Le Premier ministre néerlandais (Conservateur – VVD), Mark Rutte (photo de tête), est paniqué par les résultats des sondages qui donnent le parti du « populiste » Geert Wilders en tête avec 9 points d’écart ! Du jamais vu aux Pays-Bas. Rutte a encore répété qu’il ne gouvernerait pas avec le PVV de Geert Wilders.

Mais voilà tout à coup Mark Rutte qui se paie une pleine page de publicité dans le quotidien dominant aux Pays-Bas, l’Algemeen Dagblad. Il y écrit texto: « Je le dis à tous. Si vous n’aimez pas la vie dans notre pays, partez, partez! C’est le choix auquel vous êtes confronté. Si vous vivez dans un pays dont vous n’aimez pas les relations sociales et la manière de traiter les autres, choisissez de partir. Vous n’avez rien à faire ici! »

Mark Rutte parle des comportements « anti-sociaux », de ceux qui refusent de serrer la main d’une conductrice de bus parce que c’est une femme, de ceux qui ne veulent pas s’adapter, qui attaquent les homosexuels, injurient les femmes en mini-jupe ou accusent les Hollandais d’être racistes… On ne peut être plus clair: il vise les migrants musulmans!

Pour Rutte, c’est une « évolution insidieuse qui progresse dans nos sociétés depuis des années »… Et d’ajouter une phrase incroyable dans sa bouche: « avec l’arrivée de grands nombres de réfugiés, la question que se pose est: les Pays-Bas seront-ils toujours les Pays-Bas? »

Visiblement le Premier ministre cherche à raccoler les électeurs de Geerts Wilders et est prêt à dire le contraire de ce qu’il a toujours défendu pour être réélu. Un politicien comme on les aime, prêt à retourner son pantalon!

La réponse de Wilders a été cinglante. Il a rappelé à Mark Rutte qu’il était celui qui avait ouvert les frontières, créé le tsunami des migrants; qu’il est lui, Rutte, l’homme de l’immigration massive, de l’islamisation et du mensonge…

La ficelle de Mark Rutte est tellement grosse, que cela ne l’aidera certainement pas aux élections législatives qui doivent avoir lieu le 15 mars prochain. A voir les résultats des sondages, le parti « populiste » de Wilders va faire un malheur, malgré le « cordon sanitaire » installé par les socialistes et les conservateurs…

L.R.