Skip to main content

WARNING 3X3 / L’Iran s’empare du détroit de Babal-Mandab, et menace une route maritime vitale pour Israël

By 8 mars 2015Etz Be Tzion

unnamed

Jérusalem ne dissimule plus son inquiétude quant au changement de la situation au Yémen.

Les services de sécurité maritime israéliens s’inquiètent de la circulation des navires israéliens depuis le détroit de Babal-Mandab et des côtes yéménites, au point qu’ils ont appelé les bateaux à l’extrême vigilance au moment de leur passage via ce détroit.

Le Yémen, en raison de son emplacement stratégique, est pour Israël une voie navigable stratégique vers l’océan indien.

Selon le quotidien libanais al-Akbar, l’État Hébreu a récemment ordonné à toutes les compagnies de navigation israéliennes de considérer les côtes yéménites comme celle d’un pays ennemi et de prendre de fermes mesures en passant par le détroit de Babal-Mandab («porte des lamentations» en arabe).

Il a également appelé les bateaux à se mettre en état d’alerte et faire preuve d’une grande vigilance.

Le détroit de Babal-Mandab est la principale voie maritime pour les cargos israéliens et sa porte d’entrée vers la Mer Rouge. Il constitue un passage vital dans leur trajet depuis l’Extrême-Orient (l’océan Indien) vers le port de Eilat ou le Canal de Suez.

Depuis que la rébellion des chiites houthistes, soutenue par l’Iran, a chassé le président légitime de la capitale Sanaa (Abd Rabbo Mansour Hadi), les routes maritimes commerciales aux confins des eaux du Yémen et le détroit de Babal-Mandab sont devenus dangereuses pour les navires israéliens, exposés aux attaques terroristes. La largeur du détroit n’est que de 30 km environ.

Les chiites houthistes ressemblent au Hezbollah libanais. La comparaison avec le Hezbollah libanais s’impose d’autant plus qu’en Iran, la presse s’est félicité, le mois dernier, de cette « victoire chiite », et qu’un député iranien proche de Khamenei, Ali Riza Zakani, a déclaré que Téhéran régnait désormais sur quatre capitales arabes, à savoir : Beyrouth au Liban, Bagdad en Irak, Damas en Syrie et Sanaa au Yémen.

D’après certaines informations, l’Iran, qui est sur l’offensive, a envoyé des observateurs militaires au détroit de Babal-Mandab pour répertorier le mouvement des navires et de la flotte maritime commerciale israélienne dans le cas d’une guerre générale entre l’Iran et Israël.

L’Iran, cette puissance régionale courtisée par l’administration Obama, tente depuis des années de contrôler le détroit stratégique Bab-el Mandeb.

Les rebelles chiites qui ont pris le contrôle de Sanaa contrôlent aussi le port d’Al-Hudayah sur la Mer Rouge (deuxième port du Yémen après celui d’Aden). Ces derniers ont le soutien, depuis quelques années, des Gardes révolutionnaires iraniens et de ses brigades Al-Quds, responsables de la scène étrangère. Le but immédiat de l’Iran est de contrôler tous les routes maritimes stratégiques entre la Mer rouge et l’Océan indien.

Selon une source de haut niveau, le gouvernement israélien aurait informé l’Organisation maritime internationale (une institution spécialisée des Nations unies) de son inquiétude grandissante face à cette situation qui constitue désormais un danger pour la sécurité israélienne, notamment avec la persistance de son « attitude d’animosité envers Israël ».

Au début des années 70, des groupes terroristes palestiniens attaquaient les navires israéliens qui passaient par Bab al-Mandeb. Il est possible que les Iraniens essaient de mettre en place les mêmes tactiques en utilisant les Houthis. D’où l’exigence d’Israël de garanties pour la sécurité de sa marine commerciale qui constitue l’un de ses poumons, en ce sens que 40 % de l’ensemble du commerce extérieur israélien transite via le détroit de Babal-Mandab et des routes maritimes à proximité du Yémen.

Israël a également les yeux tournés vers les frontières maritimes nord.

Israël s’inquiète également de la menace croissante du Hezbollah à la frontière maritime avec le Liban.

Cet article vous a intéressé ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi.

Selon la chaîne iranienne internationale Sahar, citant le site d’information arabe Raï al-Youm, un officier israélien ayant requis l’anonymat a déclaré que les forces navales israéliennes s’inquiètent de la menace balistique dans les eaux régionales.

«Le Hezbollah libanais peut se servir de ses missiles pour un blocus maritime d’Israël, ce qui s’avère être très dangereux, car 99% des importations israéliennes s’effectuent par la mer. Nous n’avons pas encore évalué complètement le danger qui risque de menacer nos intérêts. »

Raï al-Youm, citant ce haut gradé israélien, a ajouté :

«Selon les estimations des services de sécurité, le Hezbollah libanais pourra utiliser, dans l’avenir, via les côtes libanaises, des missiles pour viser les bateaux israéliens. Les bateaux non-militaires sont des cibles plus faciles. De cette manière, le Hezbollah pourra maintenir éloignés ces bateaux des côtes israéliennes, ne leur permettant pas d’y accoster».

La frontière maritime nord demeure un défi constant pour Israël. La sécurité des plates-formes de forage de gaz en mer sont aussi exposées par le Hezbollah.

Le mois dernier, le président du Parlement libanais a mis en garde contre « la cupidité du régime sioniste visant les ressources pétrolières du Liban ».

Nabil Berri a demandé l’accélération de l’adoption des lois par le parlement libanais autorisant à exploiter les richesses pétrolières avant que « le régime sioniste » ne puisse les piller, a-t-on appris d’al-Manar.

Berri a demandé à Tamam Salam, le Premier ministre libanais, de réunir au plus vite le cabinet pour examiner le mécanisme des activités nécessaires dans ce domaine.

Le Hezbollah accuse Israël de voler du gaz naturel aux Libanais. Le groupe chiite a multiplié les mises en garde.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Souhail Ftouh pour Dreuz.info.

Tags: ,

Leave a Reply

Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
Translate »