Le conflit à venir OTAN-Russie se confirme
Suivant les Etats-Unis, et plus particulièrement un officiel de l’armée US, la Russie se trouverait aux portes de l’OTAN, déclaration on ne peut plus stupide puisque c’est justement l’inverse qui se produit, l’OTAN qui s’impose toujours plus près des frontières russes, comme le montrent la carte et l’article sur le sujet. À n’en pas douter, un conflit se prépare, et pas uniquement économique (voir les récents achats d’or de Poutine), mais un conflit majeur entre l’OTAN (et donc l’impérialisme américain avant tout) et la Russie elle-même…
Deux articles valent donc le détour sur le sujet, le premier directement au sujet de l’OTAN et des manœuvres militaires à venir visant la Russie, le second sur la Russie avec un plan secret pour écraser l’OTAN.
« L’armée allemande actuelle s’inscrit dans la tradition del’état-major et de la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale »Soixante-quinze ans après le début de la Seconde Guerre mondiale qui est allée vers une guerre d’annihilation contre l’Union soviétique, l’état-major allemand est une fois de plus en train de préparer une guerre avec la Russie. C’est ce qui ressort clairement d’un article publié vendredi dernier dans le quotidienDie Welt et dans lequel le général allemand de l’OTAN Hans Lothar Domröse exprime ses opinions.
Les remarques faites par ce général quatre étoiles, commandant suprême du Commandement des forces alliées interarmées de l’OTAN à Brunssum (Pays-Bas), l’une des trois composantes de l’OTAN en Europe au sein de la direction opérationnelle, reviennent à une menace de guerre ouverte contre la Russie.
Dans cet article, Domröse dit que l’alliance occidentale prépare pour la première fois des manœuvres à grande échelle dans des régions frontalières de la Russie. « Jusque-là, nous n’avons mené des manœuvres de grande envergure comportant 25.000 à 40.000 hommes que dans des pays occidentaux de l’OTAN », a-t-il dit. Il a ensuite ajouté, « Je suis tout à fait certain qu’à l’avenir nous le ferons en Europe de l’Est et dans la région de la Baltique. »
Près de 25 ans après la dissolution de l’Union soviétique, l’OTAN envisage de masser des dizaines de milliers de soldats près des frontières de la Russie.
En février dernier, Washington et Berlin ont orchestré un coup d’Etat dirigé par des fascistes à Kiev afin de mettre en place un régime pro-occidental et viscéralement antirusse. A présent, les puissances de l’OTAN poursuivent l’encerclement militaire de la Russie, une politique qui comporte un réel danger de conflit militaire avec une puissance disposant de l’arme nucléaire. Même ceux qui, parmi la presse bourgeoise, ont fait des mois durant de la propagande anti-russe, ont décrit ce plan comme une « décision provocatrice contre Moscou » (Spiegel Online).
« Nous mettrons en place une force de réaction rapide de l’OTAN comptant entre 5.000 et 7.000 soldats et qui pourra être déployée dans une région dans les deux à cinq jours », a dit le général Domröse. « Conformément à nos plans, la force de réaction rapide participera aux exercices de grande ampleur ‘Trident Juncture’ qui se dérouleront en septembre 2015 en Italie, en Espagne et au Portugal. Si tout se passe comme prévu, la force d’intervention rapide pourrait être prête à être déployée fin 2015. »
Seuls les pays de l’OTAN disposant de suffisamment d’équipements militaires de haute technologie et de soldats bien entraînés peuvent participer à cette force fer de lance, aux dires de Domröse. L’Allemagne assumera un rôle de premier plan.
« Nous projetons, » a-t-il dit, « que chacune des six à dix nations forme le fer de lance pendant un an pour être ensuite remplacée. D’après les plans actuels, chaque cycle aura une nation cadre qui inclura certainement l’Allemagne à un moment donné. Mais cette force hautement mobile doit avoir accès à une force aérienne de grande envergure et pouvoir atteindre rapidement les zones opérationnelles. » Le plus grand défi des Etats de l’OTAN est la fourniture des moyens de transport nécessaires, a fait remarqué le général.
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Poutine signe un plan secret pour écraser l’Otan
Les 11 et 12 septembre derniers s’est tenue, dans un certaine ville, une réunion au sommet impliquant une organisation dont la plupart des Américains n’ont jamais entendu parler. La couverture médiatique grand public en était à peu près inexistante.
Le lieu ? Douchanbé, la capitale du Tadjikistan, un pays que peu d’Occidentaux pourraient placer correctement sur une carte.
Mais vous pouvez parier votre dernier rouble que Vladimir Poutine sait exactement où est le Tadjikistan. Parce que le groupe qui s’y est réuni est le bébé du président russe. Il s’agit de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), composée de six Etats membres : la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan.
L’OCS a été fondée en 2001, sous prétexte de s’opposer collectivement à l’extrémisme et de renforcer la sécurité aux frontières. Mais sa véritable raison d’être est plus vaste. Poutine voit l’OCS dans un contexte plus large, comme un contrepoids à l’OTAN (une position que l’OCS ne nie pas, d’ailleurs). Sa position officielle semble être de plaider pour le non-alignement, la non-confrontation et la non-ingérence dans les affaires des autres pays, mais ostensiblement, ses membres procèdent à des exercices militaires conjoints.
Pourquoi devrions-nous nous préoccuper de cette réunion au milieu de nulle part ? Eh bien, évidemment, tout ce que la Russie et la Chine proposent de faire ensemble mérite notre attention. Mais il y a beaucoup plus à dire dans cette histoire.
Depuis la création de l’OCS, la Russie a avancé doucement, ne voulant pas que le groupe devienne un cheval de Troie potentiel pour une expansion chinoise dans ce qu’elle considère comme son arrière-cour stratégique, à savoir l’Asie centrale. Mais en même temps, Poutine s’est fait des nouveaux amis dans le monde entier aussi vite qu’il a pu. S’il veut défier l’hégémonie US, une hypothèse globale que j’ examine plus en détail dans mon nouveau livre « La guerre plus froide« , il a besoin d’autant d’alliances qu’il peut en forger.
De nombreux observateurs avaient prévu que la réunion de Douchanbé serait historique. L’idée était que l’organisation allait s’ouvrir à de nouveaux membres. Toutefois, l’extension a été mise de côté afin de se concentrer sur la situation en Ukraine. Comme prévu, les membres ont soutenu la position de la Russie et ont aussi exprimé leur soutien pour la poursuite des négociations dans le pays. Ils ont salué l’accord de cessez-le-feu de Minsk et loué le président russe pour la réussite du son initiative de paix.
Cependant, l’idée d’ajouter de nouveaux membres n’a pas du tout été oubliée. Il y a d’autres pays qui ont activement cherché l’adhésion depuis des années. Maintenant, avec la présidence tournante de l’organisation dévolue à Moscou et le prochain sommet prévu pour Juillet 2015 à Ufa en Russie, les conditions sont en place pour favoriser le processus d’expansion de l’organisation qui pourrait véritablement prendre forme d’ici l’été prochain, dit Poutine.
À cette fin, les participants à Douchanbé ont signé des documents portant sur les questions pertinentes : un « protocole sur les obligations des États candidats à l’obtention du statut d’État membre de l’OCS » et « sur la procédure d’octroi du statut d’État membre de l’OCS ».
Cela est extrêmement important, à la fois pour la Russie et l’Occident, parce que deux des nations réclamant l’adhésion occupent une place importante dans la géopolitique : l’Inde et le Pakistan. Et, attendant dans les coulisses, il y a encore un autre grand joueur, l’Iran.
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Via: Les Moutons Enragés