Arménie
« Wer redet heute noch von der Vernichtung der Armenier ? » ainsi parle Adolf Hitler en septembre 1939 dans un discours ne laissant aucun doute sur son projet de solution finale envers les Juifs d’Europe (Endlösung entérinée plus tard à la conférence de Wannsee).
Cela signifie, historiquement, que les exactions génocidaires menées dès 1915 contre les habitants légitimes de l’Arménie par les musulmans ottomans, occultées par le silence des Européens, ont totalement laissé le champ libre aux horreurs innommables qui ont suivi avec la Shoah.
Cela revient à dire que ne pas reconnaître les 1 500 000 morts du génocide-ethnocide arménien, c’est à la fois insulter les victimes de la barbarie et banaliser ces pratiques infernales. C’est pourtant ce qu’avait osé faire – parmi bien d’autres – un nationaliste turc nommé Perinçek lors d’un passage médiatisé en Suisse où il a qualifié le génocide arménien de « mensonge international ».
Le gouvernement turc actuel – et Erdogan chaque semaine – s’obstine à nier énergiquement la planification ottomane de l’anéantissement du peuple arménien sur ses terres ancestrales. Et les massacreurs de Constantinople refusent d’admettre qu’il y a eu remplacement d’une population chrétienne bimillénaire sur son propre sol par des conquérants musulmans venus faire le djihad.
Or la plainte portée à juste titre à l’égard de ce négationniste (membre de Milli Görus) par la Confédération helvétique a été contre toute attente dénoncée par la bouffonne Cour européenne des Droits de l’Homme, qui a osé qualifier la démarche helvétique d’ « atteinte à la liberté d’expression » ! Nier le génocide massif des Arméniens ne serait finalement qu’une opinion acceptable parmi d’autres… Or il s’agit d’une évidence historique, documentée, établie par les témoins contemporains, et reconnue au même titre que la Shoah qui s’en est suivie sur cette lancée criminelle. « Wer redet noche von der Armenier ? » ironisait Hitler.
Un tel massacre à grande échelle au début du 20ème siècle doit être condamné par tous les gouvernements dignes de ce nom, et par tous les authentiques défenseurs des droits humains. Et surtout, la leçon de l’histoire doit en être tirée ! Sans quoi le risque s’accélère de voir occulté l’anéantissement progressif des chrétiens d’Orient autochtones par les islamistes, sans la moindre protestation des prétendus « modérés ». Les visées de l’Azerbaïdjan sur les territoires arméniens ne suscitent pas beaucoup de réactions dans les officines bien-pensantes…
Ce nécessaire rappel symbolique à la fois de mémoire mais aussi d’avenir concerne le premier pays d’Europe orientale devenu chrétien au 4ème siècle. Ainsi est posée la question : sous les assauts du déconstructivisme gauchiste allié aux projets islamiques, quelles étapes attendent les nations européennes issues de la civilisation judéo-chrétienne dont les valeurs sont chaque jour insultées ?
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.