L’actualité était déferlantes quotidiennes et oppressantes, nos prières fusaient, les projets de D.ieu étaient incandescents dans nos quotidiens, l’espérance de la délivrance était comme la plèvre de nos soupirs… Et soudain tout commença par un étrange et progressif détachement, irréversible, un signe lent mais prolongé. Ce n’était pas nos vies qui s’évanouissaient mais ce qui les animait de façon si intense et épuisante parfois. C’était le fait de l’ange, des anges. Ensuite un silence se fit et, non, nous ne fûmes pas atomisés mais tout soudain comme vitrifiés d’une allégresse jamais connue, habités en un instant de pure lumière et nous disparûmes. Etait-ce la nuit, le jour, je ne sais. Mais je sais que le silence des plages séculaires en leur ressac des marées, le silence des forêts aux oiseaux stupéfaits, celui du ciel aussi emplirent alors l’univers des humains d’une question farouche :
OU SONT-ILS ALLES ? Wohin sind sie gewesen ? Where did they go ? Dove sono andate ? Donde estan ?
LEAN HEM AL’HOU ?
