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VOUS AVEZ DIT DELIVRANCE ? Extrait N° 30 : Quel est le véritable enjeu, la chose importante selon Toi, Père ? » Il y a aussi des situations où il faut intervenir directement, il faut juger ; pas juger dans le sens accusateur. Non, il faut porter un jugement pour sauver. Ça, ce n’est pas évident et ça demande au fond de l’amour et du recul.

By 10 janvier 2022LECTURE QUOTIDIENNE
  • Quel est le véritable enjeu, la chose importante selon Toi, Père ? »

 

Il y a aussi des situations où il faut intervenir directement, il faut juger ; pas juger dans le sens accusateur. Non, il faut porter un jugement pour sauver. Ça, ce n’est pas évident et ça demande au fond de l’amour et du recul. Ça demande de savoir ce qui est important : le fait que j’aie raison ou bien le fait que je cherche l’intérêt des gens que j’ai en face de moi ? Jésus avait raison dès sa naissance. Il aurait pu naître et repartir, il avait raison. Il aurait pu nous dire nos quatre vérités, puis nous dire : « Je m’en vais ! » Il n’a pas fait ça. Il nous a supportés jusqu’à la croix. Et la puissance de la croix et l’amour de Christ continuent à amener les plus fous d’entre nous – nous sommes tous un peu fous – à un jour commencer à avoir la sagesse de D.ieu dans nos cœurs. Jésus ne nous a jamais jugés ! Aucun d’entre nous ! Il nous a aimés. C’est très important d’avoir ce recul.

 

Maintenant, vous allez vous rendre compte pourquoi parfois nous critiquons, nous jugeons, nous observons,… En réalité, c’est parce qu’il y a le contraire de l’amour dans nos vies : il y a de l’ambition, de l’orgueil, de la jalousie, de l’envie, l’amour de soi, etc.

 

Prenons deux situations extrêmement parlantes de l’Ecriture :

 

1/ lorsqu’on a amené devant Salomon ces deux femmes qui réclamaient toutes les deux la maternité d’un enfant.

 

Qu’auriez-vous fait à la place de Salomon ? Je suis sûr que chacun de nous aurait commencé par regarder les deux femmes en tentant une évaluation du type : celle-là m’a l’air bien, mais celle-là, je ne suis pas très sûr, etc.

 

Mais Salomon avait beaucoup d’amour et il avait le recul nécessaire, l’esprit libre.

 

Il a manifesté au fond que l’important n’était pas de donner une réponse, l’important était que le véritable enjeu soit révélé, soit manifesté. Donc il se méfiait de sa propre chair, il se méfiait éminemment de lui.

 

Je dis que l’homme spirituel, c’est celui qui sait se méfier éminemment de toutes ses réactions. Celui qui sait vraiment se méfier de toutes ses réactions, il a à mon sens compris Esaïe 32 : 1 – 2 lorsqu’il est question du retour du Messie et des princes qui gouverneront avec le Messie ; le ministère apostolique pour moi se trouve représenté par l’ombre du rocher.

 

L’homme qui sait se méfier complètement de lui (qui devient ombre du Rocher) est apte à recevoir la sagesse de Dieu. Alors Salomon ayant pris du recul eut un coup de génie. D’une manière claire, directe, immédiate, sans bavure, il dit au soldat :

 

  • prends l’épée et tranche l’enfant en deux ». Il avait l’espace de quatre pas, c’est-à-dire de sept secondes pour ne pas se tromper, parce que l’épée, elle, était sortie.

 

Mais D.ieu est infaillible, D.ieu est sûr ! Alors là, le dénouement s’est produit. Celle qui aimait vraiment l’enfant, c’est-à-dire sa mère, dit : « Non ! Non ! J’y renonce ! » Salomon considérait aussi un autre enjeu, car il n’y avait pas que le désir de ces deux femmes ; il y avait aussi l’enfant avec son poids d’identité et de destinée à protéger !

 

On ne parle jamais de cela. J’ai entendu prêcher ce message très souvent, et jamais je n’ai entendu parler de l’enfant ! Et cela montre aussi à quel point les gens qui prêchent sont parfois centrés sur l’humain et pas sur les pensées et les buts de D.ieu.

 

Qui était le plus important dans l’affaire pour D.ieu ? Le cœur des mamans ? Non ! L’enfant ! Le petit, l’être qui était peut-être le futur prophète d’Israël, que savons-nous a priori ? C’est lui que le diable voulait détruire ! Vous me suivez ?

 

Vous voyez combien, si nous n’avons pas cette sagesse de Salomon, nous risquons, sans même nous en rendre compte un seul instant, d’être complètement éloignés des enjeux qui sont les enjeux de D.ieu, et pas ceux des hommes.

 

Frères et sœurs, nous devons absolument arriver à cette sagesse, qui nous permet de juger de tout, et qui va nous permettre de rejoindre constamment, en permanence, les enjeux de D.ieu. Moi, je suis béni parce que, je n’ai pas honte de le dire, pendant quinze ans j’ai été un ministère en formation. Il a fallu que je sois près de mourir et que le Seigneur me conduise au ciel – j’ai vécu cette expérience – et glisse un énorme diamant dans mon cœur. Et c’est à présent que je peux dire que là j’ai commencé à comprendre ce qu’est cette sagesse qui va avec l’amour parfait…pour D.ieu et pour les hommes.

 

2/ Un autre exemple. C’est celui de Jésus lorsqu’on va placer à ses pieds une femme adultère. Vous connaissez tous l’histoire. Vous savez le recul que Jésus, qui est D.ieu fait homme, va prendre avec sa propre Loi dictée par Lui-même à Moïse.

 

Jésus était avec le Père quand cette Loi a été donnée à Moïse. Une loi condamnant l’adultère à mort ! Vous rendez-vous compte ? D.ieu prend Lui-même du recul avec sa propre Loi.

 

Cependant Yeshoua prend du recul : « Père, quelle est la réponse ? »

 

Et il se relève avec cette parole d’une sagesse… !

 

  • Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle ». (Jean 8 : 7).

 

Le boomerang revient en pleine figure de l’hypocrisie (car là était le véritable enjeu de cette situation : l’hypocrisie religieuse)

 

  • La sagesse de D.ieu brise les dents du péché et du pécheur pour son propre bien. La sagesse des hommes est démoniaque, charnelle et ne règle rien.

 

Je ferme la parenthèse concernant le jugement. J’espère que vous avez compris un peu plus ce que veut dire : « l’homme spirituel juge de tout ». Cela n’a rien a voir avec l’épée de justice. Quand j’étais jeune converti, je vivais tout à fond et j’avais besoin de guérison et de délivrance. Dans l’église où j’étais, cela ne se faisait pas, alors on m’a jugé, et le pasteur m’a rejeté. Il m’a traité de rebelle ! Dix ans après, j’ai appris qu’il commençait à faire de la relation d’aide. Et bien, voilà un homme qui a jugé et qui n’a absolument pas compris l’enjeu de D.ieu. Attention au jugement humain précipité ! J’insiste beaucoup là-dessus parce que nous allons maintenant aborder le problème de l’abus, et nous ne devons pas devenir des justiciers charnels par rapport à nos parents. Certainement pas !

 

Ce que je vais développer est sensé s’adresser à des gens spirituels. Il ne faudra absolument pas que vous vous appuyiez sur ce qui suit pour commencer à traquer chez vos pères ou vos mères l’abus à tout prix.

 

Alors bien sûr, vous allez discerner chez eux telle et telle chose, mais le problème n’est pas de discerner pour discerner ; nous savons tous que nos pères et nos mères ont fait des erreurs et nous en commettons aussi si nous sommes parents.

 

Le problème, c’est de juger, et on en revient à ce que je disais au début : comment est-ce que je juge ? Est-ce que je vais atteindre l’objectif de D.ieu dans cette affaire ou je vais me contenter de reprocher : « tu as fait ça et ça et encore cela… » ?

 

Pour rappel, en préalable n’oublions jamais cette fameuse étape qui est « honore ton père et ta mère ». Si vous ne passez pas par là d’abord, vous ne serez jamais libres des abus qui vous ont été appliqués. Je le répète et c’est très important !

 

Alors comment vit-on cette étape préalable d’honorer ? C’est très simple. PAR LA FOI ! Votre âme, votre corps ou votre cœur vous refusent pour diverses raisons d’honorer votre père ou votre mère ? Le jour où D.ieu m’a dit : « écris une lettre à ton père » j’ai dit : « Seigneur, je n’ai que du ressentiment dans mon cœur ! »

 

  • Tu acceptes d’écrire » m’a répondu le Seigneur?

 

  • Oui car j’ai confiance en Toi, Toi Tu vas faire en sorte que je puisse écrire ! » ai-je répondu. J’ai pris du papier et un stylo et j’ai mis ma foi en mon D.ieu. Alors malgré l’énorme combat intérieur, j’ai écrit, ou plutôt D.ieu a écrit ! Il a pris ma main et c’était Lui le cerveau, on était soudain UN.

 

Et j’ai écrit une lettre admirable, parce qu’elle était tout simplement un catalogue de tous les bienfaits que mon père avait relâchés dans ma propre vie… sans y mettre un milligramme de reproches. J’ai honoré, mis à l’honneur et élevé.

 

J’ai eu une vision quand j’ai fini cette lettre : j’ai vu un bouclier, un de ces boucliers sur lesquels on élevait les nouveaux chefs chez les anciens.

 

Mon père était instituteur et avait ces chaussures noires solides de jadis qui duraient des années. Et j’ai vu ces chaussures-là dont la pointe dépassait les bords du bouclier. Mon père était élevé sur ce bouclier d’honneur. Je n’ai pas vu mon père avec des lauriers de César, auréolé de gloire… J’ai vu un homme ordinaire, ce qu’il est, mais je l’ai vu sur un bouclier élevé ; mon nez arrivait en dessous de ses chaussures.

 

Et le Seigneur m’a dit : « maintenant tu sais ce que c’est qu’honorer ton père ! » Ça c’est passé il y a plus de quinze ans, et c’est quinze ans après que conduit par l’Esprit de D.ieu, j’ai dit : « maintenant je vais me défaire de ce qui est nécessaire, rendre à César ce qui appartient à César et à Satan ce qui appartient à Satan : les abus d’hommes ».

 

Au cours des derniers mois, il n’y a jamais de hasard, le Seigneur a permis que moi-même je confronte l’abus psychologique et verbal intense manifesté par mon père dans l’enfance. Et regardez la sagesse de D.ieu. Le Seigneur a attendu toutes ces années avant que je puisse le confronter parce que plusieurs d’entre vous vous êtes confrontés au même problème, et il fallait que ça commence par quelqu’un qui puisse le comprendre et le faire. J’ai eu l’occasion d’en parler quelque peu en début de ce chapitre, mais je souhaite reprendre l’exemple suivant, car c’est à cette occasion que tout a commencé parmi nous : j’ai eu ces temps derniers à parler avec une personne dont je ne comprenais pas dans ses fondements une tendance effrénée au perfectionnisme. Et un perfectionnisme qui finalement la détruisait au point de la conduire dans un désespoir identitaire et une dépression. J’ai dit au Seigneur : « pourquoi cela? ».

 

  • C’est une racine d’orgueil ! » m’a répondu D.ieu.

 

  • Mais Seigneur, je l’ai dit à la personne, et elle ne change pas ! » ai-je répondu en priant.

 

Le Seigneur m’a dit alors: « Questionne-la sur la façon dont elle a été éduquée. » Alors j’ai interrogé et compris. La personne m’a dit : « Oui j’ai été élevée ainsi : je devais être absolument parfaite en tout. Performance, performance, là était le langage unique de mon père me concernant à l‘exclusion d’autre chose. »

 

Alors dans une prise de conscience de ce qui était subi de manière infernale dans un enfermement émotionnel ancien et devenu inconscient, la personne accéda à la cause de son comportement aberrant et destructeur. Elle « jugea spirituellement » et renonça peu à peu à ce conditionnement venu de l’enfance abusée.

Qu’est-ce qui explique l’abus ? Qu’est-ce qui fait que moi, je peux être abusif en tant que père ? Lorsque j’ai réfléchi à la ques-tion, très rapidement, le Seigneur m’a montré que c’est le péché caché. Le péché caché dans la vie de mes pères, le péché ne per-mettant pas à mon père ni à mes ancêtres d’être des canaux purs pour Dieu, donc le canal est bouché, il est pollué. Donc fatale-ment le péché qui est dans ma vie va créer une situation de dis-torsion qui mène à démarrer l’abus. Je vous assure que là, on a besoin de psychologie et du Saint-Esprit, parce que pour com-prendre quelquefois les raisons profondes du comportement de quelqu’un qui abuse d’une façon ou d’une autre, c’est horrible-ment compliqué, à cause du péché.

 

Si vous avez été abusé par un père, une mère, un frère, une sœur, quelqu’un même dans l’Eglise, sachez que c’est parce qu’il y a du péché caché dans la vie de la personne. Mais souvent elle l’ignore ; elle ne le sait même pas elle-même.

 

Je vais vous donner un exemple très parlant.

 

On remonte à trois générations. C’est une histoire vraie.

 

Un noble a une relation sexuelle illicite avec une femme qui n’est pas noble. Elle en a un enfant. La noblesse en ce temps-là reconnaissait l’enfant mais elle retirait le petit « de ». Mais en fait l’enfant fut rejeté complètement de la lignée du noble. Car cet enfant-là était une fille.

 

La mère délaissée du fait du rejet de l’enfant fille par le père va concevoir une amertume profonde qu’elle retournera vers son enfant en lui reprochant d’être une fille. Cette fille va se marier et elle va avoir un fils. Et elle va projeter sur son fils, en cachant le problème de son origine, une ambition démesurée.

 

  • Je n’ai pas eu le titre du grand-père, mais j’ai un fils et non une fille. Et mon fils sera quelqu’un ! » On est déjà en plein scé-nario d’abus. C’est-à-dire qu’ensuite on va manipuler, on va for-cer quelqu’un à devenir quelque chose, mais avec une force, une emprise psychologique, psychique telle que vous pouvez faire d’un individu un demi fou ! Pas fou au sens médical, mais fou dans ses comportements d’être emprisonné. Quelqu’un qui ne sera jamais maître, en possession de lui-même, parce qu’il doit jouer un rôle toute sa vie. Le rôle abusivement et sur fond de secret imposé par sa mère.

 

Qu’est-ce qui dans votre vie vous emprisonne ou vous condamne à répéter certaines attitudes, un fonctionnement qui pourtant vous mine ? Si cela vient d’un abus ou d’une éducation qu’on vous a donnée, il faut le rejeter. Prenez du temps devant le Seigneur, et si vous avez besoin d’un moment de prière, demandez-le à un serviteur, mais tout au fond de vous-même vous devez laisser le Saint-Esprit faire son œuvre dans votre coeur. Beaucoup de vos souffrances et de vos conflits dans les couples viennent de ce que vous n’êtes pas vous-même, tel que Christ le voudrait, mais vous êtes le fils ou la fille de…

 

Vous êtes donc encore le produit d’un abus psychologique. Je sais que pour beaucoup d’entre vous, il y a des choses dans vos vies, même des choses que vous pratiquez vous-mêmes qui viennent d’abus. On vous a abusés, on vous a marqués au fer rouge dans vos comportements, vos attitudes, de façon telle que cela vous empêche de vivre bibliquement votre couple, par exemple.

 

Si vous avez été abusée par un père ou une mère, c’est très difficile d’être soumise à un mari ou de simplement vivre avec lui normalement!

 

Si vous avez été abusé par un père ou une mère d’une certaine façon, il sera très difficile d’être un homme viril, à tous égards : moralement, psychologiquement et sexuellement.

 

J’ai eu devant moi récemment un serviteur de Dieu qui est un impuissant. Dieu n’a pas voulu ça ! Paul le dit, le corps de l’homme est pour la femme, le corps de la femme est pour l’homme. Et Paul parlait au nom de Jésus-Christ ! Alors, un impuissant, ou bien une déviation sexuelle quelle qu’elle soit, c’est aussi le fruit d’une personnalité abusée. Pourquoi est-ce que vous vous méfiez des hommes ? Peut-être parce que vous avez eu des pères qui vous ont abusés ! Ou des mères qui vous ont abusés !

 

Il y a une enfant qui vient de temps en temps chez nous à la maison. L’autre jour, elle était là et j’avais envie d’avoir pour elle une parole affectueuse. Donc je vais vers elle et je lui dis avec un sourire émerveillé : « Ah, les petits enfants ! » La réaction de l’enfant fut surprenante. Elle retira brutalement sa tête sur laquelle je me préparais à déposer une main amicale.

 

Alors je commençai à prier.

 

Pourquoi cette réaction ? Parce que la mère a organisé avec cette gamine une relation basée sur la crainte et la méfiance. Il va falloir qu’un jour cette gamine prenne conscience qu’elle a été abusée mais au prix de quelles douleurs relationnelles ? Pourquoi cette mère de famille agit-elle ainsi ? Parce que selon ce que j’ai cru comprendre sa propre mère le faisait déjà !

 

Voici pour suivre la reproduction intégrale du chapitre 9 de mon livre intitulé : « Inséparables, les n° 1 donnent les principes, les n°2 les magnifient ». Ce Chapitre 9 s’intitule : Individu abusé deviendra souvent individu abusif. Cet extrait s’intègre admirablement ici.

 

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