’excellents rapports. Ils me signifièrent que j’étais recherché par Interpol afin de me situer en France en vue de la descente d’une commission rogatoire sur plainte déposée pour abus de confiance en Belgique.
La plaignante n’était personne d’autre que la chrétienne qui nous avait fait presque trois ans auparavant un don pour l’achat de la Volkswagen Passat.
Vous dire ma stupéfaction du moment est impossible ! Les gendarmes qui avaient eu le temps de nous évaluer depuis notre arrivée dans cette commune des Alpes-de-Haute-Provence, semblaient eux-mêmes perturbés, incrédules. Leur délicatesse ce jour-là fut un réconfort. Je demeurai assommé de longues minutes, ne sachant que penser, ni que dire ou faire. De plus c’était la première fois de mon existence que j’avais à faire front à ce genre de situation. Mon casier judiciaire était vierge et n’ayant jamais eu affaire à la police, ni à rien de cet univers, les commissariats, la justice, je demeurais plus qu’interloqué…
Fort de mon innocence foncière, je décidai que n’ayant rien à me reprocher, j’allais prendre les devants, et ayant dans le même temps appris que mon père était souffrant au point qu’une visite s’imposait, j’embarquai toute ma petite famille dans la Passat et pris le chemin de la Belgique. Direction le commissariat de la ville où avait été déposée la plainte.
Arrivé sur place je me présentai et demandai à voir le commissaire responsable. Je souhaitais que mon épouse soit présente car je songeais à une erreur quelconque et sa présence ne pouvait à mes yeux que faciliter les choses pour dissiper le malentendu.
On me fit savoir avec une sévérité mémorable que cela était impossible car la plainte était dirigée contre moi seul.
J’entrais pour la première fois de ma vie dans l’univers de la justice des hommes et aujourd’hui, toutes proportions gardées, je songe à ce que vécut le plus pur, le plus offert, le plus innocent des êtres, Yeshoua entraîné par la soldatesque vers Hérode et Pilate.
Je fus donc amené devant le commissaire gérant du dossier. Accueil glacial qui d’emblée vous place en position de coupable, pas seulement potentiel,… mais bien coupable évident et qui doit et va parler et payer. On aura beau me dire que ce sont là des techniques psychologiques propres à faire « craquer » de vrais coupables, elles n’en sont pas moins profondément avilissantes et propres à vous dévaster émotionnellement, à vous entamer psychologiquement parlant. Et moi qui étais venu la tête haute, sûr de ma bonne foi et certain de n’avoir rien à me reprocher qui relèverait de la justice des hommes…
La suite de l’entretien avec ce fonctionnaire de police qui se devait d’être impartial et ne le fut pas (il avait visiblement été remonté par la plaignante et avait déjà tiré ses propres conclusions), me révéla clairement qu’à ses yeux et sur les seules déclarations (lesquelles précisément, je ne l’ai jamais su) de la plaignante, j’étais coupable et pire encore.
Il flottait dans l’air une réelle et très perceptible atmosphère de violence. Ce commissaire se mit à sa machine à écrire et, comme il y était tenu sur demande du Procureur du Roi qui devait statuer sur le bien-fondé ou le non-fondé de la plainte, commença avec force ricanements et commentaires persifleurs et agressifs, où pointait la menace à peine déguisée, à enregistrer ma version des faits concernant le don qui m’avait été fait pour le véhicule ainsi que le don qui m’avait été accordé en Suisse pour l’achat du Refuge.
Car la plaignante, comme j’étais très clairement amené à le conclure, avait présenté ces deux dons comme effectués dans une atmosphère trouble. Elle avait aussi bien entendu passé sous silence les énormes services pratiques, matériels et de soutien moral que je lui avais apportés avec mon épouse et des frères de l’assemblée durant de longs mois comme je vous l’ai rapporté plus haut.
Dans ces instants, je peux vous avouer que mon cœur se brisa car je compris que pour en arriver là, cette « sœur », que nous avions côtoyée et aimée comme une sœur en Christ en le lui démontrant si souvent, ne pouvait qu’avoir abandonné la foi et avoir écouté des voix assassines. Ma conviction demeure à ce sujet et je n’ai pas de doute quant à un travail obscur accompli après notre départ de Belgique par des personnes mal intentionnées à mon égard. J’avais de par mon travail de témoin de Jésus dans les Ardennes assez d’ennemis. Rappelons-nous de Baclain- Gouvy, non loin de Malmedy.
Sa belle-sœur et ses menaces haineuses, les menaces d’un prêtre qui furieux de mon travail d’évangélisation m’avait téléphoné pour me commander de cesser sans quoi…, notre premier exemplaire du journal « LEVE-TOI ! » qui était largement consacré à un aspect pionnier pour l’époque, savoir comprendre et envisager avec humilité les racines juives de la foi chrétienne ainsi que d’autres parties de son contenu dénonçant l’accointance des clergés catholiques et protestants avec le nazisme dans les années douloureuses… Et cela dans une région de l’Est belge, ancienne partie de l’Allemagne annexée comme dommage de guerre après 45, ville de l’Est belge qui avait accueilli les Allemands en 1940 avec des forêts de drapeaux à croix gammées aux façades des maisons, ville et région qui avait donné ses volontaires SS à l’armée allemande mais aussi ses engagés de force et ses résistants, amenant de terribles divisions au sein de nombreuses familles.
Tout cela campait un décor en arrière-plan dont on saisira très bien quel rôle il put jouer. Un bel après-midi, en course dans un magasin de la ville, ne m’étais-je entendu poser la question sur un ton glacé :
– Votre nom, c’est un nom juif ?
Je fis néanmoins le récit de la façon dont ces dons me furent faits et le policier enregistra cela avec un seul commentaire :
– Vous êtes un beau parleur !
Nouveau coup de poignard. Ainsi, lorsque vous décrivez le plus sobrement et le plus honnêtement possible, avec simplicité et en choisissant les mots justes, ce que je m’employai à faire avec l’idée de répondre JUSTE, sans plus, vous obtenez : « Vous êtes un beau parleur ! »
Cet officier de police belge ne pouvait que me voir en menteur, en criminel, car il avait d’ores et déjà choisi de me déclarer coupable. Toutes les raisons qui conduisirent cet homme à faire d’emblée ce choix vis-à-vis d’un inconnu, je ne les connaîtrai jamais, sinon à vivre un jour une rencontre vérité entre quatre yeux. Je lui annoncerais Yeshoua comme Sauveur car je lui ai pardonné et ressens, merveille des merveilles, de l’amour venant de D.ieu, de la compassion, de l’amour pour cette âme, sans doute abusée par autrui et sa propre justice sentimentale ou aux arcanes plus complexes qui échappent à ma naïveté.
Mais sur le moment et jusqu’à ce jour je restai perplexe devant ce comportement manifestement très tendancieux et agressif, injuste.
Je fus mis en demeure de fournir la comptabilité de l’assemblée qui avait été dissoute faute de pasteur repreneur, souvenez-vous. Je m’exécutai. Cette comptabilité me sera remise quelques semaines après. Rien d’illicite ne s’y trouvait. Quant à la plainte de cette ex-chrétienne retournée dans le monde, elle fut ensuite classée sans suite par le Procureur du Roi qui ne vit donc rien à me reprocher.
Si les choses en étaient restées là, la page serait tournée et je n’aurais sans doute eu qu’à me plaindre d’une inévitable campagne de calomnies propre à semer le trouble autour de mon nom en milieux chrétiens, hélas si prompts par un mélange de naïveté et d’absence de courage à accorder foi à tout ce que le vent transporte comme débris. Feuilles mortes et poussières grises dont il devient toujours impossible de vérifier même l’origine.
La médisance, la calomnie, sont comme la poussière du sharav, un vent que nous connaissons bien en Israël. Un vent qui infiltre la poussière partout en souillant tout et partout, finement, lentement et sûrement.
Mais les choses n’en restèrent pas là, loin s’en faut. Le commissaire qui m’avait questionné en tentant de m’impressionner au maximum, de me casser, adopta en fin d’entretien, après la signature de ma déposition, une attitude singulière, qui sembla tout à coup presque bienveillante. Dans cette nouvelle façon d’être jaillit un conseil qui semblait bienveillant :
– Vous devriez écrire à la plaignante…
J’en conclus dans mon immense naïveté du moment (car je n’étais coupable de rien et en rien et n’avais donc pas de raison de me méfier) qu’il y avait là un conseil hors entretien, tout à fait personnel et même bienveillant. Et j’imaginai que cet officier de police voulait simplement amener une réconciliation entre la plaignante et moi.
Je vous l’ai dit, ma naïveté face à la justice des hommes était celle d’un homme de plus de trente ans qui n’avait jamais eu affaire à la justice si ce n’est sous la forme d’une mémorable réunion d’évangélisation au quartier de Haute Sécurité de la prison de Lantin, où une vingtaine des plus terribles criminels du pays se convertirent dans la repentance lors d’une extraordinaire réunion dont l’aumônier protestant m’avait ouvert la porte. Cela raconte encore un peu ce que je vivais, jeune ministère entouré d’une vingtaine de membres dans une assemblée des Ardennes.
Au sortir de mon « entretien » avec le commissaire, je décidai donc d’écrire un courrier conciliant et aimable à cette femme. Dans ce courrier je rappelai à celle-ci les conditions dans lesquelles elle me fit le don pour l’achat de la Passat et emmené par mon souhait de lui démontrer mon amour mêlé d’un certain écoeurement (curieux mélange, mais bien réel), je lui annonçai que dans la mesure de mes moyens futurs je lui rendrais ce don.
Je commis avec ce courrier rédigé dans un moment de stress et d’abus de ma bonne foi deux erreurs graves. Un avocat bien des années après, à mon immense stupéfaction, me déclara :
– Vous avez été victime d’un piège couramment tendu en ce genre de circonstances… Ne vous étonnez pas !
Ainsi, d’après cet avocat, le policier m’avait intentionnellement poussé à l’erreur. Si cela est vrai, je m’étonne encore !!!
La première erreur parce que la plaignante disposait désormais d’un document signé par moi qui attestait qu’un échange d’argent avait été effectué entre nous en ma faveur. Et aux yeux de la justice un tel document plaidait automatiquement en ma défaveur si la plaignante transformait par exemple ce don en prêt.
La deuxième erreur fut de pratiquer au fond une propre justice avec sans doute un mélange d’affection encore valide pour une personne qui avait été une sœur en Christ. Une propre justice mêlée sans doute d’une pointe d’orgueil car combien avait été ressentie comme humiliante toute cette affaire.
Je commençai dans la suite à remettre par petites sommes, comme je le pouvais, ce don. Mais cette décision ne venait pas de D.ieu et j’aurais dû m’en tenir au non-lieu du Procureur du Roi, à ce que je savais et que tous les membres de notre ex-assemblée savaient et dont ils auraient pu témoigner, puisque le don avait été rendu public et ne posa aucun problème durant plus de deux ans ensuite.
Je n’arrivai pas à rendre grand chose et chaque fois que je le voulus, je réalisai qu’il allait me falloir priver mes enfants de l’essentiel. De cette façon D.ieu me montra mon erreur et l’orgueil qui m’avait en partie dirigé dans ma réaction fut nommé et brisé.
Sans entrer dans les détails, cette femme obtint finalement devant la justice française ce qu’elle souhaitait et son don dut lui être brutalement rendu… avec dommages et intérêts. D.ieu soit loué, nous y parvînmes miraculeusement !
Fort du triste succès de cette ex-chrétienne belge, le donateur de Suisse, via son épouse, immédiatement informée depuis « certains émissaires dévoués » (dont une femme dépressive et mariée qui m’avoua un jour ses sentiments, ce que je repoussai avec une grande indignation et autorité. Elle m’en voulut et devint donc une « alliée » du club des femmes de Belgique dévouée à me détruire) entreprit la même démarche. Je vous en ai parlé plus haut. L’ex-chrétienne de Belgique et les Suisses étaient entrés de longtemps en contact et notre démission de l’œuvre plantée en Suisse nous avait été signifiée par le beau-fils et la fille du donateur influencés, eux, par un certain pasteur… Beau filet destructeur que tout ce scénario. Et il a en commun, de partout, l’idolâtrie matérialiste, la convoitise, le reniement (la face inverse de la pièce nommée idolâtrie) face à un couple lancé à vive allure de foi vers un vécu aux sources ultra-bibliques ; mais pourquoi appeler ces sources ultra-bibliques, quand elles sont en fait simplement bibliques ? C’est qu’en fait elles sont aux antipodes de ce que l’Eglise veut bien chercher à vivre. Elles sont, ces sources, manifestées en Actes 4 : 32 lorsque les premiers disciples de Yeshoua, après la Pentecôte, libérés par la puissance d’une complète nouvelle naissance, jettent loin d’eux (excepté un certain couple nommé Ananias et Saphira) toute idolâtrie matérialiste et dans un élan de cœur aussi superbe que simple établissent le relationnel de l’Eglise en majesté : mes biens pour le Seigneur et le Seigneur pour mon seul bien. Inutile d’ajouter que les apôtres étaient des modèles à ce sujet et avaient tout quitté pour suivre le Seigneur.
Dans nos Ardennes, donnant comme de juste nous-mêmes le ton de cet état d’esprit, nous établîmes les bases du même état d’esprit pour tous comme une invitation à aller de la façon dont le Seigneur Lui-même en tant de passages de l’Ecriture nous demande d’aller. Certains, comme cette sœur déchue de la foi à présent, aimèrent tout d’abord cet état d’esprit et ensuite… le regrettèrent avec une réaction de demande de retour de dons.
D’autres, beaucoup d’autres, n’aimèrent pas cet état d’esprit sans oser le dire, car sachant foncièrement et bible en main à quel point cet appel au partage accompagné de la confiance en D.ieu pour sa propre subsistance était biblique.
Au jour venu de nos déboires, certains se réjouirent, trouvant en ceux-ci sans doute la justification lâche d’un profond égoïsme si mal camouflé. Il leur fut facile alors avec la sœur déchue d’interpréter notre état d’esprit biblique prêché et vécu comme une insistance déplacée sur l’offrande. En termes modernes, cela s’appelle de la désinformation. En termes plus classiques cela s’appelle du mensonge. Là aussi nous avons pardonné.
J’appelai la dame de Belgique qui parvint à récupérer son don, ex-chrétienne. De fait elle l’était devenue car j’appris, à la même époque, depuis la France que celle qui avait été une fervente sœur en Christ en équipe avec nous avait décidé d’abandonner toute fréquentation d’assemblée et d’abandonner son célibat de femme divorcée pour commencer à vivre en concubinage avec un homme non chrétien.
Bien entendu, je la contactai en tant que son ex-pasteur pour essayer de la ramener sur un chemin de vérité et de paix avec elle-même. C’était mon devoir de serviteur que de le tenter et je n’avais pas d’autre but. Je me heurtai à un accueil criard et d’une totale brutalité. Plus tard, avec effronterie, cette personne affirmera devant des autorités que nous lui téléphonâmes en vue de l’effrayer, la menacer et que sais-je d’autre encore. Bref un rapport des faits juste à l’inverse de la réalité. Là encore notre cœur de serviteurs, celui de mon épouse et le mien, fut brisé car se perdait devant nous une âme et c’était bien le plus grave.
Dois-je vous avouer que, là encore, le fameux syndrome de Stockholm, joua son rôle et que je mis bien du temps à échapper à un esprit d’accusation déplacé ? En face de ce genre d’échec, tout pasteur me comprendra.
Je l’ai écrit plus haut, je commençai à envoyer par petites sommes ce que je pouvais à cette femme depuis la France. A ce stade environ deux années s’étaient écoulées depuis notre départ de Belgique vers la France.
Il fut question pour moi d’aller prêcher en Belgique comme j’en avais gardé l’habitude ici et là au gré des invitations.
Une de ces invitations fut soudainement suspendue et m’étant informé du pourquoi j’appris que mon nom était apparu dans un rapport d’une commission antisectes belge.
Je ne mesurais pas du tout la portée de ce rapport ni sa signification, son impact et pris un certain temps avant de m’informer réellement. De plus, j’étais à l’époque sérieusement impliqué en toutes sortes de voyages de prédicateur sur trois continents et cela occupait tout mon temps et mon esprit avec notre travail missionnaire en France dans un des départements les plus démunis en terme d’assemblées évangéliques et encore moins messianiques.
On me fournit alors depuis la Belgique une disquette sur laquelle apparaissait, et oui, encore elle, un témoignage de cette femme déchue de la foi qui avait tenté de réclamer son don au travers d’une plainte pourtant classée sans suite.
Je compris que craignant de ne pas voir revenir ce don rapidement, celle-ci avait cherché ou accepté de déposer SOUS SERMENT devant une commission antisectes de la Chambre belge. Donc devant un parterre de personnes ayant reçu délégation d’Etat pour enquêter sur le phénomène des sectes.
Tout au long de ces années, lisant et relisant ce que cette femme déclara devant cette commission, je fus toujours frappé par une chose : tout son discours TOTALEMENT mensonger ou désinformateur en tous points semble de façon nette s’inscrire dans une construction propre à manifester TOUS LES ELEMENTS CLASSIQUES qui accompagnent la définition d’un milieu sectaire. Ceci me porte depuis lors à penser que jamais auparavant les critères sectaires tels que compris par les milieux dénonçant souvent à raison les sectes pernicieuses n’avaient fait l’objet de la moindre discussion au sein de notre œuvre et ils étaient encore moins accessibles à cette femme. J’en conclus qu’elle avait trouvé la grille de ces critères ou qu’on la lui avait fournie (qui ?) et qu’elle avait, c’est une évidence pour moi, tenté par le mensonge et la désinformation subtile de m’y faire rentrer. Le hic et le scandale est que tout cela s’est fait devant une commission d’Etat, avec engagement de dire la vérité, sous serment !
Ainsi dans ce rapport : de ma personnalité enthousiaste, exigeante (en en donnant l’exemple) dynamique et ouverte (les contacts et échanges avec les autres responsables chrétiens de la région en attestaient) il est fait de moi un personnage d’autorité abusive, menaçant de l’enfer ceux qui s’en vont et enfermant les membres dans l’idée que bien sûr, à part notre assemblée, le reste des croyants de la région ne sont pas à fréquenter ; ou que sais-je du même jus… Et sur tout le vécu, le mien et celui de l’œuvre, tout est ainsi à l’avenant au travers de déformations et surtout de mensonges avérés.
En voici quelques exemples :
L’épisode de la sono offerte
Cette dame se plaignit longtemps lors de ses visites à notre domicile de l’enfer sonore dans lequel la plongeait son fils cadet au travers d’une sono gigantesque. Elle nous fit un jour, à bout de nerfs, la demande suivante :
– Serait-il possible de prier pour que mon fils accepte de donner cette sono à l’église pour ses cultes et de lui demander de gérer cette sono lors des réunions ?
Nous refusâmes bien sûr car ce garçon ne se rendait que fort peu à nos cultes et n’avait jamais donné les signes d’une foi réelle et vivante. Ses deux frères eux ne mirent jamais les pieds à une seule de nos réunions (la mère affirmera le contraire lors de sa déposition devant la Commission de la Chambre belge).
Quelques temps après, sa mère, radieuse, nous signifia que son fils avait changé d’avis et souhaitait participer avec intérêt aux cultes de l’église et était, selon la mère, désireux d’offrir la sono et de s’en occuper durant les réunions.
Je marquai alors mon désaccord quant à recevoir cette sono, acceptant néanmoins la présence de l’outil en dépôt et du jeune homme dans nos cultes. Je redoutais une volte face future et souhaitais rester prudent, d’autant expliquai-je à la mère que si nous acceptions officiellement ce matériel il nous faudrait obligatoirement le lister en tant que propriété de l’association. Avec le temps le jeune homme et la mère insistèrent pourtant et au final, devant tant de persévérance nous cédâmes en avertissant et le jeune homme et la mère que ce matériel une fois offert à l’association ne pourrait plus en sortir sous peine d’illégalité. Le jeune homme se mit à fréquenter l’assemblée en gérant la sono devenue propriété de l’association AEP, association aux statuts déposés.
Peu de temps après, un différend au sujet des études survint entre la mère et le fils, ils se fâchèrent et le jeune homme quitta l’église… en réclamant la sono ! Je me tournai vers une association conseil en matière de droits et devoirs d’associations de type ASBL. J’exposai mon embarras car bien sûr je souhaitais rendre au jeune homme sa sono mais ne savait comment le justifier légalement puisque ce matériel était désormais listé officiellement comme propriété de l’association AEP. On me répondit que dans ce cas le mieux était de rendre le matériel et d’expliquer la situation dans le cadre d’un rapport officiel annuel. Les traces de cette opération se retrouveraient aisément dans les archives de l’église et sans doute jusque dans le journal officiel belge, LE MONITEUR.
La Commission antisectes recevant les dires de cette dame tenta-t-elle de vérifier ses dires ? Non, elle les enregistra sous la forme suivante :
DEPOSITION DEVANT LA COMMISSION ANTISECTES BELGE DE LA CHAMBRE :
Extrait, l’épisode de la sono.
Voici à présent la façon dont cette dame va rapporter l’épisode de la sono devant la Commission :
– Angot qui venait souvent au domicile du témoin, a, entre autres, réussi à le persuader (le fils) de donner son matériel hi fi, d’une valeur de 100 000 francs, au mouvement. Le gourou déterminait pour une grande part leur vie ; ils n’avaient quasi plus aucune liberté. Son fils s’est rendu compte qu’il était manipulé ; il n’a pu que très difficilement récupérer son matériel.
Ainsi en est-il de l’épisode de la sono et ainsi en est-il de toute la déposition de cette femme, déposition faite de mensonges et déformations grossières (lorsqu’elle parle par exemple de « la mise en secte avec effets traumatisants » de ses fils dont un seul, le cadet, fréquenta fort peu l’église avec sa sono tandis que les aînés ne la fréquentèrent jamais. Pas une seule fois. Ahurissant, mensonge donc !)
J’ai renoncé ici à reproduire tout le discours de cette chrétienne apostate devant la commission. L’exemple de la sono suffit déjà à lui seul. Il serait fastidieux, lassant et peu exaltant, on s’en doute, de démonter ici tout l’édifice grossier d’accusations mensongères de cette femme qui déposa sous serment. Néanmoins je vais reprendre en les comparant certains extraits du témoignage de cette femme dans notre journal (transmis plus haut lors de son déménagement) lors de son arrivée dans notre œuvre et les comparer à ce qu’elle déclarera ensuite devant la commission antisectes de la Chambre. J’ai renoncé à étaler tous les mensonges de sa déposition.
Ailleurs, ce que cette femme déclare devant la commission, extrait :
Mme Paulis a été membre des Assemblées de Dieu de Verviers de 1976 à 1987. Selon le témoin, cette secte présente des similitudes avec les Témoins de Jéhovah. En instance de divorce, seule avec trois enfants, elle est venue habiter à Wegnez à côté d’adeptes de ce mouvement (NB : le pasteur Jules Etienne et son épouse). Elle se trouvait dans le désarroi et s’est immédiatement retrouvée sous leur tutelle. Le pasteur était un véritable dictateur qui manipulait les gens par un fort sentiment de culpabilité basé sur les écrits bibliques…/…Comme Mme Paulis ne recevait pas l’assistance spirituelle qu’elle attendait, elle a suivi M. Philippe Angot, ex-adepte des Assemblées de Dieu, qui avait décidé de créer sa propre église dans les Ardennes : l’Action Evangélique de Pentecôte, A.E.P.
NB : Philippe Angot (moi-même), n’a pas quitté l’Assemblée de D.ieu de Verviers (où il fut membre) pour fonder sa propre église, mais Philippe Angot a rejoint l’Assemblée pentecôtiste libre Béthanie sise à Malmédy et ensuite à Stavelot car ayant trouvé du travail dans la région. Il quitta Verviers et l’Assemblée ADD par voie de conséquence. C’est au sein de sa nouvelle assemblée fréquentée comme simple membre qu’il fut appelé au ministère par deux hommes de D.ieu. C’est bien plus tard que, désormais serviteur de Dieu, il conçut d’ouvrir AEP sur les hauteurs de Malmédy.
Relisons à présent ce que cette dame déclarait dans son témoignage du journal LEVE-TOI ! (version complète en page 130)
Chers amis,
Je suis vraiment heureuse de pouvoir vous dire comment le Seigneur Jésus-Christ m’a amenée à Malmédy. Il y a maintenant plus d’un an je fréquentais l’église du pasteur Quenon, à Seraing, église où j’étais particulièrement bénie et intéressée. Malgré toutes les attentions dont le Seigneur me comblait, je percevais dans mon cœur que le Seigneur m’appelait ailleurs. Je dois encore remercier le frère Quenon, son épouse et tous les frères et sœurs de l’église pour l’affection et l’amour fraternel qu’ils m’ont manifesté. En même temps que j’allais à Seraing, je commençai à rendre régulièrement visite à Philippe et Martine Angot à Ligneuville. C’est ainsi que tous les dimanches après-midi, nous eûmes des réunions de prière chez eux d’abord, et puis chez moi à Wégnez. Ces réunions commençaient vers 3 h et se terminaient au-delà de 20 h. Nous recherchions ensemble la volonté du Seigneur et l’amour de D.ieu pour la région de Malmédy a commencé alors à grandir en moi. Je me suis souvenue que plusieurs années auparavant, j’avais entendu les paroles d’un prédicateur disant qu’il était capital d’évoluer dans le sillon que le Seigneur avait préparé pour chacun de nous.
Action évangélique et de Pentecôte, dirigé par Philippe, ouvrit alors une salle d’évangélisation à Malmédy.
Chaque dimanche matin, m’y rendant pour le culte, mon cœur se remplissait de joie et d’amour à l’approche de cette ville. D.ieu déversait dans mon cœur le sentiment profond que j’étais chez moi et qu’Il me voulait là.
Pour éviter toute erreur et toute décision charnelle, j’ai demandé très souvent que l’on prie pour moi à ce sujet et le Seigneur a tout arrangé ! Mon travail d’abord. Ayant effectué une demande de transfert du GB (grande surface) de Heusy où je travaillais, pour le GB de Malmédy, j’entendis mes collègues m’affirmer qu’il me faudrait des années pour obtenir un accord. Quinze jours plus tard, j’avais une réponse favorable. Gloire à D.ieu !
Autre exemple, voici encore ce que cette dame déclare dans son témoignage (journal LEVE-TOI !, extrait de la page 130 du livre Belges que vous pouvez trouver en vente sur ce site) :
Après cela, j’ai décidé de vendre ma maison. Une affichette apposée à la fenêtre et, six jours après, ma maison était vendue. J’en ai acheté maintenant une autre sur les hauteurs de Malmédy, que le Seigneur nous a conduits à choisir et qui, je le crois, servira à l’œuvre de D.ieu un jour prochain.
Bien des réparations sont à effectuer à l’intérieur, mais je compte sur l’intervention de D.ieu.
Voilà ! Maintenant je vis à Malmédy, et tellement heureuse. Lorsque j’avais acheté ma première maison à Wégnez, la maison de mon père où j’avais toujours vécu, je pensais que c’était pour la vie. Le Seigneur en a décidé autrement. Bien que j’aie horreur des déménagements, Sa volonté doit passer avant tout. C’est ici, à Malmédy, que mon Père céleste me voulait, dans ce temps. Je m’y sens à ma place, comme si j’y avais toujours vécu.
Et voici à présent ce qu’elle déclarera devant la Commission anti-sectes :
« Il (Philippe Angot) a persuadé le témoin de vendre sa maison pour en acheter une autre à Malmédy, dans un état vétuste. »
Eloquent n’est-ce pas ?
Outre ses déclarations contraires devant la Commission et au sein de notre revue chrétienne des années auparavant, voici en plus mon commentaire sur cette dernière déclaration mensongère parmi tant d’autres :
Faux. Lorsque cette dame a décidé de porter son choix sur sa nouvelle habitation à Malmédy nous l’avons (mon épouse et moi) à plusieurs reprises mise en garde car, si la situation du bien avait un charme certain du fait du cadre (arborescence, vue superbe et calme), il existait des éléments de vétusté secondaires mais réels (humidité). Elle s’est empressée pourtant de persévérer, convaincue d’avoir à le faire (voyez son témoignage écrit !) en vendant sa maison de Wégnez (voyez encore son témoignage cité plus haut) et NOUS AVONS ALORS SELON MON IMPULSION CHARITABLE décidé et obtenu en sa faveur les choses suivantes déjà mentionnée plus haut :
1/ j’ai obtenu gratuitement un camion de déménagement, l’ai chargé seul avec l’aide d’un parent âgé de cette dame, ai conduit ce camion de Verviers à Malmédy en deux fois et ai effectué seul avec cette dame et une aide très, très partielle de ses fils tout le transbordement de son ménage de sa maison au camion et du camion à sa nouvelle maison. Cette personne n’eut à payer pour ce déménagement que le montant du diesel. Combien a-t-elle économisé ce jour-là ? Que coûte un déménagement complet sur une telle distance ? Selon mes informations de l’époque cela aurait coûté plusieurs dizaines de milliers de francs belges, peut-être 60.000 francs si ma mémoire est bonne. Est-ce le comportement d’un gourou abusif que celui que j’eus ces jours-là ?
2/ Ce n’est pas tout : Une sapinière d’importance amenait ombre et humidité à la maison. J’ai fait venir un chrétien français et ensemble nous avons gracieusement pris une dizaine de jours pour abattre, émonder, débiter et ranger tout le bois en stock. Combien cela aurait-il coûté à cette dame si cet ouvrage avait été effectué par une entreprise ?
3/ Mieux, le chemin d’accès à la maison était de terre. J’ai commandé et payé de mes deniers un camion complet de pierres et fait procéder à l’empierrement.
4/ Encore : le plancher et les murs de la cuisine étant en mauvais état, avec un membre de l’église, durant plusieurs jours nous avons procédé à la rénovation du plancher et à la pose de faux murs. Tout cela gratuitement bien entendu. Plus tard j’ai obtenu d’un autre membre de l’église d’effectuer gratuitement des travaux extérieurs de bétonnage en vue de stopper des infiltrations d’eau.
5/ Laissez-moi continuer : Cette dame n’ayant pas de véhicule doit se souvenir que chaque semaine je consacrais mon temps en fin de journée, le vendredi, pour la véhiculer depuis le GB où elle faisait toutes ses courses jusqu’à son domicile, toujours dans un esprit de service duquel toute idée lucrative était absente. Cette personne a-t-elle signalé le nombre de fois où je conduisis un ou l’autre de ses fils en pension à Verviers ou ailleurs durant des années ? En outre, selon ses dires, attendant des rentrées importantes elle nous fit un jour part de sa difficulté momentanée à payer ses impôts. Je les lui ai payés ! Je ne ferai pas ici la longue liste de tous les services gracieux offerts à cette dame par moi et par d’autres à cette époque durant des années…Dois-je ajouter que cette dame bénéficiait de mes services religieux, cultes, réunions diverses, conseils spirituels et qu’il n’exista jamais pour moi de contrat rémunéré à ce sujet ? S’il fallait quantifier tout ce qui précède nous arriverions à quelles sommes d’argent ? Je m’y suis employé un jour par curiosité et suis arrivé à un montant avoisinant les 300.000 à 400.000 francs belges.
Autre exemple : Voici ce que déclarait dans son témoignage cette dame quant à l’évangélisation que nous pratiquions :
« L’année passée, nous avions notre première campagne d’évangélisation, à Pâques. C’était très dur, spirituellement. Philippe Angot a de nouveau organisé une campagne cette année, avec la participation de Pierre et Christine Beumier (que nous aimons beaucoup). Quelle évolution pour notre groupe, en un an ! Pour la plupart, nous sommes passés du travail de cuisine et d’intendance au travail de prédication en rue. Depuis, la décision a été prise par Philippe de faire tous les quinze jours une sortie dans les villes de Malmédy ou Verviers. D.ieu nous pousse et nous interpelle dans ces derniers temps à proclamer Sa Parole sur les places publiques et partout ailleurs. Voulez-vous prier avec nous pour nos deux villes et la région, où l’on perçoit d’énormes besoins, qu’il est inutile de décrire ? Que D.ieu vous bénisse et que tout ce que nous entreprenons soit fait par obéissance à Sa volonté manifestée en nous par la douce attestation du Saint-Esprit.
Votre sœur Francine Paulis diaconesse à Malmédy. »
Et voici ce que cette dame va déclarer devant la Commission :
« Madame Paulis fut nommée diaconesse au sein de la secte et fut amenée à faire du recrutement dans la rue – distribution de prospectus, chants, etc. Elle n’était toutefois pas rémunérée et continuait à verser sa dîme.
Dernier exemple de déclaration devant le Commission ;
« Mme Paulis déclare avoir perdu tout bon sens au contact de la secte.»
Mon commentaire, ma réponse : A lire le témoignage cité plus haut et extrait de notre journal de l’époque, peut-on raisonnablement identifier là une personne ayant perdu tout bon sens ? Cette dame durant les années où elle a fréquenté notre église a donné au contraire le témoignage permanent d’une femme heureuse et épanouie comme elle le laisse entendre d’ailleurs dans ses propres écrits de l’époque accompagnés de sa photo tout sourire.
Je n’en dirai pas plus sur cet épisode car les quelques exemples donnés suffisent à accepter l’idée qu’un individu peut dévoyer tout son témoignage. Quant à comprendre le fond d’une telle attitude, il nous faut admettre que la convoitise et un esprit de meurtre (meurtre moral d’une rare violence) était à l’œuvre et avec quelle ardeur et audace.
NB : l’exemplaire imprimé du Journal Lève-toi dans lequel apparaît le témoignage de cette dame existe toujours et est consultable. Est aussi consultable la version complète de la « déposition » de cette dame devant la Commission avec mes réponses détaillées qui infirme cette déposition (contact : angothaim@aol.com). J’ai renoncé à poursuivre cette personne en justice car l’éthique chrétienne dans son authenticité évangélique ne l’autorise pas selon 1 Corinthiens Chapitre 6, versets 1 à 9.
Ces exemples et l’épisode de la sono parlent d’eux-mêmes, le reste est tout simplement à l’avenant et on a l’impression à lire le rapport de la Commission que l’on tenait enfin là, dans la hâte et sans précaution, quelque chose propre à incriminer des évangéliques. Car comment ne pas y songer devant tous les questionnements que posent cette déposition et la façon dont elle fut reçue ?
Il existe beaucoup de points troublants autour de ce rapport de la commission antisectes belge.
1/ Toutes les personnes incriminées par ce rapport, responsables de groupements divers, sont apparemment toutes invitées à venir s’expliquer devant la commission. Après que la commission ait pris connaissance des plaintes et rapports à leur encontre.
2/ Selon ce que j’ai pu lire la plupart et je crois même toutes ces auditions se sont effectuées à huis clos sans qu’un rapport aussi détaillé que celui qui m’incrimine n’apparaisse ensuite.
3/ Ces personnes incriminées sont, semble-t-il, traitées avec respect.
‒ Comment expliquer alors pourquoi je n’ai jamais été informé par la commission antisectes qu’un rapport gravissime dans ses allégations avait été enregistré contre moi ?
‒ Comment expliquer alors pourquoi je ne fus pas invité à venir m’expliquer ?
‒ Comment expliquer que les seules allégations de cette femme apostasiée aient fait autorité devant la commission sans même que l’on songeât à interroger d’autres personnes parmi les anciens membres de l’église ?
‒ Comment alors expliquer la raison pour laquelle l’œuvre que nous avions plantée et gérée en Belgique sous le sigle A.E.P. et qui était administrativement dissoute du fait de mon départ en France s’est trouvée si précipitamment listée comme secte ? Pourquoi cette insistance contre une œuvre qui n’existe plus ?
‒ Comment expliquer alors le manque de respect de la part de la commission à mon encontre ? Elle ne m’a jamais rencontré, entendu, observé.
‒ Et pourtant, en méconnaissance complète de ma personne, sauf les déclarations de cette dame, elle m’appelle dans son rapport « le gourou »
Je ne suis pas hindouiste, mais judéo-chrétien, établi dans le ministère bien avant ces incidents de façon officielle (cela aussi m’avait été demandé lors de la rencontre avec le commissaire et j’avais expliqué dans le détail comment j’avais été appelé au ministère dans le cadre d’une assemblée dont j’avais été membre auparavant). La Belgique est un pays de liberté religieuse, sauf pour certains semble-t-il, et cela au gré de rumeurs non vérifiées. Car soyons clairs, lorsque l’on stigmatise un individu comme je le fus, stigmatisé, on l’enferme dans une cage ambiguë qui n’a plus rien à voir avec la « liberté religieuse ». Qui réparera l’honneur brisé de ce pasteur et l’opprobre qu’il lui faudra porter ainsi que sa descendance ?
L’appellation de gourou compte tenu de l’absence de tout effort pour me connaître releva à mon sens de la qualification déplacée, de l’injure. Est-ce le rôle d’une honorable commission chargée d’enquêter pour la défense de la santé morale, psychologique et matérielle de la population que d’injurier… un inconnu ? Car que suis-je jusqu’à ce jour pour cette «commission » ? Un inconnu qui ne se sent plus très belge d’avoir été ainsi mis au ban de sa nation sans avoir causé de tort à celle-ci si ce n’est d’avoir prêché et tenté de vivre l’Evangile.
Il fut un autre temps où devant les manifestations d’antisémitisme en Belgique j’écrivais au Roi et recevais des courriers attentifs en réponse. Il fut aussi un temps où, en cette même Belgique, je fus trouvé assez honorable que pour enseigner la religion protestante à l’école. Plus jeune j’ai accompli mes devoirs militaires et n’ai causé à ce pays qui était le mien (il ne peut plus l’être de cœur tant que réparation morale n’aura pas été effectuée, on le conçoit) aucun tort : casier judiciaire vierge, je dispose aussi de courriers élogieux vantant ma moralité et mon honnêteté en ayant servi mon Seigneur Jésus sur plusieurs continents.
‒ Pourquoi une telle attitude venant d’une commission chargée d’enquêter sur un phénomène dont le sérieux et la gravité n’échappent à personne, car le sectarisme de certains milieux parallèles est une évidence et un danger ?
Mais, réflexion au passage : si l’on retient un des critères fondamentaux du sectarisme, la manipulation, alors il faudrait incriminer la plupart des hommes politiques et doctrinaires en ce que leur discours en certaines occasions et leur pratique qui suit divergent tellement. Il faudrait aussi mettre tout de suite en prison l’ensemble de la corporation des publicitaires qui sont des génies en la matière.
Et peut-être faudra-t-il un jour déclarer sectaire la Commission antisectes elle même en ses pratiques étranges ?
Concernant le phénomène de la manipulation on peut au final interpeller n’importe quel individu. Car qui oserait affirmer avoir été alors à tous égards absolument à jeun en la matière durant toute son existence ? Les échanges quotidiens entre humains sont-ils de légitimes tentatives de persuader autrui d’un point de vue ou de la « manipulation » dès qu’ils apparaissent ?
‒ Comment expliquer enfin qu’en ce qui me concerne la déposition complète avec accusations détaillées de la plaignante apparaisse complètement rendue accessible à la lecture pour tout public au contraire des autres groupes réputés sectaires sur lesquels il fut enquêté à huis clos ? Pourquoi ?
‒ Comment se fait-il que la plaignante incrimine également auprès de la commission un pasteur A.D.D. de la région, certes ministère pyramidal, mais néanmoins homme de sacrifice et de probité matérielle indéniable, auquel la Commission, semble-t-il, réserva globalement le même traitement qu’à moi ?
Ainsi deux serviteurs évangéliques sont les deux seuls à être en quelque sorte exposés au pilori de l’opinion publique, sans appel. Pourquoi ? Parce qu’ils sont des hommes de la Bible ?
Ayant pris connaissance avec presque deux ans de retard du contenu de la déposition hautement calomnieuse pratiquée devant la Commission antisectes, je vérifiai aussi peu à peu les énormes dégâts causés par celle-ci parmi ceux qui devraient se nommer mes frères en Christ. Bien que vivant par la foi, je dus faire face à une notoire diminution d’invitations et donc de moyens financiers puisque, prêchant ici et là, j’en vivais selon le bon vouloir des assemblées invitantes. Je dois ici aussi, en passant, signaler que de Belgique ne me vint aucun signal de la part d’un monde évangélique et protestant qui, à l’accoutumée de ses structures bien plus pyramidales qu’il n’y paraît, m’opposa un long et profond silence de frileuse indifférence. Ni questionnement, ni enquête, rien. Quant à une amorce de solidarité… NEANT. Aujourd’hui, je me questionne encore sur le sens des commandements centraux laissés par le Seigneur : l’amour de l’Eternel et de son prochain comme priorité (Luc 10 : 27), chez nombre d‘entre nous.
En Belgique j’ai même découvert un site géré par des « pointures » évangéliques dont un pasteur spécialiste et pourfendeur de sectes d’apparence chrétienne (ce qui se justifie). Et on trouve sur ce site mention et accès au fameux rapport de la Commission antisectes. Publication, sans autre, vaut adhésion. Ainsi cet organe sans doute soucieux de présenter aux officiels de sa nation une figure présentable, religieusement correcte, a-t-il choisi de fonctionner en condamnant implicitement deux serviteurs qui sont pourtant foncièrement évangéliques.
Car publier ce rapport sur leur site revient à l’avaliser tout en en- voyant un prudent discours vers les autorités. Discours qui se veut déclaration de non appartenance de quoi que ce soit de sectaire mais tout en sacrifiant sur l’autel de la nécessite la vie (je dis bien la vie, car c’est à un véritable lynchage moral aux effets jamais éteints dans le temps que nous avons subi) d’un des leurs.
Sommes-nous là si loin de « l’union sacrée » vécue par le sanhédrin et Pilate dans l’affaire Jésus il y a deux mille ans (Luc 23 : 12 : « Ce jour même, Pilate et Hérode devinrent amis, d’ennemis qu’ils étaient auparavant ».) ?
J’aurais aimé trouver chez ce pasteur pourfendeur de sectes à façade chrétienne autant de courage pour s’investir face à une Commission abusive en ses pratiques. Autant de courage pour défendre un être de sa propre famille spirituelle, après avoir eu en priorité la démarche biblique d’amour qui s’impose en ces circonstances : le contacter tout d’abord pour évaluer avec lui la véracité de ces choses. Je n’en ai pas trouvé la moindre trace.
Pendant ce même temps, en France, en pleine ville, les jeunes drogués et délinquants que nous amenions au Seigneur et aidions à se réinsérer socialement avec succès, auquel nous offrions du mobilier, des vêtements, de la nourriture, de l’hébergement gratuit, du conseil spirituel patient, voyaient aussi nos moyens de les aider fondre… Mes fils allaient avec des pantoufles trouées. Quant au reste…
Inutile que je vous décrive la deuxième étape de dévastation psychologique à laquelle je dus faire front. Inutile de vous décrire là encore le syndrome de Stockholm qui s’en suivit. Déjà malgré un casier judiciaire vierge (il l’est toujours) j’avais dû être traité comme un malfrat par un policier déterminé à m’enfoncer. Que D.ieu secoure et visite tous les malfrats avec le secours du salut et du pardon, de la grâce, car ils sont à plaindre dans le moulin à moudre l’homme de la justice des hommes, si dure, tant impitoyable, entachée d’erreurs lourdes et bien rarement corrigées.
Voici qu’à présent c’était une honorable institution sénatoriale belge qui me traitait avec le déni de droit à l’expression minimale. Elle me déniait aussi un droit identitaire fondamental pour un homme de sacerdoce, son titre de pasteur transformé en gourou. Rien ne pouvait plus m’atteindre, car en mon milieu d’artiste j’avais jadis tant expérimenté le rejet et le mépris le plus profond lorsque je donnai témoignage de ma rencontre avec le Seigneur.
J’avais assumé ce rejet avec sérénité et courage, heureux de couler à pic dans l’univers immense de l’amour divin tout neuf qui s’ouvrait à moi avec Jésus mon Sauveur.
Combien plus j’avais choisi de porter le plus haut possible l’honneur de Le servir. Et voilà qu’une commission antisectes belge, pour moi constituée de complets inconnus, me traitait de gourou, brutalement, sauvagement et à la face de tous. Avec tout le caractère officiel que cela pouvait revêtir. Et l’Eglise se tut ! Du silence de la tombe ouverte et refermée ! Mais elle ne le fut pas car c’était sans compter sans la puissante main de mon Seigneur qui me força à demeurer à la barre.
C’est là que, sans être gaulois, le ciel vous tombe, plombé, sur la tête. On comprendra pourquoi et comment tout cela et d’autres choses firent durant des années un parcours anxiogène qui s’exprima en une profonde dépression peu d’années ensuite.
Selon les médecins ce sont aussi des traumas violents qui déclenchèrent en moi une maladie grave aujourd’hui miraculeusement guérie. En atteste époustouflé mon médecin à Jérusalem.
Je ne puis ici qu’exprimer ma compassion à mes quatre fils qui, très jeunes encore, furent les témoins inévitables, malgré tous nos efforts, de ces états de souffrance. Je ne puis qu’exprimer ici tout mon amour à celle qui déploya tout le luxe de sa fidélité la plus bienveillante, la plus douce, durant ces années terribles, Elishéva, mon épouse.
(La suite mardi prochain.)
Reproduction autorisée avec mention de la source.
Haïm Goël.
Cher Haïm,
Je suis tellement heureux que quelqu’un se soit levé pour témoigner enfin de la vérité. Gloire à D.ieu, et comme l’on dit mes frères et sœurs plus haut, merci à Mr Higelin pour ce témoignage.
L’homme dont Rivka parle dans son commentaire est aussi mon grand-père que Haïm est venu assister dans les derniers instants de sa vie. Je me souviens très bien de ces moments, et je bénis Haïm pour sa fidélité. En effet, il avait promis à mon grand-père qu’il serait présent le jour où il quitterait ce monde (mon grand-père le lui avait demandé expressément pour des raisons intimes…), et bien qu’il ait été en Israël à ce moment-là, à l’instant où je l’ai prévenu, il a pris un billet d’avion pour venir en France. Nous nous sommes rejoints à l’aéroport où je l’attendais et nous sommes allés tous deux au chevet de mon grand-père. Encore merci à Haïm pour cela.
Tout comme mes frères et sœurs l’ont écrit, je connais Haïm, Elishéva et leur famille depuis plus de 20 ans, ou devrais-je plutôt dire qu’ils me connaissent depuis plus de 20 ans. Lorsque j’avais 5 ans, il m’a donné la bénédiction du père, puis, à partir de mes 13 ans, nous nous sommes beaucoup rapprochés.
Je n’ai jamais eu la chance de savoir ce qu’est un père, du moins, jusqu’à mes 13 ans. Ma mère m’a élevée seule et j’étais un enfant très difficile. Gloire à D.ieu car je sais qu’elle a prié pour moi, et que le Seigneur l’a entendu et lui a répondu. Un jour, alors que j’étais très jeune, nous étions entrain de prier elle et moi avant que j’aille me coucher, et je me souviens avoir crié ces mots au Seigneur : « Seigneur, donne-moi un papa ! ». Je voulais juste être un enfant comme les autres, avec une vie normale, une famille normale, avec un papa… ce que je n’avais « pas le droit »… J’ai compris par la suite que le Seigneur avait entendu ma prière ! En effet, à partir de mes 13 ans, les circonstances ont fait que nous sommes devenus naturellement très proches de Haïm, d’Elishéva et de leur famille. Je me souviens de tant de bons moments passés en leur compagnie à tous. A cette période, comme tous les adolescents, j’ai fait de grosses bêtises. J’allais tout droit sur le chemin de la délinquance et du péché grave… C’est là que Haïm a été pour moi comme un père et que D.ieu l’a utilisé pour me remettre sur le droit chemin. Il devait s’occuper de sa famille, et il a pris le temps de venir me voir, de me reprendre lorsque je faisais le mal, de m’expliquer ce qu’un père explique normalement à son fils, et tant d’autres choses. Je me souviens de plusieurs voyages que Haïm a fait spécialement jusqu’à chez ma mère pour me voir car la situation dégénérait. Haïm a pris beaucoup de son temps pour moi, et je lui en suis vraiment reconnaissant.
J’avoue avec honte que j’ai été plus que difficile avec mes proches, avec ma mère, avec Haïm et Elishéva et les autres. Mais je remercie le Seigneur car, malgré tout le mal que j’ai fait autour de moi, malgré tout les affronts que j’ai faits aux autres, Haïm a été pour moi comme un père, et bien que j’aurais mérité des « claques » au sens physique du terme, celles que j’ai reçu de sa part ont été celles de l’AMOUR !!! L’AMOUR qui sait reprendre lorsqu’il le faut, l’AMOUR qui persévère, même si celui qui est en face de vous vous en fait voir de toutes les couleurs… L’AMOUR qui fait que l’on s’oublie soit même pour que l’autre EXISTE. C’est ce que Haïm a fait pour moi ! C’est de ces claques-ci dont on se souvient.
Je voudrais aussi ajouter que j’ai eu la chance de l’accompagner lors de plusieurs voyages missionnaires. Là aussi, j’ai vu sa disponibilité, sa générosité et son dévouement. Lors de notre dernier voyage dans les pays de l’Est, un jeune homme venait d’avoir un grave accident et devait se faire opérer d’urgence. Les parents sont donc venus demander la prière pour leur fils et tout de suite, Haïm a donné une grosse somme d’argent qui a permis aux parents de continuer les soins et de participer aux frais d’hôpitaux. La même chose lorsque les frères ont exposé leur besoin pour la réparation de leur véhicule, il a donné sans hésiter. Combien d’entretiens, d’enseignements, de formations n’a-t-il pas donnés, toujours gratuitement et sans compter ?
Je remercie du fond du cœur le Seigneur pour ce frère qui vient de se lever pour dire la vérité face au mensonge de Madame Paulis. Je connais Haïm et Elishéva, je sais ô combien ils m’aiment, et je les aime aussi, et j’espère de tout cœur que tout ce qui a été blessé en eux par cette histoire soit restauré, car ils le méritent.
Samuel
Merci Samuel, ton témoignage me touche et,…tu es un fils pour moi. Un fils que j’aime. Tout est dit ainsi, et nous le savons toi et moi.
Sois béni car si tu as connu les affres de la rébellion et du péché (tu as au moins le mérite de le témoigner et non de l’édulcorer), je suis fier de voir combien D.ieu a oeuvré pour te rendre DROIT, HONNÊTE, GENEREUX. J’ai aussi eu le plaisir persévérant de te conduire vers ton appel en temps qu’aîné et je vois à présent la belle vallée de cet appel qui s’ouvre pour toi à présent. D.ieu t’utilisera, t’utilise déjà. Fais l’oeuvre d’un évangéliste et ancien et rentre paisiblement, en shabbat profond, et attentif à tout moment dans ta destinée.
Haim
Je remercie le Seigneur d’avoir enfin permis à un témoin oculaire de rétablir la vérité concernant les mensonges et calomnies de Mme Paulis à l’encontre de Haïm. D.ieu fait justice car on ne touche pas à ses oints(1Chr 16/22) Je connais Haïm et son épouse depuis bientôt 18 ans, et je peux témoigner de leur droiture de coeur, de leur intégrité absolue. Haïm est un homme, qui se place toujours du côté de la vérité en payant le prix lourd (cela ne plait pas à beaucoup), il la défend et la vit au quotidien et dans son service pour le Seigneur, est prêt sans cesse à toute remise en question que lui apporteraient l’Ecriture ou les circonstances.
Il donne sans compter de son temps, et répond depuis des années à tous les appels « au secours »qui se soldent bien souvent par de l’ingratitude de la part de ceux qui ont été aidés. En effet beaucoup de chrétiens ne veulent que consommer dans l’église, jusqu’à l’usure des serviteurs, sans s’engager eux-même en retour.
Je peux attester que la préoccupation première de Haïm, ce sont les âmes, en effet, et c’est un exemple parmi d’autres il y a bientôt trois ans, il a fait tout spécialement le voyage en urgence depuis Jérusalem via Moscou pour atterrir en Suisse et y accompagner le papa d’une soeur, en fin de vie. Il l’avait amené au salut « de haute lutte », quelle histoire, quel témoignage! deux semaines auparavant et lui avait promis d’être présent (suite à la demande du vieillard) pour ses derniers instants. La parole donnée et tenue eut un impact sur toute une région païenne au final au cours d’un enterrement mémorable !
Il est non seulement désintéressé mais il est le premier à aider lorsqu’il y a un besoin dans l’oeuvre. Il applique la Parole de D.ieu concernant les veuves, et je peux témoigner, qu’il en a personnellement aidées (dont une qui le remercia après 10 mois de soutien conséquent et direct de Haim par une cinglante et effrayante ingratitude). De même pour les besoins de tous, spirituels, moraux ou financiers dans l’oeuvre et hors de l’oeuvre. Son service est depuis toujours financièrement sans conditions aucunes.Il a ainsi servi D.ieu sur plusieurs continents et même très souvent gracieusement. Il a ainsi visité l’Afrique (5 pays), durant plus de 20 ans, gracieusement, évangélisant avec fruits, miracles et guérisons, enseignant des pasteurs et des nombreuses assemblées, soutenant de sa poche et par la foi un orphelinat chrétien togolais durant des années, ainsi que son directeur. Idem au Mexique et parfois, même aux USA, systématiquement dans les ex-pays de l’Est. Transport de médicaments et vêtements, véhicules offerts (Afrique, Hongrie et Ukraine), gratuité des visites d’églises, dons financiers nombreux et sous bien des formes et refusant même parfois en France l’offrande en demandant qu’elle soit redistribuée aux pauvres, tout en étant aussi l’une ou l’autre fois très sévère devant des abus hypocrites (ennemis menteurs assurés ensuite). Il est vrai que Haim va de l’avant avec une onction prophétique qui n’est pas de coussinets et qui lui a attiré des inimitiés profondes jusqu’en milieu de « pastorale ». Mais sont profond et farouche désir de toujours obéir à D.ieu en la matière ne l’a jamais abandonné. Et à partir de là…on imagine les tribulations et trahisons de faux frères et… « pasteurs », « apôtres », « prophètes ». Quelle perversité rencontrée…Car il s’est agit de perversité abjecte parfois. Haim et son équipe accueillirent et hébergèrent gratuitement durant 4 mois toute une équipe dans le premier Centre Etz be Tzion en Israël, comprimant pour ces jeunes son programme d’une année de séminaires pour instruire en urgence ces jeunes. La suite on la connaît, ce fut l’affaire Olivier Freyre. Dans le même temps une veuve de pasteur américain et sa fille furent hébergées gratuitement. La liste est encore longue mais l’essentiel est dit et le ton est donné.
Les ténèbres de la méchanceté sont profondes, mais D.ieu qui est lumière, amène tout à la lumière pour exercer Sa Justice. Merci à Mr Higelin pour son courage d’avoir dénoncé les odieuses et meurtrières calomnies à l’encontre de Haïm .
Merci à Haïm et à Elishéva pour leur courage , leur persévérance, leur amour de la vérité et leur amour pour les brebis que le Seigneur leur a confiées, pour les soins donnés et la patience qu’ils ont eu et qu’ils ont toujours pour continuer à servir le Seigneur avec joie.
Rivka
Merci Rivka, merci!
Enfin ! enfin la vérité est rétablie. Merci à Monsieur Higelin pour son témoignage sur cette triste affaire avec Madame Paulis, qui a, j’en ai été témoin, engendré une cascade d’injustices, de méchancetés, de médisances et de calomnies totalement infondées contre Haïm et Elishéva, dans le monde évangélique. Je connais Haïm et Elishéva depuis plus de 25 ans, je connais leur grande honnêteté, leur amour sans faille pour les autres, je connais leur travail incessant pour le Seigneur, je connais aussi les trahisons qu’ils ont vécues et les douleurs que cela leur a engendrées. Et jamais je n’ai pu croire, bien que n’ayant pas été témoin de l’affaire de Madame Paulis, que Haïm et Elishéva aient pu agir de façon malhonnête.
Que dire alors de ce soi-disant frère, « ministère prophétique » connu à l’époque, qui s’est permis un jour de me téléphoner, et de « m’ordonner » de couper toutes relations avec Haïm et Elishéva. Devant mon refus, et après lui avoir demandé des explications, il a prétendu ne pas avoir le droit de m’en donner. On peut imaginer, avec de tels comportements, comment les rumeurs mauvaises se répandent, et font leur travail de destruction. Grâce à D.ieu, Haïm et Elishéva ont tenu bon malgré toutes ces attaques et ces offenses. Je me réjouis qu’enfin la vérité, avec un témoin oculaire, arrive à la lumière.
Merci à Haïm et Elishéva pour tout ce qu’ils m’ont apporté de précieux pendant toutes ces années à leurs côtés. Que le Seigneur les bénisse grandement en retour.
Shoshanna
Toda Yaakov.
Merci à toi, fidèle, vraie soeur et amie courageuse (honnête et non complaisante). A te lire je souris déjà en pensant au ciel où nous ne dirons plus que du bien les uns des autres car nous y serons en pleine gloire et sainteté. Plus de larmes, plus d’alarmes qui usent…
Merci Seigneur pour le témoignage de Frank Higelin, témoin occulaire de ce qui s’est passé. Quelle contraste entre son témoignage, et les accusations mensongères de Madame Paulis. La vérité vient au grand jour, et D.ieu fait justice.
Pour ma part, je n’étais pas présent à Malmedy, mais je connais Haïm et Elishéva depuis plus de 20 ans, et je peux témoigner de leur honnêté et de leur amour pour les autres. Ils ont toujours pratiqué le don de soi, et ont toujours apporté une aide matérielle à ceux qui en avaient besoin, même si eux-même manquaient du nécessaire, ainsi qu’une aide spirituelle, et souvent au delà de leurs forces. Je n’ai jamais rien vu de faux ou de manipulateur chez eux.
Par contre, j’ai vu bien des « ministères » chrétiens qui ont laissé tomber Haïm pour protéger leur carrière. C’est navrant, répugnant. Quel témoignage peut avoir l’église dans ce monde avec de tels comportements ?
Yaakov
DE Franck Higelin par mail et reproduit avec autorisation:
Comme je te l’écrivais ce tantôt, j’ai été abasourdi par ce qu j’ai lu au sujet de l’église à Malmedy. Plus encore d’y lire le nom de Mme Paulis.
Je me souviens très bien de votre disponibilité à tous deux afin d’alléger le fardeau de Francine Paulis. Les nombreux aller-retour en auto pour diverses courses et autres services rendus, les réunions de prière chez elle et les repas fraternels. Il semblerait que les choses trop belles n’adviennent que rarement et quand d’aventure c’est le cas, elles ne durent pas. J’ai vécu des choses bien similaires dans le fond. Je n’ai pas eu maille à départir avec la justice, ça je l’ai vécu avant ma conversion et là-dessus je ne peux que dire, à l’instar du bon larron, que je l’avais mérité, ayant été coupable d’un certain nombre de méfaits.
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Cher Haim,
Tu n’imagines pas la joie que me procure ton mail.
Je compatis en ce qui concerne ton épuisement.
Ne me remercie pas pour le message laissé sur ton site. La vérité est la vérité, le reste est du mensonge, et le mensonge, nous le savons tous deux, n’a qu’un seul père et celui-ci n’est pas de ce monde bien qu’il soit le « prince de l’air » ainsi que nous l’enseigne Paul dans sa lettre aux éphésiens.
La vérité doit être dite, le mensonge doit être dénoncé. Voilà ce que je pense, très exactement.
J’étais jeune en ce temps là mais je n’avais pas pour autant la berlue.
Ce que j’ai vu et entendu n’a pas été l’effet d’une hallucination ou d’un psychotrope…
Les allégations de Mme Paulis m’ont paru des plus scandaleuses et je t’aurais volontiers rédigé un document à décharge pour ta comparution devant ce tribunal inique. Je me serai même déplacé pour ça. La terre des hommes est ce qu’elle est…peu de justice à attendre de ce guêpier.
La justice de Dieu est la seule à être juste…et terrible. La sainteté de Dieu n’est pas un décor pour églises ou pour pièces de théatre de Paul Claudel.
C’est pourtant cette sainteté là qui nous est proposée… et même imposée si on en croit la Bible.vaste programme et il n’est pas de trop de puiser dans Sa grâce pour y atteindre.
Sais-tu ce qu’on peut lire gravé sur le linteau de la salle du conseil municipal de mon Mulhouse natal ?
« TIMOR DEI INITIUM SAPIENTIAE » Proverbes 1-,7
Je dis AMEN !
Dieu te bénisse cher frère.
CE 29/11/18: transmis par Franck Higelin, par mail et reproduit avec autorisation. NB: Ce fils Paulis se prénommait Emmanuel.
Cher Haim,
Je viens de de me souvenir de l’épisode de la sono du fils Paulis (son nom m’échappe).
J’ai passé beaucoup de temps avec lui et un de ses frères dont le nom m’échappe aussi.
Bref ! Lui-même me racontait avec des étincelles de joie dans ses yeux qu’il venait de décider de faire don de son matériel
à l’assemblée. Cela s’est passé durant mon séjour avec vous et je me souviens aussi de la prudence avec laquelle tu avais reçu ce don.
Nous en discutions même à table.
Ce jeune homme a fait ce don de son plein gré, il me l’ attesté plusieurs fois.
J’en déduis qu’on lui a lavé la tête vigoureusement une fois les « vestes retournées » comme il se doit, et les engagements trahis une fois
arrivés devant les difficultés de la vie en Christ et en église. Pauvres enfants, pauvre femme…
La revedere fratelui.
Franck
Cher Franck,
Il est heureux qu’un témoin de cette époque s’exprime enfin (j’ai prié pour cela). Plusieurs autres pourraient le faire mais, l’égoïsme ou le manque de courage prévalent si souvent. Outre les membres de l’église dissoute, témoins de première ligne des mensonges de F. Paulis, plusieurs pasteurs qui m’avaient soutenus et avec lesquels j’avais collaboré se sont tus alors qu’ils me connaissaient si bien. Mutyebelle à Bruxelles (chez qui j’ai prêché et qui me proposa en son temps la vice-présidence de son mouvement en Belgique. Ce que je déclinai faute de conviction d’en haut), Beumier Pierre (qui prêcha chez nous et en rue à Malmedy), le président des ADD qui m’avait proposé avant « le drame Paulis » une lettre de recommandation ayant assisté à un de nos cultes. Le pasteur Quenon de Seraing (EPUB, Eglise Protestante Unie de Belgique) qui un temps, pour m’encourager, accepta la vice-présidence de l’oeuvre AEP à Malmédy, le pasteur baptiste de Malmedy, le responsable d’un groupe de maison sur les hauteurs de la ville à Xhoffrai, un évangéliste français, J-M Pannier qui vint prêcher chez nous et que j’accompagnai pour une mémorable visite au quartier de Haute sécurité de la prison de Lantin; avec plus de 20 conversions lors de mon appel ce jour là. J’étais l’organisateur). Ailleurs j’assistai avec fruits (conversions, délivrances) le pasteur en charge des visites en un Hôpital psychiatrique. De cet homme ? Silence aussi. Je fus engagé comme enseignant de religion protestante ayant amené à la foi des familles païennes et fait naître ainsi la nécessité du cours de religion protestante en écoles de la région. Un seul mot des officiels de l’enseignement protestant à l’époque de F. Paulis ? Rien, mon service avait pourtant été irréprochable et pionnier en une région catholique très hostile, l’inspecteur de l’enseignement me disant avec émotion et effarement: « C’est la première fois dans l’Histoire du pays que s’ouvre un cours de religion protestante dans cette région ! ». Plusieurs autres pasteurs belges chez qui j’avais été invité à prêcher à Charleroi, Liège et ailleurs, un salutiste de nos relations membre du bureau d’AEP, etc, idem, silence. Même le pasteur de Verviers (H.Evans)de l’église ADD de laquelle j’avais été membre et le pasteur de Stavelot (J. Etienne) dans l’église duquel j’ai été appelé au ministère ont été « remarquables » par leur silence. Ils me connaissaient fort bien, appel au ministère, ministère, qualités et défauts et savaient pertinemment que le descriptif de Paulis était grotesque. Aucun de tout ceux-là (liste non exhaustive, loin s’en faut), bien que me connaissant ne m’ont jamais adressé ne serait-ce qu’un mot de consolation, un encouragement OU UN SIMPLE QUESTIONNEMENT EN VUE DE CONNAÎTRE MON AVIS. RIEN en plusieurs décennies (27 ans à ce jour), rien, rien, rien. Et comme qui ne dit mot consent, en maints lieux GLAUQUES en Belgique et en France (et plus loin…)l’affaire Paulis est devenue A CHARGE CONTRE MOI « de toute » évidence ». Bien entendu il fallait se lever devant les déclarations bien étrangement construites d’une Commission sénatoriale. Le courage, le coeur ? Pas de courage! Pas de coeur !
Il y aurait tant à dire encore des mensonges de cette triste dame: elle affirma que j’imprimais un caractère sectaire à l’oeuvre en la coupant de tous. Et rien que l’énoncé de ce qui précède démontre que nous vivions une communion ouverte très large avec le monde chrétien environnant. Même les catholiques m’invitèrent un jour à un rassemblement oecuménique…, sans que j’y persévère il est vrai pour les raisons doctrinales évidentes et que l’on sait.
Mme Paulis a usé de toutes les audaces et je continue de penser qu’elle devait se sentir supportée (protégée?) pour agir comme elle le fit.
Tiens encore un souvenir, au moment de la dissolution F.Paulis s’est emparée de tout un salon cossu qui avait été offert à l’oeuvre (à l’oeuvre j’insiste) par une de ses parentes. Dans le même temps (de la dissolution de l’ASBL), j’endossais seul le fait de payer 100.000 frs belges de factures courantes de l’oeuvre car les frères et soeurs de l’association dissoute s’empressèrent alors de rédiger leur lettre de démission et ainsi pouvoir échapper à leur part de responsabilité pour payer nos créditeurs en ville. J’ai assumé par la foi et par souci du témoignage auprès de commerçants de Malmedy! Le peu de matériel qui demeurait de l’oeuvre et qu’un « frère » acceptait de stocker chez lui (aisément) fut déposé un jour « à la sauvage » à la Croix Rouge de Malmedy. Il fallait se défaire des derniers « vestiges » de l’église et de moi, vite fait et « tourner la page »…Je suis donc parti de Malmedy avec un étrange sentiment de ce que signifie les mots « communion fraternelle » et avec sur le dos une réputation glauque fabriquée de toutes pièces et propre à ruiner mon crédit et mon appel. Note que cela ne m’a pas empêché malgré la douleur et une copieuse dépression accompagnée d’une maladie grave (conséquence de chocs selon la médecine) de servir avec fruits ailleurs et ensuite, sur plusieurs continents le Maître et Sauveur qui m’avait un jour ébloui de Son amour. Que la paix de D.ieu puisse être avec tous, malgré tout.
On appréciera en découvrant peu à peu qui fut la personne vraiment abusée en tout cela.
Merci encore de t’être levé pour parler. Peut-être que d’autres trouveront enfin un peu de courage pour le faire…Le challenge n’est pas autour de mon honneur qui lui a été largement bafoué dans l’indifférence générale, mais c’est autour de la question de leur honneur que se joue la question désormais. Le temps appartient à D.ieu…
Haim
Par mail Franck Higelin m’écrit: « les habituels retournements de veste, nous avons connu cela dans les moments difficiles… »
EN REPONSE A FRANCK HIGELIN (SON MAIL)
Oui, cher Franck, les retournements de veste ! Et j’en ai connu tout au long de mon parcours de serviteur quelques uns d’inouïs de la part de gens (des serviteurs !?!?) qui me portaient aux nues, avaient besoin de moi car j’incarnais à leurs yeux le droiture et la générosité, l’ouverture qui rassurent, mais face à quelque chose qui demandait de l’honnêteté, du respect de l’autre, de sa dignité, du simple courage calme et résolu face à un pervers par exemple, tout soudain c’était: « pfuit, adieu Berthe, et je ne te connais plus », et même dans certains cas rupture sous un prétexte inventé de toute pièce. Un jour nous avons à 4 serviteurs interpellé bibliquement un de ces ministères connus qui longtemps se déclara comme ami, écrivant même de chaudes recommandations aux frères d’Italie où j’officiais comme prédicateur et apôtre, un lâche (un « prophète », faux prophète, amoureux des sofas prophétiques où tout se doit d’être toujours « gentil », un homme au fond efféminé ). Son refus de venir s’expliquer s’accompagnait d’un courrier ignoble de mauvaise foi et méchanceté. Un exemple parmi d’autres. Plus tard j’ai découvert la vraie raison de sa rupture, ce n’était rien de moins que le « conseil » d’un autre « ministère » bien connu lui conseillant la rupture avec moi , avec un sous-entendu « si tu veux encore prêcher dans ma grande dénomination, rompre avec Haim est un préliminaire » (le fond de tout cela était aussi en rapport avec des soutiens qui nous venaient et qu’il convoitait. Sordide hein ? Cet homme qui fit pression sur le prophète et dont les reproches à mon égard était non fondés (je prêchais même avec fruits dans ses églises..) et dont la hantise était par jalousie et orgueil de rabaisser fut pris par moi en public, en flagrant délit de mensonge (sans la moindre réaction de son entourage d’ailleurs, des ministères et anciens. La peur du « chef »….). Il décéda peu de temps après avoir déclaré en public en parlant de moi: « je vais le casser! ». NB: Tout cela est confirmé par témoins…). Ailleurs le même homme conseillait à une soeur qui nous soutenait et dans la vie de laquelle nous avions beaucoup oeuvré de soutenir financièrement « des oeuvres sérieuses », sous-entendu, son oeuvre et non la nôtre. Résultat, un soutien précieux détourné et une belle communion fraternelle de plusieurs années brisée par le doute semé…Cette femme crédule s’était adressée à ce quelle pensait (selon ses mots) être une « figure d’autorité »…
Le ministère pour toute une série de gens se limite à du carriérisme le plus auréolé de succès possible, sans devoir affronter avec le corps et avec courage des choses simples à affronter si l’on en juge par les moyens donnés par l’Ecriture. LA EST TOUT LE NOEUD DU PROBLEME. Et c’est ainsi que l’incroyable division qui règne dans le corps sous des apparences d’unité de façade permet aussi à des canailles rusées, des loups ravisseurs comme Olivier Freyre et comparses (à mon avis des gens téléguidés par des forces obscures) de pénétrer une oeuvre pour tenter de la détruire (voir le message sur les loups ravisseurs sur le site). Le corps est rempli de carriéristes individualistes qui s’entre déchirent sournoisement et sont donc absolument incapables de discerner dès lors les vrais dangers et ennemis là où ils se trouvent ou surgissent.
Mais pour ces gens, l’Ecriture n’est à lire que pour ce qui caresse. Lorsque mon livre Bénédiction des Pères est sorti, ce qu’on appelle une pointure suisse, pour ne pas dire LA pointure suisse francophone (aujourd’hui décédée, donc je ne donne pas son nom), me convoqua chez lui, me payant l’hôtel, me recevant avec une somptueuse fondue et des éloges marqués pour ce livre cité plus haut et l’autre qui le précédait, EHAD. Il me félicita, me disant que j’étais parvenu à écrire avec EHAD ce qu’il avait essayé de formuler durant des années sur le sujet sans y parvenir. J’eus droit au discours sur l’intelligence juive, la comparaison émue avec Katz (un ami), Pierre, Jacques et Paul (des pointures)etc… Il me présenta durant tout un jour son prochain livre où il avait cité un (ou des) passage(s) (mémoire défaillante et non envie de faire des recherches) d’un des miens en me priant de le lire et d’en faire la critique. Bref ce vieil homme me traita en homme de D.ieu qu’il fallait absolument soutenir. Il souhaitait écrire la préface de ma prochaine publication et l’écrivit, il souhaitait m’introduire et me recommander à toute la pastorale romande, etc, etc. Sais-tu ce qu’il advint ? Mme Paulis, ayant eu vent de cela lui écrivit un courrier incendiaire et haineux me concernant (j’ai la copie). Deux autres femmes du même gabarit que Mme Paulis se joignirent alors pour achever ce sinistre travail. L’une était réputée schizophrène et j’avais échoué à l’aider dans une demande d’aide du couple, l’autre, dépressive m’avait un jour fait des avances repoussées avec la plus ferme indignation (plus tard pour satisfaire sa « p’tite conscience » elle m’écrivit une demande de pardon mais ne répara rien autour d’elle selon ce que je sais). La pointure qui me portait aux nues prit peur et au lieu de discerner la cabale démoniaque évidente, « pfuit », plus de préface, plus de louanges, plus d’urgence à faire connaître mon travail au corps et juste une tasse de Nescafé soluble vite fait, et adieu Berthe…, en petit bord de table lors du dernier entretien que nous eûmes en présence de mon épouse, de mon fils (adolescent et profondément choqué. Oh, le témoignage !) et d’un frère (membre du comité d’édition du livre) atterré. « Cerise sur le gâteau », un ami pasteur de Normandie dans l’église duquel j’avais apporté avec fruits et miracles mon message sur le couple tiré de EHAD, m’annonça que la Pointure Suisse était venue peu de temps après prêcher tout mon séminaire EHAD devant une pastorale de 400 membres en France,…sans citer bien sûr sa source. Il est décédé peu de temps après. Comme il est dit, là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir. Oui, c'(est un proverbe mondain et non biblique…
Des « aventures » comme celles-là et de BIEN plus perverses encore, je puis t’en citer bien d’autres avec le charroi des mensonges utiles, calomnies et toutes sortes d’horreurs. Une femme au « ministère » (pas de trace biblique d’un tel ministère) de délivrance très « chatoyant » et malsain, me prit en grippe voici plus de 20 ans lorsque je refusai de la suivre pour lyncher un jeune ministère qu’elle avait pris en grippe (jalousie). Jusqu’à ce jour elle invente des horreurs (pures inventions ou déformations habiles) sur mon compte et bien sûr se défile lorsqu’on l’interpelle à plusieurs. Ses réponses écrites sont un chef d’oeuvre (si du moins on peut parler de chef d’oeuvre car on devrait parler en fait de poubelle) d’injures, de gras mépris, de gras défis, de gros mensonges, de grasse haine. Elle a « pignon sur rue » en menaçant ceux qui s’opposent à elle, menaçant de divulguer avec fracas en place publique…SES mensonges. Elle opère avec un esprit de contrôle et un orgueil inouïs. Bref JEZABEL et un vrai scénario cauchemardesque de mafiosi. Le silence du corps pastoral QUI SAIT à son égard est terrifiant. Si tu savais…Si tu savais comment des individus qui ont été repris plusieurs fois parmi nous, entre autres pour malhonnêteté financière flagrante pour certains, en quittant l’église visitent évidemment cette dame pour lui fournir du matériel supplémentaire et menteur en vue de nous discréditer. Un type de comportement observé plusieurs fois en 30 ans de ministère. Notre franchise nous oppose au pervers qui se veulent d’ailleurs toujours « anonymes », le « courage » des glauques. Le fait est que ce qui manque le plus en Eglise d’Occident selon moi, c’est le courage, l’esprit de vérité. La magouille, la méchanceté et la lâcheté s’y retrouvent et il est heureux que D.ieu nous ait donné au fil des ans, à travers tant de souffrances, une belle équipe de base dans quatre nations, ministères, anciens, etc FIDELE elle cette équipe. Je frémis car l’Ecriture spécifie bien que « les lâches n’entreront pas… », non ? Tu connais mon caractère, j’ai toujours avancé droit devant, imaginant que cela faisait partie du caractère chrétien de base…Mais, Pfuit et adieu Berthe, ce n’était qu’illusion en maints lieux. N’empêche on a continué à servir avec le même état d’esprit et le matin je me regarde dans le miroir (pas trop longtemps) heureux et tranquille et je regarde mon épouse du même regard.
Haim
Je suis le chrétien français venu couper les épicéas chez Mme Paulis…en 1991; je crois me souvenir.
Quelle joie de retrouver le frère qui se rendit disponible avec tant de coeur. Je sens encore l’odeur des sapins coupés et entassés…Qu’est devenu ce frère ? Quelques nouvelles seraient les bienvenues.
Meilleur shalom
Haim
Eh bien, tempus fugit hein ? Je viens de lire avec stupéfaction les accusations dont tu a été l’objet. Celà m’a peiné, navré…Je t’ai vu vivre là-bas avec cette assemblée et je peux attester que ta version des faits est la bonne, la vraie. Je n’ai jamais rien perçu chez toi (ni d’ailleurs chez ton épouse) de faux, d’ambigu ou encore de manipulateur. Je garde un excellent souvenir teinté de nostalgie de mon séjour de deux mois parmi vous. Les réunions de prière un peu partout, la visite commentée et documentée de Liège dont tu m’avais gratifié un jour ou nous n’avions pas envie de faire de bûcheronnage (la cité des princes évêques etc…). Tu es un homme de culture et j’apprécie cela encore aujourd’hui.
De mes nouvelles…marié depuis 1994, trois flèches à mon carquois, le lecteur de la bible que tu es comprendra la figure de style salomonienne, mon aîné Matthieu est militaire de métier dans les chasseurs alpins, mon second Raphael étudie le jazz au conservatoire de Strasbourg (je lui ai refilé le virus car je suis devenu avec les années un assez honorable guitariste en travaillant beaucoup…) et mon puîné Noah est encore lycéen mais il est aussi bassiste. Tu imagines les jam sessions…
Je m’occupe de catéchiser (évangéliser serait plus approprié comme terme) les ados dans la communauté réformée de St Dié. Les jeunes sont réceptifs au Christ mais pas aux poussières de sacristie. Mais avec moi ça passe bien, le Seigneur Jésus bien sûr, pas les poussières obsolètes….
J’atteins mon demi siècle et je me morfonds dans une vie professionnelle stérile et du plus haut inintérêt dont je n’attends rien d’autre que la fin.
Après diverses déconvenues dans les milieux évangélico-pentecôtistes qui ont instrumentalisé le décès de notre fille Camille (mort subite du nourrisson en 1997) pour attiser leurs querelles de clochers et luttes d’influences, nous avons décidé de n’y plus mettre les pieds. Voilà un peu le topo mon cher frère. Reste ma foi qui (ça doit être une grâce) me reste malgré tout chevillée au corps.
Dieu te garde !
Quel rafraîchissement que de te lire! Non seulement car ta réponse ravive bien des souvenirs d’un temps et de gens passionnants (ou moins passionnants)…mais ton courrier m’est (nous est) un rafraîchissement car depuis toutes ces années il est le premier d’un témoin qui s’exprime de ce que nous étions et vivions (à l’époque les amis pasteurs belges qui me connaissaient fort bien, l’église de Malmédy, m’ont laissé seul avec le fardeau. Rien pas un mot, silence, lâcheté, partout. Sordide affaire que cette affaire Paulis, une dame avec laquelle nous connûmes pourtant lorsqu’elle était un membre encore sain dans l’église, des réunions de prière qui nous conduisaient dans une telle joie qu’elles pouvaient durer 7 à 8 heures d’affilée. Avec cette même personne participante nous avons connu des choses glorieuses comme celle du tremblement de terre sur Liège et un réveil (infos quelque part sur le site)et bien d’autres choses puissantes et glorieuses (voir mes livres). A l’époque elle ne tarissait pas d’éloges (notre journal de l’époque en témoigne encore…). C’est lors de notre départ vers la France pour inaugurer un nouveau projet qu’elle abandonna la foi, se mit à vivre en concubinage avec un païen et se retourna violemment contre moi avec ce que tu peux lire encore aujourd’hui et qui fut relayé par le réseau Voltaire et qui subsiste sur internet depuis sans espoir de voir cela disparaître malgré interventions d’avocats, etc (ce qui me fait d’ailleurs penser qu’il y eu derrière Mme Paulis des gens « puissants » désireux de me » descendre », car il est un fait qu’évangélisant je mes suis heurté aux catholiques menaçants (jésuites, etc) et aux néo-nazis nombreux à Malmédy (ancien territoire allemand en Belgique qui accueillit avec des forêts de drapeaux nazis les allemands en 40). Et du fait de notre journal « LEVE-TOI! » très philosémite….(déjà le souci des racines juives de la foi chrétienne). Le but foncier de Mme Paulis était de récupérer un don qu’elle avait fait SPONTANEMENT deux ans auparavant en le déclarant être VOLONTE DE D.IEU (NB: je n’avais strictement pas fait allusion de mon besoin et sa démarche lui était inspirée par le Seigneur, selon elle), le but des gens qui l’aidèrent (car elle fut aidée…) était de me coller sur le dos une étiquette durable de « salopard », gourou, secte, etc. Il y a eu aussi pour l’encourager une autre femme particulièrement jalouse de notre couple et famille. Je ne te décris pas ici tout le terrible et sordide détail de tout cela. Ce fut abject.
Et cela ne s’est pas arrêté là. Pour démarrer notre nouveau travail en France, ce qui commençait par l’achat d’un bâtiment dans les Alpes selon claire direction de D.ieu, du fait du refus de l’église de Malmédy de s’engager tout en reconnaissant le projet approuvé et voulu par D.ieu, après avoir prié et sans faire connaître nulle part le besoin financier de ce nouveau projet (toujours la confiance en D.ieu seul), une personne suisse que je ne connaissais pas s’est portée vers moi pour me donner un montant notable. Et bien, averties, les personnes mal intentionnées de Belgique maneuvrèrent, convainquirent aussi ce donateur suisse de se défier de moi. Tu devines ce qui s’en suivit. Toujours la jalousie. A ce jour, nous avons rendu le don de Mme Paulis et le don de Suisse. Et pour cela D.ieu a agi de façon soudaine, miraculeuse et immédiate au bon moment. Mais il est resté de cette terrible période bien du mal et au fil des ans des milieux évangéliques et des pervers isolés mais bavards sur le net, au fond jaloux et désireux de me ruiner, de ruiner le ministère, ont utilisé ces épreuves pour ruiner là où ils le pouvaient tout mon crédit. En conséquence j’ai vu des « leaders » mourir et j’ai du constater l’horrible désordre et la terrible immoralité en milieux que naïvement j’idéalisais. Je te passe les détails, cela te donnerait la nausée et j’ai découvert ainsi durant des années et jusqu’à ce jour qu’il existe des bas-fonds qui montent volontiers à l’assaut de l’innocence. Cela m’a poursuivi durant des années au travers de gens pervers heureux de mettre régulièrement en doute ma moralité. Des « chrétiens », gens aux vies souvent sordides mais véritables loups en meute pour me traquer durant toutes ces années. Diabolique. J’en ai vécu une dépression avec deux ans d’insomnies totales ( dépression traversée sans médicaments afin de rester « sur le pont » pour ma femme et nos 4 fils) et une série de troubles physiques, nerveux (et autre maladie grave) durant des années. Mais D.ieu est grand car je suis resté par la foi sur la trajectoire du ministère sur quatre continents durant des années de ministère itinérant et finalement du fait d’un retrait massif du monde évangélique (spécialement franco-belge) vraiment trop éloigné de l’Ecriture en matière d’éthique et de structures et fonctionnements bibliques, je me suis concentré sur le fait d’instruire des disciples et établir des assemblées en plusieurs pays.
Un petit résumé de bien des souffrances. J’ai 70 ans et je profite d’une merveilleuse et profonde relation de couple avec un être exceptionnel. Elle est mon unique consolation avec le sourire de quelques jeunes disciples et le souvenir de choses malgré tout extraordinaires vécues avec et pour le Seigneur. Et c’est des livres qu’il faudrait pour écrire tout cela. Les hommes sont ce qu’ils sont, …mais D.ieu est BON.
Chaleureusement et tout au bonheur de lire tout ce que D.ieu a fait pour toi durant ces années. Que l’Eternel te bénisse avec les tiens et ce qu’Il t’a confié. C’est ton bien le plus précieux.
Haim